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Entre rose et rouge, le PC cherche sa teinte

Publie le lundi 9 juin 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

de Michel URVOY

Un tiers de l’électorat au sortir de la guerre, moins de 2 % à la présidentielle : où est passé le Parti communiste ? Et à quoi sert-il ?

L’intarissable succès de la fête de l’Huma ou son renforcement dans quelques bastions municipaux ne doivent pas faire illusion : le Parti communiste français est devenu invisible et inaudible. Il y a même quelque chose de pathétique dans l’appel, jeudi, de Marie-George Buffet « à tous les communistes qui ont des idées nouvelles, qui ont une opinion sur telle ou telle transformation, à les donner ». Du coup, le remplacement de la secrétaire nationale, pourtant accusée de maintenir une chape de plomb sur le projet politique, ne fait pas beaucoup rêver. Faute de successeur un peu consensuel, elle pourrait rempiler.

Mais pour faire quoi ? « Ouvrons-nous ! Discutons ! Débattons ! » Mais de quoi ? « Les textes de la direction noient les vraies questions, accuse dans Libération François Asensi, député de Seine Saint-Denis. Olivier Dartigolles, le jeune et dynamique porte-parole de Marie-George Buffet, explique bien l’enjeu : « Le paysage politique est très préoccupant. Le PS opère un recentrage général vers le MoDem et abandonne toute idée de transformation réelle de la société. Ce qui se passe à gauche, c’est ce dont rêvait la droite. » Et pour ceux qui ne sont pas d’accord avec ce bipartisme ? « Il reste, ajoute l’élu de Pau, la possibilité de pousser un coup de gueule tous les cinq ans en votant Besancenot. »

Besancenot. Le nom est lâché. Une cote de confiance à 43 % dans le dernier sondage TNS/Sofres, mieux que Ségolène Royal. La bête rouge du PC. Et de la gauche : minoritaire dans le pays, elle ne peut remporter de victoire nationale qu’en draguant au centre, ce qu’elle fait, ou en nouant des alliances à gauche, comme le préconisent une minorité de socialistes. Faire les deux ? Un impossible mariage de la carpe et du lapin.

De toute manière, faute de PC, il n’y a plus d’allié. La LCR ? « Le PCF ne concourt pas dans cette course », répète Marie-George Buffet. Faisant son miel de toutes les frustrations sociales, Olivier Besancenot s’apprête, lui, à lancer un nouveau parti anticapitaliste. « Il faut qu’on arrive à desserrer l’étau, à présenter un projet progressiste », s’impatiente Olivier Dartigolles.

Michel URVOY.

Calendrier : avant le congrès, du 11 au 14 décembre, le PC réunit un conseil national, le 25 juin, pour en définir l’ordre du jour. Des débats préparatoires précèdent cette échéance, ce samedi, à Marseille et le 14, à Tours.

http://www.ouest-france.fr/Entre-ro...

Messages

  • Le PCF ?

    Qu’il dégage une ligne claire et il sera audible ...

    La question de la LCR ? Il y a largement la place en France pour plusieurs grands partis révolutionnaires de dizaines de milliers de militants du moment que ceux-ci ne perdent pas l’essentiel de leur temps à se canonner.

    Je vous le dis comme je le pense, et même si ça fait rire, un gouvernement PCF-LCR-LO ne me déplairait pas , .............

    • OK tout à fait d’ accord, il faut que le PC et la LCR s’ assoient à la meme table pour confronter, discuter, et construire ensemble un grand parti de Gauche. Laissons le PS magouiller avec le Modem ou la droite. On a rien à ettendre deces gens là. Dans les entreprises, les militants sont fatigués de ces guerres fratricides, c’ est vrai que Besancenot a une grande aura mais celà ne doit pas empécher les forces à gauche d’ essayer de contrer Sarkosy et pour cela il est souhaitable qu’ un nouveau parti naisse avec les gens du PC, de la LCR, les syndicalistes...On a assez perdu de temps, il sera bientot trop tard....

    • Que la gauche du PS mène son combat et tire son bilan ne suffira pas à former une gauche soucieuse de de faire front commun malgré ses différences.

      Le premier obstacle tient à certains élus PCF (courant Hue seulement ?) avec leur base qui n’aspirent qu’à rester avec les socialistes quel qu’en soit le prix !

      Dans un autre contexte, on pourrait envisager de partager des sièges avec le PS mais dans les conditions suivantes :

      LO = 3 LCR = 3 PT = 3 PCF=3 PS 1 sur le strapontin donc dans une dynamique inverse du baiser qui tue de Mitterrand à Marchais

      CD