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Errances - déserrances - espoirs d’une manifestation ou Candide à la manifestation contre la dite réforme des retraites
Publie le lundi 11 octobre 2010 par Open-Publishing1 commentaire
Des réflexions après la manifestation du 2 octobre pour servir peut-être pour la manifestation du 12 !!
Errances - déserrances - espoirs d’une manifestation ou Candide à la manifestation contre la dite réforme des retraites
Samedi 2 octobre 2010
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Candide 1.
Quand Candide découvre effarée deux manifestations
En ce deux octobre, Candide va à la manifestation parisienne. Devenue provinciale, elle se dit cependant qu’elle va rejoindre la capitale pour faire nombre. Faire compter sa tête, puisque c’est ainsi que l’on procéderait pour comptabiliser les manifestants bientôt. Elle se dit qu’un petit raz de marée serait bienvenu, ne serait-ce que pour ne pas perdre complètement les journées de grève données à son patron. Elle sort donc à Filles du Calvaire comme à son habitude et remonte vers le début de ce qu’elle pense être la manifestation ; Un peu étonnée, elle passe devant le PS, le NPA et autre partis en tout genre. Candide, elle se dit qu’ils sont là comme souvent sur les côtés pour se faire reconnaître et que la manifestation va bientôt passer. Mais que nenni. Elle apprend à la Bastille qu’il y en en fait deux parcours. Des gens bien intentionnés qui ont bien intégré le nouveau discours lui expliquent que c’est pour des raisons de sécurité, pour aussi que chacun ait le délicieux plaisir de défiler. Candide s’étonne et interroge son maître.
Maître, pourquoi donc deux manifestations à Paris. Sur un boulevard, les partis, sur l’autre les syndicats et autres isolés. Je ne sais pas moi, mais si tu veux manifester ensemble, tu restes ensembles, non ? Et si tu veux te faire comptabiliser, tu restes bien groupés, tu te sépares pas en deux morceaux. Et si tu veux montrer ta force, tu profites du nombre pour bloquer la ville. Quand on te dit que c’est pour des raisons de sécurité, pour permettre à chacun de manifester, tu te souviens que jusqu’à il y a peu, on adorait ça, rester sur la place à attendre de pouvoir partir, on y mesurait notre force, on discutait, quelquefois même on repartait sans avoir pu décoller.Là on était vraiment contents. Et le chiffre tombait, cela se comptait en millions.
Candide s’interroge. Est-ce que par hasard, on ne cèderait pas au pouvoir policier. Et qui cède un peu, sacrifie beaucoup, comme le disait une pancarte d’un manifestant. Ou alors, y aurait-il la volonté de ralentir les mobilisations et de nous faire attendre 2012 !. Ou encore la volonté de ne pas se mélanger et ça, ce serait la seule chose positive, car franchement, voir photographier les leaders des partis en tête de manifestation alors que le pekin moyen qui se coltine grèves, retraits sur salaire est relégué à l’arrière-plan du cliché, c’est pas enthousiasmant. Mais quand même, deux défilés et des gens qui errent d’un parcours à l’autre, ça fait pas raz de marée, juste vaguelette ... Candide est déçue et s’interroge.
Candide 2
Quand Candide rencontre de drôles de féministes, pas drôles du tout
Candide, alors qu’elle remonte donc vers la Bastille passe devant un drôle de groupe de féministes, mais passe un mauvais moment. Elle interroge son maître :
Maître, je suis passée devant un groupe féministe. Revendication : 60 ans pour les femmes. J’en suis une alors je m’approche pour discuter. Dire que je ne trouve pas juste cette revendication. En effet, c’est quelque peu mal formulé. Non pas, qu’il ne faille pas exiger que ce qui défavorise une catégorie de personnes, soit retiré et se battre pour cela. Mais commencer à faire des revendications spécifiques pour chacun, cela semble mériter une confrontation d’idées. Et pourtant Maître, je me fais blackbouler, toiser d’un regard méprisant et fuyant. Madame préfère distribuer ses tracts que d’échanger. Je me replie pleine d’espoir vers des jeunes femmes du même groupe, mais même dédain, même volonté de m’ignorer. Et surtout les demoiselles sont plus occupées à chanter, à se faire photographier. Elles n’ont pas le temps de discuter, et plutôt, je gène.
Candide 3
Quand Candide regarde pendant près d’une heure passer dans le silence, des manifestants qui avancent dispersés semblant enterrer la retraite et la manifestation avec
Candide, enfin renseignée, et après ses premières aventures décide de rejoindre ce fameux deuxième parcours. Arrivée sur le dit boulevard Voltaire, elle espère enfin pouvoir manifester. Mais fort surprise, elle voit devant elle déambuler à un rythme de sénateur, dispersées telles des fleurettes sur un pré, des personnes qu’elle peine à reconnaître comme des manifestants. A intervalles réguliers, elle interpelle les déambulateurs, leur arrache un sourire et parfois une explication. Ce sont des manifestants qui ont quitté la place las d’attendre. D’accord se dit-elle, et elle se tourne vers son maître et lui demande mais alors pourquoi ont-ils si peu à dire. Et s’ils ont si peu à dire et à montrer pourquoi donc ne pas rester groupés avec les autres manifestants. Faut-il, maître vraiment se réjouir de leur présence, et se dire que c’est déjà bien qu’ils soient venus.
Candide commence à se dire, qu’elle a été peu inspirée de se déplacer pour si peu. Que de raz de marée, il n’y aura point et même pas de quoi repartir regonflée pour une prochaine grève.
Candide 4
Quand Candide enfin découvre des manifestants qui manifestent, des slogans scandés, et chante cinq fois de suite l’Internationale, le poing levé
Il aura donc fallu attendre cinq heures du soir pour qu’enfin Candide voit passer devant elle des manifestants qui manifestent, scandent des slogans, marchent d’un pas alerte, et même arrivant à la Nation, chantent à tue-tête l’Internationale, le poing levé, le sourire aux lèvres.
Il interroge son maître. Maître, cela voudrait-il dire que le mouvement existe, qu’une force pourrait balayer non seulement ce projet mais pourquoi pas aller vers la grève générale.
Comme le disait un slogan sur la manifestation : Nous ne sommes pas nés pour subir.
Non, nous sommes nés pour agir ...
luxemb
Illustration :
71comm_tardi.jpg
Tardi et la Commune de Paris
Messages
1. Errances - déserrances - espoirs d’une manifestation ou Candide à la manifestation contre la dite réforme des retraites, 12 octobre 2010, 09:04, par laurent
avec des titres si alambiqués, on n’a pas envie de lire l’article. Je ne l’ai pas lu.