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Etrange rencontre en banlieue

Publie le mardi 3 avril 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Par Aurélie Messaoudi-Lévy
mardi 3 avril 2007
www.mouvement-egalite.org

Devinette : Qu’y a-t-il de commun entre un maire PCF de banlieue et un maire UMP de banlieue ? Rien, me direz-vous, hormis le fait d’être maire de banlieue évidemment... Le premier affirme défendre les populations défavorisées habitant les « banlieues » et le second ne rêve que de les nettoyer au Kärcher. Détrompez-vous : il y a un livre, en librairie depuis le 2 mars. Le premier l’a écrit, le second l’a préfacé.

Le premier, c’est le « camarade » André Gerin, maire de Vénissieux, dans la région lyonnaise. Le second est monsieur Eric Raoult, maire du Raincy, une banlieue toute différente : le « Neuilly du 9.3. » ! A peine 5% de logements sociaux (20% est le seuil minimum stipulé par la loi... que ce grand défenseur de la « Loi » se targue de violer !). Il s’est même vanté, sur Canal+, pendant la défunte émission de Karl Zero « Le vrai journal », que « le Raincy n’est pas Bamako » ! Premier à décréter le couvre-feu en novembre 2005 (avant même que le gouvernement annonce l’état d’urgence) dans son « village gaulois », assiégé par les « barbares », où rien ne s’était pourtant passé... J’avais relaté, dans une précédente chronique, sa proposition de récompenser (jusqu’à 15000 euros) la délation (« appels à témoin ») pour retrouver les auteurs d’agressions contre des policiers... Par contre, je n’épiloguerai pas sur sa proposition de loi d’instaurer un uniforme (une « tenue commune ») pour tous les élèves... Ou encore sur son appel, en 2005, à sanctionner financièrement (étrangler !) le syndicat CGT de la SNCM à Marseille... Arrêtons là la longue liste des tristes « exploits » de ce sarkozyste bon teint.... Le livre, lui, s’intitule Les Ghettos de la République (Ed. Les Quatre Chemins).

Décidément, la « question des banlieues » provoque de bien curieuses rencontres ! Non que je condamne a priori quiconque débat avec M. Raoult - même s’il est très loin d’être mon interlocuteur favori ! M. Raoult n’est pas Le Pen. On peut bien envisager un débat « démocratique » (évitant néanmoins la connivence de bien des débats, notamment télévisés) avec des élus de droite pour dévoiler et dénoncer leur politique avec laquelle on est censé n’avoir rien en commun. Mais une préface, même critique (il est souvent de bon ton qu’un préfacier se démarque de l’auteur sur quelques aspects...), n’entre pas dans ce cadre. On confie une préface généralement à quelqu’un dont on reconnaît une compétence et une autorité particulières dans un domaine, et avec lequel on partage sinon la totalité des positions du moins une vision ou une approche communes d’un sujet donné... Qu’ont-ils donc en commun ?

Laissons d’abord répondre Eric Raoult. Il ne tarit pas d’éloge sur cet « ouvrage humaniste, sans cliché, sans banalité, sans angélisme, écrit en toute sincérité... » Et d’ajouter : « [André Gerin] n’a pas peur de rappeler que sur cette question [la « réalité » des banlieues] il était d’accord à 90% sur le combat de Nicolas Sarkozy. » Eric Raoult ne forcerait-il pas un peu trop le trait pour tenter bassement de coincer (voire de récupérer) un adversaire politique ? André Gerin : « Pour l’essentiel, je suis d’accord avec le diagnostic de Nicolas Sarkozy... Le problème qui est posé aujourd’hui c’est de s’attaquer de manière significative et radicale aux mafias, aux trafics, à l’intégrisme [musulman - il ne fait évidemment pas référence au très réactionnaire intégrisme catholique !] qui pourrit la vie des banlieues » (Interview à 20 minutes, disponible dans son intégralité sur Internet http://lesghettosdelarepublique.blog.20minutes.fr/) Voilà donc les causes de la « crise des banlieues » - non pas leur abandon et leur délabrement, non pas l’appauvrissement de leurs habitants et la ségrégation sociale et « ethnique » ! Encore une citation (la dernière en date) - si vous doutiez encore des affinités de M. Gerin : « Les affrontements de la gare du Nord, mardi 27 mars 2007, ont donné lieu à des passes d’armes politiciennes pour étriller Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas sérieux. C’est malsain. » (Déclaration du 29 mars, consultable sur son site andregerin.com - dont je tire plusieurs citations et dont je recommande chaudement la lecture...)

Il n’en est pas à son coup d’essai. Il se glorifie d’avoir fait depuis longtemps de la « sécurité », lui aussi, sa priorité. Il s’était déjà fait particulièrement remarquer, tout comme son collègue Raoult, par sa surenchère répressive lors de la révolte des « banlieues » de 2005 dans sa lettre du 7 novembre à Chirac : « Je souscris à vos propos pour rétablir l’ordre (...). Il n’y a pas à hésiter : rétablir l’ordre est la priorité (...). L’heure est au rassemblement républicain pour éradiquer la gangrène, la barbarie, la sauvagerie (...). » « Barbarie », « sauvagerie » ? M. Gerin choisit ses termes ! Contre ces jeunes « sauvages » imperméables à la civilisation, il en appelle d’ailleurs aux « “casques bleus de la République” dans les quartiers désertés par le Droit ». Il évite d’aller jusqu’à dire que c’est pour « pacifier » - la connotation colonialiste est encore trop marquée - mais l’idée est bien là. Ce n’est pas qu’il ait peur des mots : « Sortir de l’angélisme » ; « ne pas ignorer le facteur ethnique et religieux » ; dénoncer le « repli communautaire » ; « réhabiliter la notion d’autorité » ; s’opposer « à la démagogie de la régularisation sans limite [des sans-papiers] » ; en appeler « au sursaut civique, à l’engagement et au travail des Français » (il est à ce propos, comme le Medef, pour « casser le tabou de l’apprentissage à 14 ans ») et en appeler... à la « résistance républicaine » Résistance ? Contre quels occupants étrangers ? ! C’est que M. Gerin - le Super-Dupont du PCF ! - revendique fièrement son combat contre l ‘ « anti-France » : « C’est ce qui m’inquiète à présent : tout ce qui est républicain est contesté et un sentiment anti-France se développe... Ces appels à la haine sont purement racistes... » Racisme antifrançais ? Cela vous rappelle probablement d’autres politiciens...

Il n’a pas usurpé son surnom de « Sarkozy de gauche ». (Il peut prétendre au fauteuil de ministre de l’Intérieur dans un gouvernement Royal !) Mais il n’avait pas attendu la proposition de Sarko-Kärcher de créer un « ministère de l’immigration et de l’identité nationale » (ni les délires tricolores de madame Royal) pour exhorter ses « concitoyens [à] se ressaisir du destin de la Nation et de l’identité de la France ». Rien de moins ! L’exaltation et la défense de l’ « identité nationale » ont longtemps été associées à l’extrême-droite - une espèce de signe distinctif. Le contenu de ce mythe a toujours été ouvertement xénophobe et raciste : les ennemis de l’ « identité de la France », ce sont, successivement et/ou conjointement, l’ « étranger », le « juif », l’ « immigré » originaire des anciennes colonies, le « rouge » traître à sa « patrie »... Pas plus que Sarkozy, Gerin n’est un novice en politique (plus de vingt ans au comité central du PCF !). Il sait pertinemment l’origine et la signification de l’ « identité de la France » mais n’hésite pourtant pas à s’en revendiquer... Tout en se revendiquant du « socialisme » et du « communisme »... ! En vérité, le prétendu « anticapitalisme » de M. Gerin n’est qu’un nauséabond populisme ; et, quand « nationalisme » et « socialisme » (ou « communisme ») s’accouplent, c’est au risque d’enfanter des bêtes immondes...

Le « municipalisme » conduit un certain nombre d’élus PCF (et de gauche) dans de dangereuses dérives. Nous avons largement relaté sur notre site le scandaleux appel de la municipalité de gauche de Saint-Denis, dirigée par le PCF, aux CRS de Sarkozy pour évacuer le 4 décembre les sans-papiers qui occupaient la piscine municipale désaffectée. Elle récidivera le 27 décembre en les faisant chasser de la Bourse du Travail. (Les mêmes sans-papiers s’étaient fait évacuer entre-temps, dans la nuit du 22 au 23 décembre, par la police appelée cette fois par la présidence de gauche de l’université de Saint-Denis !) Le paradoxe (apparent), c’est que la municipalité de Saint-Denis est largement influencée par Patrick Braouzec, porte-parole d’un courant du PCF opposé à André Gerin et même pro-Bové. Le conseiller régional francilien du groupe PCF-Alternative citoyenne-Républicain Jean Brafman, lui aussi pro-Bové, a joué un rôle particulièrement actif dans l’évacuation des sans-papiers de l’Université. (Gerin, pro-Buffet, a pris la tête de la croisade pour exclure du « parti » tous les partisans de José Bové...) Au-delà de ce qui les sépare, ces « camarades ennemis » se sont retrouvés à agir, chacun à sa façon, contre des immigrés.

Je me garderai bien d’amalgamer tous les militants du PCF avec les expulseurs de sans-papiers de Saint-Denis ou avec le député-maire de Vénissieux. Même si je suis en désaccord avec leur programme, je sais que la plupart d’entre eux sont sincèrement dévoués au combat en faveur des travailleurs et de tous ceux qui souffrent de cette société. C’est pourquoi ils ne peuvent pas ne pas réagir devant de telles dérives. L’ « esprit de parti » n’a pas lieu d’être quand il va à l’encontre de sa conscience et des intérêts des opprimés. C’est avant tout à ces militants de balayer devant leur porte. Tout comme José Bové et ses partisans seraient bien avisés de demander des comptes à leurs alliés Braouzec et Brafman pour les évacuations policières de Saint-Denis...

Ils doivent aussi s’interroger sur le pourquoi de ces dérives d’élus d’un parti qui affiche son antiracisme. Car le fait n’est pas nouveau et rappelle que, visiblement, nombre de responsables du PCF n’ont pas rompu avec le « parti de Vitry », quand, le 24 décembre 1980, le maire PCF de cette ville de la banlieue parisienne envoyait un bulldozer détruire un foyer de 300 Maliens. (Une résolution du comité central viendra par la suite approuver cet acte horrible.) Peu après, le futur secrétaire général du PCF, Robert Hue, alors maire de Montigny-lès-Cormeilles, lançait une bruyante campagne contre une famille marocaine, soi-disant dealers, habitant sa commune. Un précurseur, ce Robert Hue ! C’était aussi l’époque du très chauvin mot d’ordre du PCF « Produisons français », où il appelait à arrêter l’immigration et où plusieurs de ses maires (Aulnay-sous-Bois, Nanterre...) se sont rendus célèbres pour avoir arrêté l’attribution de HLM à des familles immigrées, etc. Après, la direction du PCF sera autorisée à entrer dans divers gouvernements de gauche - dont la politique répressive à l’égard de l’immigration ne provoquera aucune démission de ministres PCF.

« Mais, le Parti a changé. Il a tiré le bilan de cette période et de sa participation aux gouvernements Mitterrand et Jospin ! », ne manqueront pas de rétorquer des militants du PCF. A ne pas voir de réaction face aux évacuations de Saint-Denis ou à la démagogie populiste d’un Gerin, permettez-moi d’en douter. Je dois néanmoins reconnaître que L’Humanité dans son numéro du 7 mars a réagi au livre de Gerin-Raoult en en publiant un compte-rendu mais... sans la moindre critique ! Quant à Marie-Georges Buffet, elle ne s’est pas exprimée - au moins publiquement, à ma connaissance - sur aucune des frasques de son supporter de Vénissieux !

Pourquoi un silence si lourd ? Ne pas se couper d’un soutien - même encombrant - surtout dans une période de « vaches maigres » ? Un jeu de balance entre les différents courants du PCF pour se maintenir au poste de secrétaire nationale ? Un peu de tout cela probablement, mais la réponse est avant tout politique : même s’il n’est pas aussi exacerbé, Marie-Georges Buffet partage, pour l’essentiel, le patriotisme « de gauche » de son député-maire. La direction du PCF prétend concilier - depuis 70 ans - l’inconciliable : le drapeau tricolore du nationalisme et le drapeau rouge de l’internationalisme ; la défense de la France capitaliste (c’est-à-dire des intérêts du capitalisme français) et la défense des masses populaires victimes de ce même capitalisme ! Mais, dès que l’on accède à un quelconque pouvoir (municipal ou gouvernemental) avec la volonté de gérer cette société profondément inégalitaire et raciste (même si c’est dans le but ultime affirmé, sincère ou non, de la réformer), on est inéluctablement conduit, à plus ou moins brève échéance, à se retourner contre les couches populaires que l’on prétend défendre. Et au premier chef contre celles - les plus vulnérables, les plus exclues, les plus exploitées - qui jouent depuis longtemps le rôle de boucs émissaires pour tous les maux du capitalisme : les immigrés et les populations issues de l’immigration. Entre la défense de la « nation » et la défense des travailleurs et des couches populaires, la « troisième voie » se révèle vite une impasse !

Dans ces conditions, qu’un élu local (ou national) comme monsieur Gerin - soucieux avant tout de « faire des voix » et de garder sa place de notable dans un pays gangrené par le racisme - dérape et fasse une embardée sur le bas-côté droit (très à droite !) de cette voie étroite n’a vraiment pas de quoi nous surprendre... Mais il ne suffit pas de fustiger le « déviant » ; c’est toute une ligne politique qui « dévie » et qu’il est nécessaire de remettre en cause.

Messages

  • Lahcen s’arrête aux premières phrases de Gerin pour pratiquer l’amalgame.

    Par exemple, il devrait parler et dire ce qu’il pense du combat de Gerin dénonçant un imam intégriste envoyé par je ne sais qui (par des démocrates ?).

    Il aurait pu dire ce qu’il pense de l’action de Gerin pour exiger la libération d’habitants de sa ville retenus à Guantanamo.
    La pratique de l’amalgame et l’analyse partielle ne sont pas un gage de vertu et de label antiraciste.

    Dire que l’arabisation en Algérie a été menée en grande partie par les frères musulmans égyptiens qui ont surtout inoculé l’intégrisme : est-ce être colonialiste ? Et ainsi de suite.

    Paco

  • Gérin campe toujours sur une ancienne ligne du Parti - rappelez-vous - celle qui osa dans une fête de l’Huma organiser un stand spécial et publier affiches et textes argumentaire pour démontrer que délinquance = immigration !

    Cette année-là, il s’est trouvé de nombreux communistes, de nombreux antiracistes, de nombreux démocrates pour saccager le stand le samedi soir.

    Gérin comme l’autruche a toujours la tête plongée dans cette dérive.

    A l’opposé, Marie-George BUFFET tient un discours on ne peut plus clair et démocratique sur l’immigration. Demandez à Gérin s’il est d’accord avec la proposition de Marie-George de régularisation de tous les sans-papiers.

    Et puis la grande différence encore, c’est que Marie-George ne tutoie pas Sarkozy et ne l’appelle pas par son prénom, ni dans les émissions télé, ni dans le privé comme le fait Monsieur André !

    Vous imaginez Marie-George dire Nicolas à Sarkozy, vous auriez imaginé Georges Marchais dire Michel à Poniatowski ?!!!!!!!!

  • Voir sur Internet "carnet d’un arpenteur", vidéo de militants des Minguettes.

  • Sur le blog de : Francois Asensi

    Député de Sevran-Tremblay-Villepinte (93)

    Mis en ligne le Vendredi 30 Mars 2007

    Sacré Dédé !

    « Le camarade André Gérin, maire PCF de Vénissieux, vient de faire paraître un livre : Les Ghettos de la République. Une analyse sur l’état de nos banlieues dont je partage les grandes lignes, notamment sur la refonte des modes d’action politique. Mais quelle surprise en préambule du livre : la préface est signée Eric Raoult ! Notre ami Dédé s’est même déplacé samedi dernier au Raincy pour faire dédicacer son ouvrage. Il aurait pourtant été très bien accueilli à Aubervilliers, à Saint-Denis ou à Sevran mais il a préféré se rendre au petit Neuilly du 93. Sans doute par méconnaissance du département ou bien par envie irrésistible de rendre visite à Eric Raoult, élu UMP adepte des positions droitières les plus excessives. A croire que le mariage de la carpe et du lapin était écrit pour eux : vous vous souvenez la fable de La Fontaine. En voici la réadaptation moderne, avec un André Gérin plein de surprises et plein de compréhensions. »

    « Tellement de compréhensions qu’on se demande comment un élu communiste avec les valeurs humanistes qu’il défend, avec sa volonté de réhabiliter les « ghettos de la République » a pu se prendre d’affection pour Eric Raoult, un maire qui affiche un très pauvre 4,73 % de logements sociaux sur le territoire de sa commune. Loin des 20% imposés par la loi SRU mais ce choix est parfaitement revendiqué, certes au détriment de la mixité sociale, mais au nom de la « diversité urbaine », explique l’élu UMP. Une diversité qui lui permet de comparer sa ville à « une enclave en territoires occupés », référence faîte à la population d’origine étrangère qui vit en Seine-Saint-Denis. Cette attitude hors-la-loi fait d’ailleurs partie de ses nombreux points communs avec Nicolas Sarkozy. »

    « Alors si “Le Raincy ne ressemble pas au 9.3 avec sa fatalité des cités ghettos, de la violence et de la pauvreté” , comme l’a écrit Eric Raoult, quelle surprise de retrouver ce dernier pour illustrer « les ghettos de la République » ! Peut-être que notre camarade Gérin a été séduit par les idées progressistes, humanistes et sociales de son nouveau compagnon. Rétablissement de la peine de mort, suspension des allocations familiales, instauration d’une prime de 15000 euros pour délation… sans parler de sa courageuse posture de pompier-pyromane durant les violences urbaines de 2005. Que des idées destinées à pacifier nos quartiers et à aider les personnes les plus démunies, n’en doutons pas… »

    « A moins finalement que ce soit la finesse d’analyse et le sens de la formule du député Raoult qui est à l’origine de cette préface audacieuse. Eric Raoult qui, souvenons-nous, a expliqué à sa manière l’existence d’agressions sexuelles en banlieue : “Les viols et les tournantes ne se passent pas par moins 30° mais surtout quand il fait chaud et quand un certain nombre de petites jeunes filles ont pu laisser croire des choses” . On peut trouver le propos quelque peu déplacé voire consternant mais il n’a pas semblé embarrasser la majorité UMP. »

    « Loin de moi l’idée de trouver malvenue l’ouverture politique que présuppose cette association imprévue mais j’aurai préféré qu’elle suive celle plus cohérente du rassemblement antilibéral. J’aurai préféré voir André Gérin mettre toute son expertise dans la construction des 125 propositions dont une des ambitions est de changer la donne, notamment dans les banlieues. Lorsqu’on sait qu’André Gérin est un des élus communistes les plus virulents à l’encontre de ce rassemblement à gauche, ce grand écart laisse songeur. »

    « Imaginons la suite : les Laurel et Hardy de la politique française vont peut-être finir sous une bannière commune. Imaginez-vous le merveilleux mariage entre un représentant de la gauche radicale et un représentant de la droite dure ? Après Navarro et son vote Buffet-Sarko, avons-nous trouvé le meilleur attelage pour aider le vote communiste ? Dédé, toi l’apôtre de la politique de classe, va falloir que tu m’expliques tout ça… »

    Francois Asensi

    • Toujours la pratique de l’amalgame : Puisque Gerin rencontre Raoult, tout ce que dit Raoult est acquiéscé par Gerin.

      On joue aux vierges effarouchées. Les députés se connaissent et se cotoient. Vous ne ferez pas croire qu’ils ne se saluent pas.

      Quant à Asensi, puisqu’il appelle Gerin camarade, il est donc de mêche avec Raoult.
      Je pensais qu’il était du même avis que ses amis Zarka et Cie qui ont proposé il y a deux mois l’exlusion de Gerin du PCF.

      C’est encore plus bizarre qu’il appelle Gerin, Dédé. Avec le raisonnement de l’amalgame, tutoyer un réac c’est avoir les mêmes idées. J’en conclus que Asensi est un réac.
      A moins que tout simplement c’est ainsi que s’adressent les personnes condescendantes à quelqu’un qui a bossé en usine pendant plus de 20 ans en commençant comme OS à 17 ans.

      Paco.

    • Paco, il ne te manque qu’une chose : apprendre à lire autrement qu’entre les lignes ! La lettre d’Asensi me semble claire. Et j’ai lu ce "sacré Dédé" pour ce qu’il veut dire ; André Gérin tient souvent des propos de bistrot.

    • "Paco, il ne te manque qu’une chose : apprendre à lire autrement qu’entre les lignes ! La lettre d’Asensi me semble claire. Et j’ai lu ce "sacré Dédé" pour ce qu’il veut dire ; André Gérin tient souvent des propos de bistrot."

      Il y a un autre notable du PCF qui tient des propos similaires à ceux de Gérin. Il est maore d’une ville dans le nord je crois et a ét médiatisé un temps pour ses prises de positions droitières !
      Est-ce que quelqu’un connait son nom ?

      Merci