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Euromoteurs, ex-filiale de Moulinex, envisage 248 licenciements en Basse-Normandie

Publie le jeudi 1er avril 2004 par Open-Publishing

Euromoteurs, l’ancienne filiale de Moulinex implantée à Carpiquet, près de Caen (Calvados), et à Saint-Lô (Manche), envisage le licenciement de 248 personnes sur les 381 qu’elle emploie, a-t-on appris mercredi auprès de Sud et de la CGT.
Selon les deux syndicats, "210 suppressions d’emplois sont envisagées à Carpiquet, soit la totalité des salariés, et 38 autres suppressions de postes à Saint-Lô, soit un total de 248 licenciements".

"Deux cent dix suppressions d’emplois à Carpiquet, cela veut dire la fermeture totale du site. Encore une fois, il s’agit là d’une histoire particulièrement sordide puisque les salariés qui sont pour la plupart des ex-employés de Moulinex se retrouvent dans la tourmente", a déploré Yannick Lemaigat, délégué CGT.
Les représentants syndicaux s’attendaient à une restructuration. "Mais l’ampleur du plan est encore plus importante que ce que nous redoutions", disent-ils.

"D’autres solutions existent et cela ne tient qu’à nous tous pour qu’une autre alternative à la casse de l’emploi soit envisagée", a affirmé Malika Talbi, représentante de la CGT métallurgie.

"Ce qui est rageant, c’est de constater qu’une fois de plus une entreprise a bénéficié d’argent public pour s’implanter. En 2002, les dirigeants d’Euromoteurs ont touché un peu plus d’un million d’euros d’aides à l’implantation et ils n’ont pas été capables de faire tourner l’entreprise", a-t-elle dénoncé.

De son côté, la direction d’Euromoteurs explique que "cette procédure est indispensable si l’on souhaite préserver encore un peu plus d’une centaine d’emplois".

"La société SEB, notre unique client, s’était engagée à commander environ 10 millions de moteurs électriques par an. En fait, SEB se contente actuellement de 5 millions de moteurs en raison de la chute des commandes sur certains appareils", explique la direction d’Euromoteurs qui a eu recours l’année passée à plus de 50 jours de chômage technique.

Ce plan de restructuration envisagé touche une nouvelle fois le bassin de l’emploi bas-normand qui n’a pas été épargné ces dernières années avec la fermeture des usines Moulinex dont "600 salariés environ n’ont toujours pas retrouvé d’emploi", souligne-t-on à la préfecture du Calvados. AP