Accueil > Evo Morales un homme ambigu
de Paulo A. Paranagua
La biographie officielle d’Evo Morales est en vente sur les marchés populaires de La Paz, pour la modique somme de 0,50 boliviano (4 centimes d’euro). La brochure reprend des anecdotes connues. Lorsqu’il veut séduire l’interlocuteur ou l’auditoire, le nouveau président bolivien raconte des épisodes de son histoire familiale. Pourtant, il protège jalousement sa vie personnelle. Il ne s’est jamais marié et ne présente pas sa compagne en public. Deux femmes ont dû recourir aux tribunaux pour obtenir une pension alimentaire pour des enfants qu’il a été contraint de reconnaître, après avoir accusé l’une d’elles d’être "manipulée par l’impérialisme". Dans un pays qui détient un nombre record de coups d’Etat, la théorie du complot se porte toujours à merveille...
Evo Morales est né le 26 octobre 1959, à Orinaca, dans une famille paysanne du département minier d’Oruro. Pour échapper à la pauvreté - seulement trois de ses sept frères ont survécu -, sa famille s’est installée dans le Chapare (département de Cochabamba), où la feuille de coca destinée au trafic de drogue a proliféré depuis vingt-cinq ans sur des parcelles individuelles. Morales ne parle ni l’aymara de ses aïeuls ni le quechua de sa région d’adoption. Felipe Quispe, dit "el Mallku" (le Condor), son rival, l’a maintes fois mis au défi de débattre avec lui en public et en aymara. Mais le leader des cocaleros (cultivateurs de coca) a toujours refusé. "Evo est indien parce qu’il a un nez crochu et qu’il baragouine l’espagnol, mais il a perdu la mentalité indigène", assure Quispe.
Les fausses confidences n’ont rien à voir avec le caractère réservé des Indiens Aymaras dont est issu Evo Morales. L’ambiguïté qui le caractérise est plutôt pratiquée par les métis qui composent la majorité des nations andines. Lors du dernier recensement, 30,7 % des Boliviens se sont identifiés comme Quechuas et 25,2 % comme Aymaras. Mais seuls 40 % de la population maîtrisent l’un de leurs idiomes comme langue maternelle. En Bolivie, le métissage résulte d’un processus social et culturel, et non d’un simple mélange racial. Les migrations et l’urbanisation accélérée (63 % des Boliviens habitent en ville) ont déstructuré les identités originelles, marquées par l’ancrage dans un territoire ou l’appartenance à une communauté rurale.
Naguère, Victor Hugo Cardenas, premier Indien vice-président de la Bolivie (1993-1997), avait frappé les esprits de ses concitoyens en prononçant devant le Congrès un discours dans les quatre principales langues parlées du pays (espagnol, quechua, aymara et guarani). Quispe et Cardenas font partie de la nouvelle élite indigène passée par l’université. Ce qui n’est pas le cas de Morales, un intuitif qui ne prise guère la lecture chère aux autodidactes. Dans un pays où la rhétorique est la principale arme des dirigeants syndicaux, Evo Morales, qui a longtemps été l’un d’eux, est un piètre orateur. Il a du mal à structurer ses idées, et, souvent, il ne sait pas précisément ce qu’il va dire lorsqu’il commence à parler. Il l’a démontré le jour de son élection à la présidence de la République, le 18 décembre 2005.
Ce jour-là, après avoir voté en matinée dans une localité du Chapare, Morales patiente toute la journée en compagnie de ses fidèles. Les bureaux de vote ferment tôt. Les premiers décomptes qui sortent des urnes lui donnent une confortable avance sur son principal rival, l’ancien président Jorge "Tuto" Quiroga (droite). Mais les résultats de début de soirée sont loin des " 50 % plus une voix" qu’il demandait à chaque meeting, sans y croire vraiment. Pour un homme habitué à se réveiller très tôt, et de surcroît épuisé par une campagne électorale qui l’a amené à sillonner tout le pays, l’attente est très éprouvante. Son adversaire Quiroga n’attendra pas longtemps pour reconnaître sa défaite. Devant un parterre de partisans déconfits, l’ancien chef d’Etat jette l’éponge et a le seul geste élégant d’une campagne où ses collaborateurs ont multiplié les coups bas. "Je félicite Evo Morales et (son coéquipier) Alvaro Garcia Linera pour leurs résultats."
Morales devra patienter encore jusqu’à ce que toutes les chaînes de télévision se mettent d’accord. Les résultats définitifs ne seront confirmés que trois jours plus tard et frôleront les 54 % en faveur des candidats de la gauche. C’est du jamais vu, une victoire historique. Le vainqueur apparaît enfin sur le petit écran, ému, retenant à peine ses larmes. Il égrène une litanie de remerciements, en commençant par les six fédérations de cocaleros du tropique de Cochabamba, dont il est le dirigeant depuis plus de dix ans. "Une nouvelle histoire commence, faite d’égalité, de justice et de paix", dit-il.
Et puis, brusquement, le discours prend une autre tournure. Morales dénonce la Cour électorale, autorité indépendante, coupable à ses yeux d’avoir rayé des listes de nombreux électeurs qui n’ont pas voté aux municipales de 2004. Il la menace d’une "épuration" et, dans la foulée, affirme au contraire que "le Mouvement pour le socialisme (MAS, sa formation) n’exercera pas de vengeance" contre quiconque. Et puis le ton change à nouveau : "Tout comme le Christ a donné sa vie pour l’humanité, nous sommes prêts à mourir pour la Bolivie, lance-t-il. Le troisième millénaire n’appartiendra pas à l’empire (américain), mais aux peuples."
Alors qu’il vient de tendre la main aux parlementaires de tous les partis, il s’en prend aux élus non investis par le MAS pour un nouveau mandat, et qui, à ses yeux, ne se sont pas assez engagés dans la campagne. Une troisième cible est malmenée au passage, les médias, notamment une chaîne acquise à la droite. A La Paz, des personnalités du MAS réunies devant le téléviseur sont effondrées par la prestation du "chef". Mais les téléspectateurs sont immédiatement sollicités par le discours du sociologue Alvaro Garcia Linera, son numéro deux, lequel se pose, lui, en homme d’Etat. Le lendemain, aucun commentateur n’aura l’inélégance de comparer les deux discours...
Passé du syndicalisme cocalero au sommet de l’Etat, le président Morales parviendra-t-il à satisfaire les attentes sociales et à aller jusqu’au bout de son mandat ? Désormais, le pire ennemi du nouveau chef d’Etat n’est pas la droite, mais tous les dirigeants radicaux qui ne lui pardonnent pas d’avoir réussi à surfer sur les mouvements sociaux et à devenir une alternative crédible aux partis traditionnels déconsidérés. Avant d’être renversés par la droite, les précédents gouvernements de gauche ont été victimes de la surenchère d’extrême gauche. Et la pression ne s’exerce pas seulement à l’extérieur du MAS
Evo Morales a promis de tripler le salaire minimum. Pourra-t-il tenir sa promesse ? La semaine précédant l’élection du 18 décembre 2005, il devait participer à un meeting sur le bord du lac Titicaca. Des normaliens, en grève depuis plusieurs jours, barraient la route. Au lieu de négocier le passage avec ces jeunes de 20 ans, le candidat a obligé sa caravane à faire demi-tour et s’en est pris vertement au dirigeant du MAS dans la région pour ce contretemps.
Les colères du "chef" sont bien connues et craintes par son entourage. Le MAS n’a pas de structures de délibération autres que les assemblées de cocaleros du Chapare. "Le MAS n’est pas un parti politique, mais un instrument des mouvements sociaux", admet Morales. L’opacité entoure les "commissions" informelles regroupées autour de lui, plus ou moins éphémères, destinées à suppléer au manque notoire de cadres. "Evo est très méfiant, il modère les débats grâce à son instinct naturel", explique l’un de ses proches, Juan Ramon Quintana.
La formation d’un groupe parlementaire en 2002 a été pour Evo Morales un casse-tête très mal géré, faute d’interface entre l’organisation syndicale et les élus. Le mentor de Morales, le sénateur Filemon Escobar, ancien dirigeant de la Fédération des mineurs, en a fait les frais : il a été exclu sans façon. Alors que les députés et les sénateurs du MAS devront dorénavant s’exprimer au nom du gouvernement, seule une poignée d’élus dociles ont été reconduits aux législatives. "Evo est un caudillo narcissique, souligne un écrivain qui le connaît bien, Juan Claudio Lechin, fils du leader historique du syndicalisme bolivien, Juan Lechin. Il ne peut avoir que des vassaux ou des ennemis."
C’est le nouveau vice-président de la République, Alvaro Garcia Linera, qui a négocié les accords avec la gauche radicale et avec la bourgeoisie de Santa Cruz, la métropole économique. "Le choix de Garcia Linera a été décisif pour attirer l’électorat urbain", assure José Luis Paredes, préfet du département de La Paz, lui-même élu le 18 décembre. Loin d’être une potiche, Garcia Linera favorise l’émergence d’une nouvelle élite indienne, capable de prendre en main l’avènement du Pachacuti, l’émancipation des peuples indigènes.
Le nouveau président et son vice-président ont besoin l’un de l’autre. Pourtant, au moment où ils enregistraient ensemble des spots de campagne, l’équipe technique a assisté à un accès de "jalousie" du numéro un à l’égard de son numéro deux. Garcia Linera, qui devait accompagner le président élu lors de son périple international, a finalement dû rester à La Paz. Combien de temps tiendra le nouvel attelage bolivien ? C’est toute la question.
Messages
1. > Evo Morales un homme ambigu, 22 janvier 2006, 06:13
"Les fausses confidences n’ont rien à voir avec le caractère réservé des Indiens Aymaras dont est issu Evo Morales. L’ambiguïté qui le caractérise est plutôt pratiquée par les métis qui composent la majorité des nations andines."
Qu’est-ce que c’est que ces considérations racistes ?
Kaou
2. > Evo Morales un homme ambigu, 22 janvier 2006, 07:17
"Evo est un caudillo narcissique, souligne un écrivain qui le connaît bien, Juan Claudio Lechin, fils du leader historique du syndicalisme bolivien, Juan Lechin. Il ne peut avoir que des vassaux ou des ennemis."
Y a-t-il un chef d’état qui ne le soit pas ?
Les Bolivien(ne)s se fichent de la vie privée de Morales, comme nous de l’adultère de Mitterrand et des dérives conjugales des sarkozy(s).
Les meilleur(e)s ne sortent pas tous(tes) des écoles, NOS ENArques en sont la preuve.
Si Morales est un peu intuitif il doit sentir l’attente de son peuple, et s’il est vraiment intuitif il doit savoir que son peuple le balaiera avec son ambiguité POLITIQUE.
Les Bolivien(ne)s veulent que Morales applique le programme anti-libéral qui les fera sortir de leur misère. Et c’est sur ce point que Morales est ambigu.
Esteban
3. > "Evo Morales un homme ambigu", 22 janvier 2006, 08:04
"Evo Morales un homme ambigu"
Donc après Libération qui jetait l’opprobe sur "l’antisémitisme" de Hugo Chavez, voici Le Monde qui distille son venin sur une supposé "ambiguité" d’Evo Morales.
Je ne connais pas Evo Morales, mais je sais reconnaître la volonté de nuire à la façon dont est rédigé un article. Un article, vraiment ?
Le Yéti
4. C’est cet article qui est ambigu !, 22 janvier 2006, 08:49
Comme par hazard, ce n’est pas la politique de Morales qui est analysée, mais sa vie privée, ou sa manière d’être (?)
Sous couvert d’un reportage, voici le fiel insidieux. Bizarre quand même que les grands journaux comme Le Monde ou Libération attaquent Chavez, Castro, Morales : 3 dirigeants mis en cause par les Etats Unis ! Pour dire, je trouve les reportanges du Figaro plus objectifs : au moins, ils sont de droite, sans le cacher.
Lire plutôt des reportages du Réseau d’Information et de Solidarité avec l’Amérique Latine : on se rend très bien compte des raisons de ces campagnes fielleuses
par exemple : La Bolivie indienne rejoint la gauche latina
Patrice Bardet
1. > C’est cet article qui est ambigu !, 22 janvier 2006, 09:39
De Claude d’Auvergne :
Et puis il faut voir ; souvenez-vous des premiers discours de Fidel, On aurit pu croire un bourgeois anti-coco. Il n’allait quand lême pas déclancher un mouvement d’opinion aux E-U. qui aurait pu se terminer par une intervention des marines à Cuba !
C’est curieux les critiques qu’il subit Evo me le rendent sympa.
A tous, câlins aux filles, Claude
2. Nous aimons les peuples boliviens..., 22 janvier 2006, 16:54
Ouais, on a compris le climat que cherche à mettre en place les bourgeois autour de Morales pour faire en sorte de l’affaiblir politiquement.
Morales ambigu ?
ben oui,
et alors ?
Les gorilles dictatoriaux, les politiques vendus et corrompus précedents n’étaient effectivement pas ambigus, vous avez raison, chers Mondanitaires, il n’y avait pas la moindre ambiguité sur leur corruption, leur goinfrerie bourgeoise, leur soumissions aux interets de deux ou trois groupes petroliers et gaziers étrangers,....
Pas la moindre ambiguité....
C’est juste....
Par contre, c’est vrai, l’apparition de Morales, son élection renvoie à de la chair et de la vie, de la contradiction et de l’humanité, ...
C’est l’expression de peuples ayant eu une histoire éffroyable qui tatonnent et cherchent à renverser un système construit sur le racisme, la soumission aux gorilles militaires, la soumission à des minorités bourgeoises des USA, l’heritage de l’oppression génocidaire des decendants des conquistadors, le latifundiarisme ayant confisqué les terres, etc.
La Bolivie hérite de ce mauvais héritage...
Et elle s’engage dans un processus pour essayer de corriger tout celà, sans plan précis, sans ordres du jour, sans programmes blindés.
C’est d’abord l’accession au principe démocratique qui apparaît là en reconnaissant que l’écrasante majorité de la population peut élire à la tête de l’état des gens issus de ses rangs.
Alors evidemment, tout peut dégénerer, la politique de Morales retomber dans la soumission à l’ordre raciste préalable, ou s’envoler vers des dérives autoritaires....
Rien n’est acquis et ça sera aux peuples boliviens de répondre à ces questions, à aller dans le sens de politiques favorables aux plus déshéritées, en faveur des libertés des plus désheritées...
L’election de Morales est leur expression, une expression populaire. Soutenir Morales maintenant ce n’est pas soutenir les méandes de telle ou telle décsion, mais soutenir les peuples de Bolivie.
Un soutien les yeux ouverts sur le concret, un soutien afin que le droit de décider des Boliviens sans influences militaires et économiques menaçantes états-uniennes, soit garanti.
Mais il semble que là où on se taisait auparavant sur une société raciste dans le partage et la politique, sous menaces militaires permanentes, le plus pauvre de toute l’Amérique Latine, on fasse maintenant détail et principal de ce qui , eventuellement, pourrait déranger chez nos amis Mondiesques.
Vive les peuples de Bolivie !
Copas
3. > Nous aimons les peuples boliviens..., 22 janvier 2006, 17:20
Bonjour,
Je suis francais et je suis en Bolivie depuis 6 ans. Realisant projets de biocommerce.Et je suis tous les jours en contact avec les paysans boliviens principals acteurs de mes projets.Si le journaliste aurait passe seulement 1 jours avec la realite bolivienne son article serait diferent. Il ecrit sans connaitre une realite d’une nation.Les boliviens a 89% vivent avec la moitie d’un euro par jour.Les animaux de la campagne sont plus heureux que les humains. Il y a une reele misere 65% des gens n’ont pas le minimum basique,eau potable,electricite,sanitaire etc...Nous sommes une equipe en majorite bolivienne qui aide par le travail tous ces gens sans ressouce et aussi on aide le parti de Evo Morales a se developper.Ici on rencontre l’humanite et sa richesse.des hommes et des femmes humains.se qui existe tres peu aujourdhui ds les societes de consomation-Cacique (chef d’une ethnie) a plus de sagesse que Chirac ds son dernier discours, et je suis plus fier de discuter avec eux que de lire les absurdites des politiques francais.Meme si les boliviens sont aux antipodes de notre formation.ils forment un peuple qui a plus d’avenir que les peuples developpes aujourdhui.
Amicalement
J-P Sanchez
4. > "C’est cet article qui est ambigu !" ah non non il est très clair !!!, 25 janvier 2006, 19:20
Ah ! MERCI ! je cherchais à me renseigner sur Morales alors je commence à lire ... plus je lis et plus je me dis : c’est pas possible ils peuvent pas présenter ça comme de l’information ?! puis je lis tous vos com. Ouf !!! Vous résumez très bien et présentez mieux que je ne le ferais tout ce que j’ai peu penser ! j’ai quand même trouvé une autre adresse, j’espère y être mieux renseignée ! :-S
m’enfin bon : qui pensait encore "le Monde" pas de droite ?? il n’y a guère plus que le Monde Diplo’ dans lequel on puisse trouver des articles intéressants !
Merci encore !
5. > Evo Morales un homme ambigu, 23 janvier 2006, 04:14
De grâce, est-ce un article sarcastique ?
1. Paris : Citoyens Marocains et Français manifestent côte à côte demain devant le Quai d’Orsay, 30 mars 2011, 08:38
La vraie provocation est la réception aujourd’hui 30 mars au Quai d’Orsay de Taeïb Fassi-Fihri, ministre des affaires étrangères du royaume chérifien…jour anniversaire du triste traité de Fès signé le 30 mars 1912 qui a mis le Maroc sous la tutelle de la France en plaçant à la tête de l’Etat marocain des collabos parmi eux la famille de ce ministre marocain, une sorte de copie conforme de la famille Trabelsi en Tunisie…
Et la seconde vraie provocation est la réception de ce ministre marocain par Alain Jupé le jour même où il y a un sit-in devant le Quai d’Orsay pour protester contre les multiples ingérences de la France dans les affaires intérieures marocaines et pour dénoncer la complicité de certaines parties de l’Etat français avec les familles mafieuses du Makhzen marocain !!!
2. Paris : Citoyens Marocains et Français manifestent côte à côte demain devant le Quai d’Orsay, 30 mars 2011, 08:41
La vraie provocation est la réception aujourd’hui 30 mars au Quai d’Orsay de Taeïb Fassi-Fihri, ministre des affaires étrangères du royaume chérifien…jour anniversaire du triste traité de Fès signé le 30 mars 1912 qui a mis le Maroc sous la tutelle de la France en plaçant à la tête de l’Etat marocain des collabos parmi eux la famille de ce ministre marocain, une sorte de copie conforme de la famille Trabelsi en Tunisie….
Et la seconde vraie provocation est la réception de ce ministre marocain par Alain Jupé le jour même où il y a un sit-in devant le Quai d’Orsay pour protester contre les multiples ingérences de la France dans les affaires intérieures marocaines et pour dénoncer la complicité de certaines parties de l’Etat français avec les familles mafieuses du Makhzen marocain !!!
6. > Evo Morales un homme ambigu, 23 janvier 2006, 07:27
M.Paranagua n’en est pas à son coup d’essai. On peut lire l’analyse d’un autre article sur la Bolivie sur acrimed
http://www.acrimed.org/article2237.html
gotié
7. Evo Morales un homme ambigu, 6 juin 2007, 17:10
Un qui n’est pas ambigu, c’est Antonio-Paulo Paranagua ! Ses articles fielleux et sournois relèvent d’une désinformation style "Le Monde", que l’on connait bien. Par contre, ce que peu savent, c’est que celui qui est devenu un anti-communiste et un anti-révolutionnaire de bon aloi fut militant trotskyste en France (Ligue communiste, ancêtre LCR, cellule Renault-Billancourt après 68), dirigeant d’une fraction du PRT en Argentine, pays ou il fut emprisonné et torturé comme des milliers d’autres, avant de devenir journaliste à "Rouge" puis au Monde, tout en devenant un spécialiste du cinéma latino-américain (livres chez L’Harmattan ou publiés par le Centre Pompidou) et de devenir docteur en Arts et Sciences des Arts en 2000 (thèse à Paris 1-Sorbonne). Eh ! oui, on peut donc être érudit, avoir subi dans sa chair la répression impérialisto-capitaliste et écrire 30 ans après des saloperies au service du Kapital. Même en sachant qu’être renégat est trés bien porté dans la frange "bo-bo" des mercenaires de l’industrie médiatique, quelle tragédie humaine, quel naufrage personnel ! Comment fait-il pour se regarder dans la glace, le matin ? Signé : Garde Rouge.