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Exclusif : Cancers et Tchernobyl, un médecin corse accuse !!!

Publie le lundi 5 mai 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

Santé / lundi 5 mai par Philippe Bornard

Particulièrement touchée par le nuage de Tchernobyl en 1986, la Corse affiche aujourd’hui le taux record en France de cancers de la thyroïde. Le Dr Denis Fauconnier vient, avec le cineaste-journaliste Jean-Charles Chatard, de démissionner d’une commission réunie par l’Assemblée territoriale corse. Il proteste contre le report aux calendes grecques d’une étude épidémiologique et d’un registre des cancers. Coup de gueule.

Médecin généraliste en Haute Corse, le Dr Denis Fauconnier ne décolère pas : la Corse a été l’un des territoires français les plus touchés en 1986 par le nuage de Tchernobyl. Or la Corse détient aujourd’hui le record de France des cancers de la thyroïde. Depuis 22 ans, il réclame avec d’autres médecins, les élus et la population la mise en place d’un registre des cancers et une étude épidémiologique des cancers de la thyroïde et autres pathologies thyroïdiennes en Corse. La thyroïde est le « marqueur » le plus fort d’une contamination radioactive.
« Nos travaux ont été torpillés »

Le 26 avril dernier, il a démissionné de la commission créée par l’Assemblée territoriale de Corse. Cette commission tente vainement, depuis deux ans, de mettre sur pied le cahier des charges de la future enquête épidémiologique indépendante votée à l‘unanimité par l‘Assemblée Territoriale Corse en 2006. Contacté par Bakchich le 3 mai, le Docteur Fauconnier accuse : « Je démissionne parce que le travail de cette commission Tchernobyl fait l’objet d’un torpillage. Tout se passe comme si la direction de la Collectivité territoriale corse freinait des quatre fers la poursuite de nos travaux en espérant l’enlisement et la lassitude. ». Il poursuit : « Le registre des cancers réclamé depuis 22 ans ? Lors de sa venue en Corse en 2006 le ministre de la santé Xavier Bertrand s‘était, devant les élus territoriaux, engagé à le créer ; deux ans plus tard on a pas progressé, ce registre n’a jamais été mis en œuvre ».
Cancers trois fois plus nombreux chez les hommes

Le 14 février dernier, le Dr Fauconnier et un autre médecin, l’endocrinologue Laurence Gabrielli, avaient alerté les pouvoirs publics pour la énième fois, rappelant qu’outre l’incidence record des cancers sur l’île, « l’on constate une augmentation spectaculaire des affections thyroïdiennes (thyroïdites, nodules, goîtres) ».

Qu’en pensent les pouvoirs publics ? Personne ne conteste le fait que la Corse détient le record de France des cancers de la thyroïde. Le ministère de la santé lui-même reconnaissait en avril 2007 dans une réponse à une question parlementaire : « La Corse, particulièrement touchée par les retombées de l’accident (de Tchernobyl) et dont les taux de cancers de la thyroïde se situent, pour les hommes, à un niveau trois fois supérieur à la moyenne des autres départements étudiés ».
Le dépistage n’explique pas tout

Mais cette surfréquence est-elle attribuable au passage du nuage de Tchernobyl au dessus de la Corse ? C’est là que les avis divergent. Pour le ministère de la santé (avril 2007) : « Les études épidémiologiques menées par l’Institut national de Veille Sanitaire (NDLR : agence sanitaire sous tutelle du ministère de la santé) ne permettent pas de corréler l’augmentation des cancers de la thyroïde en France à l’accident de Tchernobyl (…) Il semblerait que cette augmentation du nombre de cancers de la thyroïde soit en partie liée à une modification des pratiques médicales ». En clair, il y a davantage de cancers parce que le dépistage est meilleur.

Cet argument est contesté avec force par le Dr Fauconnier : « C’est faux ! Ma fille, médecin, a fait une thèse sur 201 cancers de la thyroïde survenus en Corse entre 1986 et 2005, sa conclusion est que 8% seulement de ces cancers sont imputables à un dépistage précoce particulier. En d’autres termes, il n’y a que 8% des cancers thyroïdiens qui sont des microcancers de découverte fortuite sans manifestations cliniques ».
10% de la population corse souffrirait de problèmes thyroïdiens

S’agissant donc du lien entre l’incidence plus forte des cancers en Corse et la contamination due à Tchernobyl, il y a un fossé vertigineux entre la position des pouvoirs publics et les observations des médecins corses Fauconnier et Gabrielli. Selon la thèse officielle « l’InVS et l’IRSN ont évalué en 2000 entre 7 et 55 cas supplémentaires de cancers de la thyroïde attendus en France entre 1991 et 2015 du fait des retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl ». Mais les auteurs de l’étude précisent que ces projections sont à interpréter avec la plus grande précaution et que le lien entre les cancers et la contamination due à Tchernobyl n’est en aucun cas établi.

Fureur à nouveau du Dr Fauconnier : « Tout d’abord ces chiffres concernent uniquement les personnes qui avaient moins de 15 ans au moment de Tchernobyl. Et puis, surtout, ce que les médecins observent depuis 22 ans en Corse dans leurs cabinets est autrement plus inquiétant : en 1986, 5 cas d’hypothyroïdie néonatale ont été repérés en Corse, c’est 5 fois plus que le nombre de cas attendus. Pour l’homme, l’incidence standardisée du cancer de la thyroïde est 3 fois plus élevée que la moyenne nationale, c’est faramineux. Nous observons un nombre croissant de pathologies, 10 % de la population corse souffrirait de problèmes thyroïdiens ».
Un très fort faisceau de présomptions

Et il poursuit : « Tout cela est reconnu et officiel, nous sommes devant un très fort faisceau de présomptions dans la relation de cause à effet entre les pathologies thyroïdiennes et les retombées de Tchernobyl ».

Le Dr Fauconnier est un obstiné, il a cessé d’exercer mais il ne lâchera pas : c’est lui qui, le premier au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, avait alerté l’opinion et fait mesurer des taux de radioactivité en Corse, dont les résultats s’étaient avérés hallucinants, 10 à 100 fois plus élevés que les chiffres officiels. « Le registre du cancer, c’est 200 000 euros par an, nous avons fait venir une épidémiologiste de renom, le Dr Annie Sasco, qui a été auditionnée comme expert par la commission Tchernobyl. Pour elle aussi c’est la bonne solution que de créer ce registre des cancers ! Mais qu’attendons-nous ? ».

Pour en savoir plus, on peut consulter notamment

l’étude de l’Institut national de veille sanitaire (publiée en 2007) sur l« Evaluation de l’incidence du cancer de la thyroïde en Corse à partir des données hospitalières, de l’assurance maladie et des laboratoires d’anatomopathologie. Période 1998 - 2001 »

-http://www.bakchich.info/article364...

Messages

  • Mais comment va t-il falloir vous le dire ? Vous ne comprenez toujours pas que le tout nucléaire c’est la seule solution pour faire péter, pardon je voulais dire pour sauver la planète et pour répondre aux graves problèmes environnementaux qui nous sont posés ?

  • Ah oui tant qu’on ne voudra pas établir le lien, il n’aura pas été établi...

    Mais les tomates, que j’ai vues grillées sur pied cet été là en sud Corse, on n’a pas tardé à faire le lien.

  • il faut réduire la population ALORS !!! pas pensé a ça le 6mai 2007

  • Dans la revue Viva de janvier 1998 est paru un long article intitulé : "De plus en plus de maladies de la thyroïde. Tchernobyl a t-elle fait des victimes en France ?"
    Nous souhaiterions reprendre et souligner certains points de cet article.
    Il semble bien que depuis 1986, année de la catastrophe de Tchernobyl, des médecins aient constaté un accroissement des troubles de la thyroïde.
    Ainsi, il existe en France un "registre véritablement fiable des cancers de la thyroïde concernant la région Champagne-Ardenne. Entre 1975 et 1992, il met en évidence un accroissement du nombre des cancers de la thyroïde de l’ordre de 1,75 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants chez l’homme et de 6,38 chez la femme. Chez les enfants âgés de 10 à 13 ans, la fréquence des cancers a triplé."
    Annie Sugier, directrice déléguée chargée de la radioprotection à l’IPSN a " décelé une hausse des cancers de la thyroïde chez l’enfant depuis 1991 en région PACA (Provence-Alpes Côte d’Azur) - Corse : 3 cas entre 1984 et 1991 contre 14 entre 1992 et 1994. Révélés à la presse le 29 mars 1996, ces chiffres plus que troublants ont été très vite démentis. Les cancers de la thyroïde sont toujours là mais on en compterait 12 entre 1984 et 1991 (et non 3).

    Volatilisé le pic pouvant correspondre aux retombées de Tchernobyl ! Etrange

    Le Dr Fauconnier, actuellement généraliste à la Réunion était installé en Corse en 1986 : "j’ai constaté que de plus en plus de patients me consultaient pour des problèmes thyroïdiens. Inquiet, j’ai fait mon enquête. J’ai demandé au Dr Vellutini, seul endocrinologue de Bastia à l’époque de chiffrer ses consultations sur plusieurs mois, secteur par secteur. Il l’a fait et quand j’ai voulu avoir les résultats, il m’a dit : je ne peux rien te donner, tu as soulevé un gros lièvre". Les chiffres collectés par le Dr Fauconnier sont accablants. Ainsi, en Haute-Corse, le nombre de personnes ayant consulté pour des problèmes thyroïdiens aurait fait un bond de 172 % en 1987. La même année, alors que sa clientèle reste stable, on relève une hausse significative des cas d’hyperthyroïdie et de présence de nodules. Autre fait marquant : ingéré par une femme enceinte, l’iode 131 traverse le placenta et se fixe sur la thyroïde du bébé (plus la thyroïde est petite, plus elle est radiosensible et plus les effets sont importants). Or, après le mois de mai 1986, on dénombre 23 cas d’hyperthyroïdies néonatales en PACA - Corse au lieu de 9 en moyenne.

    Directrice de recherche sur la cartographie du génome humain à l’INSERM, Ségolène Aymé déclare : "j’avais vu cet excédent mais, à l’époque, c’était tabou de se pencher sur ces problèmes".

    L’étude qui vient d’être commandée au centre anticancéreux Lacassagne à Nice par Jean-Claude Pastorelli, conseiller général des Alpes Maritimes nous en dira peut-être un peu plus long : "cela fait deux ans que je me bats pour obtenir cette enquête. A l’origine, ce sont des amis médecins qui m’ont alerté sur l’augmentation des cas d’affections thyroïdiennes dans la région. Je me suis dit que c’était certainement dû à Tchernobyl. C’est pourquoi j’ai demandé qu’un recensement des troubles depuis 1982 soit effectué." Jean-Claude Pastorelli a reçu, en réponse à une lettre adressée à plusieurs spécialistes des Alpes-Maritimes, cette réponse du Dr Ferrari en date du 28/2/1997 : "il me paraît évident que cette radioactivité de passage a eu une incidence évidente sur la pathologie thyroïdienne tumorale dans la population des Alpes-Maritimes. J’en veux pour preuve le nombre croissant de nodules thyroïdiens que je suis amené à opérer à titre personnel. Cette augmentation très importante ne peut être due à la seule augmentation d’activité d’un praticien donné mais correspond de toute évidence à une augmentation réelle de l’incidence de la pathologie thyroïdienne".

    Ainsi se trouve réfuté l’argument de certains médecins considérant que ces augmentations résultent d’un meilleur dépistage. D’ailleurs, à ce propos, le Dr Schlienger, généraliste ayant participé à l’enquête pour la Champagne-Ardenne, s’exprimait en ces termes sur Radio France International en avril 1996 : "en 1986, mes souvenirs de médecin me permettent de le dire, nous avions des échographistes compétents, il y avait des gamma caméras et des scintigraphies tout à fait valables, il y avait des scanners, il y avait des médecins qui n’étaient pas des manchots, qui savaient palper des thyroïdes. Nous avions la possibilité de faire des dépistages de cancers comme nous l’avons actuellement. Avec les mêmes moyens techniques et humains. Rattacher une augmentation éventuelle des cancers thyroïdiens au dépistage est complètement fou, c’est débile".

    Mais ainsi que l’exprime Roland Desbordes, président de la CRIIRAD : "il n’y a pas de volonté politique de chercher une possible causalité entre les maladies de la thyroïde et Tchernobyl".

    On comprend cette absence de volonté politique quand on sait que : "les essais nucléaires pratiqués par les Américains entre 1951 et 1962 au Nevada auraient provoqué entre 25 000 et 50 000 cancers de la thyroïde chez les enfants de moins de 15 ans" (Conclusions de l’Institut national américain du cancer). Quant aux essais nucléaires français réalisés en Polynésie, ils ne sont pas sans conséquences : "des études montrent que le taux de cancers de la thyroïde est beaucoup plus élevé à Mururoa que dans les autres Etats du Pacifique".

    Lettre de Stop Nogent-sur-Seine n°79, janvier-mars 1998.
    http://www.dissident-media.org/stop_nogent

    Pour plus d’infos sur la Corse et Tchernobyl, lire :

    "Tchernobyl : les doses en France étaient corsées !", Science & Vie n°827, août 1986, sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/dose_corsee.html

    "Corse : les angoisses du docteur Fauconnier", Que Choisir spécial Tchernobyl, avril 1987, sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/corse_fauconnier.html

    "L’inquiétude grandit en Corse", Le Généraliste n°901, 7 avril 1987, sur :
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/corse_generaliste.html

    http://www.dissident-media.org/infonucleaire

  • L’institut national de veille sanitaire (INVS) institut public au service du public a mené une sérieuse enquête épidémiologiste qui a conclu en l’absence de relation entre le passage du "nuage" de Tchernobyl le 1er et 2 mai 1986 et les cancers de la thyroide en Corse.

    Le médecin corse prétend le contraire mais sur quelles bases ? quelles études ? n’est-ce pas juste la relation avec quelques patients, ce qui n’en fait pas une démonstration.

    Tout cela n’est pas sérieux ni digne de ce site d’être le relai de rumeurs sans fondement générés par des associations obscurantistes se prétendant écologistes.

    Avant le PCF était le porte drapeau de la science, maintenant la 5ième roue du carosse écologiste de la multinationale américaine Greenpeace !
    Quelle dégradation !

    • Le médecin corse prétend le contraire mais sur quelles bases ? quelles études ? n’est-ce pas juste la relation avec quelques patients, ce qui n’en fait pas une démonstration.

      Démonstrations ? Etudes ? Desolé, mais je crois que tu t’est trompé de forum.

      Ici, sur ces questions, c’est le "pourquoi pas" qui règne en maître. Si trois patients ont dit a leur médécin corse qu’ils ne pouvaient dormir à cause de Tchernobyl, alors c’est la preuve que les retombées de Tchernobyl ont un effet sur le sommeil. Aussi simple que ça.

      Pour les spécialistes, il y a aussi la technique du "supérieur à la moyenne". Tu connais pas ? Voilà, c’est super simple à comprendre :

      Prenons un cancer X (de la tyroïde, du poumon, de ce que vous voulez) dont la distribution sur le territoire est aléatoire. Cela veut dire que sur l’ensemble du territoire national, pour une période donnée, il y aura une moyenne de N cancers pour 100.000 habitants. Mais voilà : comme la distribution est aléatoire, il y aura forcément des régions pour lesquelles l’incidence sera supérieure à la moyenne, et d’autres pour lesquels elle sera inférieure. C’est normal, sinon, ce ne serait pas une moyenne...

      Maintenant, si on fait ce travail pour tous les cancers possibles, on trouvera bien un pour lequel l’incidence dans une région donnée est supérieure à la moyenne. Par exemple, on trouvera bien un cancer X dont l’incidence est supérieure à la moyenne sur le Cotentin, au hasard...

      Il ne reste plus qu’a publier un article : "Une étude statistique montre qu’au voisinage de La Hague, l’incidence des cancers X est supérieure à la moyenne nationale". Et voilà, le tour est joué. Un point médiatique marqué...

    • Réponse à Pierrot - 87.**.23.**

      Quelles bases et quelles études ?

       Voir sur : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/fauconnier_tcherno_corse.pdf

      Réponse à 218.**.148.***

       A propos de supérieure à la moyenne...

      On a observé six cas d’hypothyroïdie néonatale en Corse en six ans, de 1980 à 1985, pour 2.800 naissances par an. Soit un cas par an pour 2.800 naissances. La moyenne nationale serait de un pour 4.000.
      En 1986, on observe cinq cas dont quatre entre le 15 mai et le 15 octobre. Soit quatre en cinq mois : cela représente un cas pour 290 naissances, près de dix fois plus que le taux habituel.
      Bien que l’échantillon soit réduit, il est statistiquement significatif !!!!

      Le Journal du Dimanche, 20/5/90 :

      Inquiète, la Corse frappée par la psychose Tchernobyl

      Envoyé spécial : François Mattei

      En Corse, « la contamination a été importante », affirme le docteur Fauconnier, « les doses admissibles ont été largement dépassées ». Quatre ans après Tchernoby !, ce médecin généraliste fixé à Costa, en Balagne (Haute-Corse), dresse un constat en forme de réquisitoire sur les effets des retombées radioactives de la catastrophe dans l’île de Beauté un dossier qui commence à faire bouillir la Corse.

      « On a observé six cas d’hypothyroïdie néonatale en Corse en six ans, de 1980 à 1985, pour 2.800 naissances par an. Soit un cas par an pour 2.800 naissances. La moyenne nationale serait de un pour 4.000. En 1986, on observe cinq cas dont quatre entre le 15 mai et le 15 octobre. Soit quatre en cinq mois : cela représente un cas pour 290 naissances, près de dix fois plus que le taux habituel. Bien que l’échantillon soit réduit, il est statistiquement significatif. »

      Sur la clientèle de Haute-Corse, soit sur 5.501 dossiers médicaux, les patients consultant des médecins pour un problème thyroïdien sont passés brutalement de 7,60% en 1983, 1984 et 1985, à 20% en 1987. Soit une augmentation de 100 % après Tchernobyl... Parmi les cas repertoriés, une augmentation certaine des cancers. »

      Et le docteur Fauconnier de s’étonner, lors d’une communication au colloque nucléaire « Santé Sécurité » de Montauban, en janvier 1988 (voir sur http://www.dissident-media.org/infonucleaire/fauconnier_tcherno_corse.pdf), « que l’observatoire régional de la Santé n’ait rien remarqué de tout cela, car chaque patient a dû se déplacer sur le continent pour y subir une scintigraphie, et ces déplacements sont subordonnés a une prise en charge de la Sécurité sociale. »

      Effectivement, l’observatoire régional de la Santé, alerté, ne « releva rien d’anormal », et aucun suivi sanitaire, aucune étude épidémiologique, aucune précaution ne furent décidées

      Pourtant, les dépôts au sol de Cesium 137 - dont la radioactivité ne diminue de moitié qu’au bout de 30 ans - ont dépassé dans certaines régions Corses (comme la vallée du Tavignano) 10.000 et par fois 30.000 becquerels au mètre carré, ce qui classe ces régions parmi les plus contaminées d’Europe. Le CEA a choisi d’ailleurs ce secteur comme l’un des lieux de ses investigations post-Tchernobyl. Autre lacune extraordinaire : l’eau potable et de nombreux végétaux n’ont fait l’objet d’aucune analyse, alors qu’à la période critique, des pluies et des brouillards ont favorisé la descente sur le sol Corse de nombreux éléments radioactifs.

      Les Corses, aujourd’hui, se souviennent : il y a quatre ans, dans les premiers jours du mois de mai 1986, un étrange nuage de brouillard intrigue les habitants d’Ajaccio. Le 2 mai, ce qui est d’abord interprété comme une bizarrerie climatique contraint deux avions à se dérouter d’Ajaccio pour atterrir à Bastia, au nord de la Corse... On apprend alors la catastrophe du 26 avril.

      Lait de chèvre contaminé

      Les spécialistes français de la CRII-RAD (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) et du GSIEN (Groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire) révélèrent que les retombées de Tchernobyl, qui avaient touché l’Europe occidentale, concernaient aussi la France : l’est du pays et le Sud-est, et tout particulièrement la Corse ; le nuage radioactif aurait stationné au dessus de l’île du 25/30 avril au 9 mai.

      Et la contamination a dépassé, et de très loin, les normes admises par la CEE. Sans entraîner, comme chez la plupart de nos voisins, aucune mesure particulière des pouvoirs publics pour informer ou protéger les populations concernées. Au point que la CRII-RAD a engagé une action contre l’Etat devant le tribunal de Bastia.

      Le dossier parle « d’incompétence », de « lacunes » et même « d’inconscience », ce qui a été confirmé par des membres de la Commission des communautés européennes. En 1987, Stanley Clinton Davis, chargé à l’époque pour la Grande-Bretagne de ces problèmes à Bruxelles, écrivit au docteur Fauconnier : « Il est un fait qu’à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, les membres (de la CEE) n’ont informé la Commission que de manière incomplète, voire incohérente en ce qui concerne la contamination de la chaîne alimentaire...

      Il apparaît, au vu du niveau d’exposition dont vous faites état, qu’un suivi sanitaire des populations les plus exposées est nécessaire. » A ce jour, il n’y a toujours pas de suivi sanitaire, et Clinton Davis a été « démissionné »...

      Six mois après l’irradiation de la Corse, le SCPRI (Service central de protection contre les rayonnements ionisants) communiqua quelques résultats d’analyse parfaitement alarmants qui vinrent confirmer d’autres analyses pratiquées par le docteur Fauconnier et la CRII-RAD sur la teneur en iode 131 des laits de chèvre et de brebis corses.

      Aucune conséquence particulière ne fut tirée de ces chiffres inquiétants, tant il est vrai, comme l’écrivit alors M. Cogné, du CEA, au docteur Fauconnier qu’ «  il faut cependant noter que la consommation régulière et en forte quantité de lait et de fromage frais de chèvre et de brebis n’est pas courante et que le problème est spécifique d’un petit nombre. »

      Les pouvoirs publics français s’abritent derrière les estimations moyennes nationales, les « modèles standard » comme le lait de vache, ce qui n’est en rien significatif d’irradiations ponctuelles qui sont fonction des lieux géographiques et des habitudes alimentaires », commente Michèle Rivasi, présidente de la CRII-RAD. « Pour tout dire, c’est absurde et irresponsable », ajoute-t-elle.

      En fait, il y aurait un lien entre la consommation du lait de chèvre contaminé et la recrudescence des affections thyroïdiennes. On sait que la glande thyroïde est particulièrement sensible à l’iode 131, et qu’une très forte consommation de lait et de fromage frais de chèvre, et surtout de brebis, se produit en Corse.

      Or, remarque le docteur Fauconnier, les premières analyses « officielles » du SCPRI pour les denrées alimentaires - très incomplètes et très floues - n’ont été réalisées en Haute-Corse que le 12 mai 1986 et rendues publiques qu’en septembre ! Et les cartes dressées par le service mentionnent pour les jours précédents les plus critiques « Pas de prélèvements parvenus »...

      http://www.dissident-media.org/infonucleaire

    • A propos de supérieure à la moyenne...

      On a observé six cas d’hypothyroïdie néonatale en Corse en six ans, de 1980 à 1985, pour 2.800 naissances par an. Soit un cas par an pour 2.800 naissances. La moyenne nationale serait de un pour 4.000.
      En 1986, on observe cinq cas dont quatre entre le 15 mai et le 15 octobre. Soit quatre en cinq mois : cela représente un cas pour 290 naissances, près de dix fois plus que le taux habituel.

      En d’autres termes, entre le 15 mai et le 15 octobre (cinq mois) il y eut quatre cas (soit dix fois plus que le taux habituel). Mais on nous dit qu’il y a eu cinq cas en 1986. Cela veut dire qu’il y eut au maximum un cas (et peut être aucun, si le cinquième cas a eu lieu avant le 15 mai) seulement entre le 15 octobre et le 31 décembre. Pourquoi une si brusque diminution ? S’il s’agissait d’un effet de l’iode radioactif, alors l’incidence aurait du être beaucoup plus étalée dans le temps...

      En fait, cette concentration des cas sur une période très courte milite pour un artefact statistique, plutôt qu’une conséquence de Tchernobyl...

    • Merci pour vos propos qui corroborent les études épidémiologistes de l’INVS qui démontrent l’absence de conséquence sanitaire de l’accident de Thernobyl en Corse.

      Cela fait de la peine que la gauche anonne continuellement les mensonges des associations obscurantistes se prétendant écologistes.
      Dans le passé la gauche était rationnelle, rationaliste, cartésienne, scientifique, intellectuelle.

      Tout cela disparait.

    • des associations obscurantistes hé ! hé ! Alléluoia ... Et ton livre rouge c’est quoi pour toi ?

      toi vas pas nous dire que toi tu connais la matière éternelle et la particule de dieu, non de dieu de prétentieux ! Boson de Higgs de seconde ondulatoire ....

      Que les corses soient ou ne soient pas touchés par le non tchernobyl et son nuage déviant obéissant a des gauchistes du PCF et pro nuc de surcroit.

      Qui pleurent de voir les Africains crever de faim, mais trouvent tout a fait normal que leur lumière soient à 40 % produit par des produits africains aux ouvriers super bien payer par AREVA un groupe speudo d’état qui achetait son Uranium à un dictateur Nigérien à 50 % moins cher depuis des décennies, indépendant colonialiste et tu es encore capable de lui de faire des roucoulades a ton pote nucléocrate SARKO......

      A COTE DE LA PLAQUE PRONAC ET STALINOCOCO PRONOC !

      FIN PROGRAMME DU NUCLEAIRE , LE BOMBARDEMENT DES USA DES USINES D’ENRICHISSEMENT D’URANIUM CIVIL EN VUE DE LEUR DROIT DIVIN D’OBTENIR LE FEU NUCLEAIRE. COMMER VOTRE RELIGIEUSE PATRIE DES ORGUEILS RELIGIEUX ......

      JE RECIDIVE A COTE DE LA PLAQUE LES NUCLEOCRATES .......