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Expulsion d’intérimaires sans-papiers grévistes depuis octobre 2008 chez RANDSTAD

Publie le mercredi 24 mars 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

Mercredi 24 mars 2009 à 10h, dix-sept salariés intérimaires sans-papiers en grève qui occupaient l’agence d’intérim RANDSTAD au 30, avenue Daumesnil à Paris (12ème), ont été expulsés par la force par la police.

Les grévistes ont vu leurs effets personnels jetés sur le trottoir.

Cette décision qui soulève une immense émotion et indignation, est inacceptable.

En grève depuis octobre 2008, ils ont été rejoints le 12 octobre dernier, par plus de 6.000 travailleurs sans-papiers, dont 1.600 intérimaires, qui se battent pour leur régularisation.

Le mouvement syndical et associatif ainsi que de nombreuses personnalités exigent depuis le début de la grève que soit mis un terme à cette discrimination et exigent la régularisation des travailleurs sans-papiers.

Alors que rien dans les faits, ni dans l’exercice du droit de grève ne justifie l’expulsion des salariés grévistes des lieux de travail qu’ils occupent, une étape vient encore d’être franchie par le patronat de l’Intérim.

L’expulsion par la force sur demande de la direction de Randstad et des Pouvoirs Publics, confirme la volonté du grand patronat du Travail Temporaire et du gouvernement de continuer à violer le droit de grève et de faire de ce pays une république bananière.

Est-ce ainsi que Randstad compte redorer son image de marque à travers sa campagne sur les médias ? Les faits sont là : « grandeur et prestige » cachent une réalité sociale bien sordide.

Le refus à toute possibilité d’accord de la part de la direction de Randstad permet au secteur de l’intérim de s’appuyer sur cet apartheid social pour poursuivre sa course au profit.

Pour l’Union Syndicale de l’Intérim CGT un tel mépris des salariés est scandaleux.

L’Union Syndicale de l’Intérim CGT ne laissera pas Randstad et le PRISME se dédouaner de leurs responsabilités.

La bataille pour la régularisation ne peut pas se cantonner au seul niveau de l’entreprise. L’emploi digne et reconnu passe par une autre politique : la
régularisation de tous les travailleurs sans-papiers de l’intérim.

Au-delà de ces pratiques et décisions inacceptables, c’est la reconnaissance même des salariés intérimaires comme salariés à part entière qui est déniée.

Il est temps que le patronat de toute la branche prenne ses responsabilités et accepte enfin une ouverture des discussions afin de trouver des modalités permettant la régularisation effective des salariés intérimaires.

Face à l’obstination de RANDSTAD et à sa volonté de faire obstacle à la
régularisation, les intérimaires sans-papiers et l’Union Syndicale de l’Intérim CGT appellent à la mobilisation et au soutien des grévistes devant l’agence au 30 avenue Daumesnil Paris 12è.

Courriel : contact@usi.cgt.fr - Site internet : www.usi.cgt.fr

Messages

  • Quel exemple nous donne nos camarades sans papiers qui ont choisis le chemin de la lutte depuis le 30 septembre 2008 en occupant cette agence d’intérim. Quelle honte pour ce gouvernement qui vient pourtant de prendre une belle veste aux élections. Il n’a pas suffit à Eric BESSON de remettre LE PEN sur les rails avec sa campagne sur l’identité nationale, aujourd’hui il envoie ses flics pour expulser nos camarades sans papiers au lieu de les régulariser. Quelle honte pour RANDSTAD et toutes les autres boites d’intérim sans exception ainsi que leur chambre syndicale (le PRISME) eux qui ont usés et abusés de nos copains sur les conditions de travail, sur les salaires qui leurs étaient payés en dessous de ce qui était dû et qui ont fait leurs fonds de commerce sur le dos des sans papiers. Pour moi, l’urgence s’est de régulariser nos camarades sans papiers qui ne demandent que de pouvoir travailler en toute liberté et sans crainte de se faire arrêtés. Il est urgent de soutenir moralement et matériellement les sans papiers qui vont passer les nuits sous la tente au 30 avenue Daumesnil dans le 12ème arrondissement de Paris. Moussa, Sékou, Cheikné, Oumar, Gaye et tous les autres ont besoins de vous, alors n’hésitez pas allez les voir ca leur fera plaisir et leur donnera du courage.

  • Ils ont osés mettre nos copains sans papiers à la rue comme des chiens, elle est belle la France pays des droits de l’homme.
    Nos copains sont en grève depuis septembre 2008, ils vivent dans des conditions inhumaines par terre depuis 19 mois, qui parmi nous est capable de faire une grève aussi longue ?
    Les boites d’intérim sont des chiens, elles savaient que nos copains n’avaient pas de papier mais ça leur rendait bien service car elles ont gagnées des fortunes sur leur dos, ils avaient 1000 euros par mois comme soudeurs, maçons NP3, chef de rang à Matigon, homme de ménage au Fouquet’s, climatiseurs mais sur leur contrat ils sont TOUS manœuvres, elles leur volaient les heures supplémentaires qu’ils faisaient.
    La CGT leur a monté une tente devant l’agence Védior au 30 avenue Daumesnil Paris 12e depuis hier jour de l’expulsion car ils ont décidés de rester sur place. Je les ai eu au téléphone tout à l’heure, ils ont besoin EN URGENCE de couvertures car cette nuit ils ont eu froid. Les couvertures prêtées par le PCF du 12e en 2008 sont sales.
    Cheikné, Gaye,Moussa, Sékou, Sadji, Ba, Diakité, Idrissa et les autres ont besoin d’aide matérielle et financière, allez les voir au 30 avenue Daumesnil près de la gare de Lyon cela les aidera moralement.

  • URGENT
    Je viens d’avoir au téléphone un camarade sans papiers qui se bat depuis le 30 septembre 2008 en occupant l’agence Védior Bis du 30 avenue Daumesnil dans le 12ème arrondissement de Paris à proximité de la gare de Lyon et qui passe ses nuits sous la tente devant cette agence depuis que les flics les ont sortis Les nuits sont fraiches et nos camarades ont besoin de couvertures bien chaudes afin de pouvoir dormir. Alors si vous pouvez, ce geste de solidarité leur permettra de continuer le combat dans de pas trop mauvaises conditions. Dire que nous sommes solidaires c’est bien, le faire par des actes c’est mieux.

  • Appel au comité des cinéastes pour les sans papiers
    Les salariés intérimaires sans papiers qui occupaient l’agence Védior depuis le 30 septembre 2008 au 30 avenue Daumesnil près de la Gare de Lyon pour obtenir leur régularisation ont été expulsés le 24 mars 2010, jetés à la rue comme des chiens. Cette méthode d’un autre temps juste après les élections régionales qui a vu la montée du front national ( y a t il une cause à effet dans cette expulsion ?)doit être condamnée.
    Il serait peut être bien que le comité des cinéastes qui a eu le courage de soutenir les sans papiers de la rue du Regard vienne soutenir les sans papiers intérimaires qui sont aujourd’hui sous la tente au 30 avenue Daumesnil dans le 12e arrondissement de Paris afin que nos camarades puissent continués leur combat qu’ils ont commencés le 30 septembre 2008.Merci à vous
    Nadine Ramet

    • C’est çà le PRISME ? des employeurs qui veulent se faire passer pour des entreprises responsables ? responsables de quoi ? du maintien de pratiques de békés de république bananière ? drôle d’avenir nous préparent donc ces patrons de l’intérim...ils refusent de faire le nécessaire pour régulariser leurs salariés et après ils vont se remplir les poches avec nous, une fois qu’on se fera licencier dans nos boîtes. Si c’est çà l’intérim, qu’ils aillent se faire foutre ! ce patronat est digne du 19ème !