FDP : fiscalité et licenciements

Le score obtenu par le parti FPD aux élections législatives allemandes, 15% avec une progression de près de 6 points, laisse pantois. Il faut admettre qu’une partie de l’électorat est devenu perméable aux idées les plus rétrogrades pour porter son suffrage sur des candidats ayant pour seul programme les deux points suivants :

Baisse très sensible des impôts(directs évidemment)

Liberté quasi totale de licenciement en faveur du patronat.

En observant, au passage, que ces deux thèmes sont également ceux récurrents du Front National, comment peut-on aujourd’hui encore mobiliser sur des idées de cet acabit qui dans le monde libéral ne conduisent qu’au chômage de masse et à la ruine du service public.

Il faut se souvenir chez nous du slogan patronal des années 80 qui disait en gros : disparition de l’autorisation administrative des licenciements et nous créerons des emplois ; on mesure la grossiéreté du mensonge et l’ampleur du désastre aujourd’hui ! Quant à la diminution considérable des impôts directs (impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés que l’on oublie trop souvent, bouclier fiscal, imposition atténuée des revenus du capital, distributions notamment) elle accompagne les privatisations et la disparition progressive de l’état.

La vraie gauche aujourd’hui doit porter au plus haut la question de la fiscalité dans notre pays ; cette question n’est pas, comme on voudrait le faire croire, une affaire de spécialistes.Tout citoyen de notre pays est parfaitement capable de comprendre comment cela fonctionne pour peu que l’on utilise des mots simples et justes. Le sujet est sans aucun doute très mobilisateur car il est fondamental.