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FERMETURE DES BOURSES RUSSES...
Publie le mercredi 12 novembre 2008 par Open-Publishing3 commentaires

Russie : la Bourse RTS arrêtée à son tour suite à une chute de 12%
MOSCOU, 12 nov 2008
La Bourse russe RTS a été suspendue indéfiniment mercredi suite à une chute de plus de 12% de son indice, a-t-elle indiqué dans un communiqué sur son site internet.
Une première suspension d’une heure avait été annoncée à 12H05 (09H05 GMT) suite à une forte baisse, comme cela s’est produit à de nombreuses reprises ces dernières semaines. Mais, l’heure de la reprise arrivée, la Bourse a indiqué que les échanges ne reprendraient pas.
"Le RTS prolonge la pause à partir de 14H05. Une annonce à part sera faite pour annoncer la reprise des échanges", indique le RTS.
Au moment de la suspension, l’indice affichait une chute de 12,53% à 634,94 points.
L’autre Bourse moscovite, le Micex, est demeurée fermée mercredi pour des raisons similaires. La suspension, annoncée mardi soir en fin de séance, devrait durer jusqu’à jeudi matin.
Les analystes expliquent la forte baisse subie par le marché russe par les inquiétudes autour de l’économie mondiale et la décision mardi de la Banque centrale russe de laisser le rouble se dévaluer quelque peu face au dollar et à l’euro.
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1. FERMETURE DES BOURSES RUSSES..., 12 novembre 2008, 13:59
La BCE continue à alimenter le marché en liquidités
FRANCFORT (Allemagne), 12 nov 2008
La Banque centrale européenne (BCE) a continué mercredi à alimenter le marché monétaire en liquidités, à la fois en euros et en dollars, toujours dans l’objectif d’aplanir les tensions liées à la crise du crédit.
La Banque centrale a alloué quelque 61,6 milliards de dollars au total via deux opérations simultanées.
Pour la première, elle a mis à la disposition des banques 60,6 milliards de dollars sur sept jours, en l’échange de garanties (collatéraux) et au taux fixe de 1,43%. 42 établissements ont participé.
La BCE avait alloué 58,6 milliards de dollars à 47 banques il y a une semaine.
Pour la seconde, elle a alloué 1,013 milliard de dollars en échange d’euros. Elle n’a reçu que 7 offres.
Ces deux opérations entrent dans le cadre d’accords d’échanges de devise ("swap") conclus avec la Réserve Fédérale américaine (Fed).
Parallèlement, la BCE a prêté plus de 108 milliards d’euros via deux opérations au taux fixe de 3,25%. L’une, d’une échéance de 3 mois, a représenté un volume de 66,8 milliards et 139 banques ont demandé des liquidités. L’autre, sur six mois, a vu 127 banques emprunter 41,5 milliards auprès de la BCE.
L’institution de Francfort (ouest) injecte régulièrement des liquidités sur le marché monétaire de la zone euro et répond à toutes les demandes des banques. Il s’agit de rétablir la confiance entre les établissements qui n’osent plus se prêter entre eux en raison de la crise financière, ce qui est préjudiciable à l’octroi de crédit et à l’économie dans son ensemble.
http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=204105
2. FERMETURE DES BOURSES RUSSES..., 12 novembre 2008, 14:09
A Londres pas mieux qu’a Moscou :
La livre s’effondre à un nouveau seuil historique face à l’euro
LONDRES, 12 nov 2008
La livre sterling s’est effondrée mercredi face à l’euro après la publication du rapport trimestriel sur l’inflation de la Banque d’Angleterre qui fait état d’un risque de déflation au Royaume-Uni, et elle a atteint 82,15 pence pour un euro, niveau jamais atteint depuis la création de la monnaie unique.
http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=204095
La déflation fait son entrée dans les risques sur l’économie britannique
LONDRES, 12 nov 2008
La Banque d’Angleterre (BoE), après s’être longtemps inquiétée de la hausse des prix, a évoqué mercredi un risque de déflation, et s’est dite prête à continuer à baisser ses taux pour faire face à la récession qui s’installe au Royaume-Uni.
Dans son rapport trimestriel sur l’inflation, la banque centrale britannique a prévenu que la hausse des prix pourrait, l’an prochain, non seulement passer sous l’objectif de 2% fixé à l’institution, mais également se transformer en baisse, c’est-à-dire une déflation, un scénario qui figure désormais dans les hypothèses étudiées par la BoE pour décider de sa politique monétaire.
"L’économie est probablement entrée en récession au deuxième semestre 2008 et l’activité pourrait encore se contracter davantage" reconnaît la BoE, ne se privant pas elle-même de propos alarmistes.
"Le système bancaire a vécu les turbulences les plus fortes depuis la première guerre mondiale" pouvait-on lire ainsi en guise d’introduction du rapport, propos suivis de considérations sur "la nécessité de revoir à la hausse le degré de stimulus fiscal" que le gouvernement a promis de mettre en oeuvre et "le degré d’incertitude quant au seuil de ralentissement de l’économie".
Concernant la déflation, son avènement est d’autant plus probable que de nouvelles baisses de taux, après celle spectaculaire d’un point et demi de pourcentage en novembre, qui a ramené le taux directeur à 3% sont attendues par le marché.
Le gouverneur Mervyn King a conforté ces attentes lors de la conférence de presse suivant la publication du rapport, en affirmant que son institution était prête à assouplir à nouveau sa politique monétaire, s’il le fallait.
Dans la foulée, la livre sterling s’est effondrée face à l’euro : elle a atteint 82,38 pence pour un euro, niveau jamais atteint depuis la création de la monnaie unique.
Ce rapport marque un changement net avec les précédents, observaient les analystes, rivalisant de pronostics sur les futures baisses de taux : "1%, ou moins ! Nous y voilà !", annonçait ainsi Jonathan Loynes de Capital Economics.
Dans son précédent rapport, publié en août, la BoE envisageait ainsi un scénario contraire, celui d’une flambée de l’inflation, dans la foulée de celle des matières premières, et la voyait dépasser 5% avant la fin 2008, ce qui s’était d’ailleurs réalisé en septembre.
A moyen terme, cela signifie que M. King va devoir à nouveau écrire une lettre au ministre des Finances pour s’expliquer, obligation officielle lorsque l’évolution des prix dépasse de plus d’un point de pourcentage la cible des 2%, à la hausse comme à la baisse.
Cette tendance déflationniste a été confirmée par plusieurs indicateurs dans les dernières semaines, en particulier les prix à la production. Ils ont baissé de 1,0% sur le mois en octobre au Royaume-Uni, leur plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée, tandis que les prix immobiliers enregistraient une nouvelle chute annuelle record.
Indirectement, elle a également trouvé une autre confirmation dans les signes de ralentissement de l’économie britannique, avec notamment le choc des chiffres du Produit intérieur brut (PIB) qui a reculé, au troisième trimestre, de 0,5% par rapport au deuxième trimestre.
Le taux de chômage britannique a d’ailleurs atteint un sommet depuis 1997, à 5,8%, contre 5,4% sur les trois mois précédents.
Le Royaume-Uni semble donc plus que jamais s’installer dans la récession et peut-être pour longtemps : selon l’éventail des projections de la BoE, sur lequel se ruent tous les habitués du rapport, le scénario déflationniste pourrait se poursuivre jusqu’à fin 2011, au moins, et la baisse des prix pourrait atteindre 1%.
http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=204107
3. FERMETURE DES BOURSES RUSSES..., 12 novembre 2008, 15:01
Face à la crise, la Russie accepte une dévaluation du rouble
MOSCOU : La Russie, après avoir dépensé des dizaines de milliards de dollars pour soutenir sa monnaie face à la crise financière, a infléchi sa stratégie mardi et laissé le rouble céder un peu de terrain, une tactique qui a laissé sceptiques les analystes.
Le rouble a mardi matin brutalement cédé environ 1% par rapport au "panier" euro-dollar qui sert de principale référence dans le pays, franchissant un seuil qui n’avait plus été vu depuis des mois, à 30,69 roubles. La preuve selon les analystes que la Banque centrale russe (BCR) a modifié sa politique.
L’intéressée a confirmé mardi soir dans un communiqué avoir élargi le "corridor" dans lequel elle entend voir le rouble fluctuer face au panier. La valeur du corridor, dont le niveau n’est jamais rendu public, a été élargie de "30 kopecks de chaque côté".
Selon les analystes, la BCR aurait ainsi abandonné le seuil de 30,4 roubles pour adopter celui de 30,7 roubles, ce qui correspond de fait à une dévaluation d’autant, étant données les fortes pressions que subit actuellement le rouble.
La décision de la BCR n’est pas une surprise, son président Sergueï Ignatiev ayant soigneusement balisé le terrain la veille.
"Je n’exclus pas une augmentation de la flexibilité du taux de change du rouble, avec peut-être, dans les conditions actuelles, une certaine tendance à l’affaiblissement du rouble face aux devises étrangères", avait-il dit.
Jusqu’ici, plusieurs hauts responsables politiques russes s’étaient succédé pour assurer à une population toujours méfiante dix ans après la grande crise de 1998 que le rouble ne serait pas dévalué.
Ulrich Leuchtmann, analyste de la Commerzbank, explique ce retournement par le fait que la Russie a payé "très cher" la relative stabilité de sa devise depuis le début de la crise, en intervenant sur les marchés des changes dans des conditions adverses (Bourse en déroute, cours du pétrole en repli).
Selon lui, la BCR aurait ainsi dépensé quelque 70 milliards de dollars juste pour défendre le seuil de 30,4 roubles, ce qui a fortement contribué à la fonte rapide depuis l’été de ses réserves de devises, les troisièmes au monde.
D’autres économistes ont carrément critiqué la décision de la BCR. Pour Derek Halpenny de la Bank of Tokyo-Mitsubishi, elle risque de "s’avérer contreproductive et de provoquer de nouvelles et plus fortes pressions spéculatives à la vente, les investisseurs flairant le danger".
Natalia Orlova, de la banque Alfa, est du même avis : "Nous pensons que c’est une très mauvaise décision, qui va fortement accélérer les sorties de capitaux. Défendre le rouble à ce nouveau niveau (30,7) va peser encore plus sur les réserves de la BCR, ce qui rend une dégradation de la note souveraine de la Russie très probable", souligne-t-elle dans une note.
Elle risque en outre de provoquer une nouvelle vague de défiance des Russes à l’égard du rouble, et de les faire courir vers leur banque : ils pourraient "changer environ l’équivalent de 70 milliards USD de roubles en dollars s’il y a un nouvel accès de panique. Le comportement des gens ordinaires est désormais le facteur clé à observer au cours des jours et semaines à venir", insiste-t-elle.
Le quotidien des affaires Vedomosti paru mardi souligne que les clients de la banque publique Sberbank ont retiré 80 milliards de roubles (2,93 mds USD) au cours du seul mois d’octobre, infligeant à la banque son pire mois en la matière depuis la crise de 1998.