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Les rencontres du cinéma documentaire et Périphérie présentent
FILMER LES COMMUNISTES
Les 28, 29 et 30 avril 2006
A L’Écran de Saint-Denis
ÉDITO
Filmer les communistes n’est ni chose rare, ni chose nouvelle : les films de l’Est exaltant l’épopée soviétique, les représentations hollywoodiennes souvent archétypales, les films de propagande et les réquisitoires anticommunistes ont aussi fait l’histoire du cinéma tant de fiction que documentaire. Mais, il ne s’agit pas ici de construire une programmation exhaustive.
Filmer les communistes, c’est d’abord pour nous l’occasion d’un voyage du côté de l’Italie et du PCI, là où l’intime, le politique et le cinéma ont toujours semblé plus liés, et plus exhacerbés qu’ailleurs. A côté de deux films rares et collectifs l’un de 1948 et l’autre de 1984, c’est bien entendu grâce à Nanni Moretti que nous ferons ce voyage. Sans doute le cinéaste auquel nous renvoie ce souhait de Serge Daney lorsqu’il regrette l’absence d’un cinéaste français capable de filmer un communiste “pur boeuf” comme le rappelle Tangui Perron dans son texte “les pellicules du fantôme” - lire ci-après.Sous le titre “De l’âge d’or du front populaire aux glaciations de la guerre froide ou les communistes par leurs films”, Tangui Perron nous propose un programme de films de propagande de 1938 à 1949 auquel Le premier maître de Konchalovsky, malgré la distance, semble répondre avec une certaine ironie.
Au-delà de cette plongée dans l’imagerie communiste par elle-même, c’est avant tout la démarche de cinéastes qui s’interrogent sur l’engagement politique - le leur et celui des personnes filmées - qui nous intéresse ici. De cet engagement, que peut rapporter le cinéma, et notamment le cinéma documentaire ? Il peut la parole, celle filmée par Nanni Moretti dans La Cosa, au cours de ce pénible périple de cellules en cellules dans un PCI en pleine crise. C’est à ce film que fait pleinement écho Le Fil rouge de Ginette Lavigne dont les militants d’une façon moins exhaltée mais tout aussi sincère et profonde sont travaillés par une certaine crise de leur croyance. Cette dimension essentielle de la parole, et de sa mise en scène, sera aussi très certainement au centre de notre séance de travail menée avec Claudine Bories et Patrice Chagnard autour de la genèse d’un prochain film Et nos Rèves ?, projet dont les problématiques sont au cœur de notre propre questionnement.
À travers Au Nom du Maire d’Isabelle Ingold, Toi Waguih de Namir Abdel Messeeh et Heureux qui Communiste de Daniel Cling, et l’ensemble de cette programmation, nous voulons interroger la relation intime à l’engagement, au communisme. Et au-delà, la place accordée ou non à une conscience politique et historique, le rapport entre la personne et le collectif, les doutes et la cause, l’individu et le parti. S’interroger aussi sur la figure du père et plus encore la transmission des valeurs et des idéologies.
Catherine Bizern et Abraham Cohen

CALENDRIER
Vendredi 28 Avril :
19h30 Togliatti El Ritornato - film collectif
L’Addio a Berlinguer - film collectif
22h00 La Cosa de Nanni Moretti
Samedi 29 Avril :
14h00 Le Fil rouge de Ginette Lavigne + Débat en présence de Gérald Collas
16h30 Au Nom du Maire de Isabelle Ingold
17h30 Toi Waguih de Namir Abdel Messeeh
Heureux qui Communiste de Daniel Cling
19h00 Rencontre avec les cinéastes I.Ingold, N. Abdel Messeeh, D. Cling et leurs invités
21h00 Le Premier Maître de Andreï Konchalovsky + Débat avec Bernard Eisenschitz
Dimanche 30 Avril :
14h00 Magazine populaire n°1 Anonyme
Breiz Nevez Anonyme
La grande Lutte des Mineurs Collectif CGT
Vive Staline de Victoria Mercanton
Films présentés par Tangui Perron
16h00 Génèse d’un film à faire
Atelier avec Claudine Bories et Patrice Chagnard, cinéastes
Entrée libre
18h30 Palombella Rossa de Nanni Moretti
Messages
1. > FILMER LES COMMUNISTES, 26 avril 2006, 17:32
La politique des pays de l’Est n’était pas communiste. C’était du capitalisme d’Etat. Arrêtons d’entretenir les amalgames !
Bilba.