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Maxi profits
vs Microcrédits

Rapporteur des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, sociologue suisse, attaque les Nouveaux Maîtres du monde (titre de son avant-dernier livre), qui mettent « la planète en coupe réglée ». Dans l’Empire de la honte (Fayard) il récidive : « l’humanité est sortie du règne de la nécessité pour se fourvoyer dans celui de la monopolisation et de la captation des richesses ». Le FMI vient en aide aux pays en crise, sous plan d’ajustement structurel alors que la pauvreté y croît chaque jour un peu plus, comment peut-on donner du crédit à cette aide ?
Les grandes firmes internationales n’aiment pas la gratuité qu’autorise la nature : « Les brevets sur le vivant, les plantes, les OGM, la privatisation de l’eau, de la terre et même de l’air font partie d’une même logique : organiser la rareté des services et des biens ». Au Sud, l’aliénation se paie dans l’assiette (en vies humaines) ou la dette. En 2003, les 500 plus puissantes transnationales privées contrôlaient 52% du produit mondial brut, le pouvoir de l’oligarchie financière internationale est le plus puissant jamais enregistré dans l’histoire. La résistance argentine1sur la dette offre une lueur d’espoir, un défi au FMI, refusant son statut « pays otage » d’investisseurs internationaux (et créanciers privés). Dans l’univers de globalisation financière, maximiser le profit, c’est l’objectif de nos banques aussi, la bête est insatiable...
ça banque illico !
Les profits capitalistiques pour l’année 2004 sont considérables, augmentant régulièrement, les banques s’engraissent aussi : 4,6 milliards d’€ pour BNP-Paribas. Redistribué aux actionnaires, le capital est concentré dans peu de mains avec des investissements à l’étranger (Chine, délocalisations), les actionnaires du CAC40 sont pour moitié français, pour moitié étrangers. La France exploite probablement plus l’étranger que l’étranger ne l’exploite via le CAC40, les profits bancaires sont très importants (50% du chiffre en frais de gestion). La BNP alors même qu’elle détient Cetelem, rachète 37 % des Galeries Lafayette et met la main sur Cofinoga (50% des parts), la lucrative filiale de crédit à la consommation, opération très rentable (bénéfice net en 2004 de 117 millions, en augmentation de 25 % par rapport à 2003). Les pauvres peuvent continuer de s’endetter, les vaches bancaires sont grasses, le pouvoir d’achat est stérilisé, le surendettement galope.
– La vérité sur les tarifs bancaires : jamais les banques n’ont gagné autant d’argent, les services sont chaque fois plus élevés. Le consommateur a du mal à s’y retrouver dans la jungle bancaire et on ne peut pas dire que la concurrence profite aux clients des banques. Une volonté de non-concurrence sur la tarification est largement répandue. Tarifs opaques et démesurés, les relations banques et consommateurs se sont dégradées avec l’explosion des frais bancaires (émission de chèques, opposition, transferts, tenue de compte...). Selon l’INC2, le coût des frais a augmenté de 129% en 18 ans (3 fois plus que l’inflation). Mal conseillé on doit faire face à un chargé de clientèle bancaire (à vocation commerciale) ou répondre aux agressions des centres d’appel ou ne les avoir comme unique et coûteux et impersonnel interlocuteur(tel. 08).
– Les clients sont des vaches à lait pour les groupes bancaires (en voie de concentration), la gratuité n’existe pas et les exclus bancaires sont croissants. Il est pratiquement impossible de payer ses factures EDF-GDF ou France Télécom en espèces. 6 millions de personnes sont en situation de précarité ou privation de moyens de paiement, la CBU (Couverture Bancaire universelle) gratuite pourrait permettre la réintégration s’inspirant de la CMU. Les crédits continuent d’endetter les ménages, la société de consommation crée des besoins et des frustrations. Le vol des pauvres au profit des riches persiste, 32% d’augmentation des dividendes3 pour les actionnaires de la société Générale en 2004 qui dit mieux ? Pourtant, de l’éthique et une autre banque s’installent parallèlement.
– L’OMC dérégule, dans l’AGCS, il n’y a plus de limitation de la valeur de transaction totale (qui était instituée pour éviter la spéculation), de même qu’il n’y a plus de limitation tolérée de part de capital étranger dans une entreprise. Les services financiers continuent de se frotter les mains, les transferts de capitaux vont bon train, une taxation sur les mouvements spéculatifs n’est toujours pas à l’ordre du jour (adieu Tobin) malgré l’intérêt de promouvoir une aide durable au Sud (et là encore on préfère guérir- Sida - que prévenir le cancer économique).
Microfinance au Nord comme au Sud
– Face au hold-up sur nos comptes et au refus de prêt des banques traditionnelles, la finance solidaire et particulièrement le microcrédit répondent à la demande de personnes en quête d’aide au développement personnalisé. L’auto-organisation nécessite des apports financiers qui se sont développés par le biais d’offres de microcrédits. Aujourd’hui 60 millions de personnes bénéficient de « minis » crédits dans le monde, la progression est importante, l’Asie figure en tête. Proposés aux pays du Sud (80% la population comme potentiellement concernée) et notamment en Inde ou il est très développé (aide à la création d’emploi), il participe à l’émancipation des femmes (public féminin essentiellement). Contre la pauvreté structurelle et avec le désengagement des Etats, les « banques des pauvres » se sont développées depuis une trentaine d’années à travers le monde. Contre le puissant usurier (particulièrement en Afrique) un pas vers l’autonomie s’opère, la vocation sociale prime, c’est le faible revenu des populations les plus précaires qui est en jeu. Mêlant culture du crédit, autonomie financière et pratiques démocratiques, il stimule la collecte d’épargne pour l’usage de prêts avec comme souci de mutualiser.
– L’ONU déclare 2005 l’année internationale du microcrédit avec comme objectif final la réduction de la pauvreté. Les bailleurs internationaux (Banque mondiale, U.E, Agence française de développement...) exigent chaque jour un peu plus de garanties de pérennité économique.
Les banques ne prêtent souvent qu’aux riches, la microfinance offre alors la possibilité d’aider les « vaches maigres », prêtes à relever la tête (en s’accommodant du libéralisme, il est vrai). En France, Finansol, Coordination Sud, collectif Cerise4 font le lien avec les créateurs. L’ADIE5 a mis en place des formules de prêt en direction de personnes souhaitant maîtriser leur destin (chômeurs de longue durée, précaires, jeunes demandeurs d’emploi) en créant leur propre activité. Elle allie le prêt à la formation et à l’accompagnement (28 000 emplois créés). Le taux de remboursement des prêts est de 94%, un allègement des cotisations sociales pour les RMIstes est plus que souhaitable à l’avenir.
– Sur la toile, la Bourse aux Financements Solidaires6 apparaît comme un guichet unique virtuel, pour la rencontre de l’offre et de la demande financière, dédié à la création d’entreprises solidaires.
J.L Borloo concède un apport de 4 millions d’euros en 2005 par le projet de loi de programmation pour la cohésion sociale. Contrat d’avenir un peu moins terne au pays du chômage structurel ?
– Les banques mutualistes doivent s’engager en jouant le jeu elles aussi. L’argent public gagnerait à devenir solidaire par l’épargne en promotion d’action sociale ou environnementale. Enfin le budget participatif peut constituer un bon apprentissage en faisant appel à l’économie sociale.
Quand le public s’y mêle c’est la démocratie qui avance, avec le portefeuille c’est la citoyenneté et la solidarité qui doivent y gagner !
Gwel@n pour ROUGE et VERT -alternatifs-
1- Kirchner (avec le soutien populaire) souligne la responsabilité collective par une solidarité Nord-Sud, par l’annulation de la dette publique des pays en développement et réduction d’émission de GES
2-Institut National de la Consommation
3-Sources UFC Que choisir http://quechoisir.org
4-Comité d’échanges, de réflexion et d’information sur les systèmes d’épargne et de crédit
5-Association pour le Droit à l’Initiative Economique
des soutiens peuvent être apportés en amont avec associations et Boutiques de gestion
6- http://bourse-solidaire.org
plus d’info : http://lamicrofinance.org
Messages
1. > FRIC et Mondialisation, 20 avril 2005, 12:43
LE Rouge Noir libertaire et Vert de l’écologie sociale../..unité de la gauche radicakal...anticapitaliste./..I have a dream.../Une unique organisation../.pas cet émiettement./..une unique organisation alternative aux vieux partis de la dite gauche.../les neo cons NEO ET ULTRAS LIB LAB(Robert Nozick,F.,hayek et co.) avancent.("the libertarians,new philosopy anarcocapitalist "américaine new wave neo post cons ?).///.la domination devient TOUJOURS plus. .frappante../la répression continue son boulot.../et la gauche radicale perds ces énergies dans des querelles déhors du temps..avec les’ismes’ d’une fois..//.Un autre monde ne sera jamais possible sans une réelle unité,dans le respect des différences...//une organisation orizontale etc.mais sans les dogmatismes du passé..//Le Rouge ,commel’a dit le cher soucommandant poéte Marcos car est la couleur de l’égalité etc.,..le Vert de l’écologie sociale (sans les trahisons des verts liberaux socialdémocratiques nouveaux...déja vieux avec leur soif de pouvoir...verts francais etc.).le Noir libértaire...avec la philosophie politique de vraie démocratie,contrepouvoir, antipoison,etc....///.le capitalisme devient toujours plus aggressive./..ils construisent des prisonsà la place des écoles.//..la societé du spectacle c’est désormais dévenue une nouvelle dictature globale, de la nouvelle pensée neo cons(idéologie conservatrice américaine appelée globalisation, post fordienne)../I HAVE A DREAM :.une démocratie sociale radicale ou révolutionnaire...avec des vrais syndics de lutte sans compromis comme Sud, cnt etc.indépendants des partis../un mouvement alter ou new no global unitaire démocratique orizontale dans le respect des différences...une utopie ???attac sans dirigents des vieux partis.. seulement des militants de base...singuliers quelconques dirait le philosophe G.Agamben..//une écophisique rouge verte noire libértaire dans la vraie pensée boite à outil du grand felix Guattari...avec Deleuze et Foucault.(castoriadis,Zizek,Boochtin Murray,Butler,Jameson,Dewey,N iezchte. et Marx....ensemble ,une nouvelle misTyque de gauche dirait M Onfray.,ou mélanconie révolutionnaire du philosophe Bensaid....../..une u/topie ?une révolution molare moléculaire...pour le NEO/ A D S L ....une nuouvelle autonomie démocrate sociale libértaire..//.Eu/TOPIE.. POURQUOI .thomas Moore a changé ses mots,eu-topie " bon lieu" à la place du non lieu du mot/valise:u-topie.??.//.QUEL GACHIS../..POUR UNE NOUVELLE EU-TOPIE../.I HAVE A DREAM./.par.Un italien,artiste quelconque, résident à paris../.cahiers cyberdada ...../Pardon pour cette belle langue maltraitée par un étranger quelconque d’ailleurs...schizo guattarien /deleuzien entre deux pays et l’ailleurs...universel cosmogonique./..les mots en ’ique’ sont plus à la page des mots avec les ’ismes’....//.pour un art cinyque...et une neo- archélogie du présent, pour ciiter le sympa écrivain et philosophe francais Michel Onfray de l’université populaire de Caen.... content de l’avoir trouvé sur ce site bellaciao...c’est bien la gauche alternative...mais il manque quelquechose...Ce n’est qu’un débout continuons le débat...combat...
1. > FRIC et Mondialisation, 27 avril 2005, 04:18
Il y a des solutions à tous les problèmes de la mondialisation !
Augmenter les impots pour distribuer les richesses,
Interdire les licenciements boursiers,
Faire des lois anti-trust,
Augmenter le budget de l’éducation nationale,
Aider les sociétés locales, et reconvertir les emplois perdus par la délocalisation...
Aider le dévelopement des pays pauvres,
Stopper les subventions à nos agriculteurs pour que les pays pauvres puissent vendre leurs produits et s’en sortir,
etc.
LIEN INTERESSANT :
http://perso.wanadoo.fr/dm01/Cours/CoursT2.htm