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FRONT UNI POUR LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS

Publie le lundi 7 juillet 2008 par Open-Publishing
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UD CGT PARIS – COMMUNIQUE DE PRESSE

FRONT UNI POUR LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS

Le 3 juillet, plus de 500 militants syndicaux et associatifs, ainsi que de nombreux sans-papiers en grève sur 17 sites parisiens ou adhérents à la coordination 75, se sont rassemblés devant la Préfecture de police de Paris pour demander aux représentants de l’Etat d’accélérer la régularisation des travailleurs en grève pour certains depuis le 15 avril, et de prendre en charge les 1300 dossiers de la coordination.

A 12 heures 30, une délégation composée de représentants de la CGT, de SUD, des associations LDH, RESF, CIMADE, Autre monde, Gisti, Femmes solidaires et Femmes égalité ainsi que de la Coordination 75, était reçue par le chef de Cabinet du Préfet et du directeur de la Police.

Concernant les dossiers des salariés en grève, la délégation a demandé une nouvelle fois à la Préfecture de mettre en conformité ses exigences avec les règles de la régularisation par le travail, c’est à dire d’abandonner en particulier le critère de présence de cinq ans sur le territoire, critère qui n’est pas retenu dans les autres préfectures d’Ile de France.

Elle a également demandé que lors des convocations à la Préfecture pour régularisation, les salariés et leurs soutiens ne se voient pas réclamer, pour la constitution des dossiers, des pièces supplémentaires qui n’ont pas à y figurer (quittances de loyer, quittances EDF, attestations d’hébergement, etc.)

A nouveau, la délégation a fait part de son indignation devant le maintien dans la clandestinité de ces centaines de milliers d’hommes et de femmes exposés à une traque indigne d’un pays civilisé se réclamant de la patrie des droits de l’homme.

Elle a renouvelé sa demande d’un moratoire sur les interpellations et arrestations. Ce que les représentants de la Préfecture ont refusé !

Concernant la régularisation des quelques 1300 dossiers des personnes sans-papiers adhérents à la coordination 75 que la délégation était également venue soutenir, la Préfecture n’a pas accepté de les prendre en dépôt.

Elle a proposé de recevoir, le 4 juillet, une délégation de cinq personnes pour examiner la procédure à envisager pour l’étude de ces dossiers. A SUIVRE.

Le 4 juillet 2008

Messages

  • 6ème semaine de grève, rue Mademoiselle, Paris 15ème, pour être régularisés.

    Plus il s’obstine, plus on découvre ce bon patron nommé Castro…
    http://pcf-paris15.over-blog.com/article-21060604.html

    Cinq salariés de la société de nettoyage Castro entament leur 6ème semaine de grève pour la régularisation de leur situation. Leur employeur, M. Castro refuse toujours de remplir les formulaires pour la Préfecture qui leur permettraient de faire avancer leurs dossiers. Pourtant, cela fait des années, parfois 10, qu’ils travaillent pour lui, paient des cotisations sociales et des impôts…

    Pourquoi cette obstination de M. Castro ? De quoi a-t-il peur ? De ne plus pouvoir employer à l’avenir une main d’œuvre sans papiers, malléable et corvéable parce ce qu’elle vit sous la menace ? De ne pas pouvoir licencier les grévistes qui donnent le « mauvais exemple » de revendiquer leurs droits aux autres salariés de sa société ?

    Plus il tente de laisser pourrir la grève, plus on découvre quel type de patrons sont M. Castro, son épouse et SES fils. Le lendemain du début de la grève, ils déversaient de l’eau de Javel dans le petit local occupé du 10 rue Mademoiselle pour le rendre irrespirable aux grévistes. Récidive la semaine dernière, avec des jets de gravats. Dans un papier que ces patrons ont distribué contre la CGT, ils admettent les faits :

    « Concernant les violences dont ces employés disent avoir été victimes, si jamais elles eurent lieu, elles ont commencé lundi matin, jamais avant. … Ce n’est pas de gaîté de cœur que nous avons dû réagir de façon véhémente, mais nous nous sommes vus pris dans un engrenage de violence fomenté par les délégués de la CGT… ». Eberluant mais authentique ! Des patrons du 19ème siècle !

    Dans le même papier, on trouve la confirmation frappante de candeur patronale de leur conception des relations sociales : « Nous avons depuis le début accepté de signer les formulaires (faux – ndlr), mais bien évidemment pas de payer les frais de procédure (ce que les grévistes ne leur demandent pas – ndlr), tout simplement parce que les grévistes sont arrivés, arborant des discours de « luttes des classes », de « conflit social », alors que dans notre entreprise familiale, il n’a jamais été question de tels rapports… ». Comme M. Jourdain faisait de la prose, M. Castro pratique la lutte des classes sans le savoir, et du mauvais côté comme exploiteur.

    Cela ne peut plus durer. La détermination des grévistes ne faiblit pas. Le mouvement de soutien non plus, au contraire. Mercredi 25 juin, Nous étions une centaine devant la Mairie du 15ème. Même le collaborateur du Maire UMP a utilisé l’expression de « patron voyou » avec la délégation de la CGT, des associations et partis qui soutiennent les sans papiers de Castro.

    M. Castro n’a vraisemblablement pas intérêt à ce que l’on parle de lui.

    Les clients de sa société, principalement des conseils syndicaux de copropriété, sont amenés à regarder de plus près comment fonctionne leur prestataire, où vont leurs charges de copropriétaire.

    Peu à peu on découvre aussi l’étendue de la « famille » des sociétés de cette brave famille de patrons qui admet demander de ses employés un « travail assez important ». Entendre comment ils traitent ses salariés donne envie d’y regarder de plus près dans les registres de commerce par exemple.

    A quoi correspondent toutes ces sociétés retrouvées après une brève recherche sur internet, d’après le registre du commerce ?

     Rénovation peinture Castro, SARL, 10 rue Mademoiselle

     Société civile immobilière Saint-Jacques, 25 rue Mademoiselle, gérant : Joaquim Castro

     Castro SARL, 25 rue Mademoiselle, employeur des grévistes

     SCI Castro Fernandez, 63 rue de la Croix-Nivert, gérant : Joaquim Castro

     Nettoyage Paris IDF, SARL, 63 rue de la Croix-Nivert

     SCI Nivert, 63 rue de la Croix-Nivert, associé-gérant : Joaquim Castro
     Castro Fidel (!), 25 rue Mademoiselle, Affaire personnelle radiée en janvier 2008

    Ces sociétés bénéficient-elles d’aides, de déductions de charges ? Va savoir…

    Les grévistes ne comprennent pas que M. Castro, qui l’avait en plus promis, qui semble bien maîtriser les formalités commerciales, ne veuille toujours pas remplir « le document CERFA, destiné à établir le contrat de travail officiel permettant de régulariser leur situation ».

    On les comprend !

    Articles antérieurs :
    Comment doit-on appeler un patron comme M. Castro ?
    http://pcf-paris15.over-blog.com/article-20663371.html
    Soutien à la lutte des salariés "sans papiers" de la SARL Castro
    http://pcf-paris15.over-blog.com/article-19931911.html