Accueil > Faire face à l’urgence environnementale
Faire face à l’urgence environnementale
Seul candidat paysan à l’élection présidentiel, je suis depuis toujours un militant actif de la défense des écosystèmes, un écologiste résolu et convaincu. Je n’ai jamais hésité à joindre la parole aux actes, et, le cas échéant, à m’engager dans des actions non-violentes de désobéissance civile.
Les propositions que je porte, avec l’ensemble du collectif dont ma candidature est l’expression ont pour but l’élaboration d’un nouveau mode de développement. Je crois profondément que le modèle économique actuel est incompatible avec les objectifs de préservation de la planète. Notre ambition est de construire une approche qui relie les impératifs environnementaux à l’urgence sociale. L’enjeu est de promouvoir une approche écologique qui revienne à ses fondements, c’est-à-dire une approche intégrée des êtres vivants et du milieu dans lequel ils vivent. Des mesures urgentes et ambitieuses s’imposent donc, pour cesser de compromettre la survie de notre planète. Nous entendons donc remettre en cause le productivisme – c’est ce choix de remettre en cause le productivisme lui-même, et non de se contenter de l’aménager – qui rend possible de faire le lien indispensable entre l’exigence de justice sociale et la préservation de l’environnement. Nicolas Sarkozy a récemment affirmé que l’écologie est « « une idéologie totalitaire, qui se donnerait pour objectif de libérer l’homme de la civilisation pour le renvoyer à l’état sauvage », qui nous pousserait à « tout arrêter, à revenir en arrière, à récuser la science ». Ce que nous propose Nicolas Sarkozy, c’est une idéologie prédatrice, autoritaire et rétrograde. Je suis convaincu que l’approche écologique ne signifie pas choisir entre l’humain et la nature. Elle est au contraire le choix de l’humain ET de la nature, une modernité assumée et responsable, qui articule un souci de sobriété et de justice sociale. Je tiens d’ailleurs à souligner que l’ensemble des mesures décrites ci-dessous permettra la création de plusieurs centaines de milliers d’emplois, notamment dans l’artisanat, l’agriculture paysanne ou encore les services, les services publics et l’industrie.
Nous proposons donc dans le cadre de notre campagne collective, de placer le ministère de l’environnement au coeur du dispositif gouvernemental, c’est-à-dire de le doter de réels moyens et de compétences renforcées. Il s’incarneraient dans la création d’un véritable service public de l’environnement, qui viendrait compléter les services publics spécialisés. Il sera chargé de développer l’approche réglementaire là où les gouvernements passés se sont contentés d’incantations ou d’incitations inefficaces (notamment sur la thématique du réchauffement climatique Il sera doté de moyens d’expertise, de contrôle et de recherche indépendants de tout lobbying sur les problèmes environnementaux comme la qualité de l’air, le bruit, ou encore la biodiversité. Il assurera également une coordination des efforts sectoriels et s’assurera que les autres services publics : (santé, transports, éducation, logement, eau, recherche,...) n’engagent pas d’actions contraires à la préservation de la planète.
Les priorités définies par l’Alliance pour la planète sont un socle permettant de fonder une politique écologique déterminée – certaines méritent néanmoins d’être plus exigeantes. L’approche écologique est, par essence, transversale. Nombre de ces priorités sont étroitement liées l’une à l’autre. De même, les propositions que je présente ci-dessous, en réponse à chacune des priorités de l’Alliance pour la planète, ne peuvent être séparées l’une de l’autre. Elles forment au contraire un tout. C’est ce qui explique que j’ai parfois choisi de regrouper certains des priorités de l’Alliance pour la Planète pour pouvoir y répondre de manière plus pertinente.