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Faisons de la politique pour les peuples

par EFX

Publie le dimanche 20 novembre 2011 par EFX - Open-Publishing
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La crise actuelle appelle la gauche (normalement composée des communistes et de militants avancés agissant dans les syndicats à large base ouvrière et d’employés) radicalement opposée au capitalisme à porter des alternatives et à faire preuve de fermeté pour être à la hauteur de la conjoncture historique produite par l’implosion du capitalisme contemporain.

Ce capitalisme de monopoles généralisés qui constituent désormais un système assimilé, contrôle étroitement l’ensemble de tous les systèmes productifs.

C’est le produit d’une étape nouvelle de la centralisation du capital dans les pays du « trinôme » composé des États-Unis, des Etats de l’Europe occidentale et centrale, et du Japon, une centralisation qui s’est déployée au cours des années 1980 et 1990, une conséquence directe du dé-socialisme gorbatchévien et de l’effondrement du bloc socialiste.

La « mondialisation » est le nom que les capitalistes se sont eux-mêmes donnés pour l’ensemble des exigences par lesquelles ils exercent un contrôle libéral strict sur les systèmes de productions.

Il ne s’agit donc de rien d’autre que d’une étape nouvelle, un dépassement de la notion d’impérialisme qu’avait développé justement Lénine dans son fameux ouvrage « …stade suprême… », dans et pour une période donnée.

Le capitalisme des monopoles généralisés et mondialisés constitue donc un système qui assure aux monopoles (multinationalisés mais ayant toujours une base nationale), la possibilité d’une ponction encore plus importante de la rente (issue des monopoles) prélevée directement sur la masse de la plus-value.

Une plus-value [terme remplacé par le mot « profit » (profitable à tous)] que le capital extrait de l’exploitation du travail en déplaçant un curseur vers une zone de droits sociaux (restreints au minimum) qui permet à minima la reproduction nécessaire de la force de travail vitale à la production.

C’est donc bien ce déséquilibre engendré par une demande de croissance exponentielle des profits qui est lui-même, et à son tour, à l’origine de la financiarisation du système économique et de contrôle du système productif.

Le capital des monopoles, pour sa survie, a ouvertement déclaré la guerre aux travailleurs et aux peuples, à leurs droits, à leurs acquis, aux libertés…au point même de mettre des Etats en faillite ou de les contraindre par la violence ou la tension.

Ainsi, et c’est ce qu’il est important de comprendre et de faire passer dans les masses pour contredire ce qu’essaient de nous faire croire les gouvernements (alliés temporaires) des pays dominants, que nous ne sommes pas dans un moment historique où la recherche de ce fameux « compromis social » qui constituerait une alternative possible pour contenir cette crise systémique du capitalisme.

Il est certain qu’il y a eu de tels moments dans l’histoire, comme par exemple dans l’après-guerre, avec les compromis sociaux entre capital et travail propres aux États sociaux-démocrates en Occident, au socialisme réel de l’Est, aux projets nationaux populaires des pays colonisés.

Le conflit actuel oppose donc le capital des monopoles aux travailleurs et aux peuples (composés des classes en cours de re-prolétarisation et moyenne), qui sont appelés à une reddition sans condition ; mais le conflit actuel oppose aussi le capital des monopoles aux bourgeoises nationales qui se voient aussi privées du part des plus-values pour sauver un système qui les nourrit.

Les stratégies défensives de résistance ou d’indignation populaire sont, dans ces conditions, complétement obsolètes et inefficaces, et finalement elles sont toujours appelées à être vaincues notamment par l’émergence de l’extrême-droite nationale-chauvine et populiste.

Face cette véritable guerre déclarée par le capital monopoliste, les travailleurs et les peuples doivent développer des fronts et des stratégies qui leur permettent de passer à l’offensive.

La période actuelle nous offre l’occasion historique d’aller bien plus loin ; elle impose comme seule réponse efficace une radicalisation audacieuse dans la formulation d’alternatives capables de faire passer les travailleurs et les peuples à l’offensive, de mettre en déroute la stratégie de guerre et de tension de l’adversaire de classe. La gauche radicale doit se doter de programmes audacieux et de moyens à la hauteur.

Ceci implique des « propositions générales audacieuses et un pas devant » : la socialisation de la propriété des monopoles capitalistes ; la dé-financiarisation de la gestion de l’économie ; la dé-mondialisation des rapports et des échanges internationaux.

Ainsi, pour les gauches radicales, c’est-à-dire opposées à l’alternance démocratique, dans les Etats de la triade impérialiste, l’engagement dans la construction d’un bloc social alternatif anti-monopoles est nécessaire, et pour les gauches radicales dans des Etats des périphéries (émergents ou sous domination), l’engagement dans la construction d’un bloc social alternatif anti-compradore.

Des avancées doivent s’inscrire dans ces constructions qui prendront leur temps. Mais elles pourraient rapidement s’accélérer dès lors que la gauche radicale en amorcerait avec détermination le mouvement. Elles s’inscrivent nécessairement comme des avancées sur la longue route du socialisme.

Il s’agit donc et de là toute l’importance, de propositions de stratégies non pas de « sortie de la crise du capitalisme », mais de « sortie du capitalisme en crise ».

Nous sommes donc et chacun des militants les plus avancés le ressent, dans une période cruciale de l’Histoire.

La seule « légitimité » du capitalisme est d’avoir créé les conditions de son dépassement par le socialisme, un dépassement que nous devons évoquer légitimement comme une étape supérieure de la civilisation (plus égalitaire).

Le capitalisme est désormais un système obsolète, dont la poursuite du déploiement ne produit plus que de la barbarie ; et il n’y a plus d’autre capitalisme possible ni de 3ème voie comme le mettent en avant des groupuscules fascistes, ou même des dérivés ultragauchistes.

L’issue de ce conflit de civilisations antagoniques est comme toujours incertaine.

Ou les gauches radicales parviendront, par l’audace de leurs initiatives en lien avec les masses les plus avancées, à arracher des avancées progressistes voire même révolutionnaires, ou la contre-révolution l’emportera et mettra en place des totalitarismes qui mettront en pièces les gauches radicales et non-radicales.

Il ne peut y avoir de compromis dans la durée entre ces deux réponses au défi.

Toutes les stratégies des gauches non-radicales et timides ne sont donc en fait que des non-stratégies, c’est-à-dire des adaptations au jour le jour pour faire croire qu’elles vont répondre au cas par cas des vicissitudes d’un système en implosion. Elles ne feront que le jeu des docteurs « fol ’amour » qui appliquent un emplâtre sur une jambe de bois ou coupent une jambe valide pour une entorse.

Les pouvoirs en place entendent réformer et « tout changer afin que rien ne change ».

Les candidats de la gauche non-radicale persistent à dire qu’il est possible de « changer et améliorer la vie sans toucher aux pouvoirs des monopoles » !

Ceci implique que les gauches non-radicales n’arrêteront pas le triomphe de la barbarie capitaliste et qu’elles l’encouragent implicitement.

Elles ont déjà perdu la bataille, faute de vouloir la livrer, l’histoire a déjà démontré ce manque de volonté de la social-démocratie et des gauches effarouchées au moindre soubresaut déclenché par les masses.

D’où la fermeté, le courage, la détermination, la volonté qu’il faut, pour faire coïncider l’implosion du capitalisme et de son système, avec une authentique volonté des peuples à s’en émanciper, devenue possible.

Messages

  • "Grève générale insurectionnelle" doit être très vite mis à l’ordre du jour du mouvement ouvrier et salariale pour mettre à bas le capitalisme dans ses soubresauts mortifères qui entraîne le monde dans des drames incommensurables,(voyons ce qui se passe déjà au moyen-orient et en gréce ). La vieille europe se délite avec une classe politique inféodée au capital avec des idées de défense à tout prix des coffres-forts bancaires au prix d’une régression d’enfer sur le plan économique et social .

    L’Italie ,l’Espagne ,la France sont à la veille,si ce n’est déjà,dans le couloir de la mort si nous ne réagissons pas rapidement pour nous libérer des incapables valets du capitalisme.

    Nos dirigeants syndicaux sont devant leurs responsabilités : où ils restent l’arme au pied comme en ce moment où ils alertent vraiment les salariés sur le "drame" économique en cours qui s’accélère et décident de prendre en main tout l’appareil industriel et économique avant qu’il ne soit désosser par les faillites . Occupation de tous les lieux de production et de services et renversement du système capitaliste sans compromission .Nous en sommes là sinon c’est la guerre civile avec toutes les conséquences que nous voyons déjà dans le monde arabe et africain .Certains en doutent par ignorance historique des évènements de crises antérieures et pourtant la réalité est là . La crise de 1929 c’est du petit lait par rapport à cette crise commencée en 2007. On est prévenu ..Souvenons-nous de la Yougoslavie et de son cortège de malheur non encore soldé .

    Le Serpenseur