Fête de l’Humanité 15-16-17 sept 06 RESF est de la Fête

de Ludovic Tomas

Solidarité . Débat, rassemblement, le soutien à l’action du Réseau Éducation sans frontières en faveur des enfants scolarisés et des familles sans papiers.

Des colonnes du journal à la Fête. Soutien sans réserve du Réseau Éducation sans frontières (RESF) au quotidien, dans ses pages, l’Humanité ne pouvait pas ne pas l’être à un moment de solidarité aussi fort que celui de sa Fête. La lutte pour la régularisation des familles sans papiers et leurs enfants scolarisés sera omniprésente pendant les trois jours et va faire l’objet de plusieurs initiatives. La plus évidente est la tenue d’un stand de RESF, à l’espace Pif-enfance. Avenue des Droits-de-l’Homme, cela va sans dire. Pétition, prise de contact, soutien, rencontre avec des familles, des acteurs du mouvement... Des photographies et des documents donnant un panorama des mobilisations à travers toute la France seront également exposés dans le stand.

Le point culminant de cette solidarité sera le rassemblement coorganisé par le réseau et l’Humanité. Y sont, bien entendu, invités tous les défenseurs du droit à l’éducation et de la tradition d’accueil de la France. Des membres du réseau, des familles menacées d’expulsion, des parrains et marraines, des élus, des citoyens viendront témoigner et dénoncer, à l’unisson, la politique inhumaine, sectaire et dangereuse de Nicolas Sarkozy et du gouvernement. Une pensée particulière ira vers celles et ceux que le ministre de l’Intérieur est parvenu à expulser, en dépit du bon sens et malgré de fortes protestations : Jeff, Aminata, Abdallah...

Autre initiative prise le même jour, mais cette fois par l’association les Amis de l’Humanité (avenue Jean-Jaurès). Avec un débat qui s’annonce passionnant sur le devoir de désobéissance, dont les deux principaux intervenants sont l’avocate féministe Gisèle Halimi et Jean-Michel Delarbre, un des porte-parole de RESF. Si le parallèle peut surprendre à première vue, il reflète bien pourtant un prolongement et une unité dans le mode d’engagement.

Car, du procès de Bobigny, débouchant sur le changement de loi qui criminalisait l’avortement, à l’action menée aujourd’hui par le réseau contre l’expulsion des enfants scolarisés et de leur famille sans papiers, c’est toujours la conscience qui conduit le citoyen à s’opposer, parfois en désobéissant, à des mesures iniques. Et en cette année de commémoration du Front populaire, c’est aussi un hommage aux ouvriers qui, pour la première fois en 1936, bravaient l’interdiction d’occuper les usines. Nul doute que, malgré les tentatives de récupération de Sarkozy, Blum, Thorez et les autres auraient soutenu et contribué au combat de RESF.

http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-09-13/2006-09-13-836589