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Filipis : rassemblement de protestation devant le palais de Justice

Publie le samedi 6 décembre 2008 par Open-Publishing

Un peu plus d’une centaine de personnes, essentiellement des journalistes et des représentants de syndicats de la presse, se sont rassemblées vendredi devant le Palais de justice de Paris, afin de protester contre l’interpellation controversée de Vittorio de Filippis, ancien directeur de la publication du journal Libération. Il a raconté avoir été « menotté, insulté devant l’un de ses fils par les policiers et avoir fait l’objet de deux fouilles à corps », lors de son interpellation vendredi dernier, dans le cadre d’une affaire de diffamation.

Toujours « en colère », une semaine après les faits, Vittorio de Filippis se dit « assez indigné » et parle « d’injustice ». Entouré par des anciens de Libération, devant une forêt de caméras, il se félicite du « soutien et des témoignages de beaucoup de citoyens ». Il veut « tout sauf personnaliser » son affaire. « J’ai subi ce que subissent des tas de gens. Tous les jours, des centaines de gens se font interpeller de façon abjecte », observe t-il avant d’ajouter : « Evidemment que c’est la liberté de la presse qui est touchée. Mais c’est surtout la liberté publique qui est menacée ».

A deux pas de lui, Edwy Plenel, ancien directeur du Monde aujourd’hui à la tête du site d’informations Médiapart.fr, estime que « cette affaire est le révélateur des pratiques quotidiennes qu’ont à subir nos concitoyens et elle est aussi le révélateur des attaques contre une liberté fondamentale, le droit de savoir ». Les deux journalistes espèrent que cette affaire « va changer les choses et qu’un débat s’ouvre » sur les libertés publiques.

Responsable national du SNJ-CGT, Jean-François Téaldi dénonce simplement la « dérive sécuritaire de Sarkozy ».« Je suis là aussi en tant que citoyen qui défend la liberté de la presse. Aller chercher un journaliste, chez lui, le traiter ainsi devant sa famille comme s’il était un terroriste, est inadmissible. Les syndicats ne laisseront pas passer cette dérive. » Pour le délégué SNJ-CGT, l’affaire Filippis s’inscrit dans le contexte général d’une politique de "tout-répressif".

Des élus verts et socialistes, comme Anne Hidalgo, premier adjoint au maire de Paris, manifestaient leur soutien au journaliste devant les grilles du Palais de justice de Paris. Vittorio de Filippis doit être entendu par le juge le 22 décembre.

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la vidéo :
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