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Financer l’éducation : une nécessité incontournable

Publie le mercredi 21 février 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Communiqué de la Ligue communiste révolutionnaire.

Après avoir évoqué, il y a quelques mois, 35 heures de présence pour les enseignants dans les établissements scolaires, puis plus récemment à Dugny, en Seine-Saint-Denis, qu’il ne s’agissait pas de rétablir automatiquement, à la rentrée 2007, tous les postes supprimés dans l’Education nationale, S.Royal vient d’effectuer un nouveau virage lors d’un meeting à Dunkerque. Dorénavant, les crédits destinés au deuxième porte-avions seraient affectés à l’éducation et les postes supprimés rétablis.

Les zigzags de S.Royal dénotent une nette contradiction entre sa volonté de respecter l’ordre libéral et les revendications des personnels de l’éducation matraqués par les attaques du gouvernement Villepin-Sarkozy O.Besancenot qui avait revendiqué la nécessité, dès 2002, d’affecter à l’éducation les crédits prévus pour l’armement, ne demandera pas de doits d’auteur à S.Royal.

L’éducation est un service public à défendre. Pour que le système éducatif soit efficace pour la formation des jeunes, il faut impérativement diminuer d’un tiers les effectifs dans les classes, recruter massivement des enseignants, abroger les lois de décentralisation des personnels de service, retirer le décret instituant la bivalence pour les enseignants des lycées et collèges, revaloriser à hauteur de 300 euros net les salaires des personnels, instituer une allocation d’autonomie mensuelle de 700 euros net pour tous les jeunes de 16 à 25 ans.

Le 16 février 2007

Messages

  • Cette précision est la bienvenue et va dans le sens de mon précédent message

    mercredi 21 février 2007 (20h38) :
    commentaire sur l’article "Seule la lcr (...) Robien"
    Qui a changé le titre du communiqué de la lcr ? Le véritable titre est ce qui figure en-dessous ("financer l’éducation nationale, une nécessité incontournable"), ce qui est aisément vérifiable sur le site d’Olivier Besancenot. Ce titre est conforme au contenu du communiqué et a le mérite de ne pas donner dans l’auto-affirmation sectaire si répandue par les temps qui courent.

    De : pierre petit

  • Ceux qui ont lu le décret Robien savent qu’ils n’institue pas la bivalence, mais la POLYVALENCE. N’importe qui enseignera n’importe quoi, et pas seulement une "autre" discipline. Bénédiction pour le privé...et interrogation : Ils n’ont pas lu le décret à la LCR ?

  • Le nouveau décret modifiant le statut des enseignants du second degré a été publié au journal officiel le mardi 13 février. A compter de la rentrée prochaine, les enseignants pourront se voir imposer :

     d’enseigner dans une autre matière sans aucune formation ni condition de diplôme ;

     d’enseigner dans deux voire trois établissements sans limitation de distance.

    Le décret prévoit aussi la diminution des heures de sport scolaire le mercredi après-midi, alors qu’elles sont quasiment gratuites et qu’elles permettent aux enfants des milieux défavorisés de pratiquer une activité sportive.

    Par ailleurs, depuis 2003, 30 000 postes de surveillants et 22 000 postes de professeurs ont été supprimés dans les collèges et les lycées. Pour la rentrée prochaine, 5500 nouvelles suppressions de postes de professeurs sont prévues dont 218 dans le 93 ! En moyenne dans le secondaire 1 poste est supprimé pour 8 élèves en moins et dans le primaire 1 poste est créé pour 45 élèves en plus !

    Les conséquences de toutes ces mesures sont simples :

     Des classes plus chargées.

     Moins de dédoublements et d’aide aux élèves en difficulté.

     Moins d’options et de sections.

     Moins d’adultes pour assurer l’encadrement et la sécurité des élèves.

     Moins de temps pour suivre sérieusement nos élèves, rencontrer les parents et nous concerter entre enseignants.

     Des cours au rabais dans le cadre de la bivalence.

    Une seule obsession justifie tous ces changements : réduire les dépenses de l’Education Nationale. Qui en paie les conséquences ? Nos élèves !

    Au collège Gustave Courbet (93), nous serons en grève à compter du lundi 5 mars pour exiger le retrait du nouveau décret et pour dénoncer la suppression massive des postes dans l’éducation nationale.