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France : la poubelle du monde !
Publie le dimanche 26 novembre 2006 par Open-Publishing3 commentaires
Le gouvernement français vient d’annoncer la signature d’un accord intergouvernemental franco-italien destiné à encadrer un futur contrat de retraitement. Greenpeace condamne cet accord, qui fait suite à la nouvelle donne fixée par la loi de gestion des déchets nucléaires votée en juin dernier et confirme le statut de la France comme poubelle nucléaire internationale.
L’Italie, dans une impasse pour la gestion de ses déchets nucléaires, a choisi le retraitement, alors qu’elle n’a aucune capacité de réutiliser quelque matière que ce soit à l’issu de ce procédé, pour se débarrasser de cet épineux problème pour les 20 prochaines années. Greenpeace rappelle par ailleurs que l’Italie stocke déjà de manière illégale du plutonium en France et qu’elle n’a pas l’intention de le récupérer.
Depuis des années Greenpeace s’oppose au stockage illégal des déchets nucléaires sur le sol français, sur le terrain par des actions , et sur le terrain juridique en remportant d’importantes victoires, la cour de cassation ayant donné raison à l’association quant à l’illégalité du stockage des déchets australiens sur le sol français. Au printemps dernier, les députés ont été obligé, pour faire face à cette situation, d’inclure dans la nouvelle loi concernant la gestion des déchets nucléaires, d’introduire l’obligation d’un « accord intergouvernemental » avant tout contrat, prévoyant l’importation de déchets nucléaires étrangers. Ces accords doivent comporter la liste des déchets issus des opérations de retraitement et le calendrier précis de retour des ces produits.
A priori, situation satisfaisante, hormis le fait que les délais de retour de déchets sont laissés au bon vouloir de la négociation entre le client et son fournisseur.
Ainsi, précisément, ce nouvel accord franco-italien prévoit un retour des déchets entre 2020 et 2025, alors que les 235 tonnes de combustibles italiens ne représentent à peine que quelques mois de fonctionnement de la capacité de l’usine de retraitement de La Hague.
En fait, ce que proposent le gouvernement et Areva à l’Italie c’est une porte de sortie politique à la « gestion » de ses déchets.
En 1987, l’Italie décide de stopper son expérience nucléaire et depuis sont restés entassés, dans des piscines de stockage, 235 tonnes de combustibles nucléaires irradiés 1. L’opposition de la population aux projets de site de stockage a mené le gouvernement italien à envisager de procéder au retraitement dans un pays étranger pour retarder ce débat très explosif 2. Ce pays cherche donc à se débarrasser de cet encombrant héritage, pour cela elle cherche à négocier avec une provision d’environ 300 millions d’euros, un contrat qui permettrait d’exporter ces déchets.
« L’Italie ne dispose d’aucune capacité de réutilisation de tout ou partie des produits issus du retraitement de ses combustibles, ces produits sont donc bien des déchets dont elle ne sait quoi faire, heureusement pour elle la bonne France est là pour servir de poubelle ! a déclaré Yannick Rousselet en charge de la campagne nucléaire à Greenpeace France. Ceci est une nouvelle arnaque de la part d’Areva et du gouvernement français, qui tentent désespérément de relancer le nucléaire dans le monde en sachant que les déchets restent un problème incontournable et sans solution. »
Yannick Rousselet rajoute en conclusion : « Les combustibles irradiés italiens ne doivent pas venir en France et le plutonium stocké sur le site de Super-Phénix doit être évacué, ce site n’a jamais été prévu pour être un centre de stockage international. »
Il faut rappeler ici, que l’Italie stocke déjà en complète illégalité des déchets nucléaires, soit 14 tonnes de plutonium et en particulier 33% propriété directe de la société italienne ENEL, sur le sol français dans l’enceinte de l’APEC sur le site de Super-Phénix (Isère).
1. mardi 5 décembre 2006, des militants de Greenpeace sont convoqués devant le tribunal de Cherbourg pour avoir symboliquement commencé, en mai dernier, à retirer des déchets nucléaires étrangers stockés définitivement au CSM (Centre de Stockage de la Manche) qui contamine déjà gravement l’environnement, en particulier les nappes phréatiques.
2. Répartition des 235 tonnes :
– 190 tonnes du réacteur à eau bouillante de Caorso, actuellement stockés sur place.
– 30 tonnes du réacteur à eau pressurisée de Trino, stockés en partie sur le site et en partie à Saluggia.
– 15 tonnes du réacteur à eau bouillante de Garigliano, potentiellement du Mox usé, entreposé sur le site Fiat Avogadro
http://www.greenpeace.org/france/news/france-la-poubelle-du-monde
Messages
1. > France : la poubelle du monde !, 26 novembre 2006, 21:34
Cher GreenPeace ,
Ne vous fatiguez pas, ils sont tous en train de se battre pour savoir qui sera le chef de l’A.U.
Le nucléaire, ça les interessent pas.
Il parait que c’est plus propre que le CO2 , quasiment écolo quoi.
Je crois qu’il vaut encore mieux être trostkyste aux USA qu’anti-nucléaire en France.
Mais bonne chance, bonne continuation, j’espère que votre message passera un jour, peut-être quand l’assemblée nationale ne sera plus composée essentiellement de chefs d’entreprises.
peut-être qu’un jour aussi l’A.U finira par se faire.
jyd.
1. > France : la poubelle du monde !, 27 novembre 2006, 09:19
Vous vous trompez la majorité des élus malheureusement sont issus de l’éducation nationale ou d’autres corps d’état . Si ces gens étaient des chefs d’entreprise le pays marcherait peut être mieux et serait plus responsable.
2. > France : la poubelle du monde !, 27 novembre 2006, 20:45
90***153 si les chefs d’entreprises en clair les patrons sont aussi responsables pour le nucléaire que pour le social ça promet de beaux jours à tous le monde.
Grace aux "chefs d’entreprise responsables"combien d’iiradiés dans les sous traitants d’EDF ?
Jean Claude des Landes