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François Chérèque préfère "adapter" les 35 heures que d’accepter des licenciements

Publie le lundi 23 août 2004 par Open-Publishing
4 commentaires

lundi 23 aout 2004, 9h40

François Chérèque préfère "adapter" les 35 heures que d’accepter des licenciements

PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CFDT a refusé lundi toute remise en cause globale de la loi sur les 35 heures, tout en estimant que "mieux vaut adapter la réduction du temps de travail" que d’accepter des licenciements.

"Qu’il y ait une nécessité, dans certaines entreprises, à certains endroits, de trouver des assouplissements en fonction de la réalité économique de l’entreprise et de l’évolution nécessaire de l’organisation du travail, oui", a reconnu François Chérèque sur RTL. "Mais remettre en cause les 35 heures, non !"

"Les 35 heures, c’est un acquis social et on ne remet pas en cause cet acquis social."

François Chérèque s’est dit "fier" de l’action de son syndicat au sein de l’usine Bosch de Vénissieux, où les salariés ont accepté de travailler 36 heures par semaine sans augmentation de salaire pour éviter une délocalisation de l’entreprise. "Mieux vaut adapter la réduction du temps de travail plutôt que de licencier 190 personnes", a-t-il dit.

Le syndicaliste a en revanche dénoncé les patrons "hors-la-loi" qui utilisent le chantage pour forcer les salariés à baisser les coûts du travail. Faisant référence au cas de l’usine SEDIVER de Saint-Yorre (Allier), où la direction demande une baisse de 30% des coûts salariaux pour maintenir l’activité, François Chérèque a affirmé que "c’est illégal". "Ce patron doit être sanctionné comme il se doit", a-t-il souhaité. AP

http://permanent.nouvelobs.com/social/20040823.FAP4487.html?0946

Messages

  • Mr Chéréque connait bien mal le secteur de l’automobile où, finalement, malgré de nombreux efforts, tout se finit par des llicenciements (Michelin, Bosch, Valéo....).
    Mr Chéréque n’aime pas les chantages et est fier de ce qui s’est passé chez Bosch ? Bosch, c’était pourtant un chantage, non ?

    Mr Chéréque qualifie les 35h comme acquis social mais n’exclue pas les aménagements ? Tout et son contraire. Bla bla bla. Parler pour dire blanc et noir.... Ferait mieux de retourner au lit faire la grasse matinée pendant que c’est encore possible sans chantage.

  • Extrait de l’interview de Chereque (sur le site de la CFDT) :

    On est dans une phase de remise en cause en ce moment, par certaines entreprises par exemple, à propos des 35 heures...
    On a différents cas : on a eu le cas de Bosch où la section CFDT a fait son travail de syndicaliste en lien avec les salariés, c’est-à-dire depuis un an ils discutaient d’une évolution de l’organisation du travail. Et je rappelle que les salariés de Bosch ont toujours 14 jours de réduction du temps de travail par an, ce qui est plus que beaucoup d’autres entreprises. Et là, je suis plutôt fier de voir que les militants CFDT ont su assumer leurs responsabilités. Mieux vaut adapter la réduction du temps de travail que licencier 190 personnes.

    Il y a d’autres cas de figure.

    Il y a d’autres cas de figure. J’en vois un ce matin, effectivement, un patron qui fait du chantage (NDLR : l’usine SEDIVER de Saint-Yorre dans l’Allier). C’est un patron hors-la-loi. Dire à ses salariés qu’il faut qu’il baisse leur coût du travail de 30 % sinon on ferme l’entreprise, c’est illégal. Et là aussi le président de la République a dit qu’il fallait sanctionner les patrons hors-la-loi. Et ce patron doit être sanctionné comme il se doit : la loi doit s’appliquer dans son entreprise, comme dans les autres.

    (....)

    Vous avez une université d’été de la CFDT cette semaine, dont le thème central va être le réformisme. En un mot : définition du réformisme.

    Le réformisme, c’est rendre forme à la société. Remettre la société en forme et, pour la CFDT, dans un objectif de plus de justice sociale, et plus d’égalité. C’est-à-dire diminuer les inégalités, faire en sorte qu’on fasse évoluer les régimes sociaux, parce qu’on est surtout en discussion sur les régimes sociaux, dans le cadre de plus de réduction des inégalités et dans le cadre d’une vraie vision de la société égalitaire.

    en clair, ce qui est illégal, c’est quand le patron ne demande même pas à la CFDT de signer !
    Un autre exemple frappant est le CDI de "chantier" signé à ST Microelectronics : au prétexte de réduire l’intérim (sic !), la CFDT signe un contrat de travail illégal (CDI de chantier), contre l’avis de l’inspection du travail
    , demande à la direction d’aller en justice. Voir le texte sur le site STM , archives décembre 2003. (mettre en concordance l’interview de Chérèque au Parisien du 15 janvier 2004, sur le site de la CFDT)

    C’est l’une des mesures phares du rapport De Virville !

    Le gouvernement et le patronat savent maintenant ce que la CFDT est prête à accepter comme reculs sociaux, sous condition d’y mettre les formes : le démantèlement du code du travail, un grand recul social, une minuscule avancée qui permettra à la CFDT de communiquer sur un "on a sauvé le code de travail" ou "on a sauvé les emplois" ou on a "sauvé l’assurance chômage", on a sauvé le "CDI"...

    Aucun responsable CFDT, à quelque niveau que ce soit, ne peut dire : on ne savait pas ! Il faut reconnaître une chose à la CFDT : elle annonce toujours à l’avance ses trahisons de la classe ouvrière...

    Qui "sauvera le soldat Chérèque" ?

    RESISTANCE !

    Patrice BARDET