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GUADELOUPE : Sixième jour de paralysie
Publie le lundi 26 janvier 2009 par Open-Publishing4 commentaires
La Guadeloupe entame dimanche son 6ème jour de paralysie suite au mouvement lancé par le Lyannaj kont pwofitasyon. L’archipel est au ralenti, tous les secteurs sont quasiment bloqués, dans l’attente d’un accord entre les grévistes, les élus, les socioprofessionnels et les autorités de l’Etat.

Samedi, au Complexe World Trade Center (CWTC) de Guadeloupe, une réunion a eu lieu entre les Forces vives, les grévistes et les autorités de l’Etat. Les 123 points de revendication ont été détaillés par les grévistes.
123 points de revendications
Initialement, la rencontre devait avoir lieu le matin. Mais les grévistes l’ont repoussée à 16h30, car ils entendaient d’abord manifester dans les rues de Pointe-à-Pitre. L’après-midi, les représentants du comité Lyannaj kont pwofitasyon (Alliance contre l’exploitation) ont affirmé ne pouvoir accéder au CWTC, du fait des forces de l’ordre. Des barrages filtrants avaient été installés sur la route menant au lieu de discussion. Les grévistes ont exigé la présence de la base militante pour commencer toute discussion.
Ainsi, quelques 3000 personnes ont pu se rapprocher, le préfet Nicolas Desforges acceptant de faire reculer les forces de l’ordre. C’est donc près de 3h après l’heure prévue que les premiers mots ont pu être échangés entre les différents protagonistes.
Cette réunion est la première, entre toutes les parties concernées par les quelques 123 points de revendications du mouvement Lyannaj kont pwofitasyon. Elle a rassemblé les grévistes, les parlementaires, les maires, les collectivités régionale et générale, les socioprofessionnels. Les discussions ont été arrêtées vers 23h, lorsque le Lyannaj kont pwofitasyon s’est levé et a quitté la salle, suite à un désaccord avec le président de séance, également président de l’Association des Maires de Guadeloupe.
Toujours des violences
L’ambiance générale est lourde en Guadeloupe, où chaque nuit, des exactions sont commises par des bandes incontrôlées de jeunes. Tous les soirs, des véhicules sont brûlés. Un pas de plus a été franchi dans la violence qui sévit dans le département, avec l’incendie de la Maison de la Citoyenneté de la commune de Petit-Canal, qui accueillait des expositions. La population est calfeutrée chez elle le soir, de peur de tomber face à face avec ces jeunes, souvent en rupture, en état second du fait de l’alcool qu’ils ingurgitent ou de la drogue qu’ils consomment ouvertement.
Perte sèche dans le tourisme
Plus de 4000 croisiéristes qui devaient faire escale en Guadeloupe ont été détournés du fait de la grève générale. Cela représenterait une perte sèche de 250 000 euros. La Guadeloupe risque de payer longtemps ces « déroutages » et gagner une mauvaise réputation. Son secteur touristique est déjà bien menacé avec l’apparence actuelle de l’Aéroport international Pôle Caraïbe secoué par de nombreuses grèves. Les abords de l’aéroport sont toujours dans un état de saleté avancé.
Commerce
Si les grands commerces, les centres commerciaux gardent rideaux baissés pendant la grève, les petits commerçants tentent d’écouler leur stock malgré tout. Dans les quartiers et les communes du pays, les petits commerces restent ouverts et proposent à la population, un ravitaillement de base.
Cela fait six jours que les 115 stations service de Guadeloupe sont fermées. Aucun accord n’a été trouvé. Le carburant n’est toujours pas distribué, il y a de moins en moins de circulation, les véhicules sont à l’arrêt, parfois en panne sèche. Huit stations ont été réquisitionnées pour approvisionner les véhicules prioritaires, elles sont toutes fermées dimanche.
Négociations
Après un démarrage difficile hier, les discussions doivent se poursuivre seulement lundi. Un accord sur la méthode de négociations devrait être trouvé. Le Lyannaj kont pwofitasyon a su apporter la preuve de sa capacité à mobiliser. Cependant, si les 123 points de revendications sont autant de propositions pour une Guadeloupe telle qu’il la souhaite, au plan économique et social, certains points ne trouveront pas leur solution au plan local, comme par exemple, « le relèvement immédiat et conséquent d’au moins 200 euros des bas salaires, des retraites et des minima sociaux afin de relancer le pouvoir d’achat, de soutenir la consommation des produits guadeloupéens et plus généralement la demande ».
Manifestation à Pointe-à-Pitre
Environ 8.000 manifestants selon la préfecture, plus de 10.000 selon des journalistes sur place, ont parcouru les rues de Pointe-à-Pitre samedi, au sixième jour de la la grève générale "contre la vie chère" qui paralyse la Guadeloupe depuis lundi. Tout au long d’un parcours de plusieurs kilomètres, les manifestants scandaient en chantant "La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo : yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou" (La Guadeloupe nous appartient, elle ne leur appartient pas : ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays).
http://guadeloupe.rfo.fr/article865.html

Messages
1. GUADELOUPE : Sixième jour de paralysie, 26 janvier 2009, 11:33
* Liyannaj kont pwofitasyon : Plate forme de revendications *
LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
Mi nou ! Nou gwadloupéyen
Nou ansanm ansanm sanblé adan on bel balan a konsyans avè angajman é détewminasyon pou nou détòtyé Gwadloup.
Mi nou…nou LIYANNAJ KONT PWOFITASYON, liyannaj a owganizasyon, liyannaj a jenn, liyannaj a fanm, nonm, avoté kon matrité…, moun wodibou ansanm avè moun badibou an chimen é kapab konstwi on sosyété nèf ki dwet kapab prévwa manjé, édikasyon, konésans, santé, kaz, travay é respé pou tout pitit ay avè mès é labitid ay .
Mi nou…nou avè détwa lidé nou ka kwè ki bon pou nou, ki ka ba Gwadloup sans…tout sans ay davwa sé pawol senk é kat, sé pawol nèf, sé pawol a soufwans, sé pawol an-nou.
Nou ja gannyé davwa nou sanblé pou alé pli lwen
KA NOU VLÉ…
1- NIVEAU ET CONDITIONS DE VIE
– Un relèvement immédiat et conséquent d’au moins 200 €, des bas salaires, des retraites et des minima sociaux afin de relancer le pouvoir d’achat, de soutenir la consommation des produits guadeloupéens et plus généralement la demande.
– Le relèvement immédiat du SMIC, des salaires du secteur privé, des traitements de la fonction publique, du minimum vieillesse, des minima sociaux.
– Un salaire minimum guadeloupéen calculé sur le coût réel de la vie en Guadeloupe.
– Création d’un bureau d’études ouvrières, chargé de calculer l’évolution des prix des produits réellement consommés par les travailleurs.
– Réductions d’impôts fondées sur la justice fiscale.
– Baisse significative de toutes les taxes et marges sur les produits de première nécessité et sur les transports.
– Baisse des taux de la taxe sur les carburants.
– Suppression de la taxation des produits locaux
Logements
– Gel des loyers pour une période indéterminée et pour l’année 2009 l’annulation de l’augmentation de 2,98%
– L’arrêt des saisies immobilières des propriétés des guadeloupéens et restitution des biens
– Un plan quinquennal pour résorber l’habitat insalubre
– Un vaste programme de construction de logements sociaux et intermédiaires.
Environnement
Contamination des terres par la chlordécone :
– Définition de mesures sanitaires pour protéger les populations des zones contaminées ;
– Indemnisation des victimes professionnelles et civiles.
Transports
– Mise en place d ‘un véritable service de transport des usagers.
– Engagement d’un audit indépendant sur les modalités de constitution des Groupements et d’attribution des marchés ;
– Révision des conditions d’exécution des marchés envers les usagers (abris bus, arrêts matérialisés, gares routières, poteaux d’indications des horaires de passage des bus)
– Réhabilitation et indemnisation des Transporteurs déclarés ‘’clandestins’’
– Révision des conditions d’exécution des marchés par les groupements vis-à-vis des transporteurs (mise en fonction de la billetterie, fixation du prix à verser par chaque sous-traitant en fin de mois)
2 - EDUCATION
– Mise en place dans l’immédiat d’un moratoire de 4 ans en ce qui concerne la réforme du recrutement des enseignants, le temps de permettre la mise en place par l’U.A.G. des masters de professionnalisation et les sorties des premières promotions.
– Acter dans ce cadre un plan de titularisation des contractuels pour palier les besoins de recrutement.
– Maîtrise de la gestion des postes et des personnels en Guadeloupe pour mettre en place une politique de l’emploi et de la formation conforme à nos besoins.
– Disposer d’un pouvoir décisionnel en matière de programmes, d’orientation, d’éducation de gestion des ressources, de la mise en place d’un plan de titularisation des personnels contractuels et des contrats aidés.
3 - FORMATION PROFESSIONNELLE
– Création d’une structure assurant un véritable service public de la formation professionnelle : le CRFP ne constituant pas une réponse à la hauteur des enjeux.
– Augmentation des fonds alloués à la formation professionnelle - Minimum 100 millions d’euros.
– Création de filières de formation professionnelle liées à tous les secteurs stratégiques pour le développement de la Guadeloupe et adaptées à nos réalités avec production de référentiels spécifiques (Agriculture, Environnement, Energies renouvelables,…)
– Plan de formation obligatoire dans toutes les entreprises et particulièrement dans les entreprises de moins de 10 salariés.
– Mise en place d’un dispositif d’accompagnement et de formation pour un chômeur ou un travailleur dans le cadre de la création d’activité.
– Création d’un Fonds d’urgence pour la formation professionnelle alimenté par les remboursements des trop perçus de la SARA.
4 - EMPLOI
– Priorité d’embauche pour les Guadeloupéens.
– Embauche obligatoire de Guadeloupéens dans toutes les entreprises qui bénéficient d’aide publique.
– Mise en place d’un avenant régional à la prochaine convention Unedic en vue d’améliorer et d’élargir les conditions d’indemnisation du chômage en Guadeloupe : revalorisation des allocations de chômage en montant et en durée (moins du ¼ des chômeurs de Guadeloupe ont droit à ce jour à l’ARE).
– Respect de l’obligation de recrutement des Travailleurs Handicapés
– Arrêt de la déprogrammation des fonds de la formation professionnelle
– Ouverture des financements de la formation professionnelle à tous les chômeurs et non plus uniquement aux seuls indemnisés au titre de l’ARE & instauration d’un crédit annuel de formation pour chaque chômeur.
– REHABILITATION DU FONDS SOCIAL de l’ex ASSEDIC pour les situations individuelles.
– Limitation du CDD à 6 mois renouvelable une fois, à l’issue du renouvellement, embauche du salarié.
– Limitation du recours aux sociétés d’intérim à 5% des contrats du secteur marchand.
– Embauche prioritaire à l’issue d’un contrat en alternance.
– Obligation d’embauche des travailleurs handicapés au lieu du paiement de la pénalité prévue par la loi.
Contre les LICENCIEMENTS
– Participation des représentants des salariés dans les instances dirigeantes de l’entreprise avec voix délibératives.
– Plan social, reclassement et formation obligatoire quel que soit le nombre de licenciés et l’effectif salarié de l’entreprise.
– Réintégration de droit des licenciés pour faute, suite à la décision de justice ne confirmant pas la faute et systématisation du droit à la réparation.
– Remboursement par l’entreprise des aides publiques perçues en cas de licenciement économique.
5 - DROITS SYNDICAUX ET LIBERTES SYNDICALES
– Obligation d’un Accord de Branche ou d’Entreprise avant toute autorisation de travail le dimanche.
– Mise à disposition d’une Maison des Syndicats à Jarry.
– Négociation d’un Accord de Branche et Interprofessionnel sur l’exercice du droit syndical, la représentativité, la représentation de Branche, l’emploi.
– Régularisation des travailleurs en situation irrégulière.
– Négociation de Convention Collective dans tous les secteurs.
– Renforcement de moyens des Inspecteurs et Contrôleurs du travail.
– Mise en place et respect du comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail dans toutes les entreprises.
– Mise en place de délégué du personnel dans toutes les entreprises d’au moins 5 salariés.
– Représentation des syndicats de Guadeloupe dans les entreprises et les organismes paritaires, (ASSEDIC-Sécurité Sociale-CAF- AGEFOS-PME-FONGECIF…).
– Liberté de participation de syndicalistes extérieurs au Comité d’Entreprise et aux Négociations Annuelles Obligatoires
– Extension systématique des Accords Collectives de Guadeloupe à l’ensemble de l’archipel,
– Reconnaissance du 27 Mé, jour férié, chômé et payé.
– Droit à l’organisation de formation syndicale ouverte à toutes les organisations syndicales de Guadeloupe.
– Budget formation alloué aux syndicats dans le cadre de la formation syndicale.
– Annulation et Arrêt des poursuites pénales en matière d’action syndicale.
6 - SERVICES PUBLICS
Création et préservation de véritables services publics dans les secteurs stratégiques (eau, transport, énergie électrique et fossiles, traitement des déchets, prévention et sécurité civile, crédit...) au service de la population et des besoins économiques du pays, comprenant au sein des instances dirigeantes des représentants des usagers et des travailleurs.
– TRANSPARENCE sur la fixation des prix de l’eau, des transports, des carburants, des loyers, du gaz, de l’électricité, des nouvelles technologies de l’information et de communication
– Baisse immédiate de 50 centimes du prix des carburants
– Baisse du prix de l’eau, du prix de transport de passagers, du prix des communications.
EAU
– Distribution de l’eau en qualité et en quantité sur l’ensemble du territoire.
– Fixation d’un prix unique sur l’ensemble du territoire.
– Facturation en fonction de la quantité réellement consommée.
– Remplacement du réseau vétuste (plus de 50 ans).
– Révision du mode de calcul de l’assainissement des eaux usées.
– Suppression de la majoration de 12 € pour retard de paiement.
SANTÉ
– Ouverture des négociations portant sur l’équilibre de l’offre de soins entre le Public et le Privé, entre Etablissements Privés et sur l’ensemble du territoire ;
– Résorption des déficits structurels des Hôpitaux ;
– Engagement des procédures pour la reconstruction du CHU ;
– Révision du système d’évaluation des budgets dans le public et le privé.
7 - PRODUCTION
Volet Agricole
– Maintien et aménagement du foncier agricole (eau d’irrigation, voiries, téléphone, électricité) afin de créer des entités de production viables et en constante recherche d’autonomie.
– Finalisation de la mise à disposition des 32 hectares de terre pour la réalisation du projet porté par « Kè a Kanpech ».
– Maintien du traitement des dossiers collectifs par les SICA et Groupements de producteurs.
– Exonération de la taxe foncière au profit des exploitants agricoles sur l’ensemble du territoire.
– Suppression des taxes sur les engrais, désherbants, semences, aliments de bétail et gasoil etc.., destinés à la production agricole.
– Paiement des aides aux agriculteurs.
– Prise en compte de la valorisation de tous les co-produits issus de l’agriculture comme partie intégrante de la richesse produite par l’exploitation agricole (ex : bagasse pour l’énergie etc..).
– Mise en place de mécanismes fiscaux et douaniers pour développer la préférence guadeloupéenne.
Volet Pêche
– Suppression immédiate de toutes les taxes perçues sur les matériels, révision du coût des intrants.
– Révision immédiate du texte concernant les exonérations au titre de l’URSSAF pour les marins pêcheurs embarqués seuls.
– Mise en place d’un plan de formation des professionnels et des jeunes aux différentes activités de la pêche, aux acquisitions des techniques de capture nouvelles, aux utilisations de matériel électronique embarqué, aux techniques de conservation et de vente.
– Traiter les problématiques, conditions de vente en gros et au détail réalisé par les marins pêcheurs, produits d’importation, groupements d’intérêt économique, organisation des producteurs.
– Traiter les problématiques d’aménagement portuaire, points d’avitaillement, zone d’entretien des navires, zone de stockage des matériels.
– Mise en place d’une plate-forme de rencontres et d’échange avec les professionnels de la Caraïbe.
8 - AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET INFRASTRUCTURES
La maîtrise foncière
– Fixer à 50 000 ha la surface agricole incompressible sous forme de ZAP (Zone Agricole Protégée) et mise en place d’une commission d’évaluation et de contrôle annuel.
– Favoriser l’installation des jeunes diplômés sur des exploitations viabilisées (350 dossiers en attente).
– Protection du patrimoine écologique de la Guadeloupe (forêt, mangrove,…)
– Arrêt de toutes spéculations immobilières et de la discrimination privant les Guadeloupéens du droit à l’accession à la propriété dans leur pays.
– Arrêt d’implantation de nouvelles stations services
– Arrêt de l’implantation et de l’extension des grandes surfaces
– Arrêt définitif du projet d’implantation d’un circuit automobile « Vigie Gate » à Anse Bertrand.
– Publication de tous les baux passés par les collectivités locales avec des particuliers et/ou des structures privées, à propos de la mise à disposition des terres achetées par ces dites collectivités
Un développement équilibré du territoire
– Rééquilibrage des territoires pour harmoniser l’organisation, la complémentarité et la répartition des activités sur l’ensemble du pays.
– Renforcement de pôles secondaires complémentaires aux pôles principaux (Région Pointoise et Basse Terre).
– Redynamisation des bassins de vie par le développement économique d’activités de terroir (exemples : agro-transformation, pêche…).
– Dynamiser et valoriser les îles en s’appuyant sur leur identité culturelle.
– Redynamiser les quartiers et les bourgs susceptibles de développer l’emploi de proximité.
Les infrastructures
– Dynamiser l’habitat social au travers d’un recensement des besoins égalitaire et concerté (Région – Etat- Mairie).
– Réaliser un recensement des besoins en logements, établissements scolaires, crèches, équipements sportifs, maisons de quartier afin d’y pourvoir par-delà toute prétention politicienne et électoraliste.
– La création d’une pépinière artisanale et agricole qui serait la vitrine de nos produits du terroir
– Le développement urgent de réseaux de transport secondaires : maritime, inter-iles, intercôtiers..
– Mise aux normes parasismiques de tous les établissements et infrastructures publics (écoles, hôpitaux, ponts…)
– Arrêt du projet d’implantation du port en eaux profondes.
9 - KILTI
– Prise en compte dans la programmation des medias de la langue et de la culture guadeloupéenne par la présence de représentants des associations culturelles dans les conseils d’administration.
– Favoriser le développement d’entreprises et associations d’insertion culturelle.
– Réhabilitation des lieux de mémoire populaire par l’adressage (non a lari).
– Création d’un institut culturel « Papa Yaya » à Capesterre Belle Eau.
10 - ARÉTÉ PWOFITASYON
– Rachat par les Collectivités du patrimoine foncier de Kalenda en vue de la création d’une unité hôtelière de luxe et du reclassement des salariés licenciés d’Anchorage et Kalenda.
– Restitution du patrimoine (financier, mobilier et immobilier) des mutuelles liquidées en Guadeloupe.
– Dessaisissement de l’administrateur provisoire (M.BORGAT) du dossier des mutuelles.
– Domiciliation des paiements de France Télécom, EDF…, dans les banques installées en Guadeloupe.
– Poursuites pénales pour les infractions relevant d’abus de position dominante, d’entente illicite et de publicité mensongère.
– Poursuite contre les Responsables des massacres de mai 67 à Pointe à Pitre et réparation des préjudices aux victimes et ayant-droits.
– Transparence et baisse des coûts des services et des taux pratiqués par les banques et par les établissements de crédit.
– Priorité et facilité d’accès au marché et aux aides publiques pour les entreprises Guadeloupéennes.
– Arrêt des abominations à l’encontre des travailleurs étrangers.
– Résolution de tous les conflits en cours.
POU BOUT…
Peuple de Guadeloupe, ouvriers, paysans, artisans, retraités, chômeurs, entrepreneurs, jeunes, LIYANNAJ KONT PWOFITASYON est notre construction, notre idée, notre outil, notre conscience.
Liyannaj kont pwofitasyon c’est nous !!!
An nou bay lanmen pou ba’y sans é pouvwa…
Ansanm ansanm nou ké gannyé tout rèvandikasyon nou dépozé an kabech a lé pwofitan.
Que partout dans les bourgs, les villes, les campagnes, le peuple envahisse les rues !!
Nou péké konstwi on sosyété nèf si nou rété anba dominasyon é pwofitasyon kapitalis é kolonyalis.
La Gwadloup sé tan nou, La Gwadloup a pa ta yo, Yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou
ADIM - AFOC – AGPIHM - AKIYO – AN BOUT’AY - ANG - ANKA – ASSE - ASS.AGRICULTEURS DU NORD BASSE-TERRE – ASS.LIBERTE EGALITE JUSTICE - CFTC - CGTG – CNL - COMBAT OUVRIER – COMITE DE L’EAU - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG - CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FAEN SNCL - FO – FSU – GIE SBT - KAMODJAKA - KAP Gwadloup - LES VERTS - MADICE – MAS KA KLE - MOUVMAN NONM - PCG – SGEP/SNEC/CFTC - SOS B/Terre ENVIRONNEMENT - SPEG - SUD PTT GWA – SUNICAG - SYMPA CFDT - TRAVAYE é PEYIZAN - UDCLCV - UIR CFDT – UNSA - UGTG - UPG - UPLG - UMPG – VOUKOUM.
Lapwent, 20.01.09
http://ugtg.org/article_700.html
2. GUADELOUPE : Sixième jour de paralysie, 26 janvier 2009, 14:48
Guadeloupe : maintien du mot d’ordre de grève générale
POINTE-À-PITRE - Le "Collectif contre l’exploitation outrancière" (LKP), qui regroupe la quasi-totalité des syndicats, partis et associations de Guadeloupe, a maintenu lundi le mot d’ordre de grève générale contre "la vie chère", qui paralyse l’île depuis mardi.
Après une première réunion entre LKP ("Lyannaj kont pwofitasyon"), patronat, élus et Etat samedi, consacrée exclusivement à la méthode de négociation, les partenaires devaient se réunir de nouveau lundi après-midi.
Une manifestation organisée par le LKP avait rassemblé samedi 8.000 personnes selon la préfecture, 25.000 selon ses organisateurs, plus de 10.000 selon des journalistes.
Dans le conflit parallèle des stations-service, toutes fermées depuis lundi dernier, aucune perspective ne s’est dégagée lors d’une réunion dimanche en préfecture.
Les gérants des 115 stations-service, dont plus de la moitié sont à l’enseigne Total, également actionnaire à 50% de la seule raffinerie approvisionnant le marché antillais, exigent l’arrêt de toute nouvelle implantation de station-service et l’établissement d’un numerus clausus.
En dehors des huit stations-service réquisitionnées pour approvisionner les véhicules prioritaires, dont une liste a été établie par la préfecture, il est impossible depuis lundi dernier d’acheter essence ou gazole en Guadeloupe.
La circulation automobile est demeurée réduite pendant la semaine écoulée et surtout le week-end, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le Collectif LKP réclame, entre autres, la baisse des prix des produits de première nécessité, celle des impôts, des taxes et des carburants, le gel des loyers ainsi qu’une augmentation des salaires et minimas sociaux.
26 janvier 2009 13h51
http://www.romandie.com/ats/news/090126125155.ptb5wtjw.asp
3. GUADELOUPE : Sixième jour de paralysie, 26 janvier 2009, 17:45, par Aimée GIDEY
Bonjour,
Je viens de lire avec attention l’article sur la grève en Guadeloupe ainsi que les 2 commentaires. Je suis sur place et je voudrais poser les questions suivantes :
– comment se fait-il que, sur place, nous ayons du mal à connaître l’évolution de la situation ?
– comment se fait-il qu’en France métropolitaine, l’information ne passe pas ?
– comment expliquer le silence du gouvernement depuis 6 jours ?
Par ailleurs, je sens la situation se dégrader de jour en jour, l’atmosphère est lourde. Dans les communes où il n’y a pas de grandes manifestations, c’est un silence total, lourd et inquiétant. Je demande donc :
– faut-il attendre qu’il y ait des morts pour que les choses bougent ?
Tout cela est étrange !!! Mais ce n’est qu’une opinion et je peux me tromper...
4. GUADELOUPE : Sixième jour de paralysie, 27 janvier 2009, 23:32, par Aimée GIDEY
Bonjour,
C’est encore moi. Je voudrais tout simplement signaler que la grève générale continue en Guadeloupe:pas d’essence (sauf pour les prioritaires), pas de boulot pour la plupart des gens (seuls quelques petits commerces de proximité sont ouverts, mais les rayons sont presque vides), pas d’école, pas de transports, peu d’avions, etc. et toujours rien ou pas grand chose dans les grands médias métropolitains. On parle de la gêne pour les touristes, mais c’est tout ou à peu près. Certes, l’Express à mis sur son site internet une interview de notre préfet et une du principal représentant du collectif "lyannaj kont’ profitasyon" (alliance contre l’exploitation) qui est composé de 50 organisations syndicales associatives, politiques culturelles etc.
Je voudrais donc préciser les points suivants :
– depuis hier, des négociations se tiennent entre tous les partenaires politiques (État, Région, Département, Communes) ; partenaires professionnels (MEDEF et divers représentants des patrons de PME) ; salariés et syndicats publics comme privés (CGTG ;FO ;CFDT ;CTU ;UGTG ;SPEG ;FSU ;SNEP ;et j’en oublie...liste trop longue)
– hier les conditions du dialogue ont été fixées et la négociation sur les salaires a commencé==>le préfet doit apporter demain mercredi 28, la réponse de l’État.
– aujourd’hui la séance est en cours ;
En conséquence, il me parait impossible de dire ce que l’on entend si souvent sur les forum internet, à savoir :
– qu’un seul syndicat mène la grève (UGTG)
– qu’il s’agit d’un syndicat indépendantiste qui cherche à aboutir à une indépendance
– qu’il s’agit d’un conflit racial (noirs blancs)
– que la population est prise en otage, compte tenu que la grande majorité du peuple guadeloupéen est en accord avec les revendications du collectif, toutes les interviews le montrent.
Certes, la situation ne s’améliore pas et nous ne savons pas comment ni quand on pourra sortir du conflit. C’est inquiétant, sachant que les négociations s’avèrent très lentes et longues (140 points de revendications groupés en 10 chapitres). Les choses peuvent dégénérer d’un jour à l’autre et se terminer en lutte raciale, bain de sang ou autre, ce que personne ne souhaite, ici. Quoi qu’il en soit, nous voyons se terminer,aujourd’hui 27/01/09, LE HUITIEME JOUR de grève générale et de blocage complet de la Guadeloupe...