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GWADLOUPÉYEN ! DOUBOUT KONT PWOFITASYON ! KIMAFOUTIÉSA !
Publie le jeudi 19 février 2009 par Open-Publishing8 commentaires
de l’UGTG
Jacques BINO, militant de la CGTG, du LKP et d’Akiyo est décédé dans la nuit du mardi 17 février : il a été atteint non pas par une arme de gros calibre, mais par une arme de guerre.
A 05 Heures du matin, le préfet a appelé Elie DOMOTA pour lui donner l’information et lui affirmer que l’on ignorait d’où provenait le tir et qui avait tiré.
Dans la matinée pourtant, les services et les représentants de l’Etat mettaient clairement en cause " les jeunes "...
Jacques travaillait depuis quelque temps sur un dossier mettant en cause des personnalités ayant des fortunes mal acquises ou non déclarées...

Jacques BINO
Messages
1. Guadeloupe - Un jeune témoigne, 19 février 2009, 22:09
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80728
Guadeloupe - Un jeune témoigne
Alors que beaucoup s’empressent d’accuser les jeunes du quartier Henry IV d’être responsables de la mort de Jacques Bino, le syndicaliste de la CGTG abattu hier soir à Pointe-à-Pitre, Jean-Marie Nomertin, dirigeant de la CGTG, demande qu’une enquête soit diligentée rapidement pour faire toute la lumière sur cette tragédie. Il indique qu’il y a des zones d’ombre dans cette affaire. Un témoin affirme avoir assisté à la mort de Bino, il préfère témoigner sous couvert d’anonymat. Nous l’appellerons Sonny.
Je vous livre son témoignage qui me semble intéressant même si je n’ai pas encore pu recouper ses informations. Il révèle l’état d’esprit inquiétant dans lequel sont ces jeunes.
Je voudrais avant tout replacer l’évènement dans son contexte. Lundi, quand Lollia s’est fait frapper par la police, les jeunes ont dit que ça suffisait et ils ont décidé de "casser la ville", Pointe-à-Pitre. Tout semble avoir été fait pour que la situation dégénère : il n’y avait pas l’ombre d’un gendarme ou d’un policier, la ville semblait livrée à elle-même. Et pour couronner le tout, elle était plongée dans le noir.
C’est alors que des brigades de la BAC sont apparues. Les policiers ont tiré sur les manifestants, à balles réelles, dans les jambes. J’ai assisté à beaucoup de manifs en France et jamais je n’ai vu un truc pareil, jamais… Un rappeur assez connu ici, qui se trouvait dans la rue a été blessé et hospitalisé avec une balle dans la cuisse. C’est à partir de là que les jeunes ont décidé de s’armer. Hier soir, il y avait des échanges de coups de feu entre les jeunes et la police . Les jeunes utilisaient de petits calibres qui faisaient plutôt " traaac ", tirant des décharges de chevrotine alors que les policiers utilisaient de plus gros calibres, identifiables à leur détonnation plus forte, "boum". Je ne peux pas prétendre qu’aucun jeune n’avait de gros calibre, je dis juste que je n’en ai ni vu, ni entendu de notre côté.
Le gars qui a été tué était en train de faire demi-tour à un barrage tenu par les jeunes, la balle qui l’a atteint en plein thorax ne venait pas du barrage, mais d’un côté, partie de loin même, avec un "boum" net. L’impact a été si violent que la voiture a bougé. Ca n’est pas clair.
Je suis inquiet pour ce soir, il risque d’y avoir des affrontements très graves. On veut faire porter aux jeunes un chapeau qui n’est pas le leur. Imagine, si on te désigne comme l’assassin d’un membre du LKP, ça fait de nous les pires ennemis du peuple. Ce soir, si les policiers rerentrent dans la cité, des jeunes voudront les buter pour corriger le tir…
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80728
1. Conflit en Guadeloupe : Interview d’un leader du LKP, 19 février 2009, 22:17
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80692
Conflit en Guadeloupe : Interview d’un leader du LKP
Jean Marie NOMERTIN, secretaire général de la CGTG sur RFO
Interrogé ce mercredi matin sur RFO, Jean Marie NOMERTIN, secrétaire Général de la CGTG et leader du mouvement LKP est revenu sur les conditions et les conséquences du décès du militant de la CGTG, de LKP et d’Akiyo, dans la nuit du mardi 17 février 2009.
Nous mettons en ligne une rapide retranscription de son intervention.
Interrogé ce mercredi matin sur RFO, Jean Marie NOMERTIN, secrétaire Général de la CGTG et leader du mouvement LKP est revenu sur les conditions et les conséquences du décès du militant de la CGTG, de LKP et d’Akiyo, dans la nuit du mardi 17 février 2009.
Nous venons de nous réunir pour analyser la situation.
Encore une fois nous adressons à la famille de Jacques BINO le courage nécessaire pour faire face à la situation.
Deuxièmement nous demandons qu’il y ait une enquête sérieuse qui soit diligentée pour connaitre effectivement les tenants et les aboutissants de cette tuerie ; même si on n’a pas encore tous les éléments, on veut explications.
Car, des rapports qui ont été faits par des camarades il y a des zones d’ombre ; donc on se pose des questions : pourquoi on met en avant tout de suite les jeunes sans avoir les éléments pour le faire.
Et, troisièmement, information importante, car Jacques BINO était un fonctionnaire [il travaillait aux Impôts], il n’était pas concerné par les deux cents euros. Et si on arrête le mouvement, on va trahir la cause qu’il a défendue. D’autant plus qu’il est membre d’Akiyo, membre aussi du LKP.
Nous réaffirmons notre mobilisation, et nous disons plus que jamais que l’Etat et le patronat portent l’entière responsabilité du décès aujourd’hui de Jacques BINO et d’autres militants qui sont arrêté et donc de la répression plus largement.
Interrogé sur ce qu’il savait de ce qui s’est passé hier soir, le leader du LKP a répondu :
Les informations que nous avons c’est que premièrement les jeunes ont lancé un appel, ont appelé la police. La police a refusé de venir en disant qu’il y a trois blessés de leur côté, qu’ils préfèrent rester à s’occuper de leur propre corps de métier.
Ensuite le SAMU et les sapeurs pompiers étaient prêts à venir, mais avec l’accord et la présence de la police. Et la police a décidé de dire tout simplement qu’il faut attendre parce qu’ils ont trois blessés. Pendant ce temps, le camarade perdait son sang et mourait...
Nous préférons pour le moment nous en tenir à cela, à ces informations qui nous ont été rapportées, mais nous disons qu’il y a beaucoup de zones d’ombre. Et on se pose à nouveau la question de savoir pourquoi, rapidement, on a accusé les jeunes. Nous ne disons pas que ce ne sont pas des jeunes ou un autre, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Mais pourquoi les accuser aussi rapidement alors qu’il n’y a pas encore eu d’enquête, que rien n’a encore été fait.
Nous allons d’abord rendre visite aux parents ; c’est ce qui nous importe le plus. Mais le fait que Jacques était au combat depuis le premier jour, que depuis qu’il est au syndicat il est toujours mobilisé, toujours présent en permanence, nous fait dire que arrêter la lutte aujourd’hui, ce serait capituler et serait contraire à ses idées. Nous venons de prendre la décision avec les camarades réunis de continuer la lutte afin d’imposer au patronat et à l’Etat ce qu’ils ont refusé de faire depuis tantôt, depuis le 20 janvier. Jacques malheureusement a payé le prix, mais nous disons que l’Etat et le patronat portent l’entière responsabilité de la situation.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80692
2. GWADLOUPÉYEN ! DOUBOUT KONT PWOFITASYON ! KIMAFOUTIÉSA !, 19 février 2009, 22:22, par anne
Bonjour à tous,
Hier matin, j’ai entendu Mme Alliot-Marie sur RFO GUADELOUPE , en réaction aux évènements de la nuit.
J’ai reçu un électrochoc.
En voulant nommer le LKP, elle s’est trompée.
Elle a dit : « LPK »
Voici le terrible détail qui démontre que les politiques et élus parlent, et agissent sans connaissances, sans réflexion… sans conscience.
Et Mme Alliot-Marie ose mettre en place une réunion quotidienne sur la sécurité,
qui se tient où !... à Paris, évidement, et ce le temps qu’il faudra !
Alors dans la mesure où elle ne connait pas le nom du collectif,
je doute qu’elle connaisse les revendications du peuple, et qu’elle agisse pour cela en toute
CONNAISSANCE CONSCIENCE ET JUSTICE.
Puisqu’aujourd’hui, la seule réponse apportée, c’est la répression, face à un mouvement pacifiste !
L’histoire nous rattrape …
Pour mémoire, je tiens a cité ici le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens, du 26 Août 1789 :
« Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous. En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen. »
Avant d’être Président, Sarkozy était avocat.
Il est à craindre que son seul talent soit la parole, grâce à laquelle il a atteint les plus hautes fonctions de l’état, et par conséquent les plus hautes responsabilités.
Mais Sarko et sa cour semble ignorer que la Déclaration des Droits de l’Homme est le fondement de la République.
C’est insensé ! Aujourd’hui, Nous, Citoyens, devons encore nous battre pour obtenir
CE QUE DE DROIT !.
Ce président se moque de l’histoire, et pratique le mensonge avec habileté.
Manie le discours avec aisance, sans écouter les citoyens.
Les Droits de l’Homme ne sont pas respecter.
Aux vues des faits, le président Sarkozy et son gouvernement sont responsables de la situation.
Ils n’ont que faire de revendications légitimes soutenues par tout un peuple.
Un proverbe latin dit :
Errare humanum est, sed perseverare diabolicum
L’erreur est humaine, mais persévérer est diabolique.
Soyons vigilants, Avançons dans la paix
FORCE FRATERNITE COURAGE
3. GWADLOUPÉYEN ! DOUBOUT KONT PWOFITASYON ! KIMAFOUTIÉSA !, 20 février 2009, 00:17
De qui sont parties les balles qui ont atteint et tué J. Bino, un syndicaliste de la Guadeloupe ? Pourquoi ? Pourquoi ce silence ?
4. GWADLOUPÉYEN ! DOUBOUT KONT PWOFITASYON ! KIMAFOUTIÉSA !, 20 février 2009, 06:54
si j’ai bien compris, il travaillait depuis quelques jours sur un dossier, disons, sensible.... tiens, tiens.....
varenne
5. Interview d’Elie Domota : "Nous sommes blindés contre les effets d’annonce", 20 février 2009, 09:53
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80762
Interview d’Elie Domota : "Nous sommes blindés contre les effets d’annonce"
Questions à Élie Domota, secrétaire de l’UGTG (syndicat majoritaire) et porte-parole du LKP (Collectif contre l’exploitation). Il répond au site d’informations Médiaterranée.com
Contacté avant l’issue de la rencontre de Nicolas Srakozy avec les élus et l’intervention du chef de l’Etat sur RFO, le syndicaliste exprime la détermination des manifestants à rester mobilisés et à ne pas se contenter d’annonces. Il affirme que Yves Jégo s’était bel et bien engagé sur les 200 euros d’augmentation.
_. Médiaterrannée : Revenons sur ce qui semble avoir mis le feu aux poudres. Le secrétaire d’Etat Yves Jégo a-t-il vraiment promis une valorisation des bas salaires de l’ordre de 200 euros ?
Elie Domota : Yves Jégo n’a pas seulement promis, il a bel et bien pris des engagements écrits sur document et fait une déclaration. Il était clairement question d’une exonération de toutes charges sociales applicable aux salaires compris entre 1 fois et 1,6 fois le smic afin de permettre cette revalorisation.
_. Le Premier ministre, François Fillon, a mis aujourd’hui sur la table un dispositif de calcul spécifique du Revenu de solidarité active (RSA) qui devrait conduire à un relèvement de 200 euros sur les bas salaires. La partie est peut-être gagnée
A l’heure où je vous parle, nous n’avons aucune information claire sur le dispositif en question, qui demeure pour nous encore flou. Dans tous les cas, sachez que nous n’avons aucunement confiance tant que les choses en sont encore à l’état d’annonces. Nous attendons d’en prendre connaissance auprès des médiateurs (jeudi soir, ndlr) de voir précisément le contenu de ces meures, d’évaluer rigoureusement leur conformité à nos revendications. Tous les ministres qui ont défilé ici ont prétendu être porteur du texte de loi qui allait transformer les Départements d’outre-mer. Au bout du compte, regardez où nous en sommes. Alors, nous sommes désormais blindés contre les effets d’annonce
_. Qu’attendez-vous de la rencontre entre les élus de l’île et Nicolas Sarkozy ?
Ils sont reçus à leur demande et jouent leur rôle. Nous restons pour notre part sur nos positions et sur nos revendications. Il est tout de même désolant de voir le président de la République s’intéresser à la situation seulement maintenant, alors que nous sommes dans la rue depuis un mois. Nous le ressentons comme une indifférence assimilable à du mépris. Le principe est finalement toujours le même : on s’occupe de ce qui urge en métropole, les Dom Tom attendront
Comment réagissez-vous face aux actes de violence commis ces deux derniers jours ?
Encore une fois, il faut se souvenir que les gens sont dans la rue depuis 1 mois, à manifester, à attendre l’issue de négociations non stop, a espérer pour, malheureusement, aller de déception en déception. Il ne s’est rien produit de grave jusque-là. Ce qui s’est passé dernièrement n’est que le résultat de la violence des gendarmes sur les manifestants.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article80762
6. GWADLOUPÉYEN ! DOUBOUT KONT PWOFITASYON ! KIMAFOUTIÉSA !, 20 février 2009, 10:06, par elle
comme par hasard !!!!
il faut saluer haut et fort sont courage qui lui aura malheureusement couté la vie.
tout mon soutien fraternel a sa femme et son fils ;
elle
1. GWADLOUPÉYEN ! DOUBOUT KONT PWOFITASYON ! KIMAFOUTIÉSA !, 20 février 2009, 14:05, par Central Scrutenizzer
L’attitude de notre actuel président d’ultra-droite, depuis le début de sa carrière politique a toujours été claire.
Ancien du SAC pour ceux qui s’en souvienne, il a toujours louché avec un œil plus que gourmand sur les idées de l’extrème droite : des années plus tard, il prouve qu’il peut aller encore plus loin, réalisant la synthèse entre le néo-libéralisme le plus sauvage, des phantasmes d’anciens régime et une idéologie joliment teinté de néo-pétainisme et d’une pensée néo-colonialiste.
Mis à part ceux qui ont été invité à jouer les chiens de cirque dans son gouvernent (surtout pour mettre le gauche socialiste le nez dans ses contradiction... car hélas elle ne vaut pas tellement mieux sur ce point), son rapport au gens de couleur est très clair : domination et haine.
Reproduisant une pensée qui sous-tends les rapports métropole/DOM-TOM depuis l’époque de "mongénéral" et qui hélas" n’a que peu changé, il y rajoute sa violence de dictateur de poche.
Pour lui nos frères îliens ne sont pas des français à part entière.
Le temps du bâton est revenu et il en use de manière de plus en plus franche chaque jour.
Aujourd’hui c’est un syndicaliste qui est tué et des manifestants maltraités avec une sauvagerie sans précédent.
Alors que les blessures des agressions du passée ne sont toujours pas refermées, voilà que de nouvelles blessures viennent s’y ajouter.
C’est oublier que les Guadeloupéens, Martiniquais, Réunionnais et autres NE SONT PLUS des esclaves et qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser mener aussi servilement que les Métro par « petit pied grande gueule » !
Mais ne nous y trompons pas, à ses yeux nous sommes tous des "nègres" il se faudra peu de temps pour qu’il ose employer la violence à grande échelle.
Allons nous nous laisser mater par le terrorisme d’ultra-droite ?
Alors soyons tous derrière les DOM-TOM et offrons nos voix à leurs revendications.
Il paraît qu’aujourd’hui plus personne ne remarque les manifestations ?
Chiche ?