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Gardiens de prison en colère : tension à Fleury-Mérogis
Publie le lundi 4 mai 2009 par Open-Publishing2 commentaires
Le bras de fer a commencé ce matin dans les prisons françaises entre les surveillants et l’administration pénitentiaire. A la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) les gendarmes mobiles sont intervenus un peu après 7 heures du matin pour tenter de débloquer l’accès à la prison.
Les trois principaux syndicats de surveillants de prison (Ufap, CGT, FO) ont entamé un bras de fer avec la chancellerie qui devrait se traduire par un « blocage progressif » des prisons durant plusieurs jours.
Le mouvement a démarré dans la plupart des 194 prisons françaises, selon Jean-François Forget, secrétaire général de l’Ufap, premier syndicat de surveillants.
N’ayant pas le droit de grève, les surveillants ont décidé de bloquer les accès à plusieurs établissements en s’appuyant notamment sur ceux de leurs collègues qui ne travaillaient pas.
A Fleury-Mérogis, les surveillants et gendarmes mobiles se sont opposés vers 7h30 autour d’une seconde barricade constituée de la même façon, mais enflammée cette fois-ci. Peu avant 8 heures, des fourgon de la gendarmerie ont finalement pu pénétrer dans l’établissement pour procéder à des extractions de détenus, sortant sous les huées des surveillants.
Le mouvement a permis de retarder les extractions, a réagi Marcel Duredon, secrétaire local FO, les yeux rougis et larmoyants. « On n’est pas là pour se battre avec les forces de l’ordre. On est là pour défendre notre bifteck, notre profession ».
D’autres actions sont prévues dans la journée et notamment un ralentissement des fourgons pénitentiaires prévu en milieu de journée.
150 manifestants à Fresnes
A Fresnes, environ 150 surveillants (FO, CGT, Ufap) manifestaient également ce lundi matin devant les portes de la maison d’arrêt, après avoir condamné les accès, avec des chicanes composées de palettes de bois.
Les extractions, écrous et visites de professionnels sont bloqués mais pas les parloirs : en revanche « compte tenu de la dimension médiatique du procès et par égard pour les parties civiles, on a laissé sortir plusieurs membres du "gang des barbares" », détenus à Fresnes, pour être conduits à l’audience de leur procès, a précisé Christophe Madeleine au nom de FO, majoritaire à Fresnes.
Les surveillants de prison dénoncent la détérioration de leurs conditions de travail et l’insécurité galopante dans les établissement pénitentiaires en raison, notamment de la surpopulation carcérale.
Sans transfèrement ni extraction, les procès où les accusés et les prévenus sont en détention provisoire ne pourront pas se tenir, ce qui pourrait très vite gripper la machine judiciaire. Et sans mise sous écrou, ce sont tous les nouveaux condamnés que la prison ne pourrait plus accueillir.
Messages
1. Gardiens de prison en colère : tension à Fleury-Mérogis, 4 mai 2009, 15:04
"on est là pour défendre notre bifteck"
T’as tout dis...
J’ai du mal à avoir de la sympathie pour cette profession.
1. Gardiens de prison en colère : tension à Fleury-Mérogis, 4 mai 2009, 23:12, par pilhaouer
Oui, et la preuve :
http://www.rue89.com/2009/05/04/rac...
Un article où l’on peut lire que Dati retarde l’application de directives européennes pour améliorer la condition carcérale à la demande de syndicat de gardiens !