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Genova : l’histoire c’est nous ! - appel à manifester
Publie le lundi 12 novembre 2007 par Open-PublishingAppel à la mobilisation de tous pour le 17 novembre
L’histoire c’est nous » ce n’est pas un slogan.
C’est une approche précise : d’un côté l’histoire sociale, de l’autre l’histoire du pouvoir. Ceux qui l’ont chanté dans ces ans l’ont fait avec l’instinct de ceux qui savent avoir vécu un morceaux important de l’histoire, officieuse ou officielle que ce soit. Et ils l’ont fait en pensant au 2001. Par tous les moyens nécessaires.
Depuis le 21 juillet 2001 la justice et la politique ont commencé la révision de l’histoire que chacun de nous a vécu à Gênes : ceux qui se sont rebellés à une certaine vision du monde, sont devenus des terroristes ; ceux qui ont semé la panique dans les rues de Gênes, sont devenus les paladins de l’ordre et de la justice.
Depuis six longues années tout ceci a serpenté dans les salles de tribunal, pendant que notre voix collective faiblissait, avec un procès de déplacement collectif qui a permit que beaucoup ont oublié que Gênes 2001 n’a pas seulement été la terreur en uniforme, mais aussi et surtout la force et l’énergie de centaines de milliers de gens, qui, pour au moins quelques jours, ont pensé que le monde pouvait être différent de ce qu’ils nous ont toujours raconté et représenté.
Depuis six longues années le « théâtre » des cours pénales a substitué la parole de ceux qui ont vécu le massacre de Gênes. Nous avions la conviction que la vérité juridique et la réalité historique convergeraient, dans l’espoir que, d’une façon ou d’une autre, tout s’arrangerait sans que nous ayons à subir une vengeance irritée du pouvoir
Les réquisitoires des accusateurs Anna Canepa et Andrea Canciani dans le procès des 25 personnes prévenus pour dévastation et pillage, ont complété l’opération de révision de l’histoire qui a commencée le lendemain de la mobilisation contre le G8 de 2001 et elles se sont terminées avec la demande de 225 ans de prison.
Comme si ça ne suffisait pas, l’absurde conclusion du procès de Cosenza, construite par l’accusateur Dominique Bluet, accuse 13 activistes d’avoir tentés à travers les grandes mobilisations de Naples contre le Global Forum et de Gènes contre le G8 en 2001, de « troubler l’ordre constitutionnel et économique de l’Etat ».
Nous pensons qu’il soit arrivé le moment de prendre la parole de nouveau, de crier avec force que les événements du juillet 2001 appartiennent à tous et toutes, de se mobiliser en masse et avec intelligence pour ne pas laisser faire que 25 personnes paient pour quelque chose dont nous avons tous et toutes été les protagonistes.
Nous voulons relancer avec force une mobilisation de masse le 17 novembre à Gênes ainsi que toutes les initiatives tendues a nous faire reprendre notre mémoire et le sens de ces jours qui vivent encore en ce qu ils représentent. Nous voudrions que tous relancent cet appel sans signatures, sans identité, sans si et sans mais, parce que Gênes n’est pas fini, il est encore ici, aujourd’hui, et cela nous concerne tous, c’est à notre charge, sans aucune exclusion !
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