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Grèce : Un automne de plus en plus chaud

par jpd

Publie le vendredi 14 octobre 2011 par jpd - Open-Publishing
3 commentaires

Pendant l’été, la colère des Grecs contre le gouvernement et les instances internationales imposant les mesures de recul social sans précédent (et sans équivalent en Europe) n’a pas eu l’occasion de s’adoucir.

Le “paquet” de lois voté fin juin dans un Parlement en état de siège afin d’obtenir le versement d’une nouvelle tranche du premier prêt de 110 milliards d’euros et l’accord de principe pour un nouveau prêt de 160 milliards consécutif des effets du premier (récession donc baisse des recettes fiscale) s’est révélé aussitôt insuffisant pour les bailleurs de fonds : de nouvelles mesures ont été exigées dès le mois de juillet et à la fin de l’été, les grandes lignes étaient connues : gel des embauches et départ forcé de 30 000 fonctionnaires (dans une « réserve du travail », payés 60% du salaire pendant un an puis plus rien), création d’une taxe sur la propriété immobilière (touchant 80% des Grecs) et recouvrement de celle-ci par l’intermédiaire des factures de l’électricité, baisse des retraites supérieures à 1 200 euros par mois et abaissement du seuil d’imposition à 5 000 euros de revenus annuels (abaissé deux mois plus tôt de 12 000 à 8 000 euros par an), soit tous les bas salaires…

Pendant ce temps, l’église continue d’échapper à tout contrôle et à ne pas être taxée sur son patrimoine et ses revenus considérables, pendant ce temps les dépenses militaires ne sont pas non plus atteintes : le service militaire est toujours en vigueur et l’armée reçoit ce qu’il faut pour poursuivre ses acquisitions (entre autre, elle voulait acquérir 400 chars Abrams, avant de renoncer devant le tollé dans l’“opinion” européenne) et ses entraînements (marine et aviation avec les Etats-Unis et Israël), pendant ce temps les armateurs et la bourgeoisie grecque – qui ne paient déjà pas d’impôts – continuent de placer leur argent en dehors des frontières, dans les Balkans ou les paradis fiscaux qui ne manquent pas.

Les mobilisations sociales – qui n’ont pas cessé chez les chauffeurs de taxis, les salariés des municipalités et des hôpitaux – ont donc logiquement repris dès le début septembre avec l’occupation des universités et de plusieurs centaines de lycées où la rentrée s’est faite sans livres scolaires et avec des enseignants en moins (les non titulaires), dans les facs avec la fin de la “cogestion” administrative et pédagogique qui existait jusque là et l’introduction de frais d’études (bibliothèques…), dans les hôpitaux avec des ruptures d’approvisionnement en médicaments consécutifs des coupes budgétaires...

Simultanément, les grandes entreprises européennes (comme Deutsche Telecom, EDF ou Véolia) prêtes à “acheter” les entreprises d’Etat privatisables (électricité, téléphonie, gaz, chemins de fer, ports, aéroports, pétrole, jeux et paris, compagnies des eaux...) profitent de la situation pour imposer un chantage : elles exigent qu’elles soient d’abord restructurées et rentable, que le personnel soit réduit, ou alors que ce “surcoût” soit déduit du prix proposé par le gouvernement : les “négociations” entre ce dernier et les envoyés de la Troïka portent aussi là-dessus. Mais comme pour la récession, la vente des entreprises d’Etat pour une bouchée de pain fait encore baisser les recettes escomptées lors de l’élaboration des premiers plans de privatisations et contribue donc à creuser un peu plus la spirale de la dette.

Rappelons qu’un Fonds d’exploitation du patrimoine de l’Etat, a été créé pour diriger le processus des privatisations dans lequel la Commission européenne et la BCE auront postes d’observateurs. Mais les plus grosses cessions sont prévues courant 2012 et surtout 2013, or c’est maintenant que la Grèce est au bord de la faillite (défaut de paiement).

Autre “négociation”. Les 30 000 licenciements de fonctionnaires ne seraient qu’une mesure provisoire. La Troïka exige au moins 100 000 suppressions de postes d’ici 2015 en incluant les salariés des entreprises d’État dans le “périmètre” de la fonction publique et en exigeant les fusions/suppressions de 35 agences et organismes publics. On parle aussi de l’exigence d’une baisse du SMIC (actuellement de 750 euros et de 590 pour les jeunes), de nouvelles taxes (sur les carburants entre autre), la fin des accords de branche et des conventions collectives…

La suite de cette longue série d’infos sur la Grèce sur :

http://oclibertaire.free.fr/

qui traite des questions suivantes d’actualité....

Petit tour dans un pays en pleine effervescence sociale.

Blocage de ventes aux enchères après saisies

Etudiants, lycéens contre l’austérité

Action directe contre la désinformation

Crête : action média !

Grève générale du 5 octobre

Vendredi 7 octobre

Samedi 8 octobre

Multiplication des mouvements sectoriels, vers la grève générale…

Pour conclure très provisoirement

Messages

  • A Thessalonique la semaine passée , petits arrangements de certains commerçants , un repas payé 14 euros ( ticket de caisse délivré de 2 euros=moins d’impôts), refus souvent des cartes bancaires, essence à 1.65 , beaucoup de 4X4 et de bouchons dans les villes ,plages sales , poubelles pleines dans les rues , mais le soir les grecs restent de bonne humeur ,en général les prix sont plus élevés que dans l’hexagone ,place dominante de l’église orthodoxe dans la société , la religion leur "bouffe le cerveau"

  • L’europe actuel ne fonctionne pas , c’était déjà le cas à 8 donc à 27 + d’autres pays qui attendent à la porte.L’allemagne qui à l’origine était une machine de guerre voulait faire une europe a sa manière mais la folie des grandeurs les avait gagnée à la dernière
    De nos jours l’allemagne (les capitalistes) sont de retour aide par leur ami de toujours les USA (capitalistes)pour former et CONTRÔLER l’europe à leur image que se soit en nourriture pour contrôler la population que se soit en énergie pour contrôler les nations et la monnaie pour contrôler le monde la GRECE servant de banc d’essais FOLIES DES GRANDEURS qui se terminera comment, car résistances et insoumissions s’invitera naturellement