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Grève en Corée : les forces anti-émeute assiègent l’usine Ssangyong de Pyeongtaek

Publie le mercredi 5 août 2009 par Open-Publishing
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Par Patrick Garcia

Les tensions chez l’équipementier en dépôt de bilan New Fabris ont marqué les esprits par la violence de la réaction et les menaces des employés victimes d’une crise qui n’en finit pas de saper la sous-traitance automobile française. En Corée, c’est bien pire. Les salariés de l’usine Ssangyong de Pyeongtaek occupent leur usine depuis plus de 2 mois après que l’annonce d’un plan social prévoit de mettre dehors 2650 employés, soit 37% des effectifs.

Le propriétaire chinois de la firme (SAIC) n’a pas souhaité sauver la firme et si 1670 employés ont accepté de partir, les autres se sont cloisonnés sur le site réclamant l’abandon du plan social. Mais la direction a préféré choisir l’affrontement en coupant l’eau et le gaz aux salariés retranchés dans l’usine puis en empêchant le ravitaillement en nourriture et les médicaments. En juin, des "gros bras" embauchés par la direction ont bien tenté de "libérer l’usine" mais ils sont tombés sur une résistance farouche qui a occasionné entre 10 et 20 blessés.

Après 2 mois d’occupation, fin juillet, 3000 policiers, 30 véhicules, des hélicoptères ont été envoyés et ont investi l’usine pour déloger les grévistes qui ont une nouvelle fois violemment répliqué. Attaqués au gaz lacrymogène, aspergés de produits chimiques, certains ont abandonné le siège mais environ 600 se sont retranchés dans un entrepôt de peinture contenant beaucoup de produits dangereux et/ou inflammables et ont répondu avec des cocktails molotov et des pneus enflammés. Ils affirment "vouloir résister jusqu’à la mort". Depuis, le début du conflit, 5 salariés sont morts et la femme d’un des meneurs viendrait de se suicider.

Aujourd’hui, les dernières négociations n’ont pas abouti et le siège de l’usine par les forces de l’ordre s’est renforcé. La Confédération Syndicale Internationale s’inquiète de cette escalade vers la violence :

"Nous sommes profondément inquiets du blocus imposé sur l’approvisionnement en eau et en nourriture et l’accès aux traitements médicaux, ainsi que des tirs incessants au gaz lacrymogène et autres substances chimiques sur l’usine à partir d’hélicoptères. Ceux-ci représentent une atteinte criante à la dignité humaine la plus élémentaire. "

La CSI a appelé le gouvernement coréen à amorcer immédiatement des négociations avec le Syndicat coréen des ouvriers du métal et à tenter de trouver la voie d’une résolution pacifique à travers le dialogue. Avant un drame encore plus grand.

http://news.caradisiac.com/Greve-en-Coree-les-forces-anti-emeute-assiegent-l-usine-Ssangyong-de-Pyeongtaek-406

helicopteres a la manoeuvre :

SKorean police in helicopters raid auto plant

– 23 hours ago

PYEONGTAEK, South Korea — South Korean police commandos mounted a dramatic helicopter-borne raid Wednesday to end a sit-in by strikers at a troubled auto plant, braving a hail of missiles and firebombs.

Police rappelled down ropes from helicopters onto the roof of the paint shop at Ssangyong Motor, the last building still occupied by unionists fighting mass layoffs at the debt-stricken firm.

Other officers inside three containers lifted by giant cranes landed on a roof adjoining the paint shop. Two helicopters dropped tear gas on the strikers.

Two workers fell from a three-storey rooftop while trying to stop the commandos from landing, media reports said. Yonhap news agency reported they were injured but not in critical condition.

More than 500 unionists, armed with steel pipes and giant slingshots firing nuts and bolts, have been holed up inside the paint shop.

Thousands of riot police had previously hesitated to mount a full-scale raid since it is packed with inflammable materials.

YTN television said firefighters were trying to put out small blazes at the plant 70 kilometres (43 miles) south of Seoul.

Witnesses said black smoke billowed over the entire auto company complex. Journalists were kept well back from the scene.

At least 27 police officers and non-union workers at Ssangyong were hurt during clashes on Tuesday.

The company in February won court protection from creditors as China’s Shanghai Automotive Industry gave up management control. Court-appointed managers have since tried to turn it around through job cuts and cost savings.

The programme calls for the sacking of 2,646 workers or 36 percent of the workforce. About 1,670 of these have taken voluntary redundancy but others began an occupation of the plant on May 21.

The union had warned in a statement that it "will fight to the death should police forcefully break up the occupation."

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gcBMGS8H5__bSW0F61cOm4bmqQYQ

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