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Grève nationale des Personnels Marocains ATOS des Services Français au Maroc
Publie le jeudi 27 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Grève nationale des Personnels Marocains ATOS des Services Français au Maroc.
Grève de tous les personnels Marocains ATOS des Instituts Français (IF) et des Etablissements scolaires français du réseau AEFE au Maroc à l’appel de l’UMT avec le soutien de la FSU française pour le règlement urgent :
– du problème fiscal par une compensation salariale qui permette de maintenir le salaire net ;
– de l’harmonisation des grilles de rémunération ;
-de la reconstitution de carrière des anciens vacataires ou recrutés par lettre d’engagement ;
– du respect du code du travail marocain.
En cas de non satisfaction, le renouvellement des arrêts de travail se fera à tout moment jugé opportun.
Repères :
L’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) est un établissement public à caractère administratif, crée en juillet 1990. L’AEFE est sous tutelle des Ministres des Affaires Etrangères et de la Coopération.
UMT : L’Union Marocaine du Travail, est une organisation syndicale marocaine fondée en mars 1955 à Casablanca avant l’indépendance du Maroc.
Messages
1. Grève nationale des Personnels Marocains ATOS des Services Français au Maroc, 16 avril 2008, 23:36, par touches pas à mon salaire
pour infos
Le mardi 15 avril est déclaré « journée de grève illimitée » dans le réseau français au Maroc ! Depuis plusieurs semaines déjà, la grogne se fait sentir dans les services français, établissements scolaires, instituts et services culturels français du Maroc.
Un débrayage très largement suivi, organisé le 15 mars, à l’appel du syndicat UMT et soutenu par la FSU française, n’ayant donné aucune réponse, la lutte semble continuer
Et pour cause, ce sont les porte-monnaie des agents et recrutés locaux marocains qui sont directement touchés. Depuis plusieurs mois, le versement de l’impôt général sur le revenu (IGR) leur est réclamé. Quoi de plus normal, me diriez-vous
A ceci près que leur employeur (le ministère de tutelle français) n’a jamais jugé bon déclarer les salaires à l’administration marocaine et affirme, aujourd’hui, que le problème demeure « maroco-marocain ». Une réaction qui déstabilise l’ensemble des employés qui, pour certains, comptent plusieurs décennies d’ancienneté.
Le versement de cet impôt devrait fortement pénaliser les salariés et a fortiori les plus modestes d’entre eux Il faut savoir que beaucoup de salaires, dans les établissements en question, varient entre 1500et 3.000 DH bruts. Cette mesure engendrera une perte dans les revenus et certains n’hésitent pas à parler de « situation catastrophique » : un employé qui touchait un salaire brut mensuel de 5.000 DH, ne toucherait plus que 2887 DH nets, après la déduction faite des différentes cotisations. Pire encore, certains agents auraient même reçu des courriers leur demandant de régulariser leur situation fiscale pour l’année 2005 et 2006.
Des arriérés qui se chiffrent à plusieurs milliers de dirhams ! Les salariés concernés vivent sous la menace. Les courriers de l’administration fiscale reçus sont des plus explicites à compter de la date d’envoi de cet avis et à défaut de paiement des droits dus, le percepteur se verra dans l’obligation d’entamer la procédure de recouvrement forcé dans l’ordre ci-après : commandement, saisie, vente et ce, conformément aux dispositions de la loi 15 - 97 ( ) »
Les revendications des salariés ? Un réajustement des salaires, non pas pour augmenter leur train de vie mais pour compenser le prélèvement de l’impôt en question et maintenir le salaire net. Une mesure qui permettrait d’être en règle avec l’administration fiscale marocaine, suite à l’application des dispositions du Code du travail, tout en gardant des revenus habituels.
En effet, cet employé qui a accepte de nous parler avoue son désarroi : « Des crédits à la consommation ont été contractés et des frais de scolarité engagés en fonction de notre salaire Si nos revenus baissent brutalement, que ferons-nous ? ».
Selon cet autre responsable, les agents recrutés, même les plus récents, n’ont aucunement signé des contrats prévoyant l’acquittement d’un quelconque impôt marocain.
Défendre des acquis et maintenir les salaires seront les principaux leitmotivs de cette grève illimitée.
Les slogans et revendications des grévistes réussiront-ils à franchir les enceintes de bâtiments des responsables français qui préfèrent le mutisme au dialogue ?
Il est clair qu’aujourd’hui, la balle est dans le camp de la représentation diplomatique française car, quoi qu’on en dise, là aussi, l’image de la France à l’étranger serait mise en cause.
voir article du 16 avril 2008 libération