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Grèves et délocalisations

Publie le vendredi 28 avril 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

Les grévistes français sont fréquemment accusés par le MEDEF de provoquer les délocalisations des grandes entreprises vers des pays asiatiques où la main d’oeuvre se contenterait de peu.
Or, nous savons que les ouvriers de chez Nike se sont mis en grève au Vietnam et en ce moment les deux cent mille employés de la plus grande banque indienne, la State Bank of India sont en grève depuis plusieurs semaines. Apparemment la classe ouvrière asiatique a tiré des leçons des luttes ouvrières de l’occident ou est en train de se faire sa propre histoire. Les beaux jours des exploiteurs qui délocalisent seraient-ils terminés ?

Messages

  • Depuis le temps qu’"on" taille un costard aux travailleurs français sur le terrain des grêves qu’on se demande pourquoi la France reste une des premières destinations des investissements étrangers dans le monde , on se demande pourquoi le CAC40 continue de monter vertigineusement (avec une énorme part en actionnaires étrangers, + qu’ailleurs, + qu’aux USA ou dans une quelconque boutique à la mode chez nos talibans liberaux).

    C’est, qu’en fait, ce qui compte c’est la productivité des travailleurs français. Pas les 35 heures, pas les grêves, pas les colères françaises.... Du moins ces derniers élements ne sont pas suffisants pour faire peur aux investisseurs étrangers. Les travailleurs en France demeurent parmi les plus productifs du monde, l’infrastructure est très bonne (route, rail, services publics,...) comparée à d’autres états.
    + productifs du moins que les travailleurs britanniques.

    Aucune gloire à celà, les travailleurs français payent très lourdement leur productivité. Leurs colères et leurs grêves sont tout à fait à la marge et ne jouent pas grand chose dans l’attitude des entreprises.

    C’est bien en Grande-Bretagne que Peugeot finit par licencier des milliers de travailleurs, un exemple entre tous, pour montrer que l’exploitation à la mode ultra-liberale est une vis sans fin.

    Il n’y a que quand la bourgeoisie sera à nouveau envahie d’une sainte trouille qu’elle acceptera de ré-humaniser et de moins licencier, de moins considerer les travailleurs comme des variables d’ajustement, de moins délocaliser les productions, bref, quand les travailleurs monteront à très haut niveau leurs capacités à mener des mouvements massifs, des grêves massives portant risque de débouler sur le pouvoir.

    Il y a eu de puissants mouvements de grêve au Vietnam et ce pays, qui s’est positionné, comme d’autres, pour son developpement, sur le dumping social , a subit les menaces habituelles de délocalisations, de demande des entreprises étrangeres de mater les grêvistes, toutes gracieusetés qu’on connaît de nos grands patrons "democrates" .

    Les travailleurs vietnamiens concernés, sur leurs modestes revendications, ont fait plier le gouvernement vietnamien.

    Bravo !

    L’histoire vietnamienne n’est pas isolée, des secousses incroyablement nombreuses agitent la Chine des travailleurs et des paysans pour essayer d’humaniser la gourmandise infinie du couple infernal des amants capitalistes et dictateurs.

    Chaque pays est dans sa situation particulière en Asie, mais une chose est sûre : En débouchant sur un développement industriel débridé (pas de mauvais jeu de mots) le capitalisme construit pas à pas ce qui va le dépasser. Le jeu de territoires qu’il mene pour rechercher toujours plus loin des salariés moins chers et plus productifs l’amene à faire un tour complet de la planête...(et revenir là d’où il était parti ?). Mais ces territoires et ces peuples sont en nombre fini. Leurs mises en mouvement, leur désir d’humaniser leur destin, d’obtenir une vie plus confortable et plus libre , les conduit pas à pas vers des mouvements sociaux, des grêves, ....

    http://www.questionchine.net/recher...

    Les batailles des travailleurs d’Asie dans les mouvements sociaux, dans des grêves, sont nos batailles (en Europe ). Il faut faire en sorte que s’exprime le + de solidarité internationale possible.

    Comme la lutte difficile des travailleurs britanniques de peugeot doit être soutenue. Leurs interets sont les notres.

    Copas