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Haiti et 500 ans de résistances

Publie le jeudi 22 janvier 2004 par Open-Publishing

La République d’Haïti fut proclamée le premier janvier 1804, après
la défaite des colonisateurs français et de leurs alliés face à la
révolution des esclaves africains. Deux siècles de terrorisme
colonial plus tard, les états français et américains continuent à
faire payer les haïtien-nes pour leurs résistances au pillage et à
l’acculturation.

Le pouvoir corrompt, toujours.
Ce constat s’applique aussi au gouvernement Haïtien.
Le règne d’Aristide a marqué un changement important pour le peuple
Haïtien en terme de liberté politique et d’expression publique après
des années de Duvaliérisme sanglant qui servait les intérêts
américains et français.

Néanmoins Aristide a été pris dans la logique du pouvoir d’état et
des relations de dépendance coloniale. Par conséquent la corruption
et les divisions entre riches et pauvres se sont perpétuées. Comme
le mentionnait Clara James déjà en 1997, « sur l’essentiel, Aristide
a capitulé. Son gouvernement a accepté le plan américain et tous ses
corollaires ». *(1)*

En Haïti, comme au Venezuela ou au Brésil, un flic « socialiste »
reste un flic, un patron « marxiste » reste un patron et un
politicien au discours « anti-colonial » reste un menteur.
Et l’homme a été laissé au pouvoir par les puissances capitalistes
transnationales suite à un marchandage dont un des termes était
qu’il accepte d’appliquer à la société haïtienne les recettes du FMI
et de l’USAIDŠ (N’en déplaise aux altermondialistes en quête
d’idoles et de patries ou se réaliseraient le réformisme réel.)

Depuis, afin de rehausser sa popularité, le petit prêtre a repris
une rhétorique anti-globalisation et nationaliste qui dérange l’ « 
axe du bien ».
Les attaques des grands médias contre le président Aristide ne sont
pas d’inspiration libertaire, c’est le moins qu’on puisse dire. La
lecture des journaux américains, canadiens, français et des médias
privés haïtiens financés par la bourgeoisie macoutiste basée en
Floride est édifiante sur le discours colonial des soi-disant
démocraties occidentales et de leurs larbins indigènes.
Alors que le peuple d’Haïti et ses diasporas célèbrent le
bicentenaire de la victoire sur les armées françaises et
euro-américaines opérons un bref retour sur certaines manipulations
autant politiques que médiatiques.

En fait l’échec et l’impopularité du régime Lavallas ne viennent pas
du fait qu’Haïti serait « condamnée » à la corruption et à
l’autoritarisme. En fait Aristide après avoir tenu un discours
rhétorique anti-libéral, anti-capitaliste dans les années 80 n’a
fait qu’appliquer soigneusement les diktats néolibéraux, condition
pour qu’il puisse retrouver, pour lui et ses amis, les positions du
pouvoir politique.
Le rejet du peuple haïtien peut donc être interprété comme allant à
l’encontre de tout ce système, de la mascarade électorale à
l’ingérence impériale en passant par le rejet des différentes
factions de la bourgeoisie. La pseudo-opposition actuelle n’est
qu’une tentative de canaliser ce refus pour mettre en place de
nouveaux maîtres, qui eux seront plus obéissants et plus nettement
plus violents qu’Aristide. Car Aristide n’est pas un autocrate du
type Castro, et il a plus « d’excuses », compte tenu de la faiblesse
de son pouvoir et du pays, qu’un démagogue comme Lula.
Il semble, à l’écoute des médias alternatifs nord-américains, que
les Haïtiens, adoptent un soutien passif à Aristide, ils semblent
préférer un nationaliste opportuniste mais qui respecte relativement
les libertés politiques, à une nébuleuse macoutiste à la solde des
pillards coloniaux et prête à renouer avec le bain de sang et la
torture généralisée.

*(2)*

Je vais me contenter d’un bref rappel historique, faisant écho au
révisionnisme de Libération. Ensuite je vais m’appuyer sur quelques
textes issus de médias alternatifs nord-américains, financièrement
indépendant et politiquement de gauche plutôt radicale.
Ils sont les seuls à défendre décemment la lutte du peuple haïtien
et surtout la mémoire de ces luttes contre les tontons macoutes sous
leurs divers déguisements. Certaines de ces sources, les plus
récentes en fait, sont très critiques envers le régime Aristide.
*(1) *D’autres cèdent à la tentation de le soutenir.

Mais avant tout, revenons sur un article de Libération qui est
exemplaire de ce que peut produire le mélange de servilité
journalistique et de psyché coloniale : l’article de Jean-Hebert
ARMENGAUD publié dans Libération du mercredi 31 décembre.

Ce journaliste est bien connu pour ses articles pro-américains sur
le Venezuela. Il y reprenait, sans aucune rigueur, l’argumentaire
concocté par les think-tanks de Washington, les mêmes dont on attend
toujours des comptes sur les millions d’irakiens assassinés et sur
les soi-disant ADM dont ils ne trouvent trace (pourtant ils avaient
eux-même armés leur ancien homme de main, un certain Saddam H. afin
de liquider toute lutte sociale organisée en Iraq et mettre la main
sur les ressources stratégiques). Les mêmes dont on attend toujours
des comptes sur le génocide colombien et la fausse « anti-drug war
 »*(3)*

Soyons clair il ne s’agit pas de défendre Chavez ou tout autre
politicien en quête de pouvoir étatique. Simplement il est de la
responsabilité des opposants occidentaux de mettre toutes leurs
énergies à saboter les politiques et discours coloniaux de leurs
états et classes dirigeantes. Dans l’optique d’une émancipation du
capitalisme et de toutes oppressions, cette trahison envers la
suprématie coloniale et raciale est vitale. Un anti-fascisme
conséquent commence par là. Car les luttes passées et présente des
peuples haïtien, palestinien, irakien ou colombien sont
déterminantes pour la libération humaine. Les 512 ans de résistance
anticoloniale dans les Amériques, les 200 ans d’expérience
haïtienne, font parti de notre héritage. Et elles ont beaucoup à
nous apprendre sur la liberté, nous qui sommes englués dans ces « 
démocraties » concentrationnaires.

Les écrits de Fanon sont donc plus que jamais d’actualité

Selon le schéma éprouvé dans ses articles sur le Venezuela, le
scribe de Libération cite des sources douteuses (un écrivain, un « 
expert » français) pour étayer la thèse d’un peuple haïtien qui
serait certes opposé à Aristide mais qui soutiendrait l’ « 
opposition ».

Mais quelle opposition au fait ? Le journaliste parle d’une « 
initiative citoyenne » et de la « convergence démocratique », qui
est le cheval de Troie des intérêts européens et américains à Haïti.
Ce n’est pas un secret pour la plupart des haïtiens que la
bourgeoisie de la « convergence » et du « groupe 184 » est
téléguidée depuis Washington pour le premier (La « convergence » est
financée par le International Republican Institute) et par Paris
pour le second (le groupe 184 est personnellement appuyé par le
dictateur français corrompu Jacques Chirac qui a insisté pour que le
groupe obtienne un financement de l’Union Européenne) .

En faire une source fiable relève soit d’une incompétence notoire,
soit d’un aveuglement partisan, indigne des prétentions de la presse
du « Monde Libre ». Transformer ces groupuscules en opposition
populaire est à la hauteur des fictions coloniales ou staliniennes
du bon vieux temps.

Évidemment pas un mot sur la responsabilité écrasante de la France,
des États-Unis et des autres puissances concernant la situation
économique désastreuse, pas UN mot sur ces politiques machiavéliques
signées FMI, Banque Mondiale ou USAID.

Par ailleurs le journaliste rempli aussi sa mission en inventant une
atmosphère extrêmement tendue et dépressive à la veille de la
célébration du bicentenaire. Or les observateurs de médias
alternatifs soulignent que la population a assez largement fêté.
D’autant plus que, sauf l’élite, les gens sont conscients du danger
que représente l’ »opposition » pour les fragiles acquis
démocratiques et sociaux. Rappelons aussi que l’appel de
l’opposition à la grève générale a été suivi essentiellement par Š
les commerces du type Pizza Hut, Domino’s Pizzas ou les fils et
filles de la bourgeoisie- macoute vont digérer leur fast-food et
leur acculturation. De l’avis d’observateurs indépendants n’ayant
aucun intérêt politique ou économique, le tissu de petits commerces
des quartiers populaires était plus fréquenté et actif qu’un jour
normal.

Pourquoi les médias occidentaux n’ont pas relevé ce fait ? Pourquoi
n’ont ils pas relevé que cette absence d’appui populaire pousse
l’opposition a plus de violence encore, dans la droite ligne des
contrasŠ

Quelque soit par ailleurs les critiques à faire d’Aristide, de sa
politique et de l’état en tant que tel, il faut rappeler que s’il
est cet autocrate impopulaire décrit par les médias de
multinationales occidentales, c’est parce qu’il a exécuté
soigneusement les politiques capitalistes néolibérales pour rester
au pouvoir. Que sa corruption est sans mesure avec celles de
certains sanguinaires en retraite dorée à Miami, Paris ou Genève. Et
que la campagne de sallisage ne date pas d’hier, déjà en 1994, dans
Newsweek du 26 septembre, un clone d’Armengaud le décrivait comme
« un démagogue anti-américain, un populiste gauchiste qui menaçait la
propriété privée et prônait la violence contre ses opposants
politiques ». Pour la première accusation c’est un compliment,
totalement exagéré malheureusement. Pour la seconde elle est
cocasse, surtout venant d’un organe de presse de la plus grande
puissance terroriste, cette même puissance qui a tenu la main
d’Aristide chaque fois qu’il signait un traité garant du pillage du
pays.

Parmi la montagne d’autres écrits de propagande on peut citer Fred
Barnes de McLaughin Group qui en toute franchise commente ainsi, le
20 septembre 1994 le soutien populaire d’Aristide contre les
colonisateurs : « L’idée que parce qu’Aristide a été élu, nous
devrions maintenant l’imposer, pousse le formalisme démocratique à
l’extrèmeŠHitler a été élu »

Y a t’il besoin de commentaires ?

Le site américain de critique des médias FAIR offre plusieurs
exemples de ces manipulations concernant Haïti. *(4)*

Mais c’est en abordant les rivages historiques que le journaliste
français s’enfonce plus encore dans l’abject. Dans un autre article
du même jour, intitulé ’ la France sommée de « restituer »’, le
scribe assume ici parfaitement l’inconscient colonial qui n’a jamais
digéré la victoire de ces africains qui n’ont pas voulu, il y a 200
ans, accepter leurs places d’êtres inférieurs. L’article est un
trésor de révisionnisme mesquin et de méticuleuses manipulations. En
fait ses arguments n’ont rien d’original, il s’agit de faire passer
l’indépendance pour une victoire quasi-accidentelle « aidé par la
fièvre jaune », Louverture est présenté comme un « esclave affranchi
 », l’île « découverte » par Colomb était encore riche en 1804,
l’appauvrissement social et le massacre écologique est mis
implicitement sur le dos des « nègres ». Pas sur celui du pillage
colonial et des chantages à la ré-occupation, pas sur les diverses
manipulations sordides des pouvoirs français et américains ces 200
dernières années (le journaliste parle pudiquement de « tractations
diplomatiques »).

Mieux (ou pire) il met en parallèle la demande d’indemnisation des
colons français avec l’indemnisation des riches colons anglais par
les riches capitalistes nationalistes américains après
l’indépendance de 1776 !

Comme si le sort de l’élite des pères fondateurs anglo-saxons
pouvait être mis en parallèle avec les africain-e-s kidnappé-e-s,
violé-e-s, esclavagé-e-s et rebelles.

Ensuite le journaliste cite toujours le même écrivain (payé en euros
ou dollars ?) que dans l’article précédent pour étayer son
négationnisme colonial. Celui-ci remplit parfaitement son rôle de « 
mulâtre de salon » (le monde arabe quant à lui connaît bien les
bougnoules de service). On peut appeler cela l’opposition « 
Visa-Mastercard-American Express », celle pour laquelle la
démocratie implique un dollar=une voix. *(5) (6)*

Puis Armengaud ne peut que déplorer « l’absence d’une véritable
classe d’entrepreneurs capable et désireuse de réinvestir dans le
pays ».

Intéressant, enfin on touche à la substance de l’argumentation, le « 
développement », voilà le vrai motif de cette soudaine passion pour
la « démocratie », il faut défendre les droits inaliénables de la
classe d’entrepreneurs, trop souvent bafoués par une populace
immature qui refuse de céder aux impératifs de l’ordre mondial et ne
comprend pas que la dette coloniale est un « problème secondaire ».

Il parle d’ONG par lesquelles s’acheminent « l’aide humanitaire »
mais là aussi le lecteur français ne saura rien des liens organiques
de ces ONG avec les pouvoirs euro-américains.

Rappelons ensuite que ce n’est pas la fièvre jaune ou une
intervention des astres qui a permis de défaire l’occupation
française mais bien la détermination et l’auto organisation des
guerriers africains esclaves sur cette île. *(7)*

C’est par leur intelligence stratégique et tactique (organisation en
unités ultra-mobiles et dispersées, attaques rapides puis repli
ordonné etc. ) et par leur obstination malgré les massacres et
pogroms que les Haïtiens ont défait le joug colonial européen. C’est
toute cette intelligence, cette solidarité communautaire, cette
résistance sociale, matérielle et culturelle que ce genre d’écrits
coloniaux tentent de dissimuler et de salir. Les motivations
relèvent autant de la psychopathologie coloniale que de la guerre de
l’information liée aux enjeux de pouvoir en Haïti. Il s’agit aussi
de ne pas nous faire connaître les résistances passées afin qu’elles
ne puissent nous inspirer la révolte contre leurs intérêts mesquins.

Rappelons par exemple qu’en 1802 environ un tiers de la population
de 1790 avait été tuée. Cela mériterait un gros chapitre dans les
livres d’histoire de l’école « laïque ».

On pourrait aussi y apprendre comment les pères fondateurs de la « 
démocratie » bourgeoise américaine, les esclavagistes Georges
Washington et Thomas Jefferson envoyèrent 750 000 dollars pour
soutenir la répression française. Une première en matière d’aide « 
humanitaire » afin de « libérer » les Haïtiens d’eux-mêmes, de leurs
cultures, histoires et ressources.

On pourrait apprendre comment les Français des Lumières et du
rationnalisme « pendaient les gens tête en bas, les noyaient dans
des sacs, les crucifiaient sur des planches, les enterraient
vivants, les écrasaient dans des mortiers [Š], les forçaient à
manger de la merde, [Š] les jetaient vivants pour être dévorés par
les vers, ou sur des fourmilières, ou encore les attachaient
solidement à des piquets dans les marécages pour être dévorés par
les moustiques, [Š] les jetaient dans des chaudrons de sirop de
canne en ébullition quand on ne les écorchait pas à coups de fouet
pour en extraire la richesse qui a contribué à donner à la France
son billet d’entrée dans le club des riches. » *(6)*

On pourrait revenir,au début du 20^e siècle ou un certain Winston
Churchill, grand terroriste d’État, utilisait des armes de
destruction massive « à titre d’expérience contre des Arabes
récalcitrants », dénonçant la « sensiblerie exagérée » de ceux qui
s’opposaient à « utiliser des gaz toxiques contre des tribus non
civilisées ». Car c’est en 1915 justement que Wilson, fit envahir
Haïti, pour installer cette classe d’entrepreneurs chère au
journaleux français. Évidemment cette libération des « 
sous-développés » suscita résistances et combativité qui furent
« neutralisées » par le meurtre, la destruction, les charniers.
Évidemment la constitution alors mise en place par l’administration
US permettait aux étrangers, donc aux compagnies américaines, de
devenir propriétaires de terres, transformant aussi les paysans,
libres propriétaires individuels produisant pour leur subsistance en
travailleurs journaliers d’une agriculture de plantation.

Après 20 ans d’occupation directe, les États-Unis déléguèrent
l’occupation à leurs marionnettes de la Garde Nationale et de
l’élite fasciste qu’ils avaient créé de toute pièce. Puis les
Haïtiens eurent droit au règne Duvalier, fortement appuyé par les
impérialistes. Ensuite l’inégalité des rapports économiques
internationaux, le passif colonial, l’absence de mobilisation
populaire en raison de la dictature, la déstabilisation des
solidarités sociales traditionnelles, l’introduction de l’idéologie
raciste par les euro-américains, tout cela a conduit Haïti à ce
qu’elle est maintenant. *(5) (6)*

Malgré tout les haitiens ont su maintenir leur mémoire, leur
société, leur culture et leurs résistances sociales.

En janvier 2003 le très colonial secrétaire d’état Canadien pour
l’Amérique Latine, Denis Paradis, accueillait à Ottawa un sommet de
la francophonie qui incluait entre autre France, États-Unis, Union
Européenne maisŠ Haiti n’était pas invité à ce sommet qui devait
décider du sortŠ d’Haïti.

Tom Reeves, journaliste indépendant rappelle que le très diplomate
Paradis était cité dans le journal québécois l’Actualité déclarant
que les Canadiens traitent mieux leurs animaux que le gouvernement
Haïtien traite ses citoyens, et selon cet admirateur des tontons
macoutes, il faut une « intervention » internationale pour protéger
le peuple haïtien de la tyrannie. Toujours selon Reeves, « l’opinion
publique haïtienne et les leaders étaient tellement en colère que
l’ambassadeur Canadien en Haïti a nié la plupart des propos de
Paradis. » *(8)*

En France les personnes et organisations anti-colonialistes,
anti-fascistes, anticapitalistes vont elle se mobiliser en soutien
aux haitien-nes ? Vont-ils mobiliser leurs réseaux de médias
alternatifs pour donner la parole aux multiples voix haitiennes ?

Ce texte d’opinion est dédié aux guerriers, hommes et femmes, qui se
dressent face au colonialisme, à l’industrialisme, aux pillards de
cette planète et è leurs armées de fanatiques religieux ou
impérialistes. Il est aussi dédié aux haitien-nes émigré-es
rencontré-es dans une grande ville nord-américaine. Par leur joie,
leur conscience politique, leur lucidité, leur patience infinie ou
leur révolte individuelle ils et elles m’ont transmis le désir de
continuer à lutter.

Que ce soit par quelques mots échangés ou par de longues disputes
politiques parfois aux coins d’une rue, ces rencontres ont mis à nu
une lucidité et une combativité qui fait honte à l’apathie des
citoyens-consommateurs du « monde libre » Š

Ce texte n’a pas la prétention de parler au nom des Haitiens ou de
juger leurs choix individuels et collectifs.

Il s’agit d’une opinion émise par un militant anticolonial qui
s’appuie sur des textes, rencontres, débats, reportages de
journalistes alternatifs avec toutes les limites que cela implique.

Karim Ramadan

*(1)* http://www.zmag.org/ZMag/articles/june97james.htm

*(2)* http://www.flashpoints.net/ Émission radio diffusée sur le
94.1 Berkeley, Californie.

Émission du 9 janvier 2004, interview de l’envoyé spécial Kevin Pina.

*(3) *Des décryptages des mensonges d’Armengaud concernant le
Venezuela sont disponibles sur le site du Réseau d’Information et
Solidarité avec l’Amérique Latine (RISAL)

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=353

Lire aussi :

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=411

Acrimed passait aussi le journalisme colonial de Libération à la loupe :

http://acrimed.samizdat.net/article.php3?id_article=768

*(4)*

http://www.fair.org/extra/9411/aristide-demonization.html

*(5)*

http://www.zmag.org/ZMag/articles/dem-restored.htm

Democracy Restored par Noam Chomsky Z Magazine, Novembre 1994

http://www.zmag.org/ZMag/articles/chomdemenh2.htm

Democracy Enhancement Part II : The Case of Haiti par /Noam Chomsky/
Z Magazine, July/August 1994

*(6)*

L’an 501, La Conquête Continue, Noam Chomsky, Éditions Écosociété.
www.ecosociete.org <http://www.ecosociete.org/

*(7)*

http://www.counterpunch.org/robinson01012004.html

Honor Haiti, Honor Ourselves par Randall Robinson, 1er janvier 2004,
Counterpunch Magazine

*(8) *

*Haiti and the US Game par* Tom Reeves ; ZNet ; 27 Mars 2003

http://www.zmag.org/content/print_article.cfm?itemID=3337§ionID=2