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"Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec
Publie le jeudi 17 avril 2008 par Open-Publishing14 commentaires
Dans une pétition diffusée sur Internet, il m’est reproché de me livrer à une justification « des violences faites aux femmes, et même des viols », dans mon dernier livre, Le Plaisir de tuer (co-écrit avec Chantal de Rudder, Seuil), et particulièrement dans les pages consacrées à Guy Georges (pp. 210 et suivantes).
Il va de soi que je condamne sans ambiguïté le viol, ainsi que la violence en général, y compris les violences conjugales, intra-familiales et le harcèlement. M’accuser de « complicité masculiniste » avec Guy Georges, c’est méconnaître d’abord la nature de l’avis que j’ai rendu dans cette affaire et où certains ont même vu la marque d’une excessive sévérité (Libération du mardi 3 avril 2001). C’est ignorer ensuite les chapitres que j’ai consacrés au viol des femmes, à l’inceste et à la pédophilie dans mon premier ouvrage (Crimes et Sentiments, co-écrit avec Claude Cherki-Nicklès, Seuil, 1992) à une époque où ces fléaux n’étaient pas combattus avec la même vigueur qu’aujourd’hui.
Du fait de mes responsabilités professionnelles auprès des tribunaux, je suis amené à rencontrer de multiples criminels. Il m’est demandé, dans ce cadre, de comprendre ou d’essayer de comprendre leur comportement avant de rendre un avis sur leur responsabilité pénale. Pour réaliser correctement ce travail, il convient de suspendre un instant le jugement moral pour considérer le monde de la vie psychique, les fantasmes qui la traversent et les modalités particulières d’un passage à l’acte.
La différence entre une personne ordinaire et Guy Georges n’est pas que la première n’aurait ni vie intérieure ni fantasmes, mais qu’elle en reste là. Guy Georges, lui, passe à l’acte, il viole, il tue. C’est en cela, et en cela seulement, qu’il relève de la justice criminelle. Mais, dans le cadre de l’expertise, c’est sur le terrain des fantasmes qu’il cherchait à nouer une forme d’entente avec son interlocuteur. C’est ce que j’ai voulu raconter, sans fard ni détours, dans les pages attaquées par les pétitionnaires.
Toutefois, comme tout récit, celui-ci a un début, un milieu et une fin. En l’occurrence, une rencontre, une épreuve et un dénouement. La rencontre, c’est celle de Guy Georges : je ne l’ai pas choisi, c’est la justice qui me l’a présenté. L’épreuve, ce sont nos entretiens où il cherchait à m’attirer dans une sorte de partage pervers, comme il l’avait fait ou le ferait bientôt avec les autres experts commis dans cette affaire. La description de ce qui se jouait dans ces échanges a pu heurter, voire scandaliser, mais il s’agissait bien d’une épreuve et non d’un simple moment d’empathie. Car on ne sort pas indemne de ce genre d’échanges, même si l’important est précisément d’en sortir, comme je l’ai explicitement souligné à la page 213 du livre incriminé : « On se réveille comme d’un mauvais rêve, brutalement. On se retrouve brusquement dans la peau de ses victimes, solidaire de leurs familles en deuil, broyé par la même insupportable douleur qu’elles, de l’autre côté du miroir, là où le fantasme s’arrête. Et on en veut à Guy Georges du bout de chemin qu’on a été capable de faire avec lui, comme s’il nous avait piégés… ».
Mais il faut, pour le comprendre, lire le récit du début à la fin et comme un ensemble de séquences indivisibles. Au-delà de son dénouement strictement judiciaire (l’avis que je rends finalement à la justice et que certains jugèrent, comme je l’ai dit, non pas complice, mais sévère), c’est aussi le travail d’un dépassement que j’ai voulu rapporter ici.
De ce point de vue, ce livre est un exercice de sincérité sur un métier que je pratique depuis plusieurs dizaines d’années. Celui-ci m’a exposé à bien d’autres épreuves, dont beaucoup sont racontées dans le livre. Etais-je plus vulnérable qu’un autre ? Plus faible ? Moins disposé à traverser ces descentes aux enfers ? Je ne le crois pas. Les experts ne sont pas des machines. Et c’est justement pour cela qu’ils doivent s’astreindre, plus encore que les autres, à voir clair en eux-mêmes et analyser leurs propres affects pour pouvoir faire correctement leur métier.
D’une manière plus générale, j’ai la conviction qu’il y a toujours un avantage à ne pas ignorer nos fragilités, à savoir que le mal est à nos portes, et qu’il y aurait un grand danger, aussi bien individuellement que collectivement, à s’interdire cette reconnaissance. Si l’on veut dominer ses passions, il faut commencer par éviter de se tromper sur soi-même, de se mentir et de s’abuser. C’est aussi le sens de la confession professionnelle que j’ai voulu livrer au public, dans toute la vérité de mon expérience.
Je regrette que mes propos aient pu être mal interprétés et que certaines phrases, a fortiori sorties de leur contexte, aient pu heurter. Mais le choc que certains ressentent à la lecture de ces lignes n’est encore qu’une pâle traduction de la douleur que l’on éprouve au contact des tueurs et des violeurs. Il est en tout cas, en dernière analyse, le prix d’un supplément de conscience que je crois vital.
15 avril 2008
Michel DUBEC
Messages
1. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 17 avril 2008, 18:42
Je ne veux pas rentrer dans le fond de ce débat (non pas que je n’aie rien à en dire mais je n’en ai pas le temps).
Cela étant dit je note une phrase de M. Dubec :
"D’une manière plus générale, j’ai la conviction qu’il y a toujours un avantage à ne pas ignorer nos fragilités, à savoir que le mal est à nos portes, et qu’il y aurait un grand danger, aussi bien individuellement que collectivement, à s’interdire cette reconnaissance."
Je la trouve plus que particulièrement appropriée aussi au monde politique en général. Aux "gens de gauche" sans aucun doute.
En revanche je n’aurais pas conclu qu’il faille "dominer nos passions" mais peut être qu’il faut trouver un moyen de les "domestiquer" ou de les "transcender" et surtout de les rendre socialement acceptables (pas d’un point de vue moral mais pour
l’Autre)
LL
1. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 18 avril 2008, 06:58
LL, c’est p’têtre à la fois plus compliqué et plus simple.
D’ailleurs c’est p’être un des grands points de réflexion et de développement, redevenu d’actualité mais p’t^tere pas encore dé passable qui manque à la théorie marxiste pour pouvoir recommencer à l’articuler avec la réalité historique dans son actualité et retrouver sa fonction de scalpel à en extirper du réel en faisant le minimum de casse. YEEESSS.
exemple : la négativité absolue hégélienne de la fonction de prolétariat, la pulsion de mort. le principe de répétition
bon quelques fugues absolument approximatives.
ni à domestiquer ni à transcender. mais du lien social.
le petit autre (les tout petits autres) nous toi moi , les malheureux quoi, d’ailleurs pas tant que ça.
(reférence biographiques : tran duc tao, wallon, wygtosky, )
voir tout ce qui concerne le transitivisme : sur internet on trouve tout.
ça CREE ex nihilo parait-il selon LAcaaannn il y a très longtemps mais selon aussi leroy durand (je plaisante gourhan) du signifiant qui "appel" l’autre à la reconnaissance immédiate, mais cet instant il y a déjà de la durée infime.
La première analyse temporel de cette immédiateté humaine,ou plutôt sa découverte se trouve dans les trois prmières pages de l’introduction à la phénoménologie de hegel. ça tombe à coté ext toute sa dialectique y est concentrée.
le grand AUTRE représenté par le missié lacaan ou encore (le socius) le trééésor des signifiant la société la structure sociale l’au delaà les esprits les anciens.
La grande représentation le grand cirque.
bon je continuerais une AUTRE fois
LL ton intervention içi est absolument pertinente je t’en remercie.
l’ane au ni me de serre vis
2. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 18 avril 2008, 07:48, par Copas
J’ai vu le + compliqué mais pas le + simple.
On va se ré-appliquer .... Ah les jargons !
3. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 18 avril 2008, 09:04
D’abord histoire de temps.
aussi effrayé par le temps qu’il faudrait pour développer tout ça.
Donc ça speed ce qui jargonaute
exemple
Freud c’est souvent facile à lire, mais c’est trompeur. c’est plus compliqué que ça.
ça devient même encore plus compliqué que ça car il faut passer à travers une simplicité trompeuse. Il oblige à déchiffrer .
Lacan c’est apparemment très difficile à lire, mais il simplifie en fait la construction freudienne, en la démontant.
Vivre dans une société "retrouvant" "ses origines humaines" sera surement beaucoup plus simple que de vivre dans le monde actuel. ça devient très compliqué très dur de pas perdre les pédales.
Mais le chemin pour y arriver sera surement plus complexe que de se laisser aller à la fuite en avant d’une société de riches maitres déjantés .
Salut
jargonaute
4. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 18 avril 2008, 14:43
Lacan est effectivement incompréhensible pour un honnete homme.
Lire à ce sujet "l’ effet yau de poele"
une merveille qui decrypte la vanité,la suffisance ,le délire lacanien.
Lacan lui même reconnaitra que ’tout ça c’est de l’esbrouffe"
Quand à Freud il est temps de le remettre une fois pour toute à sa place :
un menteur et un escroc
Oui Freud a menti a fait un faux pour étayer sa théorie,à partir du cas d’Anna O.
celle ci ne fut pas guérie par la cure,
Elle était enfermée dans une clinique psychiatrique quand freud affirme qu’elle est guérie
Nous possédons le dossier retrouvé dans cette clinique.
la loghorrée lacanienne et freudienne ne fera jamais de la psychanalyse une science.
il faut lire "les illusions de la psychanalyse" de Van Rillaer ,on ne peut plus faire la propagande d’une escroquerie.
Damien
5. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 19 avril 2008, 23:10
Damien.
Lacan c’est un type qui s’est démerdé comme il pouvait, comme toi et moi.
Il disait pourvu que je me casse pas la gueule.
Quant à Freud il était hégélien sans le savoir ( c’est l’ambiance d’une époque) . élève de Brentano psychologue post hégélien, à l’époque ou hégel était interdit en france.
Je te conseille un très bon bouquin. Wallon lecteur de Freud et de Piaget de Emile jalley
Aux éditions sociales quand le pc était "FORT" PRESENT AUX NIVEAU DE LA TRANSMISSION ET DE L’EDUCATION POPULAIRE ; ; ; ;, disparu depuis ’,-(( .
6. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 24 juillet 2008, 00:14, par Axone
Rien compris - Toi chercher à communiquer ?
7. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 10 octobre 2008, 15:44
la psychanalyse évolue, mais à l’heure actuelle tous les psychanalystes "honnètes" reconnaissent que ce n’est pas une science et que ça n’en sera jamais une.
J’aimerais savoir pourquoi vous en voulez tant à Freud et à Lacan que vous semblez très mal connaitre.
denis
2. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 20 avril 2008, 12:26
C. pas grave, moi je ne vais pas être édité au Seuil !
3. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 22 avril 2008, 19:08
Je refuse de polémiquer avec les masculinistes qui viennent décharger leur rancoeur sur ce site.
Qu’ils remplacent le mot ’femme’ par "juif’, ’noir’, ’arabe’ ou ’musulman’ dans les écrits du Dr D et ils constateront une levée de bouclier des associations anti racistes, parce qu’elles sont aidées dans leurs démarches par la législation française.
Mais il n’y aucune loi anti sexiste, aussi les femmes luttent-elles comme elles le peuvent contre les insultes en tous genres qui les agressent au quotidien.
Docteure Michèle Dayras
Je fais remarquer aux intervenants anonymes de ce forum que j’ai le courage de signer et mes articles et mes commentaires !
1. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 28 avril 2008, 19:10, par clemos
En d’autres termes : vive les lois scélérates dont la fonction principale est d’intimider les écrivains... Eh bien non madame, tout le monde n’est pas de votre avis...
Certains, comme moi, pensent en effet que le combat contre le racisme ne se livre pas en réduisant les racistes au silence, mais en leur permettant d’exprimer leurs inepties, puis en les critiquant d’une façon argumentée et rationnelle, car une personne qui ne peut plus s’exprimer ne peut plus non plus être contredite, ne changera donc plus d’avis, mais ses idées idiotes trouveront néanmoins leur réalisation dans les urnes, comme on l’a déjà vu, ou dans des actes plus dramatiques encore...
Au nom quelle lutte, contre quel "isme", pondra-t-on encore prochainement des lois oblitérant notre liberté de pensée et d’expression ? Je vous rappelle qu’en certains points de notre planète, c’est bien contre le féminisme que des lois strictement comparables sont produites... En application de l’ "égalité homme-femme", faudrait-il alors, logiquement, que nous promulguions une loi interdisant le machisme et le féminisme ? On voit bien l’absurdité de ce type de loi, qui en outre ne résolvent absolument aucun problème concret...
Tout cela étant dit, et de toutes façons, je ne pense absolument pas non plus que M. Dubec soit sexiste :
http://aaaliasing.net/2/index.php?p=29
4. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 21 mai 2008, 16:41
LU DANS FRANCE SOIR DU 19 MAI 2008 (COUVERTURE + PAGE 11)
Procès Fourniret - Condamné pour injures raciales, le psychiatre témoigne
Isabelle Horlans et Sandrine Briclot, le lundi 19 mai 2008 à 04:00
Le Dr Dubec traverse une zone de turbulences. Condamné pour avoir injurié « l’abject juif » Maurice Joffo, il est l’objet d’une pétition pour « légitimation du viol ».
Voir tous les articles sur le procès Fourniret
Sale temps pour le très réputé Michel Dubec, psychiatre et psychanalyste, expert national auprès des tribunaux, qui à ce titre dépose aujourd’hui devant la cour d’assises des Ardennes. Gageons que, des entretiens avec Fourniret et Olivier, il fera un livre dans le droit fil de son document paru au Seuil en 2007. Le Plaisir de tuer, rédigé avec Chantal de Rudder, a fait l’objet d’une condamnation par la 17e chambre correctionnelle de Paris. Recueil d’expertises, l’ouvrage rapporte notamment l’entretien mené dans un parloir en 1985 avec le prisonnier Maurice Joffo. Extraits : « Le juge et moi ne parlerons jamais de ce que nous inspire le receleur juif […] Caricature de juif, un rêve d’antisémite. Joffo, c’est le juif Süss (NDLR : personnage de propagande nazie, dont les Allemands firent un film). » Décrit comme « âpre au gain, sans scrupule, abject », il est comparé à Harpagon. « Jean-Louis Debré supporte mal l’image immonde du juif que Joffo renvoie », lit-on page 56 – il est peu probable que le président du Conseil constitutionnel, qui instruisit l’affaire Joffo, apprécie la pensée qu’on lui prête.
« Guy Georges nous fait presque rêver »
Le tribunal a condamné M. Dubec pour « injures et injures à caractère racial » à payer 3.000 euros au plaignant. Il a ordonné la suppression de trois passages incriminés, dont : « Il attentait à notre honneur de juif français, comme si son existence pouvait, a posteriori, légitimer le camp des antidreyfusards ». « Nous avons décidé de ne pas interjeter appel, indique son avocat, surpris que Michel Dubec soit en outre la cible d’une pétition. Nous n’en avons pas entendu parler. » Il suffit pourtant de surfer sur Internet pour en constater la réalité : elle a recueilli 1.350 signatures de médecins, écrivains, professeurs. Les pétitionnaires s’insurgent cette fois contre l’analyse des faits imputés au violeur et tueur en série Guy Georges. Pages 211, 212, 213, l’auteur écrit : « Le tueur de l’Est parisien a peut-être deviné le trouble que j’ai ressenti en regardant les photos de ses victimes […] Une communauté de désir nous rapprochait, Guy Georges et moi […] Si un homme est trop respectueux d’une femme, il ne bande pas […] Oui, c’était possible de s’identifier à ce violeur qui baise des filles superbes contre leur gré […] Jusque-là, on peut le comprendre et, même, il nous fait presque rêver. »
Joffo : « Il m’a sali ! »
« Injurié » par l’expert psychiatre dans son ouvrage, Maurice Joffo a obtenu gain de cause. Rencontre.
L’œil pâle et vif, la stature haute et le cheveu argenté, « Monsieur Joffo », comme l’appellent respectueusement ses employés, ne décolère pas. A 79 ans, il a connu « la période hideuse » : les menaces de la guerre, la déportation de son père, sa mère, libérée à temps du camp de Drancy et les pérégrinations à haut risque sur la ligne de démarcation avec son jeune frère Joseph. Celles qui leur ont inspiré l’écriture d’un roman fameux, Un sac de billes, dont le réalisateur Jacques Doillon a tiré un film éponyme en 1975.
« Recel-fiction »
Descendant d’une lignée de coiffeurs, Maurice Joffo n’a pas failli à son destin et dirige toujours l’enseigne familiale. Nous l’avons rencontré dans l’un de ses salons, rue Saint-Lazare, à deux pas de la gare parisienne. Bien calé dans l’un des fauteuils de coiffeur rouge pompier qui font l’élégance désuète des lieux, « Monsieur Joffo » s’insurge contre « ce type-là », « ce psychiatre qui s’est permis de (le) mélanger à des assassins et des violeurs », Michel Dubec. « Dans son livre, il me salit », s’exclame-t-il. Et de se souvenir « vaguement » de sa rencontre avec l’expert. A l’époque, en 1985, le coiffeur renommé était incarcéré, sous le coup d’une inculpation pour « recel de vol aggravé ».
« Choses infectes »
Un dossier bâti, selon lui, « sur des intrigues de recel-fiction », instruit par le juge Jean-Louis Debré, avant qu’il n’embrasse une carrière politique. Désigné par le magistrat, Michel Dubec se rend alors à la prison de la Santé pour expertiser le receleur présumé qui sera par la suite condamné à cinq ans ferme. « Il m’a demandé si j’étais juif. Bien sûr, j’ai répondu, même si, au fond, je suis un peu agnostique. Il m’a parlé de ma mère qui, comme sa grand-mère, s’appelait Hannah », se rappelle Maurice Joffo. Aujourd’hui, il ne comprend toujours pas pourquoi le psychiatre « mélange son propre passé » au sien. Ni, surtout, pourquoi il a choisi de publier « ces choses infectes » sur lui-même. Et si Maurice Joffo se félicite d’avoir emporté sa bataille judiciaire contre l’expert auprès des tribunaux, il n’entend pas en rester là : « Je vais saisir le Conseil de l’ordre des médecins car celui-là n’a pas à salir quelqu’un qui travaille, qui dirige honnêtement des salons de coiffure et a une activité commerciale. »
1. "Halte à l’apologie du viol" : droit de réponse de Michel Dubec, 24 juillet 2008, 00:44, par Axone
Il est vrai qu’en 68 (bon ce n’est qu’une rumeur pour moi, je n’étais pas encore née), je disais donc, il paraîtrait qu’à cette époque, les gauchistes gauchisants refusaient la pénalisation du viol sous prétexte que cela culpabilisait les hommes.
C’est vrai ou pas ?
5. les plai ntes contre Michel Dubec se multiplient, 3 octobre 2009, 00:27, par CESTMOI
Expert psychiatre auprès des tribunaux, le Dr Michel Dubec a été convoqué devant la Chambre Disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Médecins - au 9 rue Borromée, Paris 15ème - toute la journée du mardi 22 septembre 2009 - faisant face à huit plaignants le matin, et deux (trois étant convoqués) l’après-midi.
La séance a été publique. Plusieurs autres plaintes ont également été adressées au Conseil de l’Ordre et seront traitées ultérieurement.
Michel Dubec est tristement célèbre pour « Le Plaisir de Tuer », complaisant récit autobiographique où il exhibe, entre autres, l’admiration teintée d’envie que lui inspire le tortionnaire-violeur -tueur : Guy Georges ; ce livre a d’ailleurs valu à son auteur une pétition de près de 1350 signataires à son encontre et adressée au Garde des Sceaux.
Ce 22 septembre 2009, le Dr Michel Dubec a tenté de répondre de l’accusation de diffamation et d’insultes racistes envers Maurice Joffo (auteur de « Pour Quelques Billes de Plus »). Cet expert a déjà été condamné le 15 février 2008 au TGI de Paris pour insultes et insultes publiques à caractère racial (que vous trouverez en pièce attachée). Ainsi, cette journée fut l’occasion à ce que plusieurs autres plaignants et avocats expriment leurs désaccords envers ce médecin - toujours en exercice et encore aujourd’hui expert psychiatre auprès des Tribunaux et à la Cour de Cassation - qui dans ce même livre déroge à son droit de réserve inhérente à sa profession. La présidente du CO a pu en effet considérer que le secret médical avait été violé. De même, l’avocate du Conseil de l’Ordre des médecins a-t-elle pu estimer que Michel Dubec « n’a pas mesuré la portée et la gravité de ses actes » et de ce fait « discrédité l’ensemble du corps médical », en se livrant dans son livre à des propos indignes, des injures haineuses, et même des considérations ordurières au sujet des personnes qu’il a expertisées dans le cadre de son exercice professionnelle, via sa mission d’expert psychiatre.
Parmi les paroles des avocats, on retiendra qu’ils considèrent l’ouvrage de Dubec caractérisé par le « pathos résultant d’une maïeutique accouchant des problèmes intérieurs de Michel Dubec ». Michel Dubec, lui-même « Narcissique au sens le plus vulgaire du terme (…) cabotin spécialisé (…) roi de l’esquive… ». « On vous fait comprendre qu’il serait intouchable, voire que sa notoriété l’autorise à dire n’importe quoi, » gronda- l’un des avocats, estimant que cet expert « règle ses problèmes à travers ses patients » et qu’il serait « une sorte de danger public >>. Enfin, il sera dit dans cette Chambre disciplinaire que Michel Dubec était presque toujours désigné expert pour les procès à grand retentissement « en raison de copinages de palais de justice ».