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Henin-Beaumont : 4 septembre contre la xénophobie d’Etat

Publie le samedi 28 août 2010 par Open-Publishing

CONTRE LA XENOPHOBIE, LE RACISME,
LA DERIVE SECURITAIRE et LE FASCISME…

Rassemblement - Manifestation

RDV à Hénin-Beaumont devant la Mairie

LE SAMEDI 4 SEPTEMBRE A 16H30

Les discours et les annonces provocatrices et fascistes se multiplient depuis plusieurs années dans notre pays.

Mais depuis quelques semaines, ce n’est plus un quarteron de fascistes qui s’expriment, mais le plus haut niveau de l’Etat : les discours xénophobes, qui étaient jusqu’à présent le fer de lance du Front National, se multiplient à l’UMP... et à l’Elysée… !

S’agit-il d’un épiphénomène pour cacher les « affaires de corruption qui hantent la politique », d’un écran de fumée « pour masquer les régressions sociales » ou du « ça passe ou ça casse pour 2012 » ?

Sarkozy est censé être garant de la Constitution et de son article 1er qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Pourtant lui et ses ministres désignent du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers. Ils stigmatisent les Roms et les sans-papiers, les étrangers et les Français qui ne seraient pas « de souche ».

Le pouvoir en place se radicalise et il met délibérément en cause les principes de l’égalité républicaine, alors qu’une crise sociale et économique d’une extrême gravité élargit le fossé entre les classes… Le « petit » est l’ennemi, et la Résistance est combattue avec des méthodes dignes des années les plus sombres de notre histoire ! Les prisons se remplissent !

Depuis quelques années, les plus hautes autorités de l’Etat, chien de garde de la grande bourgeoisie et du patronat, élaborent des plans pour diviser la classe ouvrière. Ainsi, elles sont passées de l’exploitation des préjugés contre les sans-papiers à ceux contre les Gens du voyage.

Désormais le pouvoir en place reprend sans complexe les thèses racistes et fascistes du Front National qui devient un partenaire politique ordinaire… Les charters ont remplacé les trains mais au bout du voyage, la situation de désespoir est la même, et la mort est souvent présente !

Oser proclamer sans tabou qu’il y aurait un lien entre immigration, religion et délinquance, et remettre en cause la nationalité française d’une couche sociale issue de l’immigration, est inédit depuis 1948 quand des mineurs issus de l’immigration polonaise avaient été déchus de la nationalité française, pour fait de grève, par Jules Moch, ministre « socialiste » de l’Intérieur, qui en profita aussi pour épurer les Compagnies républicaines de Sécurité de ses éléments les plus progressistes !

L’Etat français adopte ainsi la stratégie de la tension !

Le nouveau pas fascisant qui a été franchi cet été s’inscrit dans une logique propre à la terreur bourgeoise : celle de la désintégration sociale.

Il ne s’agit plus de la légitimité démocratique d’assurer la sûreté dans le pays, mais d’une volonté de désigner comme a priori dangereux des millions de travailleurs en raison de leur origine ou de leur situation sociale. Il s’agit donc de protéger la classe bourgeoise de la colère montante des masses exploitées, bafouées, mal logées, mal nourries, mal soignées…

Quelle que soit la légitimité conférée par son élection, aucun responsable politique n’a reçu le mandat de violer et bafouer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

Au nom du respect de l’ordre public, des prétextes nauséabonds sont utilisés pour créer des distinctions, alimenter la xénophobie entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

Un appel a été lancé, par de nombreuses organisations, à l’ensemble des masses conscientes du danger de cette politique du chaos, pour manifester leur opposition aux stratégies de haine et de discrimination, et aux logiques de « guerre aux pauvres » mises en place dans la Sarkoland…