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Honduras : des snipers tirent sur Zelaya

Publie le samedi 10 octobre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Honduras : des snipers tirent sur Zelaya, des mercenaires et paramilitaires étrangers font route vers le pays (Radio Globo)

10/10 à 0h10 - Reçu via International Action Center. Traduction rapide par VD pour le Grand Soir.

La situation est grave à Tegucigalpa. Selon un message reçu de Pastors for Peace (Pasteurs pour la Paix) des snipers tirent sur l’ambassade du Brésil où le président Zelaya et des centaines de ses partisans se sont réfugiés. Aucune victime n’a été signalée.

Selon un dépêche d’AP, des paramilitaires Colombiens se dirigent vers le Honduras en ce moment. Beaucoup ont été formés en techniques de tortures et de répression dans l’école des Amériques aux Etats-Unis.

Des milliers de gens sont descendus dans les rues pour lutter contre le régime malgré la brutalité croissante des forces d’extrême droite, armées et formées par les Etats-Unis.

Voici un rapport d’une délégation de militants américains au Honduras, qui tiendront une conférence de presse aujourd’hui dans la capitale du Honduras au siège du front national de résistance contre le coup d’état.

Au cours des derniers 24 heures, la situation au Honduras est devenue très grave. Le régime illégal de Micheletti est manifestement acculé, et ceci représente un sérieux danger parce que l’extrême droite est prête à tout.

La nuit dernière, nous avons appris que deux échafauds ont été dressés devant l’ambassade du Brésil où le Président Zelaya est réfugié et deux snipers y ont pris position – un membre de la police hondurienne et un membre de l’armée hondurienne. De nombreux mouvements de troupes ont eu lieu autour de l’ambassade et des convois militaires sont positionnées aux points stratégiques autour des fenêtres et des portes de l’ambassade. On craint une tentative d’assassinat contre Zelaya qui pourrait se produire d’ici peu.

Des militants d’organisations de défense des droits de l’homme signalent aussi la présence de 120 paramilitaires – des experts en assassinats – en provenance d’autres pays d’amérique latine. Ces paramilitaires ont été formés à l’Ecole des Amériques en Géorgie (USA).

Aujourd’hui lors d’une réunion, le dirigeant de l’organisation de défense des droits de l’homme qui était avec nous a reçu un coup de fil lui annonçant que la police à l’université avait donné 10 minutes aux manifestants pour se disperser sous risque de graves conséquences. Des convois militaires encerlent les manifestants.

(...)

La délégation nous informe aussi que malgré l’annonce du gouvernement issu du coup d’état d’une levée des interdictions des droits civiques, le pays est encore sous la loi martiale. Le gouvernement du coup d’état raconte au monde entier qu’il a levé la loi martiale mais la police et l’armée n’ont pas été informées. Il y a toujours une présence armée massive et les manifestants et dissidents sont toujours brutalement attaqués et arrêtés

http://www.legrandsoir.info/+Honduras-des-snipers-tirent-sur-Zelaya-des-mercenaires-et+.html

Messages

  • Je sais que la situation est loin d’être vue de la même façon mais faudrait peut-être que les autres pays d’Amérique Latine réagissent bien plus que lors de la non-intervention en Espagne en 36 en Europe.

    Si des mercenaires envahissent le pays y a pas de raison de ne pas lever des unités de brigadistes volontaires pour aller aider les insurgés antigolpe, même si ça doit induire une situation de guerre sur les lieux.

    Ou alors faut laisser crever le Peuple Hondurien envahi par l’étranger en clamant son attachement aux libertés populaires chez soi ?

    Je pense que les états d’Amérique du Sud qui prétendent contrer l’hégémonie de l’Oligarchie pro-étatsunienne sont maintenant devant leurs responsabilités.

    Micheletti n’a AUCUNE valeur représentative sinon elle des canons. Et c’est reconnu par le Monde entier même si c’est uniquement formellement.

    Si les états comme le Vénezuela, la Bolivie et autres n’interviennent pas fermement, et militairement s’il le faut, en assurant une logistique pour les résistants honduriens, ils vont se trimballer ça à vie. Comme la Social-Démo de Léon Blum a pu le faire pour l’assassinat de la République espagnole.

    Y a des moments ou il faut savoir franchir le Rubicon.

    "L’Histoire se répète quelquefois. La première fois c’est une tragédie... La deuxième, si on laisse faire, simplement une farce".

    Karl Marx.

    • les USA n’attendent que ça, que le venezuéla intervienne d’une maniére ou d’une autre

    • C’est l’argument habituel.(- ;

      C’est d’ailleurs ça que devaient dire certains, (qui voulaient pas trop découvrir leurs couilles), aux Soldats de l’An II à Valmy, aux Bolchevicks qui prenaient le Palais d’Hiver, ou aux Marins de Kronstad

      Mais les prochains ce seront eux, le Venezuela, Cuba, ou la Bolivie. Et même certainement les trois.

      Pour le reste, savoir si les Américains n’attendent QUE ça ou s’ils comptent bien que les autres restent passifs chacun est Juge... Et Partie.

      Je ne dis pas que c’est obligatoirement à faire, mais si ça se précise il le faudra bien.

      Ou bien tu penses que lorsque les mêmes USA viendront chercher les Vénézuéliens ceux-ci se mobiliseront pour défendre un Gouvernement qui aura laissé piétiner ses propres convictions en laissant crever les camarades du pays voisin.

      Parce que dans ce cas là aussi il y aura des mecs qui diront : "Les Américains n’attendent que ça, y a qu’à collaborer." "Après tout les Alle’’’, Oups, les Américains, quand on leur fout la paix ils sont Korrects".

      Et tu crois qu’un Chavez pourra garder un semblant de crédibilité ; ou bien qu’il fera comme un Léon Blum l’a fait avec les Allemands et Daladier.

      En remettant clef en main le pays aux Alle’’’, Oups, aux Américains.

      Parce que ça aussi les Américains n’attendent que ça.

      Donc, faudra choisir comment faire "plaisir" aux américains. Comme des lâches, ou comme des vrais révolutionnaires.

      Et si les Américains n’attendent que "ça", reste à imaginer ce qu’ils pourront préférer comme solution des deux précitées. Moi je sais celle qu’ils préfèrent.

      On n’a souvent, et même jamais, le choix du Roi devant un ennemi plus puissant. Mais c’est souvent, sinon toujours, que le bon choix est celui de l’honneur. Bolivar, dont Chavez parle si souvent en est un exemple. Et il "éclaire" encore aujourd’hui la lutte des opprimés d’Amérique Latine.

      S’il s’était compromis... Ben il aurait fallu en trouver un autre.

      Y a pas d’exemple dans l’Histoire ou la démission face à l’adversité ne s’est pas payé par une plus grande catastrophe humaine que si elle n’avait pas eu lieu.

      Mais si tu connais un cas précis qui contredit le théorème je suis preneur.

      Y a pas d’âge pour apprendre.

      N.B. Au fait je fais aussi confiance à Chavez. Et je vais te faire "rire" : Parce qu’en sus d’un leader hors du commun, d’un fin politique, c’est AUSSI un "vrai" militaire. Pas une "culotte de peau", mais un vrai combattant révolutionnaire.
      Je sais qu’ici ça ne plait pas toujours la qualification, mais selon l’état de la situation il n’attendra pas de recevoir les bombes sur la tronche pour comprendre ou on en est.

      G.L.