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Hôpitaux : poursuite de la grève aux urgences

Publie le jeudi 14 avril 2005 par Open-Publishing

L’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) a annoncé mercredi soir la poursuite du mouvement de grève dans les services d’urgences hospitalières au terme de six heures de discussions avec Jean Castex, le Directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS), sans résultat concret.

Les deux parties, qui se sont vues mercredi entre 14h30 et 20h30 au ministère de la Santé à Paris, n’ont fixé aucune nouvelle date de réunion selon l’AMUF.

"Jean Castex a un mandat très limité et n’a pu donner de réponses sur les points les plus importants que nous soulevons", a déclaré à l’Associated Press l’un des porte-parole de l’AMUF, Christian Prudhomme, à l’issue de la rencontre mercredi soir.

L’AMUF dénonce l’absence du ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy "qui est absent de ce conflit, des réunions au ministère, et qui ne s’adresse à nous que par l’intermédiaire de la presse". Elle a simplement obtenu la promesse d’une réponse "écrite" pour jeudi à sa demande de doublement de l’enveloppe de 175 millions d’euros prévue pour le plan Urgences en 2005.

"On a franchement l’impression que le gouvernement joue le pourrissement", affirme Christophe Prudhomme. La précédente rencontre avec le directeur de la DHOS, vendredi dernier, a eu lieu exactement dans les mêmes conditions et a duré près de quatre heures. "On se demande s’il y a encore un ministre de la Santé dans ce pays", a ajouté M. Prudhomme.

Le mouvement national des urgentistes, qui entrera jeudi dans son onzième jour de "grève illimitée", a commencé le lundi 4 avril. Les praticiens des urgences hospitalières dénoncent la saturation de leurs services, les fermetures de lits, les restrictions budgétaires, et réclament plus de moyens ainsi qu’une meilleure coordination avec les médecins libéraux assurant des gardes en ville.

Le mouvement, suivi par 70% à 90% des urgentistes mercredi selon l’AMUF, ne perturbe pas le fonctionnement des services, les grévistes étant réquisitionnés pour assurer la permanence des soins. PARIS (AP)