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IL NOUS FAUDRAIT UNE BONNE GUERRE (ou Les Cent jours de Nicolas Sarkozy)
Publie le lundi 2 avril 2007 par Open-Publishing3 commentaires
Lu aujourd’hui sur Libération (je sais que la majeure partie d’entre vous ne peut pas saquer ce canard, mais franchement j’ai trouvé cette fiction désopilante !).
Bonne lecture !
:)
Brunz
("vieux fan" de Jean-Pierre Andrevon - romancier, peintre, musicien libertaire et j’en passe...)
IL NOUS FAUDRAIT UNE BONNE GUERRE
(Les Cent jours de Nicolas Sarkozy).
"Le soir du Grand soir, tard".
Ça leur a plu ? J’en suis sûr. Je ne suis jamais meilleur que quand je suis le meilleur. Élu, merde ! Je l’aurais pas cru. Enfin si, bien sûr, j’y ai toujours cru. J’ai su rester modeste, pourtant. Je leur ai dit que je les aimais tous, sans distinction de race... Non, je n’ai pas dit ça, quand même pas. Enfin, je ne crois pas. Il faudra que je me repasse la bande. Je leur ai dit que le les aimais, tous et toutes, pareil, même ceux qui n’ont pas voté pour moi. J’ai souri, en disant ça. Pour bien leur montrer, à ces cons... Il faut que je le travaille, quand même. Mon sourire. Il fait encore un peu... Je ne sais plus quel journal de merde a écrit que Sarko, en espéranto, ça voulait dire requin.
Celui-là, je l’aurai au tournant. Et le tournant, c’est dans ma ligne droite. Le sourire, c’est mon point faible, je sais. J’aurais dû demander à Tom... Mais on verra ça plus tard. Bon, Cécilia ? Cécilia ? Un petit scotch de plus, ce serait pas du luxe, mon cœur. Crevé, moi, Cécilia ? Jamais là quand elle devrait y être, cette conne. Tout de même, un soir comme celui-ci… Élu. D’accord, 50.17 % des voix, c’est ric-rac. Mais élu, c’est élu. 60.000 voix, c’est 60.000 voix. Kennedy n’avait pas fait mieux. Et Bush, pire. Qu’est-ce qu’il attend pour me téléphoner, le Yankee ? Et le grand sourd, il attend quoi ? Sa piquouze contre l’Alzheimer ? Allez, je vais me coucher. 60.000 voix, putain ! C’est peut-être rien, mais c’est ce rien qui fait la différence. Qu’elle essaye de contester, la Bambi. Qu’il essaye, la Limace. J’ai le droit pour moi. Et la police. Héhé.
"Huit jours après".
Je les emmerde. Tous. Le Gouvernement, c’est moi qui décide, et j’ai décidé. Copé, Premier Mimi, rien à dire. Si y’a, il sautera dare-dare et ça attendra pas comme le grand chauve avec son Raff’. Darcos à l’Intérieur, j’ai une ligne directe avec ce qui lui tient lieu de cervelle. Devedjian à la Défense, j’en ris encore en revoyant la gueule de l’autre morue. La petite Rachida à la Formation Obligatoire des Immigrés, c’est une idée de génie. La preuve, Boubaker m’a téléphoné pour me taper dans le dos. Et j’en passe et des meilleurs, vous n’avez qu’à lire le journal.
Quand même, que la Limace ait osé me faire du pied après avoir appelé dans mon dos à voter contre moi, c’est comique. Quant à Gollnisch, il est impec à l’Immigration et à l’Identité Nationale. Il pourra faire front ( hihihi...). Elle a dit quoi, Bambi ? Que c’est la porte grande ouverte à la fascisation du pays et que, lorsqu’elle aura accédé au pouvoir en 2012... Cause toujours, avec tes dents limées ! Après moi le déluge et demain, c’est pas la veille. Maintenant, au boulot. On commence par quoi ? Service minimum dans les transports et durcissement de la loi pour les multirécidivistes, ça fait déjà deux beaux chantiers, comme disait le grand chauve. Dire qu’il s’est tiré au Québec avec sa momie ! Qu’il y reste, c’est la saison de la chasse aux morses.
"Ça se gâte dans le dentier".
Ce que j’ai à dire de ces grèves générales ? Attendez que je m’essuie. Les transports, ils ont qu’à prendre leur bagnole. Les... attendez, j’en ai encore derrière les oreilles. Les usines ? Pour ce qu’il en reste... les délocalisations, c’est pas fait pour les chiens. J’ai dit. D’ailleurs... ah ! ça me colle encore sur la nuque, redonnez-moi du Kleenex, bordel ! Les enseignants ? Intelligent comme réflexion. Les vacances, c’est dans quinze jours. À la rentrée, ils auront tout oublié. D’ailleurs, à la rentrée, les profs, si vous voyez ce que je veux dire, ils seront nettement moins nombreux. Quoi, même la police ? Bobards et racontars. Depuis que j’y ai mis Besson, y’a pas de lézard. Oui, oui, le studio, j’arrive ! Vous êtes bien sûr que j’en ai plus ? Plus une miette ? C’est que j’ai peut-être l’habitude de recevoir des tartes à la Chantilly mais des tartes à la merde, excusez, c’est la première fois.
"Des lendemains qui chantent faux".
C’est avec humilité - retenez bien ce mot, que j’emploie pour la première fois, avec toutes les chances que ce soit la dernière -, c’est avec humilité, donc, que j’enregistre et accepte le verdict des urnes. Suite à quelques dysfonctionnement dans la mise en route des réformes indispensables pour lesquelles j’ai été élu Président de la République - dysfonctionnement dont les fautifs ont été comme de juste écartés du Pouvoir -, le vent de l’Histoire m’a été contraire, même si, reconnaissez-le, le premier mois de mon mandat a été couronné de succès indéniables, comme la totale éradication de la prostitution visible aux abords du Bois de Boulogne.
Les élections législatives ayant porté à la Chambre une majorité de... - permettez que j’ose un sourire - de gauche, avec un score, si je ne me trompe, de 74 ou 75 % des voix ( mais un chiffre, ce n’est rien d’autre qu’un chiffre...), je déclare ouverte une période de cohabitation. Pour laquelle, aux deux principaux postes de Premier ministre et de Ministre d’État à l’Intérieur, j’ai accepté les offres de Madame… de Madame Ssss… Ségolène Royal et de Monsieur Fffff… François Bayrou. Venez ici que, du fond du cœur, je vous embrasse.
"De mal en pis, la vache !".
Ma démission ! Ils ont osé le mot ! Trente-cinq ans au service du pays, et ils veulent ma peau ! Seulement ça va pas se faire comme à la pêche aux voix. Il faudrait... il faudrait... Si seulement Cécilia était là. Mais elle parade People au bras de ce connard de Tom Cruise, la salope. J’suis pas aidé, moi. Il faudrait... et si je m’organisais un attentat ? Comme le grand Charlot au Petit Clamart ou le petit socialo à l’Observatoire ? Non… ils seraient capables de dire « dommage qu’on l’ait manqué », ces salopards. La seule solution, pas si bête, c’est le danger extérieur qui soude le pays autour de son chef. Une bonne guerre, quoi.
"Jupiter".
J’aurais jamais cru qu’un jour j’y mettrais les pieds. La salle Jupiter ! Le cœur de la Force stratégique ! Cent mètres dans le granit, juste sous l’Elysée. Merde, alors. Jamais j’aurais cru que ça irait si vite et si loin. Le corps expéditionnaire au Darfour, le Vigilant en patrouille dans le Golfe persique, ce malheureux SMBS sur Téhéran (un doigt qui a dérapé), et voilà que les Chinois s’y mettent. Z’auraient pas pu rester tranquilles et s’occuper de leurs Jeux olympiques ? Moi, je me retrouve tout seul dans l’antre des dieux nucléaires, en attendant que ça tombe. Je sais pas quoi faire. Et personne me répond. Allô, allô, George ? Personne. Si ça se trouve, y a plus personne, là-haut. Et je suis le dernier homme sur Terre. La Présidence, jamais j’aurais cru que ça me mènerait là... Quoi que... Président de la Terre, hein ! Héhé…
PCC : Jean-Pierre Andrevon
Messages
1. IL NOUS FAUDRAIT UNE BONNE GUERRE (ou Les Cent jours de Nicolas Sarkozy), 3 avril 2007, 00:46
Petite précision, en Esperanto ce n’est pas sarko qui signifit requin mais Ŝarko. En recanche le dverbe sark(i) d’ou on peut faire le mot sarko est sarcler.
Bref sarko serait celui qui netoie tout ce qu’il n’a pas voulu voir apparaitre. Bref, le karcherisateur, l’enleveur de mauvaise graine...
http://antauen.gauchepopulaire.fr
1. IL NOUS FAUDRAIT UNE BONNE GUERRE (ou Les Cent jours de Nicolas Sarkozy), 3 avril 2007, 10:41
Un ami espérantiste hongrois m’a écrit un jour à propos de ce nom :
lia nomo estus francigebla kiel "Delentreboue", el
inter la koto(j).
Sarkozy = Sárközy= Sár + köz +i. Sár = koto, köz = intera ejo, i =
adjektivigilo.
Ce qui se traduit par :
son nom est "francisable" (bon,ne cherchez pas dans le dictionnaire, car vous avez évidemment compris ;-) comme "Delentreboue", d’entre la/les boue/s.
Sár = boue,
köz = lieu situé entre,
i = transforme le mot en adjectif (comme le "a" pour l’espéranto).
Il m’avait écrit aussi, à propos de de Gaulle :
la nomo De Gaulle, laux la prononco, signifas en la hungara ion kiel "étable de charognes". Ni skribus
gxin : dögól.
Le nom de de Gaulle, de par la prononciation, signifie en hongrois quelque chose comme "étable de charognes". Nous l’écririons : dögól.
repse
2. IL NOUS FAUDRAIT UNE BONNE GUERRE (ou Les Cent jours de Nicolas Sarkozy), 3 avril 2007, 02:39
A Paris un conducteur est pris dans un embouteillage (rien d’exceptionnel jusque là) ; un autre automobiliste vient frapper à sa fenêtre, et lui explique l’origine du problème ; il lui dit :" des terroristes ont pris Sarkozy en otage. ils exigent une rançon d’un million d’euros, sinon ils l’arrosent d’essence et y jettent une allumette. On fait la tournée des véhicules pour demander une contribution."
Le conducteur : "et les gens donnent combien ?"
L’autre : "oh, entre 5 et 10 litres , ça dépend..."
8226 :)