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Il avait tout compris
« Désormais la Russie de Poutine est mûre pour entrer dans l’Union Européenne.
Et je suis convaincu que ceci va se produire, doit se produire ». (Silvio Berlusconi,
28 mai 2002)
« Je m’excuse auprés de Poutine, mais maintenant c’est moi qui interviens en
tant que son avocat défenseur non sollicité et pour cela je lui demanderai une
parcelle d’un euro. La vérité est qu’il y a des réalités que souvent la presse
déforme en Italie comme à l’étranger. Et même en ce qui concerne la Tchétchénie.
J’en suis certain parce que je me suis informé par des sources italiennes qui
connaissent bien la réalité en Russie : en Tchétchénie il y a eu une activité terroriste
avec beaucoup d’attentats sans qu’il y ait une réponse correspondante de la part
de la Fédération de Russie, qui a organisé, au contraire, un référendum démocratique.
Ne propageons donc pas des légendes, mais regardons les faits » (Silvio Berlusconi
au dernier sommet à Rome avec Vladimir Poutine, 6 novembre 2003)
Mais c’était pas la faute des ménagères ?
« Je veux donner un conseil à nos ménagères pour quand elles vont faire les courses. Qu’elles fassent comme ma mère, qui parcourait tout le côté droit et après tout le côté gauche du marché, en s’enquêtant sur les prix des marchandises. Ensuite, quand elle s’était faite une idée claire des différentes offres, elle achetait la plus avantageuse. Voila, c’est ça qu’il faut faire. »
(Silvio Berlusconi, 10 février 2004)
Mais n’étions-nous pas plus riches ?
L’Italie est un pays industrialisé et je ne crois pas à ceux qui disent que le moment est grave et qu’il y a eu un appauvrissement. Il n’y a eu aucun appauvrissement et l’Istat (institut qui correspond en Italie à l’Insee, NdT) - qui n’est pas une bande de rigolos, mais un sérieux institut de recherche - nous dit que ces derniers trois ans, les salaires ont augmenté plus que l’inflation ».
(Silvio Berlusconi, 7 juillet, 2004)
Ne jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau (1)
« Nous devons manifester l’unité du Pays... Maintenant nous parlons de lutte au terrorisme, du reste on en parlera ensuite. Le retrait des troupes de l’Irak ? Si nous le demandions en ce moment, nous nous placerions aux côtés des terroristes. Je respecte l’avis des pacifistes et des mouvements qui l’ont toujours demandé. Mais nous, nous n’avons jamais demandé le retrait immédiat des troupes ». (Luciano Violante, chef du groupe Ds à la Chambre des Députés, Corriere della Sera, 9 septembre 2004).
« La guerre civile est déjà en cours maintenant, le vrai point est que la guerre et le terrorisme sont en train de se nourrir réciproquement. Il faut rompre cette chaîne en changeant complètement l’état des choses en Irak. Nous sommes tous d’accord pour demander que d’ici le mois de mai le premier ministre vienne à la Chambre et que ce débat parlementaire s’achève par un vote d’un document unitaire du centre-gauche demandant le retrait des troupes ».
Luciano Violante, Ansa 28 avril 2004)
« Toutes les conditions sont réunies pour une motion unitaire du Centre gauche pour le retrait des troupes de l’Irak, surtout après les réponses insuffisantes fournies aujourd’hui à la Chambre des députés par le gouvernement ». (Luciano Violante, 12 mai 2004)
Ne jamais dire fontaine je ne boirai jamais de ton eau/ 2
« Nous, nous n’avons jamais demandé le retrait immédiat de nos troupes » (Luciano Violante, Corriere della Sera, 9 septembre 2004).
« Le retrait du contingent italien est l’acte nécessaire qui peut favoriser la rupture de la continuité. Le massacre des civils d’aujourd’hui démontre que les structures de commandement militaire états-uniennes ont perdu la capacité de contrôle de leurs propres réactions, avec des conséquences tragiques pour les civils irakiens aussi qu’ils devraient au contraire défendre. Les forces de la coalition ont désormais perdu le consensus du peuple irakien et aucune forme de démocratie ne peut être construite sans le consensus. (Luciano Violante, Ansa, 19 mai 2004)
Ne jamais dire fontaine je ne boirai jamais ton eau/ 3
« Nous avons signé un document unitaire et naturellement à la Chambre chacun va exposer ses propres motivations pour le retrait, des motivations qui sont différentes. Il y a ceux qui dès le début demandaient le retrait de la force d’intervention italienne et ceux qui y sont arrivés par un autre trajet. Donc dans le débat parlementaire les différentes positions seront présentées, mais la conclusion est unitaire ». (Luciano Violante, Ansa, 20 mai 2004).
« En considération de la situation politique, sociale et militaire de l’Irak, on invite le gouvernement à prendre des dispositions pour que le contingent militaire italien rentre » (motion signée par toute l’opposition, sauf par l’Udeur, présentée au Parlement le 20 mai 2004).
« Cela n’a aucun sens de rester en Irak dans ces conditions » (Vannino Chiti, coordinateur du secrétariat Ds, Ansa, 17 août 2004).
« A ce point, le rôle de nos troupes est peu clair, inutile et risqué » (Ugo Intini, président des députés Sdi, Ansa, 17 août 2002).
« Il est irresponsable de continuer à justifier une mission qui est une erreur depuis le début, très risquée pour nos soldats, dépourvue d’une légitimation internationale authentique » (Giuseppe Fioroni, Margherita, 17 août 2004).
La Repubblica 25/09/2004
Traduit de l’italien par Karl et Rosa - Bellaciao