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ILS VEULENT LIQUIDER L’ECOLE PUBLIQUE

Publie le mardi 23 janvier 2007 par Open-Publishing
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Le ministère vient de transmettre des premiers documents sur la préparation de la rentrée 2007 par la DGESCO avec des détails par académie

Dans les collèges et lycées publics et concernant les personnels enseignants et d’orientation, il y aurait suppression de
 2 458 ETP (équivalents temps plein) pour raisons démographiques,
 3 058 ETP au titre de « décharges statutaires et mesures diverses »
 585 ETP pour réduction du contingent d’HSE pour le remplacement de courte de durée
 410 ETP pour réduction du contingent des autres HSE.
456 emplois d’enseignants sont par contre créés pour les 166 nouvelles UPI et les classes relais.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des « surnombres » encore supprimés ni de la suppression de 1011 postes de stagiaires et de 200 postes d’assistants de langues.
Ils n’indiquent pas le nombre de CPE et que 6 000 emplois temps plein de MI-SE sont encore supprimés. Il n’en restera plus que 12 049 à la rentrée 2007 côtoyant 47 100 assistants d’éducation et 500 aides éducateurs ou emplois jeunes.

De 50 743 MI-SE et 55 770 AE en 2002-2003, soit 106 513 personnels de surveillance, on passe à 59 649 en 2007, soit 46 684 de moins en 5 ans ! Par ailleurs, le ministère vise 50 000 emplois vie scolaire (rmistes dans les écoles etc.).

Autres éléments

Le JO du 27 décembre publie la loi de Finances pour l’année 2007. Entre les prévisions et le vote final du budget, la situation s’est encore aggravée.

Le budget de l’enseignement scolaire baisse pour la première fois et de 307,5 millions d’euros : cela représente la rémunération de 17 000 jeunes enseignants !

Le « plafond d’emplois » autorisé pour l’instruction des jeunes générations a diminué au fur et à mesure des discussions parlementaires avec ce commentaire du ministre du budget le 11 décembre au Sénat : « Quand on est chargé du budget et de la réforme de l’État, on doit être capable de faire la démonstration objective, en s’appuyant sur des rapports d’audit, que des gains de productivité peuvent être réalisés dans certaines administrations, que l’efficacité et la modernisation de ces dernières est possible, et ce grâce aux fonctionnaires eux-mêmes. C’est d’ailleurs ce qui se passe au sein du ministère de l’éducation nationale, comme au sein de l’ensemble des ministères de l’État ».

LOLF et plafonds d’emplois contre statuts

Le « plafond d’emplois » autorisé par la LOLF et voté pour l’éducation nationale et la recherche est de 1 192 616 ETPT (équivalents temps plein travaillés), soit une diminution de 57 872. Parmi eux, 47 797 emplois de nos collègues TOS et administratifs sont transférés au 1er janvier 2007 aux collectivités territoriales.

Par contre ce plafond d’emplois se traduit pas la suppression pure et simple d’au minimum 8 600 postes d’enseignants titulaires et stagiaires dans le second degré public.

Avec la LOLF, les recteurs peuvent en supprimer plus. Ils disposent d’une masse salariale globale à ne pas dépasser qui n’est plus l’addition des rémunérations statutaires de chacun de nos corps et grades, de nos pensions et nos indemnités, etc. Cette masse salariale globale n’obéit qu’à une seule règle, celle du pacte de stabilité européen.
Le maintien de nos statuts et du décret de 50 est incompatible avec la LOLF. Chacun peut mesurer quels « gains de productivité » engendrent par exemple la « pluridisciplinarité » ou plus précisément le fait de contraindre tout enseignant à faire n’importe quoi avec les élèves. Plus besoin de recruter tant d’agrégés, de certifiés, de PLP tellement trop qualifiés et si coûteux !

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