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INVITATIONS PROGRAMMATION SEX IS POLITICS : Festival de cinéma St Denis

Publie le dimanche 19 février 2006 par Open-Publishing

SEX IS POLITICS

6ème édition, du Festival de Cinéma de Saint-Denis "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?"

A l’occasion de sa 6ème édition, le Festival de Cinéma de Saint-Denis "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" interrogera cette année les relations entre le sexe et la politique au cinéma.

SEX IS POLITICS

Comme chaque année, au cinéma l’Ecran, le Festival vous propose à la suite des projections des rencontres avec des réalisateurs(trices), comédiens(diennes), mais aussi historiens(ennes) du cinéma, sociologues, artistes...

Les projections suivies de rencontres peuvent donner lieu à des invitations. Si vous en souhaitez, merci d’envoyer votre demande par voie de mail à : amel.dahmani@ville-saint-denis.fr (en précisant la séance qui vous intéresse).

Des invitations sont aussi à votre disposition au : Centre Gay et Lesbien de Paris 3 rue Keller 75011 Paris M° Bastille Le CGL est ouvert tous les jours sauf le dimanche de 16h à 20h

Cinéma l’Ecran de Saint-Denis, place du caquet Ligne 13 M° Saint-Denis Basilique Sortie Hôtel de Ville

Le liste des films qui suit n’est pas exhaustive, vous trouverez en fin de message un lien pour l’ensemble de la programmation.

Les invitations sont possibles pour les films précédés d’un astérisque* dans la limite des places diponibles prévues à cet effet

MERCREDI 22 FEVRIER A 15H45

*HALFAOUINE, L’ENFANT DES TERRASSES

de Ferid Boughedir Tunisie/1990/couleur/1h38 Avec Selim Boughedir, Mustapha Adouani, Rabia Ben Abdallah, Mohamed Driss, Hélène Catzaras

C’est un homme qui a eu du bol : « Comme j’étais tout petit, je suis allé très longtemps au hammam des femmes. Jusqu’à 13 ans. Je prenais l’air benêt, pour passer, et ma mère disait que j’avais sept ans et que j’étais seulement poussé en graine... Toutes les mères tunisiennes font la même chose : elles ont peur que les pères ne nous lavent pas bien, au hammam des hommes ! » Jusqu’au jour où la gardienne des bains a définitivement éjecté Ferid Boughedir, pour cause d’acné pubère, au cri de « ton regard a changé ! ». Le traumatisme initiatique de l’entrée dans le monde des hommes : « Il faut s’arracher au nid des femmes, à leur sensualité, et aller traîner dans les rues, dans les cafés, et apprendre à jouer au petit caïd. On est chassé du paradis. En Occident, vous n’avez pas idée de la brutalité de cette césure. (...) Anne-Dominique Bouzet et Marie Colmant, Libération, mai 1990.

MERCREDI 22 FEVRIER A 18H15

*MOOLAADE

de Ousmane Sembène Sénégal/2004/couleur/1h57 Avec Fatoumata Coulibaly, Maïmouna Hélène Diarra, Salimata Traore, Aminata Dao

L’action se déroule de nos jours dans un petit village africain, un village en apparence tranquille où l’herbe est verte, les costumes colorés, où les gens semblent heureux. Mais voici qu’un jour, quatre petites filles viennent se réfugier chez Collé Ardo, la deuxième épouse d’un homme bon. Collé Ardo s’est faite remarquer sept ans auparavant, quand elle a refusé que sa fille, Hadjatou, soit comme elle excisée, prenant le risque qu’elle ne trouve pas de mari. (...) Moolaadé est un film rare : direct, militant, effronté, théâtral, sans vergogne. A l’image de son auteur, lui-même vieux militant, Ousmane Sembene, né en 1923 en Casamance, au Sénégal, est l’un des pères du cinéma africain.

MERCREDI 22 FEVRIER A 15h45

LA LOI DU DESIR

De Pedro Almodovar Espagne/1986/couleur/1h44/vostf/Interdit au moins de 12 ans Avec Eusebio Poncela, Carmen Mora, Antonio Banderas, Miguel Molina

Pablo Quintero est un cinéaste à la mode. Il mène une vie dissolue et rencontre Antonio, un adolescent qui l’admire et qui veut évincer Juan, son amant en titre. Dans sa présentation de La loi du désir Almodovar écrit : « Le désir est le besoin qu’éprouve quelqu’un ou quelqu’une de vous entrer à tout prix dans la peau, de faire son plat préféré de tous les délices que peut offrir votre corps, que simplement vous tenir dans ses bras fassent oublier les problèmes métaphysiques, sociaux, politiques, économiques, ... mais le désir est encore autre chose : c’est une affaire de possession. Quelqu’un veut posséder votre âme. » Les personnages d’Almodovar revendiquent leur droit à « tout, tout de suite, sont ravis de payer le prix. Ils semblent heureux de mourir. Seuls peut-être, les Espagnols savent ainsi mourir d’amour. Henri Behar, Le monde.

MERCREDI 22 FEVRIER A 19H45

LA MAMAN ET LA PUTAIN

de Jean Eustache France/1973/noir et blanc/3h40 Avec Bernadette Lafont, Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun, Isabelle Weingarten

La maman et la putain raconte la plus vieille histoire du monde, celle d’un homme amoureux de deux femmes, mais dans un contexte social et affectif précis, celui de l’après-68. (...) Si le film capte l’air du temps, ce n’est pas seulement parce qu’il fait allusion, au détour d’une conversation, à jacques Duclos, au PCF ou à Jean-Paul Sartre, au MLF ou aux fictions de gauche italiennes. C’est plus largement parce que le film dresse un impitoyable état des mœurs affectives et sexuelles de l’époque. En 1972, les restes de l’idéologie issue du mouvement de Mai 68 règnent encore. On a tenté de réinventer le couple et les rapports amoureux, la « libération sexuelle » est devenue une tarte à la crème médiatique...

MERCREDI 22 FEVRIER A 20h30

DES « HETEROFLICS » AUX HOMOPHOBES, UNE SEULE DEVISE : « RESTONS NATURELS » ! Nicole Fernandez Ferrer

Au début des années 70, en évoquant à la radio « ce douloureux problème : l’homosexualité » Ménie Grégoire allait donner raison aux actions du F.H.A.R (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire). Le 1er mai 1970, dans la manifestation traditionnelle syndicale, les mili« tantes » défilent joyeusement et fièrement et clament : « Les pédés sont dans la rue ! », « Nous sommes tous un fléau social ! », « Nous ne sommes pas des poupées », « A bas les phallocrates ! ». C’est le premier cortège d’homosexuels défilant en France ouvertement. A l’université de Vincennes, dans le cadre du séminaire de philosophie de Georges Lapassade, une jeune militante, Anne-Marie, s’attaque aux « hétéroflics » puis aux « homoflics » réformistes et à la société. Guy Hocquenghem ironise sur le mythe de l’ouvrier détourné de l’hétérosexualité par les militants du F.H.A.R, prenant plaisir à souligner sa connaissance plus intime des ouvriers. Cette manifestation sera filmée par deux vidéastes engagés Carole et Paul Roussopoulos de Video Out. Video Out tout comme VIDEA, collectif de féministes à la caméra, immortalisent les mouvements les plus avant-gardistes de la libération sexuelle. Négligeant volontairement le commentaire journalistique ou la voix-off pédagogique, ils offrent microphone et objectif aux militants. Réalisée en 1973, alors que l’avortement n’est ni autorisé, ni légal en France, le film Y’a qu’a pas baiser donne le ton avec les images d’une manifestation de militants et militantes pour la liberté de l’avortement puis d’un avortement par aspiration (méthode Karman) réalisé à domicile par des militantes. En 1975, VIDEA formé par Anne Marie Faure, Syn Guérin, Dominique Poggi, Catherine Lahourcade produit Kate Millett parle de la prostitution avec des féministes : enregistrement d’un débat sur la prostitution entre la féministe américaine Kate Millett, auteur de La politique du mâle, la théoricienne et écrivaine française Monique Witting (L’Opoponax, Les Guèrrières, Le Corps lesbien) et la sociologue Chritine Delphy. En 1976, les Insoumuses, la comédienne Delphine Seyrig et Carole Roussopoulos donnent lecture en vidéo du texte de l’américaine Valérie Solanas S.C.U.M Manifesto (1967). Les premières phrases proclament « Le mâle est un accident génétique, une femme incomplète, un avortement ambulant. Etre mâle, c’est être déficient... » Le S.C.U.M (Society for Cutting Up Men) Manifesto, véritable utopie, opère un renversement de pouvoir pour mieux dénoncer une situation banalisée, celle de la guerre permanente menée par les hommes dans le monde entier. En 1977, pour protester contre les campagnes homophobes d’Anyta Bryant aux Etats Unis et pour secouer la majorité bien pensante française, une manifestation contre la répression de l’homosexualité est organisée. Elle sera filmée et signée par un groupe au nom mystérieux de Lézard du péril mauve et la guerrière pamplemousse. Cette vidéo au ton ironique fut aidée par des « Français moyens », parfaitement éloquents dans leur rôle d’hétérosexuels triomphants et « naturels ».

Séance suivie d’une rencontre avec Carole Roussopoulos, Anne-Marie Faure, Dominique Poggi et Clémentine Autain de l’association Mix-Cité ainsi que les Femmes Solidaires du 93

*S.C.U.M MANIFESTO

de Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig France/1976/vidéo/noir et blanc/28’

Lecture mise en scène du livre de Valérie Solanas. "S.C.U.M MANIFESTO" (1967 est un réquisitoire contre la société dominée par l’image "mâle" de l’action virile. S.C.U.M signifie Society for Cutting Up Men.

*KATE MILLET PARLE DE LA PROSTITUTION AVEC DES FEMINISTES

Du collectif Vidéa France/1975/vidéo/noir et blanc/20’

Au moment de la grève des prostituées en 1975 et après la parution de son livre, Kate Millet débat des questions de la prostitution avec des féministes françaises (Monique Witting, Christine Delphy...)

*MANIFESTATION CONTRE LA REPRESSION DE L’HOMOSEXUALITE

Du Lézard du péril mauve et de la guerrière pamplemousse France/1977/vidép/noir et blanc/23’

En juin 1977, une manifestation de lesbiennes et d’homosexuels en lutte contre les positions homophobes d’Anita Bryant.

*Y’A QU’A PAS BAISER

de Carole Roussopoulos (Video Out) France/1971-1973/vidéo/noir et blanc/25’

Document sur l’avortement, réalisé alors que cette pratique était encore illégale en France. Première manifestation de femmes en faveur du droit à l’avortement, le 20 novembre 1971.

JEUDI 23 FEVRIER A 20H45

*JE,TU,IL ELLE

de Chantal Ackerman Belgique/1974/noir et blanc/1h30 Avec Chantal Ackerman, Niel Arestrup, Claire Wauthion

En 1974, après deux ans passés à New-York Chantal Ackerman, agée de 24 ans, revenait dans sa Belgique natale et réalisait en noir et blanc, avec un budget dérisoire, JE, TU, IL, ELLE, un essai de « nouveau cinéma », sorte de journal intime transposé sur la solitude, l’impossibilité du « nous » dans une relation entre femmes dont l’une aime et l’autre pas.

VENDREDI 24 FEVRIER A 13H30

Présenté par Michael Bingham (professeur de civilisation américaine)

*LARRY FLINT

People vs. Larry Flint de Milos Forman Etats Unis/1996/couleur/2h09/vostf/interdit aux moins de 12 ans Avec Woody Harrelson, Courtney Love, Edward Norton, Brett Harrelson, Larry Flint

Dans les années 70 aux Etats Unis, Larry Flint publie le premier magazine de pornographie grand public, Hustler, dont le succès fulgurant déchaîne l’Amérique puritaine.

« C’est le prix que nous payons aux Etats-Unis pour vivre dans un pays libre : la véritable liberté, c’est la liberté accordée à d’autres d’exprimer les points de vue que vous haïssez le plus. C’est le sens du premier amendement : protéger le discours qui ne sont pas populaires » Larry Flynt in Libération, 18/02/97

« Le premier amendement est le vrai sujet du film, bien avant la pornographie et même Larry Flynt [...] Larry Flynt a payé cher ce qu’il a gagné, mais sa victoire, la décision de la Cour suprême concernant la liberté de la presse, est en tous les cas complète pour les autres. Si cette cour avait décidé qu’on pouvait poursuivre en justice pour préjudice moral, n’importe quel magazine, n’importe quelle émission de radio ou de télévision ayant dépeint n’importe quel personnage public avec un œil critique ou humoristique, où en serions-nous maintenant ? [...] Je ne sais pas ce qui animait Larry Flynt, le courage, la rage ou l’ambition personnelle. A mon avis, il ne le sait d’ailleurs pas non plus lui-même. Cette ambiguïté est fascinante pour moi. Etait-ce un homme qui se battait consciemment pour les libertés, ou un voyou qui voulait vendre son magazine ? » Milos Forman in Cahiers du cinéma n°510, février 1997.

VENDREDI 24 FEVRIER A 18H30

Séance suivie d’une rencontre avec Paul Vecchiali

PORNOSCOPIE DeJean-Claude Biette France/1983/couleur/8’

Les tribulations d’un bisexuel un peu exhibitionniste.

MASCULINS SINGULIERS De Paul Vecchiali France/1982/couleur/6’

La rocambolesque histoire d’un rosseur à rosser.

*CHANGE PAS DE MAIN

De Paul Vecchiali France/1975/couleur/1h25/interdit aux moins de 18 ans Avec Myriam Mézières, Hélène Surgère, Nanette Corney, Jean-Christophe Bouvet, Liza Braconnier

Noël Simsolo et Paul Viecchiali sont des cinéphiles. Ils ont écrit un scénario de « film noir » où passent des souvenirs de Chandler : chantage exercé sur un personnage haut placé, détective privé, boite de nuit louche, trafic de films « pornos », implications politiques et vengeance personnelle. C’est en quelque sorte Le Grand Sommeil transposé en France. Mais les rôles qui devrainet être tenus par des hommes le sont par des femmes, et de nombreuses séquences pornographiques s’inscrivent habilement dans la logique du récit Jacques Siclier, Le Monde, 21 juin 1975

VENDREDI 24 FEVRIER A 20h15 CINE-MIX Avec SEBASTIEN SCHULLER

L’AGE D’OR

De Luis Bunuel France/1930/noir et blanc/1h07 Avec Lya Lys, Germaine Noizet, Max Ernst, Gaston Modot, Lionel Salem, Pierre Prévert, Paul Eluard

Le film s’ouvre par un documentaire sur les scorpions. Puis l’on est transporté dans une île aux abords rocailleux, habitée par des bandits qui végètent dans une misérable cahute. Arrive une délégation de notables, conviés à la pose de la première pierre d’une ville : Rome. La cérémonie est troublée par un couple faisant l’amour... Sébastien Schuller : Percussionniste de formation classique, il compose et interprète des œuvres aux sonorités acoustiques très cinématographiques. Sa musique plane entre songe et réalité. Il s’intéresse au cinéma et à la mise en musique des images et revisite en exclusivité pour l’Ecran ce chef d’œuvre du surréalisme, cri de révolte et d’amour, lancé face à la société.

VENDREDI 24 FEVRIER A 21H00

Séance présentée par Koji Wakamatsu et Romain Slocombe (journaliste, illustrateur, photographe, auteur de L’Empire érotique, La Sirène, 1993)

*SEX JACK

Seizoku De Koji Wakamatsu Japon/1970/noir et blanc et couleurs/1h10/vostf/ Interdit aux moins de 16 ans Avec Tamaki Katori, Ryosuke Uryu, Etsuko Wakayama, Michio Akiyama, Zazuo Komizu

Une jeune voleur, apparemment naïf, Suzuki, cache dans sa chambre sordide un groupe d’étudiants recherchés par la police à causes de leurs activités subversives...

*LA VIERGE VIOLENTE

Okasareta byakui De Koji Wakamatsu (Inédit) Japon/1969/noir et blanc et couleurs/51h06/vostf/Interdit aux moins de 16 ans Avec Tamaki Katori, Ryosuke Uryu, Etsuko Wakayama, Michio Akiyama, Zazuo Komizu

Une homme pénètre dans une pension d’infirmières. Alors qu’il assiste aux ébats de deux jeunes demoiselles, il sort une arme et en abat une de sang froid. Commence alors une longue nuit de carnage pour les autres résidentes...

SAMEDI 25 FEVRIER A 16H00

Suivie d’une rencontre avec Philippe Liotard, anthropologue du corps, maitre de conférence à l’université de Montpellier, écrivain et militant.

*DEMON LOVER

De Olivier Assayas France/2002/ couleurs/2h10/ Interdit aux moins de 12 ans Avec Connie Nielsen, Charles Berling, Chloé Sevigny, Gina gershon

Diane, une jeune femme sans scrupule, a fait une ascension fulgurante au sein du groupe Volf. Elle doit aller à Tokyo pour négocier le rachat d’une société japonaise spécialisée dans les mangas pornographiques. Volf en a besoin pour s’allier avec le principal diffuseur de mangas sur internet, Demonlover.com. Mais Diane est en réalité une espionne au service du site concurrent, mangatronics.com. Et son double jeu va se révéler de plus en plus risqué...

« Sous ses apparences de thriller futuriste, Demonlover est peut-être le plus beau film politique de ce début du XXIème siècle... » Le monde 21 mai 2002

Quels imaginaires collectifs fabriquent l’imagerie pornographique ? Comment façonne-t-elle nos fantasmes ? La pornographie fabrique-t-elle des normes d’intégration sexuelle.

Avis : si vous souhaitez que certaines questions soient traitées par Philippe Liotard, merci de faire nous les faire parvenir sur ma boite e-mail. Elles lui seront transmises afin qu’il prépare son intervention également en fonction de vos questionnements. amel.dahmani@ville-saint-denis.fr

SAMEDI 25 FEVRIER A 16H15

Rencontre avec Koji Wakamatsu animée par Dimitri Ianni (critique de cinéma pour Sancho Does Asia)

*Armée rouge - Front Populaire de Libération de la Palestine - Déclaration de guerre mondiale

de Koji Wakamatsu et Masao Hadachi - 1h10 De Koji Wakamatsu et Masao Hadachi Japon/1971/noir et blanc/1h10/vostf/ INEDIT

En 1971, Koji Wakamatsu et Masao Hadachi, son scénariste, se rendent en Palestine avec la faction internationaliste de l’Armée rouge japonaise, qui venait d’être formée. Ils vivent au sein du FPLP, le Front Populaire de Libération de la Palestine, et réalisent un documentaire décrivant la vie quotidienne d’une guérilla palestinienne. C’est à la suite de ce tournage que Masao Adachi a décidé de rejoindre l’Armée Rouge. En rentrant au Japon, ils organisent des projections dans un bus appelé le "bus rouge".

SAMEDI 25 FEVRIER A 18H00

Séance présentée par Koji Wakamatsu et Dimitri Ianni (critique de cinéma pour Sancho Does Asia)

L’EXTASE DES ANGES

Tenshi no kokotsu De Koji Wakamatsu Japon/1972/noir et blanc et couleurs/1h29/vostf Interdit aux moins de 16 ans Avec Ken Yoshizawa, Rie Yokoyama, Yuki Arasuna, Masao Adachi, Michio Akiyama

Après avoir dérobé des armes dans une base américaine, des jeunes gens décident de lancer une vague de terreur dans Tokyo en plaçant des bombes dans la ville...

SAMEDI 25 FEVRIER A 20h30

Séance présentée par Nicole Brenez, (chargée des programmes expérimentaux à la Cinémathèque) Séance suivie d’une table ronde sur la censure et la pornographie avec : Christophe Bier (journaliste), Virginie Despentes (cinéaste, écrivain) Maurice Laroche (directeur du cinéma Le Beverley), Catherine Millet (directrice de la rédaction de Art Press), animée par Pierre-Arnaud Jonard (journaliste, écrivain).

*LOI X de Lionel Soukaz France/2001//couleur/12’

Depuis les arrêtés municipaux jusqu’à la loi X, l’Etat s’est ingénié à rendre la vie impossible au cinéma porno.

*CHIENNES, PRENEZ GARDE de Hervé-Pierre Gustave France/2000//couleur/vidéo/7’

A toutes celles et ceux qui emmerdent la censure et les censeurs.

*BAISE MOI

de Virginie Despentes et Coralie Trin Thi France/2000/couleur/1h17/ Interdit aux moins de 18 ans Avec Raphaëla Anderson, Karen Bach, Ouassini Embarek

La folle cavale de deux filles qui veulent se venger des hommes. Baise moi a provoqué une polémique qui amena les pouvoirs publics à modifier la classification des films en rétablissant l’interdiction aux mois de 18 ans, niveau intermédiaire entre celle aux moins de 16 ans et le classement X.

DIMANCHE 26 FEVRIER A 13h45

UNE VRAIE JEUNE FILLE

de Catherine Breillat France/1975/couleur/1h35 Interdit aux moins de 16 ans Avec Charlotte Alexandra, Hiram Keller, Rita Meiden, Shirley Stoler, Bruno Balp

Le récit est celui d’un été dans les Landes à soulager les premiers émois d’une adolescente en cheveux, Alice Bonnard (l’effrontée Charlotte Alexandra) à qui le désir cuit les doigts. Un sujet appelé à devenir habituel chez Catherine Breillat mais ici traité de façon primitive. « Tous est sexuel dans le film. Il est plus violent que Romance parce que plus frontal et donc plus provocant. L’héroïne refuse absolument de quitter l’enfance. Elle confronte cette violence-là au conformisme du monde, sans apaisement. C’est une déclaration au monde entier qu’elle prononce » Catherine Breillat, Paris, 1er mai 2000

DIMANCHE 26 FEVRIER A 15h30

Séance suivie d’une rencontre avec Koji Wakamatsu et Catherine Breillat, animée par Stéphane du Mesnildot (journaliste)

*VA,VA, VIERGE POUR LA DEUXIEME FOIS

Yuke yuke ni dome no shojo de Koji Wakamatsu Japon/1969/noir et blanc et couleur/1h30 Interdit aux moins de 16 ans Avec Mimi Kozakura, Michio Akiyama, Tsutomu Sodo, Yoshio Zenbê, Yuji Aoki, Chojamaru Fuga

Un jeune homme assiste au viol collectif d’une fille sur le toit d’un immeuble. Après le départ du groupe, il reste sur le toit, seul avec la fille. Va, va vierge pour la deuxième fois s’inspire des écrits du poète Nakamura, également ami proche du co-scénariste de Koji Wakamatsu.

DIMANCHE 26 FEVRIER A 15h30

Séance suivie d’une rencontre avec José Bénazéraf

LE DESIRABLE ET LE SUBLIME

de José Bénazéraf France/1969/couleur/1h30 Avec Ludia Lorenz, Henri Piegay, Robert Audran, Alan Jack’s Group, Jane Avril

Un château sur une île anglo-normande : alors que la télévision diffuse les images dérisoires de la campagne présidentielle, trois personnages -un couple et un visiteur- échangent des vues radicales sur la France, le cinéma, la censure et la révolution prolétarienne mondiale. Petit à petit, le désir qu’engendre la femme parasite la relation initiale.

DIMANCHE 26 FEVRIER A 15h30

Séance suivie d’une rencontre avec José Bénazéraf

UN FILM PORNO de Maurice Lemaître France/1978/couleur/22’

Nous attirons l’attention des spectateurs sur le fait que ce film commporte non seulement un ceratin nombre d’images nocturnes particulièrement suggestives mais encore autant de scènes qui pour charmantes qu’elles soient n’en demeurent pas moins très explicites.

JB1

de José Bénazéraf France/1975/couleur/1h09/ Interdit aux moins de 18 ans Avec Ludia Lorenz, Henri Piegay, Robert Audran, Alan Jack’s Group, Jane Avril

Un château sur une île anglo-normande : alors que la télévision diffuse les images dérisoires de la campagne présidentielle, trois personnages -un couple et un visiteur- échangent des vues radicales sur la France, le cinéma, la censure et la révolution prolétarienne mondiale. Petit à petit, le désir qu’engendre la femme parasite la relation initiale.

DIMANCHE 26 FEVRIER A 21h

INSIDE DEEP THROAT

DeFenton Bentley et Randy Barbato Etats Unis/2005/couleur/1h31/ vostf/ Interdit aux moins de 12 ans

Considéré comme le film le plus rentable de tous les temps, Gorge profonde fut bien plus qu’une curiosité pour adultes et une réussite financière. Sorti en 1972, au moment où les Etats Unis découvraient les mouvements pour la libération sexuelle et les valeurs de la contre culture, ce film au contenu sexuellement explicite déclencha une tempête sociale et politique sans précédent. Gorge profonde devint un phénomène culturel majeur, dont l’impact se ressent encore aujourd’hui. Inside Deep Throat, s’attache aujourd’hui à remettre en perspective les racines et l’impact du film ; il en décortique aussi la confection.

Suivi de COQUIN DE PRINTEMPS, court métrage - 6’ et GORGE PROFONDE - Interdit aux moins de 18 ans - 1h00

LUNDI 27 FEVRIER A 18h

Séance en avant-première, suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Clarisse Hahn

Diary of a married man de Lech Kowalski - 21’

*KARIMA

 AVANT PREMIERE de Clarisse Hahn France/2002/couleur/vidéo/1h38/ Interdit aux moins de 18 ans Karima est une jeune femme d’origine algérienne que Clarisse Hahn a filmée pendant un an. Ce documentaire nous montre Karima dans l’intimité de sa famille, avec ses amis ou pendant des séances de sadomasochisme. Le travail de Clarisse Hahn est principalement axé autour d’une recherche documentaire, qui se développe à travers des films, des photographies et des installations vidéo. L’artiste entretient une relation de grande proximité avec les personnes qu’elle filme, et elle les accompagne pendant une période relativement longue. Hôpital (1999),est une incursion dans le monde à la fois chaotique et bien réglé d’un service de gériatrie. Ovidie (2000), relatait la vie intime et quotidienne d’une jeune femme, actrice X. Pour Les Protestants (2005), le tournage s’est étalé sur trois ans. Clarisse Hahn y poursuit sa recherche sur les communautés, les codes comportementaux et le rôle social du corps. Dans chacune de ses oeuvres, le corps est mis en question, interrogé comme lieu de médiation et frontière : contraint de diverses manières, mis en valeur, manipulé, caché, modifié par une gestuelle professionnelle ou raidi par des attitudes dictées par un rôle social.

LUNDI 27 FEVRIER A 20h45

Séance suivie d’une rencontre avec Amos Gitaï et Ange Leccia présentée par Emile Breton

*RUNS OF LOVE

EN AVANT PREMIERE De Ange Leccia France6Cambodge/2005/couleur/video/26’

Au centre de Phnom Penh, un ancien camp de concentration, des barbelés, des touristes, la prostitution des très jeunes filles, et Ange Leccia qui filme le cauchemar avec tout son amour et son attention. Nicole Brenez

*TERRE PROMISE

de Amos Gitaï France-Israel/2004/couleur/vostf/1h30 avec Rosamund Pike, Diana Bespechny, Hanna Schygulla, Anne Parillaud

Une nuit dans le désert du Sinaï, au clair de lune, un groupe d’hommes et de femmes se réchauffe autour d’un feu de camp. Les femmes sont d’Europe de l’Est, les hommes sont des bédouins. Demain, ils passeront la frontière en secret et les femmes seront vendues aux enchères. Elles passeront de main en main, victimes d’un réseau international de traite des blanches. Une nuit dans un club, Diana rencontre Rose. Elle la supplie de l’aider.

« La prostitution connaît un développement gigantesque au Moyen-Orient. Et elle est un facteur « transfrontalier » : des citoyens de tous les pays de la région travaillent ensemble à la mise en place de ces réseaux. Terre promise est aussi né d’une enquête très approfondie sur cette réalité, le film n’est pas un document journalistique mais il s’appuie sur des données très précises (...) Ce phénomène est particulièrement perceptible en Israël. D’une part le conflit renforce la demande sexuelle, il y a un lien évident entre la tension liée à la peur et la dépense sexuelle. D’autre part, c’est un marché lié à la politique, nombre de responsables du Likoud sont propriétaires de casinos, de « lieux de plaisir ». Ces phénomènes participent à la disparition du soit disant « modèle moral » israélien. (...) Il est facile de passer d’Egypte en Israël en évitant les contrôles. Les ONG qui travaillent sur ces questions estiment que chaque année plus de 3000 femmes venues de Russie et d’Ukraine sont acheminées, via le Caire ou Charm-el-cheik, en Israël. » Amos Gitaï, propos recueillis par Jean-Michel Frodon, Les Cahiers du Cinéma, janvier 2005.

LUNDI 27 FEVRIER A 21h

Séance suivie d’une rencontre avec Ovidie

QUI A PEUR DU GRAND MECHANT LOUP ?

ENQUÊTE SUR LES DÉSIRS POLITIQUEMENT INCORRECTS de Ovidie France/2006/couleur/1h20 Interdit aux moins de 16 ans

Nos fantasmes sont-ils toujours politiquement corrects ? Correspondent-ils nécessairement à nos opinions éthiques ou morales ? Peut-on à la fois être anti-militariste et focaliser son désir sur les uniformes ? Peut-on être libertaire et être sexuellement fasciné par l’ordre et l’autorité ? A travers des images d’archives de films aujourd’hui oubliés voire censurés, d’extraits musicaux, et de textes littéraires, ce film nous renvoie à nos fantasmes les plus inavouables. A l’aide de témoignages de spécialistes (sexologues, auteurs, réalisateurs, musiciens, etc.) ce documentaire tente d’apporter quelques explications à ce mécanisme plutôt troublant qui consiste à désirer ce qui nous fait parfois aversion. Ovidie est une "travailleuse du sexe" selon ses propres mots. Avec plus de soixante longs métrages et quatre réalisations, elle est l’une des figures singulières de la pornographie française qu’elle réfléchit et influence. A 21 ans, elle signe son premier livre, Porno Manifesto (Flammarion, 2002). Après avoir arrêté sa carrière d’actrice porno, elle se consacre désormais à des projets cinématographiques et musicaux, et a ouvert un centre d’information sur la sexualité.

MARDI 28 FEVRIER A 18H15

LIONEL SOUKAZ : CARTE BLANCHE

Séance suivie d’une rencontre avec Lionel Soukaz

"NOTRE TROU DU CUL EST REVOLUTIONNAIRE", LES ANNEES 70 Séance interdite aux moins de 18 ans

Dans l’Italie du 16ème siècle, le pauvre hère Ruzante, afin d’économiser une trop rare et trop coûteuse nourriture qui, dès qu’on l’ingurgite par le haut, s’enfuit par en bas, n’envisageait ni plus ni moins que de se mettre un bouchon au cul. Ainsi notre époque parcimonieuse est en passe de fermer les voies d’un érotisme trop erratique, en même temps que trop dispendieux. Notre trou du cul n’a plus rien de révolutionnaire : il ne s’ouvre plus aux multiplicités ni aux espaces ; il s’est institué en zone réservée aux seuls ébats des coupleslégitimes.Amoins qu’on ne se laisse enlever et égarer sur les chemins buissonniers que, dans un style inimitable, sait dessiner et parcourir Lionel Soukaz. René Schérer

LE F.H.A.R

(Front Homosexuel de l’Action Révolutionnaire) de Carole Roussopoulos (Video Out) France/1971/vidéo/noir et blanc/25’

Manifestation du F.A.H.R le 1er mai 1971.

I WANT A GIRL de Isabel Mendelson France/1976/vidéo/couleur/16’ Avec Mélinda, Serge Casado

Fantasmes et fantaisie d’une autostopeuse et d’un camionneur.

LA BANQUE DU SPERME de Pierre Chabal et Philippe Genet France/1976/vidéo/couleur/16’

Film culte réalisé par les Gazolines du F.H.A.R(Front Homosexuel de l’Action Révolutionnaire).

LE SEXE DES ANGES de Lionel Soukaz France/1976/vidéo/couleur/44’ Avec Bruno Mandalena, Tom Myers, Patrice Gouron

Les Anges ont des sexes et ils s’en servent pour leur bonheur.

MARDI 28 FEVRIER A 20h45

LIONEL SOUKAZ : CARTE BLANCHE

Séance en présence des cinéastes

"NOTRE TROU DU CUL EST TOUJOURS REVOLUTIONNAIRE ?", LES ANNEES 2000 Séance interdite aux moins de 18 ans

Pétain a réprimé l’homosexualité, De Gaulle l’a qualifiée de fléau social au même titre que la tuberculose. « Nous sommes tous un fléau social », le slogan homosexuel et protestataire des années 70 se retrouve dans la bouche des Transpédégouines des années 2000. Les luttes de libération sexuelle ne sont pas totalement oubliées et les jeunes générations continuent à questionner la normalité. Lionel Soukaz

COCKTAIL MOLOTOV de Lionel Soukaz et Hélène Deschamps/2003/5’50

UN PLAN IDEAL de Lionel Soukaz et Tony Tonnerre/2000/1’7

PORNO INDUSTRIEL de Lionel Soukaz /2002/1’34

LA VIE EN ROSE de Tonny Tonnerre/2003/13’

WWW-WEB-CAM de Lionel Soukaz/20005/50’

NOTRE TROU DU CUL EST REVOLUTIONNAIRE de Lionel Soukaz /2005/2’

PAS MA GUEULE de Lionel Soukaz et Powers/2005/3’15’’

MIRODROME - PEEP SHOW 1 ET 2 de Derek Woolfenden/2004/7’10’’

LES SCIEURS - JOUIR MALGRE TOUT, OPUS 2 de Laurence Chanfro/2005/4’40’’

EVEIL ET INITIATIONS de Yves Marie-Mahé/2005/3’33’’

EXISTRANS 2005 Du G.A.T (Groupe Activiste Trans)/2005/9’15’’

L’ensemble de la programmation est sur le site web suivant :

http://www.lecranstdenis.org/evenements-horaires.html