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ITALIE : BATTRE LA DROITE ET PREPARER L’ALTERNATIVE

Publie le vendredi 1er avril 2005 par Open-Publishing

de FAUSTO BERTINOTTI traduit de l’italien par Karl&rosa

Chères et chers camarades, avec les élections régionales des 3 et 4 avril, nous pouvons ouvrir un nouveau cours politique. Un cours nécessaire et possible. Nécessaire parce que l’Italie, avec ses militaires qui occupent l’Irak, se trouve en guerre. Et la dévastation de la guerre ne détruit pas seulement des vies, elle nous précipite dans un conflit de civilisations. Guerre et terrorisme se nourrissent d’une haine fondamentaliste qui construit son ennemi et remplace la recherche de l’autre par la haine du différent. Il faut un nouveau cours parce que le néolibéralisme qui a guidé les choix de ces dernières années a produit de plus grandes injustices, de plus grandes inégalités sociales et a précipité le pays dans la crise économique et dans la récession.

La droite au pouvoir en Italie et dans le Latium est le chef de file de ces choix désastreux. Dans notre pays, la pauvreté a augmenté. Les salaires et les traitements ont perdu de leur pouvoir d’achat. La précarité du travail a énormément augmenté. Des millions de familles se voient refuser des droits sociaux fondamentaux tels que l’accès au logement ou à l’assistance. Mais ce n’est pas vrai que tout le monde va plus mal. Le gouvernement a lancé des régularisations et des remises pour les grands patrimoines, même pour ceux qui ont été exportés illégalement et pour ceux qui exploitent le travail au noir. La spéculation financière et les rentes parasitaires ont été largement favorisées. Des processus dévastateurs que les gouvernement de droite ont fortement encouragés dans le pays et dans le Latium. Il faut que cela change !

Aujourd’hui, cela peut changer ! Nous vivons une extraordinaire expansion des mouvements, le conflit social a refait surface. Ces mouvements sont un peuple, tant de peuples. Le peuple des travailleurs en lutte pour la défense du travail, pour la sécurité, pour les salaires. Le peuple des sans travail et des travailleurs précaires qui réclame un projet pour le futur. Le peuple des conflits territoriaux en lutte contre la dévastation de l’environnement et pour des politiques actives de sauvegarde et de valorisation des biens naturels. Le peuple qui se bat contre la pollution. Le peuple qui lutte pour le droit au logement, contre la privatisation et la vente du patrimoine public. Le peuple qui défend la santé publique et le droit de chacun à l’assistance. Le peuple des migrants qui luttent pour l’affirmation d’une citoyenneté qui leur est refusée. Le peuple du bénévolat, de la participation, de la démocratie des si nombreuses associations, comités, groupes de base. Ces peuples sont un pays dans le pays, l’espoir de la construction d’un futur différent, d’un autre monde possible.

Tel est l’enjeu. Un défi décisif est lancé, y compris pour marquer le futur de l’Italie : un parcours qui relie les élections régionales des 3 et 4 avril aux élections législatives de 2006. Dans ce défi, le rôle de Refondation Communiste est décisif. Voter pour le PRC a une double utilité : battre la droite et empêcher la catastrophe où elle veut nous précipiter, pour ouvrir la voie à un véritable renouveau, ouvrir la voie à l’alternative. Il est nécessaire de battre la droite mais ce n’est pas suffisant. Il faut changer la politique dont la droite est le porte-drapeau. Il faut une alternative au néolibéralisme et à la guerre. Pour ce grand objectif de transformation dans lequel nous sommes engagés, nous demandons avec force une approbation active de Refondation Communiste.

http://bellaciao.org/it/article.php3?id_article=8055