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Il aura manqué quatre voix au Sénat pour protéger les salariés

Publie le vendredi 17 février 2012 par Open-Publishing
13 commentaires


Interdiction des licenciements boursiers

Par le groupe Communiste Républicain et Citoyen / 16 février 2012

La proposition de loi déposée par le groupe CRC, tendant à interdire les licenciements boursiers n’a malheureusement pas été adoptée au Sénat. Il aura manqué quatre voix à la majorité de gauche pour que les salariés soient enfin protégés face à une logique financière qui, systématiquement, fait primer les actionnaires sur l’emploi et le droit des travailleurs.

Comme l’a rappelé en séance Nicole BORVO, Présidente du groupe CRC : « Les masques tombent. On ne peut pas d’un côté dans les circonscriptions électorales se présenter devant les salariés licenciés et leur apporter son soutien, et de l’autre, ne pas voter une proposition de loi qui, si elle avait été adoptée, leur aurait permis de conserver leur emploi ».

La situation dramatique de l’emploi, marquée par l’inscription quotidienne de 1000 nouveaux salariés privés d’emploi à « Pôle Emploi », par la transformation de la France en un cimetière industriel, fait écho à l’augmentation de 34 % que se sont consentis les grands patrons entre 2010 et 2011 et la progression de 13 % de valeurs des actions cotées au CAC 40 et donc des dividendes.

Nos concitoyens jugeront.

Voici en pièce jointe la liste complète des votes.

Détail du scrutin ( dossier PDF)

Messages

  • Comme cela nous savons qui est à gauche et qui est à droite !!!
    Mais avions nous besoin de le savoir vraiment, ne le savions nous pas déjà ?

    Le retraité

  • La proposition de loi déposée par le groupe CRC, tendant à interdire les licenciements boursiers n’a malheureusement pas été adoptée au Sénat. Il aura manqué quatre voix à la majorité de gauche pour que les salariés soient enfin protégés face à une logique financière qui, systématiquement, fait primer les actionnaires sur l’emploi et le droit des travailleurs.

    question 1 : si on a la majorité y’a pas de pb de voix. Qui dans cette "majorité de gauche" n’a pas voté ?

    question 2 : qu’est ce qu’un "licenciement boursier" (sic) ?

    question 3 : et les "autres" licenciements ils vont se faire foutre ?

    vraiment naouak.

  • De toutes façons, il ne faut pas rêver !

    Le texte aurait fini à l’assemblée nationale, qui, elle aurait majoritairement voté contre cette proposition de loi. Rappelons que la droite y est majoritaire.

    Or, dans notre pays en cas de litige entre le sénat et l’assemblée nationale c’est cette dernière qui tranche.

    Tout ceci sent le populisme pré-électoral !!

  • Je remercie les sénateurs du 82 Baylet et Collin (Prg) pour leur abstention bienveillante.
    Je m’en souviendrai et je fais suivre.

  • interdire les licenciements boursiers !?!

    slogan aussi de l’extrème gauche

    slogan que je récuse totalement car , en filigramme , il soutient le licenciement de crise !

    c’est contre TOUS les licenciements que le mouvement social devrait être contre !

    • interdire les licenciements boursiers !?!

      slogan aussi de l’extrème gauche

      slogan que je récuse totalement car , en filigramme , il soutient le licenciement de crise !

      c’est contre TOUS les licenciements que le mouvement social devrait être contre !

      Les autres je ne sais pas, mais depuis des années la LCR puis le NPA défendent l’idée d’interdiction de tous les licenciements, réalisable par la création d’une branche nouvelle de la sécu, financée par les entreprises, se chargeant de maintenir le contrat de travail et la paie indépendamment de la situation ponctuelle d’une entreprise.

      Pourquoi affirmer des choses fausses ?

      Chico

  • Les socialos se sont offert une conduite, tout en sachant bien que ça ne passerait pas !

    Les noms de ceux qui se sont abstenus :

    Philippe Adnot / Yvon Collin / Jacques Mézard / François Vendasi / Nicolas Alfonsi / Anne-Marie Escoffier / Jean-Pierre Plancade / Jean-Michel Baylet / François Fortassin / Jean-Claude Requier / Jean-Pierre Chevènement / Françoise Laborde / Raymond Vall

    Moi, je ne suis même pas pour l’interdiction des licenciements, (svp, ne m’ôtez pas mes chaines !) je suis pour l’interdiction du salariat !
    Lutter sur le lieu de travail pour conserver son casse-croûte est une chose, vouloir inscrire dans la loi "ne nous faites pas trop de mal ! On est bien chez nos patrons", ne marche que si la conjoncture est favorable et n’est pas cohérent.

    • Moi, je ne suis même pas pour l’interdiction des licenciements, (svp, ne m’ôtez pas mes chaines !) je suis pour l’interdiction du salariat !

      Ce n’est pas contradictoire, au contraire, c’est une étape.

      C’est une question de terme : l’interdiction des licenciements est une mesure transitoire, de moyen terme. Un pas en avant, encore dans le cadre du capitalisme. A long terme, évidemment, détruire le système basé sur l’exploitation.

      Il faut prendre en compte l’énorme impact dans le rapport de force capital travail que provoquerait une telle interdiction. On sait que le chômage, la peur du chômage, sont une pression à la baisse sur les conditions de travail. Une arme terrible contre les travailleurs.

      Bref, l’interdiction des licenciements serait vraiment une étape fondamentale vers ce que tu souhaites, l’abolition du salariat (vers la révolution et le socialisme).

      Chico

    • l’interdiction des licenciements serait vraiment une étape fondamentale vers ce que tu souhaites, l’abolition du salariat

      On se comprend, Chico, mais il faut être clair : ce n’est pas un hasard, si au moment où le futur pouvoir socialiste envisage de taxer les licenciements boursiers (c’est pas trop grave mais je mets une petite amende), il avalise pratiquement le plan d’écrasement du peuple grec avant le plan portugais, puis, puis, ... le plan d’écrasement du peuple de France qui est déjà engagé.
      Les mesures réformistes ne marchent que si la conjoncture est favorable et là, c’est la guerre lancée par la classe dominante pour récupérer la totalité de ce qu’elle avait dû concéder et il semble bien qu’elle soit prête à tout : réduction des peuples à la misère, destruction de la démocratie, guerres impérialistes, guerres civiles.
      La complicité du syndicalisme réformiste apparaît flagrante . Aujourd’hui on manifeste en soutien au peuple grec : quelle Centrale a appelé à manifester ?
      Trop occupés ? Ne sont-ils pas actuellement en train de parler flexibilité avec le patronat ?
      "Interdiction des licenciements boursiers" est un slogan, mais il faut dire que ça ne résout rien et que la guerre est déclarée .

    • Jean-Pierre Chevènement

      Nooonn ???? Le copain de Jean Luc Mélenchon pour qui ce serait un honneur de l’avoir avec eux ??? :-D

      Mouahahahahah.

      Dis moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es :-)

    • d accord avec toi CHICO , car ceux qui ne sont pas d accord par principe pour interdire les licenciements au prétexte que c ’est le salariat qu’il faut abolir , devraient aussi refuser les augementations de salaire , car selon MARX et ENGELS , le salaire c ’est du capital ( manifeste du parti communiste ) à ce train là le MEDEF va devenir marxiste , ces gardiens du temple oublient que dans la lutte des classes , il faut également savoir gérer les contradictions .

    • dans la lutte des classes , il faut également savoir gérer les contradictions (...)

      Tout à fait ! Mais mieux que ne l’ont fait jusque là les gardiens du temple auto-proclamés ! ( ;o)