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Il n’y a pas de PDG de gauche

Publie le dimanche 8 février 2009 par Open-Publishing

Il n’y a pas de PDG de gauche.

Je ne sais pas s’il s’agit d’un problème générationnel, ou bien plus certainement d’un quiproquo entre des professionnels de la politique, comme monsieur Mélanchon, mais il est dommage que personne ne se soit aperçu que le jeu de mot "PDG" pour "parti de gauche" ne faisait rire que son leader.

En 1983, le PS a supprimé définitivement de son programme la partie "rupture" avec le capitalisme.

A cette date, il y a eu le camp des pragmatiques, les libéraux, et puis tous ceux qui ont été dégoutés.

Durant cette periode, les nouveaux penseurs libéraux ont finis par convaincre l’opinion que la chute du mur était la marque de la victoire de la liberté.

Maintenant, ils cherchent une manière de ne plus se souvenir que la chute du mur n’a pas apporté prospérité et bonheur en Europe.

Il faut se souvenir un peu, avec un peu de courage : avant 1989 il y a avait deux camps :

Le camp de la liberté, berlin ouest, avec en face les pauvres types de berlin-est qui essayaient de venir à l’ouest.

Le camp Rouge, celui des magasins vides et des usines désertes, avec en face les magasins de l’ouest, pleins à craquer.

On est en 2009, en France, dans le camp bleu des usines désertes et des types qui se demandent où faire la queue pour trouver un travail.

Le mur, il est maintenant ici chez nous en France, il n’est pas idéologique, il est simplement économique.

Pourquoi la LCR, un petit parti à la frange de la gauche, a-t-il plus de sympathie que le PS, le parti de jack Lang, Kouchner et de Besson , ou que le PCF de Bockel ?

Je préfère ne pas répondre à la question, je veux laisser la réponse aux elu(e)(s) PS et leurs complices.

Ne pas vouloir des alliances avec des personnes qui ont prouver leur aptitudes à accepter ce qui n’est plus supportable, c’est justement la force des partis qui on gardé une cohérence interne.

Le FN est mort le jour où il a été moins raciste et nationaliste que l’UMP.

Il faut parler d’union, et pas de confusion.

Il faut rester clair : est-ce que le mot a-n-t-i-c-a-p-i-t-a-l-i-s-t-e est dans le programme ou bien est que c’est juste une réforme du salaire des traders que vous voulez ?

Il y a donc bien un mur : est-ce que oui ou non vous pensez que les sociétés par actions sont la meilleure solution actuelle, ou bien est-ce que vous avez un autre avis ?

Le mur est très haut, car de plus en plus, c’est cette solution qui se propage, et qui remplace petit à petit les structures jugées imparfaites et vieillies.

Le problème est que ce sont de vieux monsieurs aux cheveux gris qui ne supportent pas le mot a-n-t-i-c-a-p-i-t-a-l-i-s-t-e, et que derrière le mur, il y a des gens vivants qui commencent à se regrouper.

Ils ne voteront pour aucun PDG, aussi sympathiques et stylés qu’ils puissent être.