Accueil > Ils en remettent une couche : L’UMP préconise des « sanctions financières » (…)

Ils en remettent une couche : L’UMP préconise des « sanctions financières » face à « l’abus du droit de grève »

Publie le lundi 26 janvier 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

Politiques 26 janv. 17h36

A trois jours d’un appel à la mobilisation des syndicats, l’UMP attaque les grévistes tout en disant les comprendre…

A trois jours de la journée d’action partout en France, la majorité mêle pression et dénigrement du mouvement et discours plus mesuré. Côté pression, Frédéric Lefèvre, a estimé ce matin qu’« il faut continuer de modifier la loi » contre les « abus du droit de grève », préconisant des « sanctions financières » ou « pouvant engager la responsabilité personnelle des syndicalistes ».

« Ce qui fragilise aujourd’hui le droit de grève, c’est l’abus de droit de grève », a estimé le porte-parole Frédéric Lefebvre, lors du point-presse hebdomadaire de l’UMP. Les sanctions contre « les abus », « comme par exemple mettre en toute impunité les usagers dans des situations inacceptables où ils sont bloqués dans des trains », « cela doit pouvoir aller jusqu’à la sanction le plus grave, c’est-à-dire l’interdiction de responsabilités syndicales », a-t-il déclaré, reprenant une idée déjà avancée la semaine dernière.

« On peut parfaitement imaginer des sanctions financières contre des syndicalistes qui génèreraient des dégâts pour la sécurité, ou ayant un coût économique pour la collectivité. Et on peut imaginer que soit engagée leur responsabilité personnelle », a-t-il ajouté.

« La meilleure protection du droit de grève, c’est la lutte contre les abus de ce droit sinon, c’est la population qui se révolte contre les abus », a poursuivi le député des Hauts-de-Seine. Selon lui, « si l’on veut protéger le droit de grève, il faut mettre en place un arsenal juridique qui lutte contre les abus ».

Jean-Pierre Raffarin qualifie pour sa part la journée de grèves de jeudi de « poussée de fièvre », Il y voit un mouvement « politique », « un peu ramasse-tout » et « sans revendication clairement identifiée ».

Plus mesuré dans ses propos, le nouveau ministre du Travail Brice Hortefeux a déclaré hier que le gouvernement serait « à l’écoute » de ceux qui se mobiliseront le 29 janvier. « Moi, ça ne me choque pas. Le fait qu’il y ait des manifestations, comment pourrait-on s’en étonner ? Nous sommes dans une période très difficile », a-t-il dit, estimant que « le gouvernement devait répondre à cette inquiétude par des propositions ». « Naturellement, le gouvernement sera à l’écoute et moi je serai personnellement attentif aux messages qui seront développés », a-t-il poursuivi.

Le nouveau ministre du Travail a toutefois estimé qu’il était « indispensable de concilier l’exercice du droit de grève et du droit par exemple pour chacun d’utiliser le bus, le tramway, le métro, le train pour se rendre à son travail ». Interrogé sur une éventuelle réforme du service minimum, il a rappelé que le gouvernement s’était engagé à proposer « dans un délai d’un mois » les « ajustements utiles » à la loi après une concertation avec les partenaires sociaux et les élus.

Même son de cloche du nouveau secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand, qui a reconnu ce matin que le mouvement pouvait être « important » et « vraiment suivi » car il constitue « une forme de réponse pour les salariés » face à la crise.

(Source AFP)

http://www.liberation.fr/politiques...

Messages