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Infos luttes sociales Bulletin n° 96 Compte rendu de la réunion de mercredi 1 décembre 2004
Publie le samedi 4 décembre 2004 par Open-Publishing1 commentaire
Infos luttes sociales Bulletin n 96
2/12/2004
Comité de soutien aux salariés en lutte d’Arcade, McDo, Frog, FNAC, Disney, Virgin,
Pizza Hut, etc.
Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (en précisant bien le nom
du comité) - Chèques à l’ordre de ADC avec mention "soutien à Faty", à adresser à ADC
(boite n° 45) c/o Maison des associations 35-37 av. de la Résistance, 93100
Montreuil.
Contact : fatysolidarite@hotmail.com
Informations et documentations sur les luttes et les initiatives en cours :
Compte rendu de la réunion de mercredi 1 décembre 2004
Vendredi dernier (26 novembre) un groupe de copains solidaires - après le rendez vous
habituel devant le siège d’Arcade, - s’est rendu au Quick de Barbès pour manifester
sa solidarité à Chloé et Lotfi, récemment licenciés. Un rassemblement nombreux,
déterminé, bruyant, qui a étonné les dirigeants du restaurant, qui ne s’attendaient
pas à une présence aussi importante. Ils avaient sûrement eu vent que quelque chose
se préparait, car des équipiers avaient été appelés d’autres restaurants et des
renforts de vigiles avaient été prévus. Mais cela n’aurait rien pu empêcher si
vraiment les présents avaient voulu rentrer et occuper le restaurant. Nous nous
sommes bornés à une diffusion de tracts et à manifester notre mécontentement,
accompagnés par quelques instruments musicaux. Evidemment si Chloé et Lotfi ne sont
pas rapidement réintégrés, on n’en restera pas là.
Par la suite nous avons rendu visite à l’Hôtel Sofitel de Balard, pour informer les
clients sur les pratiques sociales du groupe Accor, établir un contact solidaire avec
le personnel et pique-niquer dans la bonne humeur.
A la différence de l’accueil fort aimable que nous avions reçu dans les derniers
hôtels visités, nous sommes tombés sur un directeur qui de toute évidence avait
l’habitude
d’être obéi au doigt et à l’oil. Avec nous il a dû déchanter. Il a d’abord engueulé
les présents, tenté la division en entraînant une " délégation " dans son bureau, et
ensuite joué la provocation en ordonnant d’arracher les affiches qui décoraient la
devanture de l’hôtel ; il a fallu se mettre un peu en colère pour le voir partir -
tout renfrogné - comme un gamin qui vient de se faire gronder par des adultes.
Une fois débarrassés de sa présence, nous avons procédé à notre pique-nique,
accompagnés de chants, lectures et déclamations de tracts et même de la prose
grotesque que l’on trouve dans la doc’ mise par la direction à la disposition des
clients. Un peu plus loin un dîner d’affaires avait lieu et tous les clients qui
sortaient tombaient forcément sur notre nappe dorée, la majorité d’entre eux
acceptant poliment nos tracts. Quelques-uns se montraient tout de même haineux (quand
on dépasse la barre des 400 euros la nuit, la solidarité avec les femmes de ménage
devient une gageure...), tandis que plusieurs des employés se détendaient et se
marraient en douce.
Disons franchement que cela nous a donné envie de donner la priorité aux hôtels du
haut de gamme de la chaîne, car les directeurs ont les nerfs plus fragiles et
abandonnent vite le sourire hypocrite de la pub pour une attitude qui exprime mieux
les vrais sentiments de la haute hiérarchie du groupe.
Panique chez Quick
A l’approche des élections syndicales, la direction semble avoir décidé de faire
barrage à la CGT. Ce n’est pas nouveau, certes, mais les méthodes se sont
radicalisées : deux salariés CGT ont été licenciées en l’espace de 15 jours et la
tension monte dans les unités où la CGT est présente. La direction se présente aux
négociations sans même connaître les raisons invoquées pour justifier les
licenciements et refuse de discuter de ceux-ci en lien avec la question de la
discrimination syndicale. Il faudra donc lui donner matière à réflexion.
Parallèlement des démarches ont été entreprises pour porter les licenciements devant
les prud’hommes.
Virgin. Licenciement de Cédric.
Pour mémoire, ce représentant CGT a été licencié en mars 2004, après autorisation du
ministère du Travail, pour avoir soi-disant harcelé moralement son directeur. Il
avait été mis à pied en juillet 2003, sa demande de licenciement avait été refusée
par l’inspection du travail en septembre 2003. Il en est actuellement au tribunal
administratif (les délais sont longs...) pour obtenir sa réintégration et éviter
qu’une dangereuse jurisprudence ne se crée. Parmi les autres manifestations de
soutien, une a eu lieu, en lien avec un syndicat anglais, devant le Virgin de Londres
lors du Forum Social Européen.
Depuis le licenciement de Cédric, l’encadrement de la logistique parisienne qui
approvisionne le magasin des Champs-Elysées a la main lourde. La chasse aux sorcières
bat son plein pour faire place nette avant les élections des délégués du personnel
prévue début 2005...
Dans ce cadre, Laurent, délégué syndical central CGT, très impliqué dans la défense
de Cédric et les multiples affaires de licenciement en cours, a été convoqué il y a
peu en vue d’une sanction, pour un motif des plus saugrenus : n’être pas
systématiquement rasé le samedi ! Depuis, son directeur a trouvé bon d’informer, par
un affichage mentionnant l’adresse de son domicile, le personnel de son magasin de
"ce problème de santé personnel"...
Dans le n° 2084 de Rouge (24 octobre 2004), p. 13, vous pourrez lire un entretien de
Dominique Angelini avec Faty.
Sur Fréquence Paris Plurielle (106.3), les animateurs de l’émission " Les oreilles
loin du front " ont consacré une émission mercredi 17 octobre à la lutte de Faty
contre la sous-traitance et pour sa réintégration, avec des entretiens enregistrés au
pique-nique de Château Landon.
Notre prochain rendez-vous est pour vendredi 3 décembre entre 18 heures et 18h30
devant le siège d’Arcade, 80, rue du Faubourg Saint Denis (Métro Château d’eau)
Amenez de quoi casser la graine.
Samedi 4 décembre à 14 heures, place de Clichy, aura lieu une manif à l’appel des
organisations de chômeurs contre le plan Borloo. Nous comptons en être.
La prochaine réunion du collectif de solidarité aura lieu
mercredi 8 décembre à 18h30
à la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo (métro Arts et Métiers)
Errata corrige du bulletin n°95 :
1) la visite à l’hôtel Ibis de la place de la Bastille a eu lieu le 19 novembre et
pas en octobre ;
2) là où il est question des déclaration de M. Cohen il faut lire : " qu’Accor avait
résilié entre 100 et 200 contrats qui le liaient entre autres à Arcade ".
Nous nous en excusons avec nos quatre lecteurs.
Messages
1. > Infos luttes sociales Bulletin n° 96 Compte rendu de la réunion de mercredi 1 décembre 2004, 4 décembre 2004, 19:05
Mais c’est le comité de soutien à la cgt ou quoi ?!