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Intermittentes ne songez pas à devenir mère et/o de tomber malade !

Publie le mercredi 14 janvier 2004 par Open-Publishing
1 commentaire

Intermittentes ne songez pas à devenir mère !
Intermittents(es) ne vous avisez pas de tomber malades !

Suite à la mise en application des nouveaux textes réglementant l’assurance
chômage des Intermittents du spectacle, Congés maternité et Congés maladie
seront assimilés à du temps de travail, à raison de 5h par journée de
suspension, uniquement si le congé intervient durant un contrat de travail.
C’est l’application directe du Régime Général, elle est irrecevable pour nos
professions !

(Jusqu’à présent ces arrêts étaient pris en compte sans condition de
suspension de contrat, à raison de 5,6h/jour).

En pratique et dorénavant :

 si le congé n’interrompt pas un contrat, il ne comptera pour aucune heure
dans le re-calcul des droits.

 si un congé maladie ou maternité intervient au milieu d’un contrat allant
du 10 au 15 /01, le 11 par exemple, 5 jours compteront (du 11 au 15) pour 5h
de travail. Le reste du congé ne donnera aucune heure.

Congés maternité

Sachant qu’un congé maternité se prend en moyenne 6 semaines avant
l’accouchement, il est bien évident que pour une artiste, une technicienne,
une réalisatrice . cette période correspond en grande majorité à une période
non travaillée. Et pour cause, on imagine mal Gisèle, Carmen ou Ophélie
enceintes de sept mois et demi ( pour s’en tenir à des exemples du
répertoire dit classique.). Idem pour les techniciennes, costumières,
décoratrices. : dans ces métiers de création où chaque intervenant est choisi
pour sa spécificité, soit on accepte un contrat jusqu’au bout soit on se
voit contraint de le refuser si on sait qu’on ne pourra le mener jusqu’à son
terme.

Conséquence insupportable, au terme de son congé maternité, une
intermittente du spectacle a toutes les chances de ne pouvoir rouvrir ses
droits et de se retrouver au RMI/RMA ou sans aucune ressource ! Notons que
selon le moment où sera pris le congé maternité par rapport au 243 jours
d’indemnisation, les conséquences seront très différentes au moment du
re-calcul des droits. Cette contre-réforme intervient donc comme une loterie
et introduit l’inégalité et l’aléatoire dans le traitement des
intermittentes du spectacle.

Congés maladie

Vu le caractère irrégulier de nos périodes d’activité, quand celles-ci se
présentent, nous faisons tout pour les assumer jusqu’au bout quels que
soient nos accidents de santé. Nous ne nous arrêtons pas !
Considérons maintenant un intermittent du spectacle, entre deux contrats,
atteint d’une grave maladie qui l’oblige à prendre un congé maladie de
plusieurs mois. Au calcul de ses nouveaux droits : la période de congé
maladie ne comptant pas, puisqu’elle ne suspendait aucun contrat, le voilà
éjecté du système d’indemnisation chômage !

Régime d’assurance chômage de moins en moins spécifique

Nos professions, comme beaucoup d’autres, ont leurs particularités. Nous
voulons être entendus sur cette réalité et mettre en exergue l’iniquité des
nouveaux textes dans leur totalité. Les deux mesures sur lesquelles nous
venons de nous expliquer sont discriminatoires pour les femmes et les
malades. Nous nous y opposons radicalement.

Non à la casse de nos droits sociaux !

Cette mise à sac s’inscrit dans un mouvement de recul social général,
orchestré par le Medef et ce gouvernement, avec la complicité de syndicats
signataires. Les diverses mesures sociales récemment engagées s’attaquent
aux plus fragiles et sont bien loin d’aller dans le sens d’une égalité
professionnelle entre les hommes et les femmes. Ces dernières seraient-elles
encouragées à retourner dans leur foyer ?

Cette politique du "marche ou crève" nous est odieuse. A l’heure de la
généralisation de la discontinuité du travail, alors que la durée des
contrats se raccourcit partout, il n’est plus envisageable, dans nos métiers
d’avoir des enfants ou d’être malade ! A quand la généralisation aux autres
secteurs ? A qui le tour ?

URF (Union Régionale Fédérale) des syndicats CGT Spectacle Ile de France
(SFA, SYNPTAC, SDAMP, SNTR, SNAP, SGTIF, SFR.)

Messages

  • Une seule solution reprendre la lutte et foutre par terre le festival de cannes , comme vous l’avait fait avec les festivals d’été et celui d’avignon

    Certes la rèpublique de medef est capable d’occuper militairement cette très francedenhaut petite ville pour essayer et tenter de bloquer les actions que pourraient y faire nos camarades intermittent(es) mais imaginez un peu l’impact que ça aurait sur le monde de l’industrie cinèmatographique

    Sans intermittent(es) pas de cinèma

    Blocage immèdiat et total du festival de cannes