Iran : tous les doutes sont permis pour tout le monde...

Résumons :

Une "dictature islamiste", dont le pays est très convoité pour ses énormes ressources minérales de toutes sortes ( gaz pétrole uranium) et sa position géo stratégique, notamment , où il y a eu une campagne électorale libre, où, jusqu’à ce matin, les manifestations des opposants n’étaient pas interdites, où on accepte de recompter les votes, où on passe à la TV les messages des opposants qui ont perdu les élections, où les soi disant "leaders" d’une soi disant "révolution" appellent finalement à ne plus manifester (peur, peut être, d’avoir ouvert la boîte de Pandore ?) au lieu de soutenir leur partisans qui eux, se mettent en danger...

Des positions internationales étonnantes...Un Reza Pahlavi en embuscade...Ok pour les doutes mais soyons cartésiens et acceptons de les avoir dans les deux sens. Si tout cela était aussi le fait des USA et de l’UE ?

Trois jours après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad , les partisans et les adversaires du président réélu manifestent dans les rues de la capitale iranienne Téhéran. lepoint.fr vous propose de suivre les principaux événements de la journée.

16 h 31 : Sarkozy durcit le ton
Nicolas Sarkozy estime que "l’ampleur de la fraude" lors de la présidentielle en Iran est "proportionnelle à la violence de la réaction" lors des manifestations.

15 h 30 : Médias
La télévision d’État iranienne diffuse des images de plusieurs milliers de personnes présentées comme des partisans de Mahmoud Ahmadinejad. La presse étrangère, qui fait l’objet de nouvelles restrictions à son activité depuis mardi, n’a pas été autorisée à couvrir les manifestations.

15 h 05 : Paris "extrêmement préoccupé"
François Fillon déclare à l’Assemblée nationale que la France est " extrêmement préoccupée par la dégradation de la situation en Iran ". Le Premier ministre lance "un appel aux autorités iraniennes pour qu’elles fassent le choix du dialogue" et évitent "l’impasse d’un durcissement".

13 h 58 : Madrid demande des "informations"
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, prévient qu’il va demander mercredi à l’ambassadeur d’Iran en Espagne des "informations" sur la situation troublée dans le pays.

13 h 13 : Rome juge la violence "inacceptable"
Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini juge que "les violences dans les rues et les morts" de civils en Iran sont "inacceptables", se disant "fortement préoccupé" par la situation dans ce pays.

12 h 37 : Moussavi appelle ses partisans à ne pas manifester
Mir Hossein Moussavi veut que ses partisans ne participent à aucune manifestation dans la journée de mardi pour ne pas tomber dans "le piège des confrontations planifiées", alors que pro et anti-Ahmadinejad doivent défiler au même moment, sur le même parcours. Chose rarissime, ce message a été répercuté par la télévision iranienne en début d’après-midi.

12 h 25 : la presse étrangère muselée
Les autorités iraniennes interdisent à la presse étrangère de couvrir les manifestations illégales, dont celle des partisans de Mir Hossein Moussavi prévue mardi.

11 h 15 : le pouvoir en place appelle à une contre-manifestation
Le pouvoir iranien organise à Téhéran un rassemblement de soutien à Mahmoud Admadinejad, contre les partisans de l’opposant Moussavi. La manifestation est prévue au même endroit, mais une heure avant celle des partisans du candidat malheureux à la présidentielle.

10 h 35 : la contestation anti-Ahmadinejad s’étend
Plusieurs villes de province d’Iran sont touchées par le mouvement de protestation contre la réélection du président iranien. Dans la plupart de ces villes, la contestation prend généralement une forme pacifique, mais elle est compliquée par un fort déploiement de forces de sécurité dans les petites localités.

10 h 13 : v ers un nouveau décompte partiel des voix
Le Conseil des gardiens iranien se dit prêt à recompter les voix des urnes "sujettes à objections". Lundi, le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei avait demandé au Conseil des gardiens de la Constitution d’examiner les accusations de fraude électorale lancées par Moussavi. Néanmoins, faute d’observateurs internationaux indépendants, il est difficile de savoir comment le régime iranien entend enquêter sur ces fraudes supposées.

9 h 49 : la jeunesse invitée à "réclamer ses droits"
Dans un texte adressé à la "nation iranienne noble et opprimée", le grand ayatollah iranien dissident Hossein Ali Montazeri, demande à "tout le monde et particulièrement la chère jeunesse de réclamer ses droits avec patience et retenue". Ce religieux du plus haut rang de l’islam chiite, pressenti à une époque pour succéder au fondateur de la République islamique l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, a ensuite subi une longue assignation à résidence à cause de ses critiques du pouvoir.

8 h 57 : arrestation de deux responsables réformateurs
Saïd Hajarian et Mohammad Ali Abtahi, tous deux proches de l’ancien président Mohammad Khatami (1997-2005), ont été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi sur ordre du procureur général de Téhéran Saïd Mortazavi.

8 h 17 : nouvelle manifestation des partisans de Moussavi
Mir Hossein Moussavi, le candidat modéré à la présidentielle iranienne, qui conteste les résultats du scrutin, demande sur son site Internet à ce que la nouvelle manifestation prévue mardi après-midi à 14 h 30 (heure française) à Téhéran, soit "calme et pacifique".

8 heures : Mahmoud Ahmadinejad en Russie
Le président iranien est en Russie où il assiste au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Il devait s’y rendre lundi, mais il a retardé son voyage d’une journée en raison des troubles qui secouent son pays.

Lundi : manifestation meurtrière à Téhéran
Sept personnes ont été tuées près du lieu de la manifestation de l’opposition en soutien à Mir Hossein Moussavi dans la capitale iranienne, rapporte Radio Payam. La radio officielle d’information ne précise pas s’il s’agit de partisans de l’opposition.