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Israël pourrait libérer le leader palestinien M. Barghouti
Publie le mardi 23 septembre 2003 par Open-PublishingIsraël pourrait libérer le leader palestinien Marouane Barghouti
Israël envisage de libérer le dirigeant palestinien Marouane Barghouti dans le cadre d’un important échange de prisonniers avec le Hezbollah qui pourrait être conclu dans les quinze jours à venir, dit-on de source haut placée au sein des services de sécurité israéliens.
Chef du Fatah en Cisjordanie, Barghouti, soupçonné par Israël d’être le véritable chef des Brigades des martyrs d’Al Aksa, a été capturé en avril 2002 à Ramallah et transféré en Israël, où il est en cours de jugement pour le meurtre de 26 israéliens.
L’accord en gestation, favorisé par une médiation allemande, porte sur la libération de plusieurs de centaines de détenus arabes, essentiellement palestiniens mais aussi libanais, syriens et jordaniens, et "il est fort possible que Barghouti en fasse partie", précise-t-on, toujours de source israélienne haut placée.
Le Hezbollah rendrait les corps de trois soldats israéliens que l’on croit morts après avoir été capturés en octobre 2000 dans le secteur contesté des fermes de Chebaa, à la frontière libano-israélienne, et libérerait Elhanan Tenenbaum, un ancien colonel israélien reconverti en homme d’affaires que le groupe chiite libanais soupçonnait d’espionnage et a capturé dans des circonstances mystérieuses.
Israël obtiendrait en outre des informations sur le sort de Ron Arad, un aviateur abattu au-dessus du Liban en 1986 et présumé mort après un transfert possible en Iran. Le Hezbollah a promis aux médiateurs allemands de tout faire pour savoir ce qu’il est devenu.
Parmi les 15 prisonniers libanais dont le Hezbollah a négocié la libération figure deux de ses chefs militaires, le cheikh Abdel Karim Obeïd et Moustaf Dirani, tous deux enlevés au Liban par Israël, respectivement en 1989 et 1994.
Le mouvement libanais a discuté à la mi-septembre de l’échange envisagé avec le Hamas, qui, selon la radio israélienne, lui a présenté une liste de prisonniers palestiniens à faire libérer, où figure notamment le nom de Barghouti.
Ephraïm Halevy, ancien directeur du Mossad israélien s’est déclaré au début du mois favorable à la libération de Barghouti et à l’abandon de la politique visant à refuser la libération de tout Palestinien "ayant du sang sur les mains".
Halevy, qui a dirigé les services d’espionnage de l’Etat juif de 1998 à 2002, a souligné que "Barghouti pourrait faire partie d’une direction palestinienne pragmatique avec laquelle il nous serait possible de travailler."
Signe avant-coureur d’un accord de grande ampleur, Israël a restitué en août les corps de deux activistes du Hezbollah.
Avant d’être définitif, l’accord en cours de négociation devra être approuvé par le cabinet de sécurité israélien présidé par Ariel Sharon, dit-on de source haut placée, en ajoutant : "Nous n’en sommes pas encore là." JERUSALEM (Reuters)