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Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi
Publie le vendredi 25 novembre 2005 par Open-Publishing10 commentaires

ROME - De Venise à Palerme, des millions de salariés italiens se sont mis en grève vendredi pour dénoncer les coupes budgétaires prévues en 2006 par le gouvernement de Silvio Berlusconi et les grands orchestres se sont associés au mouvement en interprétant des messes de requiem.
Les arrêts de travail d’une durée de quatre à huit heures ont touché les transports, les administrations, les hôpitaux, les banques et les postes.
Il s’agit de la cinquième grève générale organisée contre la politique de M. Berlusconi depuis la formation de son gouvernement en juin 2001. Une grève générale de deux heures avait par ailleurs été organisée en mars 2003 contre la guerre en Irak.
Silvio Berlusconi, en déplacement à Messine (Sicile), a jugé cette grève "absolument inutile" et a dénoncé "une conjuration de la part de l’opposition qui consiste à falsifier scientifiquement ce qu’a fait ce gouvernement".
Le mouvement a commencé à 09H00 (08H00 GMT) par un arrêt de travail de quatre heures dans les chemins de fer, mais la grève générale s’appliquait à la carte, selon les régions et les secteurs.
Les Romains ont ainsi été privés de transports publics de 09H30 à 13H30, les Vénitiens de 10H0O à 13HOO, les Napolitains de 10H00 à 12H00 et les Milanais de 18H00 à 22H00. Un service minimum prévu par la loi était cependant assuré. Les plus grosses perturbations ont affecté le transport aérien avec un arrêt de travail de 12H00 à 16H00. La compagnie nationale Alitalia (Milan : AZA.MI - actualité) a annulé 230 vols, dont 125 internationaux.
Les trois grandes confédérations syndicales qui revendiquent 12 millions d’adhérents avaient appelé à de grandes manifestations. Le secrétaire général de la CGIL (gauche), Guglielmo Epifani, a conduit un cortège à Rome, son homologue de la CISL (catholique) Savino Pezzotta était à Milan et le patron de l’UIL (modéré) Luigi Angeletti à Palerme (Sicile). La vague de froid et de mauvais temps qui frappe la péninsule des Alpes à la Sicile a cependant tempéré les ardeurs. Les interventions ont été brèves et les places se sont très rapidement vidées à l’annonce de la fin de la manifestation.
Le secrétaire général de la CGIL s’est néanmoins félicité de la mobilisation. "C’est une grève importante, avec une forte participation, une belle réponse du pays contre les choix du gouvernement", a-t-il affirmé. Les premières estimations syndicales en fin de matinée ont fait état de plusieurs centaines de milliers de manifestants et d’un taux d’adhésion de 80% des employés de la fonction publique.
Le ministre du Travail Roberto Maroni a dénoncé un mouvement "idéologique". Des élections législatives sont prévues le 9 avril 2006 et le vainqueur dirigera l’Italie pendant les cinq prochaines années. "La grève générale organisée aujourd’hui est une protestation contre la désastreuse politique économique et financière de ce gouvernement", a commenté le chef de l’opposition et ancien président de la commission européenne Romano Prodi. "Les syndicats font leur métier et je suis certain que quand nous gouvernerons, ils se retourneront contre nous si nous les décevons, mais ce ne sera pas le cas", a-t-il ajouté.
Confronté à une situation économique difficile avec une croissance nulle pour l’année 2005, une envolée du déficit public à 4,3% du PIB et de la dette publique à 106% du PIB, le gouvernement italien a difficilement élaboré un projet de budget prévoyant environ 20 milliards d’euros de réduction de dépenses. Le projet doit être définitivement approuvé avant la fin de l’année. Il prévoit des coupes notables dans les transferts financiers vers régions et communes, qui assurent d’importants services à la population, mais aussi pour les ministères.
Les coupes touchent également la culture. Les théâtres lyriques d’Italie ont décidé de marquer leur mécontentement par l’exécution simultanée d’une messe de Requiem. Les orchestres des opéras de Naples, Turin, et Vérone ont choisi la messe de Requiem de Mozart, ceux de Florence, Palerme, Rome, Trieste et Venise joueront le requiem de Verdi, tandis que le théâtre municipal de Bologne interprétera le "Requiem allemand" de Johannes Brahms.
Messages
1. > Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi , 25 novembre 2005, 18:12
J’espère que Berlusconi n’est pas à 63% dans les sondages, comme Sarkosy en France ?
Je ne connais pas trop la situation en italie, donc c’est une vraie question.
jyd.
1. > Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi , 25 novembre 2005, 21:44
Berlusconi est au minimum dans les sondages:il a seulement 25% de consentement.
Sa coalition est derrière la coalition de Prodi de 9/10 points.
Pour empecher une victoire écrasante du centre gauche,berlusconi a fait changer la loi électorale à 6 mois des élections.Il a fait approuver une loi électorale putchs avec un handicap pour les petits partis et une prime à la coalition qui comprend le moins de formations politiques. En effet, cette clause défavoriserait l’Union par rapport à la Maison des libertés.En plus,puisque le centre gauche est donné favori à 54%,et pourrait tout recueillir des sièges au Parlement,le golpiste mafio-fasciste a prévu de plafonner à 340 le nombre de sièges revenant à la coalition victorieuse.Cela devrait reduire la victoire du centre gauche et rendre ingovernable le Pays.
Berlusconi c’est le temoignage de combien la démocratie est fragile et comment une personne malhonnete qui aille au pouvoir peut la détruire.
Aujourd’hui il y a eu des mot de grand mépris pour les travailleurs en grève et pour la grève,comme institution démocratique.
Mais lui c’est un homme qui a et a eu beaucoup de soucis avec la justice et il ne veut quitter le pouvoir à aucun prix.
Il a été visé,en 4 ans et demi,par 6 grèves générales + des dizaines de manifestations monstres contre ses lois honte et sa guerre en Irak.
Pour le moment il est encore débout:on attend les élection pour le jeter à bas.
Mais tous ses médias le défendent:y compris la TV publique occupée par lui
Patrizia
2. Italie, 12 millions de salariés syndiqués !, 25 novembre 2005, 23:11
bonsoir,
Oui, vous n’avez pas rêvé, 12 million de salariés en italie sont syndiqués. chiffre donné par la radio de droite, France-Info. 80 % des syndiqués etaient en grève.
en france, à peine 5% des salariés du privé sont syndiqués et 8 % dans le public. La lacheté de 94 % des salariés explique la toute puissance du Medef. Il faut dire à ces salariés, qu’il ne faut pas venir pleurer comme des madeleines quand leur patron les jette comme des M...
Il faut les mettre en garde et les inciter à se syndiquer. Assez de misérabilisme ou alors on finira tous dans la misère.
Et je ne vous parle pas des salariés, y compris des ouvriers payés moins que le smic qui crachent sur les syndicats.
voilà pourquoi, une grève générale est possible en Italie. Alors, bien sûr, il s’agit de préparer la victoire de la gauche au prochaine élèctions. Pour cette raison, il ne faut pas que la grève générale excède un jour. Si la grève générale se poursuivait, elle conduirait le gouvernement de droite à devoir lacher sur les revendications.
Or, il ne peut en être question car la gauche responsable avec à sa tête Prodi n’a dautre alternative que de poursuivre la politique des réformes, comprenez la réduction des dépenses publiques et l’augmentation des dépenses privées.
Tchao
3. > Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi , 26 novembre 2005, 01:09
Merci pour cette réponse.
Ici en france, c’est encore le couvre-feux.
jyd.
4. > Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi , 26 novembre 2005, 11:41
Berlusconi c’est une épave. Mais une épave qui peut distribuer des millions pour etre sauvée de son naufrage.Alors fascistes,racistes,affairistes,les nouveaux enrichis grace à ses lois anticonstitutionneles et antisociales sont serrés autour de lui pour ne pas sombrer avev lui.
Alors la bataille pour la liberté et la démocratie est encore loin d’etre gagnée.
Il occupe la TV publique:de là il a lancé une attaque dénigratoire et menacante contre RAI 3,la seule chaine libre de la TV publique qui a donné la parole à M.Epifani,le leader de la CGIL,qui a expliqué les raisons de la grève.
Pour cette plus que légitime intervention télévisée,Berlusconi est devenu furieux.Et il a insulté e menacée la rèdaction de Rai3
Il ne veut pas que la protestation de millions de travailleurs apparaisse en TV.Il ne veut pas que ces travailleurs précaires à 300 euros par mois,ces retraités à 500 euro, les metalmeccanici à risque licenciement et dans l’attente du renouveau de leur contrat depuis des ans,les étudiants et les policiers,les collectivités locales penalisés,le monde de la recherche et de la culture manifestent publiquement en Tv leur malaise,leur mécontentement,leur protestation.
Il veut annuler la société réelle,la bannir de l’information publique qui doit etre au service d’une société fantome qui existe seulement dans l’imaginaire malade d’un dirigeant qui s’est enrichi ,en appauvrissant tout le pays
patrizia
5. > Italie, 12 millions de salariés syndiqués !, 26 novembre 2005, 15:05
c plus complexe que çà : aujourd’hui les entreprises divisent....
SSII tu sais ce que çà veut dire ? Ne pas mélanger tout le monde.
Etre en mission comme prestataire (99% voir 100% maintenant en informatique par exemple) le boulot d’aujourd’hui....on ai presque seul dans une autre boite ki est débarassé de toute histoire de greve, licenciement et salaire...mais le donne a des boites charognard. sinon c le chomage voir pire.
Heureusement qu’il y a encore quelque greve par ci, par la (faut un préavis), mais seul c pas possible...
Et récemment le vote de syndicats pour le CE ect...les gagnants FO de près CGT (second)...
Actuellement y a meme " Tribunal d’Instance" contre la boite...
++
6. > Italie, 12 millions de salariés syndiqués !, 26 novembre 2005, 19:23
Bonsoir,
"C’est complexe... les entreprises divisent..." Ce n’est pas nouveau. Et en Italie avec Berslusconi, les patrons ne cherchent pas à diviser, à délocaliser ? Pour se syndiquer en France, comme en Italie, on prend le risque d’être plus fort, on prend le risque de se faire respecter. Je parle de se syndiquer mais de se mettre en grève.
On est pas dans une dictature, les patrons ne peuvent pas vous licencier parce que vous êtes syndiqués, sinon il aurait déjà licenciés plus de 1 millions de travailleurs en France. dire que c’est la faute aux patrons parce que 94 % des salariés refusent de s’organiser dans un syndicat, c’est déresponsabiliter les salraiés. Car les salariés ont une libre arbitre.
Alors qu’est à dire ? Que 94 % des salariés sont des lâches et des opportunistes de bas étage ! Sans le courage et le militantisme d’à peine 6 % des salariés, on aurait 3 millions de rmistes dans ce pays et un smic à 500 euros.
Justifier la lacheté des travailleurs dans un pays ou les anciens se sont battus pour que les générations ait des droits, ce n’est pas les aider, bien au contraire, c’est les désarmer face aux structures très organisés de monde patronale.
La liberté ne s’use que lorqu’on ne s’en sert pas.
Je le répète, il faut dire aux travailleurs que s’ils continuent à rejeter les syndicats, il faudra pas venir se plaindre car il sera trop tard. Les exemples sont journaliers. Les syndicats ce n’est rien d’autres que des travailleurs organisés pour stopper l’arbitraire patronal.
Mohamed
7. > Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi , 26 novembre 2005, 19:27
Oui c’est vrai Berlusconi ne vaut pas mieux que Prodi. Ces deux là roulent pour les riches et le peuple se retrouve cocu au bal des bouffons.
2. > Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi , 26 novembre 2005, 20:22
grève générale en belgique, grève générale en ITALIE silence radio des organisations syndicales françaises, mêmes pas des appels à des manifs communes dans les zones transfrontalières, voire a des mots d’ordre commun de grève comme cela a été fait une fois par les cheminots en FRANCE, l’organisation de la passivité continue. TOUS ENSEMBLE mais pas en même temps, le travail de fragmentation du salariat tant français qu’européen continue, l’iniative stratégique et donc laissé à nos ennemis.A eux l’espace à eux le temps : néantisation du peuple, un peuple de plus en plus "inutile au monde" quant on sait qu’il y a 18000 permanents syndicaux en FRANCE 10 000 CGT/8000 CFDT, on pourrait se demander ce qu’ils font, nous le savons, ils organisent la défaite sous couvert d’organiser la riposte. Il est vrai que la gestion des fonds de pension pardon de l’épargne salariale va encore généré quelques rentes. C’est un métier.
1. > Italie : grève générale et requiem contre Silvio Berlusconi , 26 novembre 2005, 22:59
En Italie les fonds pensions devraient finir dans la gorge de Mediolanum,Société d’assurance du chef du gouvernement Berlusconi.
Pour cela aussi le syndicats ont appelé à la grève.C’est une monstruosité qui n’existe nulle part dans le monde.
Patrizia