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"J’ai passé une semaine en compagnie de John Lennon et Yoko Ono"
Publie le mercredi 7 décembre 2005 par Open-Publishing4 commentaires
Lors du célèbre "Bed-in" qui se tenait à Montréal
Le 8 décembre prochain marquera le 25e anniversaire d’un bien triste événement, celui de l’assassinat de John Lennon. Ce créateur de génie, qui a démontré son talent au sein des Beatles pour ensuite continuer de le faire dans une brillante carrière solo malheureusement écourtée, a été abattu, on s’en rappelle, de plusieurs coups de feu par un illuminé du nom de Chapman. Un homme de Saint-Léonard-d’Aston, Michel Longtin, a eu la grande chance de côtoyer pendant quelques jours ce célèbre artiste aux lunettes rondes. Voici son impressionnant récit...

Michel Longtin a battu la mesure sur une poubelle dans le clip Give Peace A Chance de John Lennon, tourné durant le fameux bed-in du couple Lennon-Ono, a été tour à tour agent d’artiste, promoteur de lutte Grand-Prix et demeure aujourd’hui à Saint-Léonard-d’Aston. La vie de cet homme est vraiment particulière, passionnante par moment. En fait, elle est jalonnée d’aventures rocambolesques, toujours surprenantes, jamais désagréables. Lorsque celui-ci raconte certains moments choisis de sa vie, on croirait entendre un véritable scénario de film.
(photo : Michel Longtin en compagnie de John Lennon, lors du bed-in qui se tenait à l’hôtel Queen Elizabeth, à Montréal, en 1969. Cette photo a été prise par un ami de M. Longtin, Jacques Bourdon, alors photographe pour le Journal de Montréal.)
Mémorable rencontre
Le 28 mai 1969, Michel Longtin, originaire de Montréal, écoute la station radiophonique CJMS et entend l’animateur Michel Desrochers annoncer l’arrivée imminente de John Lennon et Yoko Ono à l’aéroport de Dorval.

Michel Longtin, qui vendait des voitures à l’époque, ne fait ni une ni deux et se rend avec un ami, Dominique Cobelo, audit aéroport, afin d’assister à l’événement pour le moins inusité.
Rendus sur place, élégamment vêtus, les deux costauds se présentent à un guichet d’information et affirment à la responsable qu’ils sont venus pour l’arrivée de M. Lennon.
Une importante méprise se produit alors. La femme croit être en présence des promoteurs de cet événement (ou du moins des gardes du corps attitré à M. Lennon) et conduit illico les deux hommes dans un endroit privé, une sorte de cubicule de vitre, d’où ces derniers pourront voir arriver le célèbre artiste et sa femme et ... aller à leur rencontre ! Le directeur de l’aéroport, mis au courant de l’arrivée de ces deux hommes, est très heureux de leur présence, car il craint un éventuel débordement vu le nombre impressionnant de fans de Lennon.
Tout près de MM. Longtin et Cobelo, dans un autre emplacement privé, certaines des vedettes québécoises de l’heure attendent patiemment d’être prises en photo avec le légendaire créateur chevelu des Beatles, dans une ambiance fébrile, voire survoltée.
Tout à coup, les passagers de l’avion (sauf les deux vedettes), sont invités à descendre de l’avion. Une fois l’évacuation terminée, les deux improvisateurs montent à bord et s’approchent du couple Lennon-Ono. Les présentations d’usage se font simplement. Traduite en français, la conversation va comme suit : « Bonjour M. Lennon et Mme Ono, nous allons nous occuper de vous. Vous n’avez qu’à nous suivre ». Ce que firent les deux célèbres tourtereaux.
En arrivant à l’hôtel Queen Elizabeth, vers 18 h, il y avait des policiers à moto. Lorsque les vedettes sont sorties de la voiture, ces mêmes policiers se ruaient sur eux pour... leur demander des autographes ! (.../...)
Événements marquants en vrac
Durant le séjour du couple Lennon-Ono, des événements de toutes sortes sont survenus.
Ainsi, un jour, M. Longtin a refusé obstinément l’accès à la chambre des deux vedettes à... Petula Clark !
« C’est un ami qui est finalement venu me taper à l’épaule en me disant : “Cette femme est vraiment Petula Clark !”, s’est rappelé l’homme.
Plus tard, John Lennon a demandé à M. Longtin s’il y avait des membres de la secte Krishna à Montréal. Michel Longtin a affirmé qu’il y en avait bien quelques-uns qui avaient l’habitude de se réunir et de chanter sur le coin d’une rue, tout près de l’hôtel Queen Elizabeth où résidait le couple. Lennon a alors demandé à ce qu’on fasse venir ces gens dans la chambre pour le tournage du clip de la chanson « Give Peace A Chance ». C’est M. Longtin qui a été mandaté pour remplir ce drôle de contrat.
Autre fait marquant, l’hôtel Queen Elizabeth avait fourni des gros cartons au couple Lennon-Ono. Ce sont ces cartons qui ont servi à John Lennon pour écrire la chanson « Give Peace A Chance ».
Le lendemain du tournage du clip Give Peace A Chance, il y avait beaucoup de ménage à faire dans la chambre et aux alentours. C’est moi qui ai ramassé les cartons sur lesquels les paroles de la chanson étaient écrites de la main de Lennon et qui les ai jetés dans la poubelle. Quand j’y repense aujourd’hui, ça me fait quelque chose. Y a bien du monde qui m’ont dit que j’étais fou d’avoir fait ça, mais je ne faisais que mon travail. Je ne me serais pas vu aller cacher ces papiers quelque part ! », a expliqué M. Longtin.
D’autre part, durant ce séjour à l’hôtel Queen Elizabeth, qui aura duré huit jours au total, une importante station radiophonique new-yorkaise de l’époque, WPTR, avait littéralement transformé une chambre, située sur le même étage que les populaires promoteurs de la paix, en véritable studio d’enregistrement afin de transmettre les événements en direct. C’était très impressionnant de voir toutes ces installations », a partagé le chanceux Montréalais.
Soulignons qu’en quittant Montréal pour Hawaï après son légendaire séjour, John Lennon avait invité Michel Longtin et son collègue à se joindre à lui, mais ceux-ci ont refusé.
« Je me suis souvent demandé ce qui se serait passé si je l’avais suivi là-bas, mais je n’ai pas de regret », a affirmé Michel Longtin.
Lennon assassiné
Le jour où John Lennon a été assassiné, soit le 8 décembre 1980, Michel Longtin, qui travaillait alors dans le domaine de l’hôtellerie, s’en souviendra toujours.
« Je travaillais dans mon hôtel, à Montmagny, lorsque j’ai appris la nouvelle. J’avais engagé un groupe de musique qui rendait hommage aux Beatles et, pendant le spectacle, le chanteur m’a fait signe de monter le volume de la radio puisqu’on tournait la pièce Imagine. Le téléphone a sonné, j’ai répondu et reconnu tout de suite la voix de mon ami Claude Robert, alors journaliste au Journal de Québec. Il m’a dit : “Qu’est-ce que tu en penses ?”. J’ai répondu : “Qu’est-ce que je pense de quoi ?”. Et là, j’ai appris la nouvelle de sa mort. J’étais consterné. À l’autre bout du fil, Claude devait entendre le groupe qui jouait Imagine. C’est un moment que je n’oublierai jamais », a confié M. Longtin.
Un contrat sur Lennon ?
Michel Longtin croit, tout comme Sean Lennon d’ailleurs (un des fils de John), que l’artiste a non pas été assassiné par un malade mental, mais bien par un tueur à gage, engagé par le gouvernement américain.
« Pour moi, c’est clair. Lennon était populaire et dérangeait avec ses idées de paix. Le gouvernement américain ne souhaitait probablement pas avoir à faire à un tel genre d’individu, qui prônait quelque chose qui allait à l’encontre de leurs actions », a exposé M. Longtin.
Drôle de vie
Michel Longtin a fait bien des choses dans sa vie. Natif d’Ahuntsic (Montréal), ce dernier a vécu durant une vingtaine d’années à L’Islet-sur-Mer, puis à Saint-Léonard-d’Aston.
« Dans les années 1960, j’ai été agent d’artistes, notamment celui de Tony Roman. J’ai côtoyé plusieurs vedettes québécoises de l’époque, comme les Baronets, les Siners et Nicole Martin.
Plus tard, de 1969 à 1974, il a été promoteur de lutte Grand-Prix, évoluant auprès des Mad Dog Vachon, Jean (géant) Ferré, Dino Bravo, Gino Brito, Jos Leduc, Gilles Poisson et du Drummondvillois Serge Dumont.
Décrocher
Aujourd’hui âgé de 61 ans, Michel Longtin vit paisiblement, tout près de la rivière Nicolet.
« J’ai choisi de décrocher un peu... Je n’ai même plus le goût de sortir. J’ai bien une voiture, mais je n’ai plus envie d’avoir un permis de conduire. Je n’ai plus la santé que j’avais non plus. Si je suis toujours en vie, c’est grâce au docteure Claire Charron de l’hôpital Sainte-Croix, a tenu à souligner le coloré personnage. J’ai un fils qui étudie la musique au cégep de Drummondville et je l’encourage à continuer dans ce domaine. J’ai même été le voir en spectacle récemment au Cabaret Box Office, affirme le sympathique homme.
Je suis un homme heureux, j’ai deux beaux enfants et j’aimerais dire au monde que tant qu’on a la santé, on peut foncer dans la vie et réaliser bien des choses », a partagé M. Longtin.
Les gens qui aimeraient discuter avec cet homme pourront le faire puisque ce dernier personnifiera le Père Noël, au restaurant du Madrid Big Foot, les 24 et 25 décembre.
« J’invite les gens à venir me rencontrer avec leurs enfants. Je serai bien content de pouvoir en profiter pour échanger avec eux », a indiqué ce dernier.
Messages
1. > "J’ai passé une semaine en compagnie de John Lennon et Yoko Ono", 10 décembre 2005, 10:49
merci michel
je suis prof d’anglais a dijon en france et je voudrais faire étudier le texte de john "give peace a chance" et leur faire connaitre john lennon . les paroles sont très difficiles à expliquer peux tu m’
aider à les éclairer sur le sens de tous ces mots
je te remercie
françoise gatt-edelin
mon e-mail si tu en as besoin est GATTEDELIN@aol.com
2. LENNON-ONO ne sont que quelques uns des personnages rencontrés par MICHEL LONGTIN..., 26 décembre 2005, 17:33
Bien avant sa rencontre avec ces derniers, LONGTIN , s’était lié d’amitié avec l’éditeur HUGH HEFNER venu à Montréal faire l’ouverture du CLUB PLAYBOY. Michel, depuis son tout jeune âge, s’ intéresse à l’édition et aux affaires artistiques. Depuis toujours, plusieurs éditeurs et producteurs font appel à son flair inné que ce soit pour lancer un nouveau magazine et/ou mettre en marché un nouvel artiste. Génial sur le plan promotionnel, LONGTIN , est un as des " stunts " qui font vendre ; ce n’est pas sans raison que RENÉ ANGÉLIL a fait appel à lui au début de la carrière de CÉLINE DION. Le producteur de NATHALIE ST-PIERRE, lui aussi , consultait LONGTIN , pour obtenir des idées promotionnelles car, c’est un secret de Polichinel , principalement au Québec , son instinct pour les choses populaires est remarquable. Les entreprises européennes œvrant dans ces domaines feraient bien de consulter LONGTIN s’ils souhaitent obtenir autant de succès...
À bon entendeur salut : gotie@sympatico.ca
3. "J’ai passé une semaine en compagnie de John Lennon et Yoko Ono", 14 janvier 2010, 06:43, par Robert Rioux
Bonsoir Michel,
Absolument surprenant et intéressant. On lit ça comme un roman.
Nous nous sommes rencontrés cet après-midi au Petit Marché.
Nous avons échangé au sujet d’un être cher que nous avions en commun, que nous avons encore.
J’aimerais que nous échangions davantage, autant sur votre incroyable aventure lors du bed-in de John et Yoko que sur les tristes moments qui ont précédés la disparition de mon frère.
Ce fut un plaisir que celui de vous rencontrer ; ça m’a donné le goût de vous connaître davantage. Les gens vrais se foont de plus e plus rares et quand on en rencontre, ça fait toujkurs chaud au coeur.
Merci beaucoup !
Nous avons dorénavant en commun un Ange qui veille sur nous.
Au plaisir
Robert, le frère de votre ami du 17.
boub17@yahoo.com
4. "J’ai passé une semaine en compagnie de John Lennon et Yoko Ono", 3 juillet 2011, 17:11, par Jérémy R.
J’ai eu le grand plaisir de le rencontrer(M. Longtin pas Lennon !)Le lendemain de la fête du Canada à Québec en 2011.Un monsieur très intéressant qu en a vu des "verte pis des pas mûres" !