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Oh, oh les hommes politiques s’y mettent...
Sûrement pour faire parler d’eux...
;-)
"Rassemblement pour la démocratie à la télévision
(RDT)
(Association loi 1901, J.O. du 07/07/2007)
Communiqué de presse du 26 novembre 2007
De nombreuses personnalités politiques soutiennent
la « Journée sans lui » du 30 novembre
Voici les textes qui nous été communiqués par : Juliette Benedetti,
Jean-Pierre Chevènement, Michèle Delaunay, Daniel Ehret, Laurent Fabius,
Paul Fromonteil, Jean-Patrick Gilles, Elisabeth Kergoat, Alain Krivine,
Catherine Lemorton, Noël Mamère, Didier Mathus, Michel Sapin.
S’il est un savoir-faire qui n’a pas échappé aux professionnels de la
communication et du marketing, c’est celui de l’emballage. Une bien jolie
boîte et un gros n¦ud cacheront une piètre contenance en chocolat, voire une
qualité moindre de ce dernier. La multiplicité de l’encartonnage et du
plastifiage justifiera le coût exorbitant d’une cartouche d’encre.
L’omniprésence de Nicolas Sarkozy dans les médias ne serait-elle que de
l’emballage ? « Une journée sans Sarko » ne relèverait pas alors de
l’anecdote ou d’une petite blague d’intellos à l’encontre du pouvoir en
place, mais bien d’une vraie tentative pour alerter ceux qui croient encore
que (sic) « ce qu’il dit, il le fait ». Parce que ça, c’est bien de
l’emballage !
Juliette Benedetti, candidate Modem aux élections législatives 2007
Sachez-le : je soutiens votre initiative.
Jean-Pierre Chevènement, président d¹honneur du MRC
Bravo pour la « Journée sans Sarkozy » : l¹humour est souvent plus efficace
que tout.
Michèle Delaunay, députée de la Gironde (PS)
Et si elles s¹unissaient toutes, les forces diverses qui rejettent le
libéralisme échevelé qu¹incarne « sans complexe » le solitaire de l¹Elysée ?
Si elles se rassemblaient dans l¹inédite posture du grand silence
démocratique, rendant particulièrement grotesque, par antinomie, le
tintamarre névrotique de Nicolas Ier ? J¹y verrais une forme nouvelle de
sagesse politique consistant à renoncer dignement à l¹amplification
médiatique, à l¹abandonner pour un temps aux effets virtuoses et creux du
plus roublard des communicateurs que la France ait connus depuis Bonaparte.
Ce boycott sans précédent, cette ataraxie de contraste, je me plais à le
croire, aurait pour salutaire conséquence un réveil massif des innombrables
consciences qu¹assoupit aujourd¹hui, depuis tant de mois, l¹hypnotique et
sempiternelle médiatisation du monologue sarkozien.
Daniel Ehret, écrivain, responsable local des Verts Alsace
Que penser d’une démocratie où des citoyens aspirent à vivre 24 heures sans
que leur principal dirigeant apparaisse dans les médias ? Que celle-ci ne se
porte pas au mieux.
Chaque jour, à la radio et à la télévision, le chef de l’Etat s’éveille,
déjeuner, dîne avec nous. Au fil de la journée, les chaînes d’information
continue nous donnent de ses nouvelles. Nous croisons son visage sur les
kiosques, les bus, les affiches. Impossible d’y échapper, comme jadis à la
fumée du tabac dans les lieux publics.
Cette stratégie ne doit rien au hasard. Elaborée depuis 2002 et l’arrivée de
l’intéressé au ministère de l’Intérieur, elle consiste à saturer l’espace et
à occuper sans cesse les esprits. L’agitation permanente oblige la presse à
relayer l’action plutôt qu’à l’analyser. La personnalisation mâtinée de
peopolisation vise la dépolitisation : on décortique la méthode, le style,
les postures, rarement le contenu des décisions prises ou leurs effets. Il
est regrettable que certains à gauche se laissent prendre au piège comme
s’il s’agissait seulement pour l’opposition de commenter l’actualité
élyséenne ou de contester la seule méthode.
Cette surexposition conjuguée à l’appropriation de plusieurs médias par les
amis, est désormais une question d’équilibre démocratique. Aujourd¹hui,
l¹expression du président de la République dans les médias audiovisuels
n¹est pas décomptée. Il serait juste que son temps d¹intervention
audiovisuelle et celui de ses collaborateurs soient désormais comptabilisés,
et que soit accordé un temps équivalent à la majorité et à l¹opposition.
J’ai souhaité qu’un article sur la démocratie médiatique soit inscrit dans
la Constitution. La rédaction suivante pourrait servir de base de travail :
« L¹expression pluraliste des courants de pensée et d¹opinion est une des
conditions de la démocratie. Afin d¹en assurer le respect, les radios et les
télévisions doivent comporter dans leur programme un équilibre entre trois
temps d¹intervention et assurer des conditions de programmation comparables
: celui du Président de la République, de ses collaborateurs et des membres
du gouvernement, celui des personnalités appartenant à la majorité
parlementaire, celui des personnalités de l¹opposition. » Cet aspect est
devenu probablement plus décisif pour l¹équilibre des pouvoirs que beaucoup
de subtilités juridiques. La prise en compte de cet enjeu sera l’un de mes
critères d’appréciation de la réforme des institutions.
Laurent Fabius, député de Seine-Maritime (PS)
Le Groupe PCF à la Région Poitou-Charentes s¹associe à votre mouvement.
Je pense en effet que la présidentialisation excessive du pouvoir autour de
Sarkozy est une mauvaise chose pour la République.
La République a besoin d¹une démocratie populaire et représentative qui ne
peut passer par le pouvoir absolu autour d¹un homme niant le principe
républicain de l¹équilibre des pouvoirs.
Pour répondre aux enjeux sociétaux d¹aujourd¹hui, il faut partager les
pouvoirs, partager les richesses, partager les savoirs. C¹est dans une telle
démarche que se situe l¹efficacité économique sociale et politique d¹une
société moderne. C¹est dans cette voie que les hommes et les femmes vivront
ensemble, en harmonie avec les grandes valeurs assurant l¹avenir de
l¹humanité.
Paul Fromonteil, vice-président du Conseil régional Poitou-Charentes (PCF)
Je m¹associe à cette journée parce que je pense que c¹est l¹occasion
d¹attirer l¹attention de l¹opinion sur le phénomène de collusion entre
Nicolas Sarkozy et les grands groupes industriels, notamment ceux de
l¹armement et du nucléaire, qui détiennent de surcroît les grands médias. Il
faut réfléchir à une loi, de type anti-trusts, qui freine la concentration
des pouvoirs : espérons que le débat sur la réforme des institutions nous en
donne l¹occasion ! Le 30 novembre, il sera de salubrité publique que chaque
citoyen réfléchisse à cette situation indigne d¹une démocratie moderne.
Jean-Patrick Gilles, député d¹Indre-et-Loire (PS)
Plus on se montre, plus on est apprécié. Cette théorie, Sarkozy en a pris le
parti. Soit, chacun sa stratégie. Il a juste oublié le principe de la
démocratie, à savoir la possibilité d¹expression des autres partis. Médias,
ne soyez pas complices de ça, retrouvez l¹honneur de votre profession, ce
n¹est qu¹un début, continuons le combat !
Elisabeth Kergoat, candidate Modem aux élections législatives 2007
Un des mérites de la grève dans les transports, c¹est d¹avoir réduit au
silence pendant plusieurs jours N. Sarkozy.
Une journée sans Sarkozy c¹est bien mais c¹est 5 ans qu¹il faudrait car, le
lendemain, le réveil risque d¹être douloureux.
Contrairement à Sarkozy, la LCR défend l¹indépendance des médias, le
pluralisme de l¹information, ce qui nécessite une lutte contre la
concentration des grands groupes audiovisuels. Pas d¹information libre et
indépendante sans un véritable service public de l¹information et de
l¹audiovisuel, sans journalistes dont la qualification soit reconnue par des
statuts protecteurs et une rémunération satisfaisante.
Alain Krivine, porte-parole de la LCR
J¹ai fait un rêve : « une journée sans lui » !!
Une journée sans sa vie privée, son divorce, son ex-femme, son jogging, ses
vacances, son frère « Lagardère », son ami BushŠ
Bref, tout ce qui fait le populisme de cet « hyper Président », hyper
présentŠ hyper lassant, hyper navrant avec ses hyper slogansŠ !
Le nommer serait le faire encore une fois exister.
Patientez, chers concitoyens,
Votre peine plancher était de 1825 journées ; vous en avez effectué 202 ;
vous êtes juste assurés d¹une remise de peine de 5 « journées sans lui » !
Pour faire passer le temps, travaillez plus pour gagnerŠmoins !
Catherine Lemorton, députée de la Haute-Garonne (PS)
Votre idée d¹une journée sans Sarkozy est excellente. Mais je parie que,
excédés par ce véritable harcèlement médiatique, les Français finiront par
se lasser et par « débrancher » le pantin agité de l¹Elysée.
Noël Mamère, député de la Gironde (Verts)
L’appel à une « journée sans Sarkozy dans les médias » que votre association
a lancé est une heureuse initiative.
J¹ai moi-même alerté le Conseil supérieur de l¹audiovisuel sur les dérives
auxquelles nous assistons depuis l¹élection de Nicolas Sarkozy.
La double pression de l¹exécutif et des actionnaires des grands groupes de
presse commence à poser de sérieux problèmes pour la liberté de la presse
dans notre pays.
Je souhaite plein de succès à cette journée du 30 novembre.
Didier Mathus, député de Saône-et-Loire (PS)
Aujourd’hui, le Président de la République est devenu un acteur
incontournable et imposé du paysage audiovisuel. On le constate, il ne se
passe pas un jour sans que les médias ne relatent l’action, les
déplacements, les activités du Président de la République, du jamais vu dans
l’histoire de la Ve République. Alors que quelques grands groupes du secteur
industriel possèdent la plupart des médias de l’hexagone, et que les patrons
de ces groupes sont des amis personnels de Nicolas Sarkozy, ce constat ne
suffit pas à expliquer l’omniprésence du Président de la République dans les
médias. Nicolas Sarkozy a imposé sa façon de faire de la politique et de se
rendre indispensable à des journalistes qui ressentent le besoin de le
mettre en avant régulièrement.
La « journée sans Sarkozy dans les médias » est une action symbolique qui va
permettre aux citoyens de prendre acte de l’omniprésence du Président de la
République dans les médias et leur montrer que « l’homme providentiel »
n’est pas le seul à conduire la politique de la nation, qu’il est accompagné
par un gouvernement et une majorité. Mais, j’espère surtout que ce sont les
journalistes qui vont prendre conscience de la dérive actuelle. Ils doivent
reconquérir leur liberté de pensée et d’expression qui est déterminante pour
le métier.
Mais, au delà de cette journée symbolique, je suis convaincu avec mes
collègues socialistes, de la nécessité de faire évoluer les règles qui
protègent l’expression pluraliste. Afin d’assurer une équité de traitement
entre les différentes formations politiques, les socialistes proposent de
faire évoluer le mode de décompte du temps de parole effectué par le CSA. Au
vu du rôle de chef de la majorité endossé par le Président de la République,
il convient maintenant d’intégrer son temps de parole dans le quota alloué
aux membres du gouvernement.
Michel Sapin, député de l’Indre, secrétaire national du Parti Socialiste à
l’économie
Rassemblement pour la démocratie à la télévision (RDT)
28, rue d¹Entraigues 37000 Tours
Tél. 02 47 39 58 30 (de 14h à 18h) / 06 71 08 96 45
Courriel : rasdemtv@orange.fr"
Et vous qu’en pensez-vous
skalpa
http://kprodukt.blogspot.com
Messages
1. JOURNEE SUR LUI ?, 26 novembre 2007, 20:35
Si on pouvait faire les 5 prochaines années sans lui.
Le problème n’est pas tant son omniprésence que l’adulation médiatique dont il est l’objet. A la limite, si les médias parlaient de lui tout le temps, mais pour analyser réellement ses actions, ça ne me dérangerait pas. Alors au lieu d’une journée sans lui, faisons plutôt une journée sur lui.
Berengariu Giacometti.
1. JOURNEE SUR LUI ?, 26 novembre 2007, 21:20
...et pourquoi pas une journée contre lui ...
Cidrolin
2. JOURNEE SANS LUI, 27 novembre 2007, 01:01
Action un peu débile et vouée à l’échec à une époque où les élus et ministres courent après les talk-show de fogiel, ardisson, drucker, ruquier, ...
Au fait j’ai signé une pétition, il y a deux mois environ, pour des journalistes en colère (sorte de charte ou je ne sais quoi) qu’est-ce que c’est devenu ?
Battez vous plutôt pour inscrire dans la réforme des institutions la rège cité dans l’intervention de fabius dans votre article. Et en même temps demandez , l’interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires. Ce sera plus utile.