Accueil > Jospin et les "élites"....
Extraits :
".../...De la nouvelle "aristocratie"
L’un des traits les plus originaux de la période, dans le champ des structures sociales, et qui est aussi l’un des plus troublants, est l’émergence d’un nouveau groupe dominant. Bien qu’il soit d’un type récent, il tend à emprunter certains traits des anciennes aristocraties. [...]
Or le retournement opéré par cette nouvelle caste touche aux principes comme aux comportements. Sur le plan des principes, elle affirme le caractère fécond de l’inégalité. Elle n’entend pas protéger ses privilèges en se tenant prudemment sur la défensive. Elle est sûre de ses droits et elle en revendique de nouveaux. Pourquoi se prend-elle pour une aristocratie ? Parce qu’elle s’affirme d’une essence différente. D’où émerge-t-elle ? D’une alliance implicite entre des grands dirigeants d’entreprise, des financiers, des cadres élevés de l’industrie et des services, certains hauts fonctionnaires de l’Etat et des privilégiés des médias.
Tout en invoquant le modernisme et sous prétexte d’adaptation à l’époque, ce groupe opère un retour en arrière pour adopter une vision des rapports sociaux qui s’inspire d’un passé lointain, dans le sens où il distingue totalement son sort de celui des autres. Il est en quelque sorte le nouveau "groupe de prestige" (pour parler comme Max Weber) du monde moderne. Ce groupe enjoint aux autres catégories sociales de faire des sacrifices, au nom de la compétition mondiale ou de l’équilibre de l’économie, mais ne consent pour lui-même à aucun effort ou renoncement et ne conçoit même pas que la question se pose. Le discours des représentants de ce groupe nouveau oscille constamment entre l’insensibilité sociale et la bonne conscience idéologique.
Naturellement, ce groupe de privilégiés ne peut être simplement assimilé aux anciennes aristocraties : Il ne fonde pas son essence distincte et ses droits particuliers sur le sang, le droit divin ou la tradition. Il.ne méconnaît pas les privilèges de la naissance et d’aucuns savent cultiver leur généalogie, mais, dans le discours public, il se réclame avant tout de la rationalité économique et de l’"efficacité". Bref, il a la raison pour lui.
Méthodiquement il explique pourquoi les salariés doivent renoncer à tout excès d’espérance. Il faut inévitablement réduire les coûts de production face à la compétition mondiale et aux pays à bas salaires. Il faut réduire la taille de l’Etat-pro-vidence pour diminuer les frais généraux de la nation. Le tout, nécessairement, pesant sur les salaires, l’intensité du travail et la protection sociale de la masse des salariés petits et moyens.
Bien sûr, il peut venir à l’esprit de demander à ces chantres du sacrifice ce qu’ils sont prêts, pour les besoins de la bataille économique, à concéder eux-mêmes : sur leurs profits, sur des salaires très élevés, sur leur propre temps de travail, sur leurs nombreux avantages secondaires, sur leurs retraites spectaculaires ou leurs indemnités fastueuses en cas de départ.
Mais la rationalité économique a réponse à tout.
On ne saurait toucher aux profits, imposer davantage le capital, limiter les salaires extravagants sans décourager les initiatives et paralyser les énergies créatrices, sans provoquer des désin-vestissements et des délocalisations d’entreprises ou encore sans entraîner des fuites de cerveaux ou de talents. Des tentations aussi fâcheuses seraient antiéconomiques et nuiraient finalement à tous. Elles ne sauraient donc être envisagées.
Bien des membres des catégories professionnelles ou des milieux d’où émane ce nouveau groupe privilégié ont une conception de leur place et de leur rôle plus classique, moins avide et moins arrogante. Il n’empêche : ce groupe a une perception aiguë de ses intérêts. Si la conscience de classe s’est émoussée ailleurs, ce n’est pas le cas pour cette sorte de caste, qui mêle les habitudes de l’ancienne bourgeoisie et les réflexes neufs d’une couche conquérante. [...]
Cette nouvelle "aristocratie" sait aussi faire prendre en compte ses intérêts par d’autres. A la différence des pays où existent des groupes de presse autonomes qui tirent leur richesse et leur développement de leur métier lui-même, nombre de médias audiovisuels ou de la presse écrite sont possédés en France par de grands groupes industriels (Bouygues, Lagardère, Dassault...) ou bien ont ouvert largement leur capital à des groupes économiques ou financiers. On se doute que ces médias - au-delà des choix des journalistes eux-mêmes - sont globalement sensibles à l’idéologie et à la mentalité de ces milieux, et en diffusent largement les arguments dans le public. Ainsi, quand l’influence n’est pas directe, elle s’exerce par imprégnation et identification...../..."
Comment interpréter cette analyse et comment comprendre que ses consequences ne semblent pas être perçues dans leur ampleur par Jospin ?
Il est à noter que les premières réactions finissent par se faire jour :
1) Dans un premier temps une partie des médias a commencé à parler d’un livre ennuyeux et d’un ecrivain fatigué... Peut-être, possible...
2) Mais dans un deuxième temps certains ont commencé à comprendre qu’il ne fallait pas laisser passer celà, cette mise à nu.
L’article du monde dit "chronique de l’économie" en fin de journal sort l’artillerie lourde en essayant de faire croire que celà ne puisse viser que la question nationale française...et que ça serait une maneuvre visant à plaire aux socialiste traditionnels, bref aux populistes.
Personne n’est dupe du fait que le problème est à la taille de la planête et que tout dans cet aspect de la critique de Jospin , s’applique avec fidélité à l’ensemble des états du monde.
Oui, on appelle celà comme on veut, il existe ce que j’appelle moi des nids de guèpes anti-democratiques (je les appelle ainsi pour symboliser le bourdonnement médiatique et les piqures consequentes qu’il y a à craindre quand on secoue un peu les nids... Jospin va d’un coup devenir très ringard pour certains médias, ça a déjà commencé par le Monde)...
Des interets qui estiment maintenant qu’il y a lieu de plier et subordonner la démocratie partout à la direction eclairée, débonnaire et paternaliste des grands groupes financiers ....
"Le Monde est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un Gouvernement Mondial. La Souveraineté Supra-Nationale d’une Elite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe d’Autodétermination Nationale des peuples, pratiquée tout au long de ces derniers siècles." David Rockfeller
David Rockfeller un des principaux animateurs et createurs de 2 des plus grands groupes de rencontres de cette "élite" où on croise les Barroso, Lamy, Volker, les neo-cons americains au complet, Alexandre Adler, etc...
Copas
Messages
1. > Jospin et les "élites"...., 30 octobre 2005, 23:36
On notera, comme ça, très accessoirement si l’on peut dire, que l’époque du gouvernement Jospin est aussi l’époque où on n’a jamais autant vu d’énarques dans les cabinets.
Le Gouvernement Jospin n’a certes pas été mauvais en soi, ses technocrates n’ont pas plus démérité qu’à l’ordinaire, mais ça donne un esprit.
Il est possible de songer que ce facteur joint à d’autres (éparpillement de candidatures à gauche et maladresse du "clip" des éléphants et éléphantes l’avant-veille du scrutin aient contribué au résultat que l’on sait, le "Peuple" a exprimé des réticences).
Zorglub
1. > Jospin et les "élites"...., 31 octobre 2005, 07:28
J’ai cité ce texte pour attirer l’attention sur l’analyse de Jospin et les consequences logiques à en tirer.
Jospin a eu la politique que l’on sait et je pense que son absence de clairvoyance a pu lui faire croire que de nouvelles concessions à la bourgeoisie permmettraient de futurs compromis plus acceptables.
On sait que la bourgoisie, dans la phase actuelle, depuis une vingtaine d’années, veut tout, sans laisser de grain à moudre, suivant l’expression consacrée.
Cette nouvelle donne a été très mal perçue et très mal comprise par les réformistes qui tirent justement la justification de leur existence des compromis possibles entre travailleurs et patrons, classe ouvrière et bourgeoisie.
Même une grande partie des couches de travailleurs auparavant choyées par la bourgeoisie sont maintenant dans le viseur de la gloutonerie des possedants : Fonctionnaires (qui assuraient l’ordre et la puissance de l’état), cadres et mêmes hauts cadres, certaines professions independantes (qui sont concernées par la "liberalisation des services" et, ils ne le savent pas encore, vont se faire laminer), etc... Toutes ces couches sont dorenavant amenées au lot commun.
La nouvelle aristocratie a celà de particulier qu’elle est extremement réduite en nombre, sa base sociale est tout à fait evanescente, .... Une grande partie de sa puissance réside dans son homogénéité mondiale, ses reflexes mondiaux... Mais ce qui est nouveau c’est qu’une grande partie de ses membres se situe maintenant dans un modèle de sortie de la démocratie ...
Cette évolution vers une pensée anti-démocratique a été longue et sinueuse, elle commence maintenant à essayer de fournir un modèle politique "a-démocratique" comme dirait certains, mais dont certaines consequences peuvent amener très rapidement à des affrontements avec les principes démocratiques.
Jospin par exemple n’a pas vu les dispositifs de reculs clairs de la démocratie qu’essayaient d’introduire le TCE... Car l’essentiel était là. On a été obnubilé par l’aspect anti-social du TCE, ce qui était très important, mais l’essentiel était ailleurs, dans le recul des principes démocratiques, la sortie de l’essentiel des fonctionements d’une société de l’emprise de la démocratie.
Jospin s’approche lentement de la compréhension des processus à l’oeuvre. Il les voit encore d’un point de vue trop national, et c’est dommage pour la compréhension des défis en cours, et pas encore dans ses conclusions sur les orientations à pousser dans la gauche.
Copas
2. > Jospin et les "élites"...., 31 octobre 2005, 18:14
copas
le texte de jospin est pour une fois d’une grande clarté , ta propre analyse aide à la comprehension de l’ensemble , ce qui m’interroge c’est de savoir pourquoi dans son propre parti , jospin n’est pas capable de demasquer les tenants de cette nouvelle aristocratie !
les lang , rocard , kouchner , sont intimement lié à ce microcosme comme dirait Barre , et ils n’envisagent surtout pas de revenir sur les reculs sociaux imposés par raffarin / villepin .
l’analyse de jospin gagnerait en credibilité s’il se livrait enfin à cette mise en accusation des lascars de son parti qui se prennent pour de nouveaux aristocrates .
au moyen age l’aristocratie beneficiait de privileges , en echange de ceux ci elle assurait la protection militaire de ses sujets !
qu’apporte aujourd’hui cette nouvelle aristocratie , elle pourrait reprendre à son compte le fameux " toujours plus " du precursseur de closet .
claude de toulouse .
3. > Jospin et les "élites"...., 31 octobre 2005, 21:09
Une petite remarque d’abord :
Jospin parait plus proche de Fabius que des autres dirigeants du PS par certains aspects... Mais je continue à réflechir sur les contradictions de ces rapprochements (Jospin paraissant beaucoup + vélléitaire mais trouilleux du franchissement du rubicon, tandis que Fabius très bourge va au maximum du franchissement de son rubicon...voilà, imagé, et donc exagéré, comment je ressens la "chose")...
L’immense difficulté du réformisme en Europe pour comprendre la période que nous vivons vient que justement les forces de ce qu’on pourrait + appeler une nomenklatura bourgeoise qu’une aristocratie, ont fait disparaître les marges de maneuvre du réformisme et continue de les faire disparaître à grande vitesse.
Destruction des compromis entre capitalistes et travailleurs, laminage des couches sociales aisées parmi les travailleurs, ramenées en partie au sort commun, broient les espaces politiques qui faisaient vivre le réformisme et ses appareils.
Le désarroi d’une partie des réformistes est puissant et leurs concessions s’emballent sans fin en spirales destructrices pour leurs espaces politiques.
Très peu sentent qu’il faut se raidir et affronter, quitte à paraître en cracheur dans la soupe et essuyer la colère, les lazzis, les aboiements de la nomenclatura.
Fabius fait partie des quelques uns qui semblent avoir compris que la course sur la droite liquidait les possibilités d’existence et de reproduction organisationelles du reformisme. Sans franchement sembler clairement désigner l’adversaire et le cerner dans son fonctionement.
Ma remarque n’implique pas du tout qu’on puisse faire confiance à Fabius, mais que ce dernier a compris en partie qu’elle pouvait être la seule possibilité de survie des reformistes.
Jospin semble également avoir compris, et peut-être + en profondeur, mais la révélation est tellement importante, tellement insuportable, reniant par ces consequences, le symbole de sa vie même allant du gauchisme au réformisme dés lors qu’il faille faire l’inverse maintenant pour être populaire et avoir une chance de gagner, qu’il est logique qu’il hesite et prefere d’un coup s’attacher à des polémiques crépusculaires, l’inauguration des chrysanthemes, une retombée dans le pré carré national et un pantheonisme d’attitude quand il s’agit d’articuler son analyse avec une attitude politique précise .
Dommage...
Il est effectivement curieux que la force de l’habitude, la solidarité de courant et de destinée, le pêché trotskyste originel d’entriste l’empèche de tirer quelques consequences concretes de ses analyses, dont, pour ce qui est du PS la necessité d’un fessage des joues des représentants de la nomenclatura bourgeoise dans le PS, des médiocres de la direction socialiste et un réexamen critique et douloureux des orientations du Parti Socialiste qui l’ont conduit dans l’impasse que nous connaissons...
Par contre il y a effectivement lieu d’utiliser cette partie de l’analyse de Mr Jospin et d’en tirer tout le profit necessaire à gauche dans la defense des interets de la majorité sociale .
Copas
4. > Jospin et les "élites"...., 1er novembre 2005, 08:13
Copas, je trouve ton analyse d’une grande justesse. Je la partage.
Verdi
5. La droite, la gauche..., 1er novembre 2005, 11:03
Je rajoute, je rajoute, je rajoute....
La nomenclatura bourgeoise semble avoir très peu de respect pour son personnel politique de droite ou de gauche.... Elle est prête à étrangler, démolir, du jour au lendemain celui ou ceux qu’elle adorait la veille si ceux-ci expriment les moindres doutes...
Ainsi Fabius a été le chouchou, notre Blairillon national, et il a suffit qu’il s’interroge et s’oppose un petit peu pour essuyer les lazzis et être renvoyé au sort des leaders maximos populistes, entre le Duce et Peron, ce qui est rigolo quand on écoute Fabius, une outrance délirante...
Mais ce qui est interessant c’est le reflexe pavlovien de la nomenclatura devant toute remise en cause, même verbale, même vélléitaire, même partielle des plans de destructions des protections sociales, d’attaques sur la démocratie, des plans ultra-liberaux ..
Tout de suite les lazzis, la calomnie, le soupçon de caudillonisme....
Car la destruction des espaces du reformisme explosent les forces du reformisme (on trouve une gauche dans le PSD allemand et on trouve dans le Linkpartei à boire et à manger...) mais également secoue les forces de droite qui asseyaient leur force en partie sur des appuis populaires...Et toujours forcement électoralement ....
Car, le fond, c’est l’étroitisation de la base sociale de notre nomenclatura bourgeoise internationale qui essaye d’imposer les mêmes politiques concretes partout localement...
Les personnels de droite et de gauche kleenex sont usés puis jetés de côté de plus en plus rapidement, la bourgeoisie internationale étant prise d’un coup d’un sentiment d’urgence extreme, et les personnels politiques sont lancés comme autant de fantassins par vagues successives au mépris des pertes.... (hi hi)...
A droite tous n’aiment pas celà, ici ou ailleurs....
...et beaucoup trouvent que de se faire liquider est de très mauvais goût...
Ils ont raison !
Et on a compris que certains s’interrogent sur les consequences surtout quand ils apprennent que leur opposition sur un aspect particulier leur a vallu de se retrouver dans le viseur de la nomenclatura (ainsi l’opposition de Chirac aux solutions Buschiennes a contribué à ce qu’il se retrouve dans le viseur...Je ne pense pas qu’il aime celà...).
Même Sarko qui a construit son ascencion sur les provocations sécuritaires de plus en plus lourdes semble sentir une partie des dangers en cours (d’où ces tentatives désordonnées dans tous les sens sur le vote local des immigrés, sur la dénonciation absolument surréaliste des commissaires européens et leur mode de controle et de nomination,...)
Ils ont peur, peur de voir que des forces réellement à gauche les balayent, ils ont peur car à leur droite il y a également des forces prêtes à les concurencer comme serviteurs dévoués de la bourgeoisie...
Ils leur faut s’extraire de cette orientation ultra-liberale pour survivre et en même temps ils ne peuvent le faire sans risquer qu’on lache la meute médiatique aux ordres sur eux...
C’est une situation terrible pour la droite...
Qu’entends-je pas nomenclatura bourgeoise ?
C’est pour moi une direction politique internationale de la bourgeoisie qui est en train de se construire au travers d’une série de places-fortes conquises ou créées.
Avant, les appareils d’état nationaux servaient de partis politiques de la bourgeoisie, de directions politiques, le projet en cours, les processus en cours cherchent une nouvelle façon de diriger et d’orienter, indispensable face à l’égoisme naturel et originel de chaque entreprise capitaliste particulière, face aux interets déclinants particulies des états nations respectifs, maintenant que le capital est internationalisé.
Même la logique d’utilisation du "gendarme du monde" américain n’est pas forcement acceptable quand le gendarme n’est pas sous controle...
Affaiblissements des états-nations, état mondial infiniment trop embryonnaire, capitalisations internationalisées des grands groupes financiers mondiaux...
La nomenclatura cherche à créer les ponts qui permettent de diriger le monde en attendant l’état régulateur mondial.
Mais avec une philosophie et des pratiques "a-démocratiques" , c’est à dire en dehors des fonctionements démocratiques et fatalement à certains moments en opposition brutale aux principes démocratiques (negations des votes européens refusant la plate-forme ultra-liberale).
Ainsi la tentative du TCE qui visait à constitutionaliser l’autonomisation du pouvoir par rapport au controle démocratique du fonctionement de l’UE... repoussée par votes populaires qui seront niés et refusés.
Ainsi la prise en main ultra-liberale de l’OCDE , nous aurons l’occident Madelin comme candidat de la France à la direction de cet organisme (Mr Madelin est ultra-minoritaire même dans la droite) ...., l’OMC et les Lamys et autres représentants de l’UE + ultra-liberaux que les autres..., les commissaires européens aux liens démocratiques distendus à l’extreme, le FMI , la banque mondiale, etc....
Mais également et surtout les forges du consensus de cette couche sociale bourgeoise internationale bien particulière, c’est à dire les clubs permanents , du groupe Bilderberg, la commission trilaterale, les raouts de Davos, etc, toutes rencontres sous de puissantes protections policières et militaires très lourdement armées très coûteuses aux contribuables...
Bref, les nids de guèpe anti-democratiques qui professent une direction politique du monde fondée sur le pouvoir paternaliste et bienveillant des groupes financiers pour remplacer la démocratie ou la mettre sous tutelle, ce concept usé et peu fiable, suceptible de ne pas marcher droit....
Car il semble y avoir une tendance globale à l’élaboration d’une nouvelle idéologie politique dans ces clubs de la nomenclatura.
Le principe semble être la construction d’un monde dirigé par la competence de groupes financiers bienveillants dont les rouages supportent deux systèmes de refroidissements afin d’éviter que le système ne s’emballe :
1) La reconnaissance du lobbying ecologique et des consomateurs comme système secouant et remettant en cause les orientations (et on cooptera dans les centres décisionnels les représentants de ces lobbys afin que la direction des affaires se preservent des tensions inutiles qu’elle n’aurait pas vu venir). Ca serait un peu le contre-pouvoir désiré par la nomenclatura (mais pas les syndicats, pas les associations non estampillées, pas les partis politiques...) afin d’être alertée des dangers à venir et des corrections de trajectoires à apporter à la gestion du monde.
2) A l’interieur de la nomenclatura, les tabourets cooptés seraient distribués en fonction de la concurence libre et non faussée des postulants.... Si ils réussissent à developper une puissance financière ou une réussite particulière dans un grand secteur, et pourvu qu’ils respectent le cadre donné, ils seront cooptés. Avis donc aux postulants : On veut des lions, des fauves, pas des godillots dans nos clubs !
Copas