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Journées Internationalistes 08/Euska Herria

Publie le mardi 1er juillet 2008 par Open-Publishing

JOURNÉES INTERNATIONALISTES 08

"BOIKOTAK PIZTUZ, ELKARTASUNA ERAIKI !" Depuis sa naissance il y a 20 ans, la Journée Internationaliste a toujours été présidée par un slogan, une idée, un peuple ou une lutte, mis à l’honneur au cours des activités de la journée.

C’est ainsi que l’édition 2008 était intitulée « Nous construisons la solidarité en allumant les boycotts ». Ce slogan répond au travail d’Askapena, en collaboration avec d’autres organisations d’Euskal Herria, visant à socialiser et à diffuser les campagnes « Boycott d’Israël » et « Le Pays basque dit non au Coca-Cola ».

POURQUOI ?

La campagne de boycott de l’État d’Israël répond à l’appel lancé par plus de 170 organisations palestiniennes pour un boycott inspiré de celui qui, dans les années 80, avait frappé l’État raciste d’Afrique du Sud, contre sa politique d’apartheid.

60 ans après la création imposée de l’État d’Israël, l’oppression, l’occupation et l’apartheid envers la Palestine ne cessent de s’amplifier, alors qu’Israël maintient, au niveau international, des relations politiques, économiques, académiques, sportives, et autres, tout à fait normales (au-delà des critiques ponctuelles).

Par ailleurs, le syndicat Sinaltrainal de Colombie lutte depuis plus de deux décennies contre des compagnies transnationales qui, avec la complicité de l’État colombien et avec l’aide des paramilitaires, poursuivent et tuent des syndicalistes colombiens, contraignant beaucoup d’entre eux à la fuite. Les travailleurs et travailleuses de Sinaltrainal ont décidé de faire face et de dénoncer ces transnationales, Coca-Cola en tête. C’est ainsi que le Forum Social Mondial 2002 a décidé de déclarer le 22 juillet, journée mondiale contre Coca-Cola.

Pour Askapena, cette campagne de boycott symbolise la lutte pour la justice et pour la paix en Colombie, la solidarité internationaliste pour aider à la naissance d’une nouvelle Colombie, une manière de dire non à l’impérialisme des transnationales et des États policiers.

(Sans oublier que Coca-Cola a volé des terres et de l’eau à des communautés indiennes, du Chiapas, et d’autres peuples du monde, et que des syndicalistes de la compagnie Coca-Cola ont été assassinés au Guatemala.)

LE TRAVAIL EFFECTUÉ AU COURS DES JOURNÉES :

L’objectif essentiel étant de socialiser les campagnes en question, des réunions d’information, des fêtes revendicatives, ainsi que diverses mobilisations et rencontres, ont été organisées. Soulignons à cet égard l’engagement manifesté par différentes organisations travaillant dans des domaines distincts envers les deux campagnes de boycott.

En ce qui concerne le boycott d’Israël, citons les engagements pris, au niveau institutionnel, pour présenter des motions abordant cette question dans les conseils municipaux. Ces motions déclarent Israël « indésirable » et s’engagent à n’entretenir aucune relation économique, politique, institutionnelle ni culturelle avec cet État. Six conseils municipaux de la vallée de Sakana (Navarre) avaient déjà approuvé la motion et, au cours des journées, des dizaines de mairies de tout le Pays basque se sont engagées à faire de même.

En outre, des musiciens, sportifs, /bertsolaris/, professeurs et artistes ont présenté le manifeste Elkartasunez (Solidaire) répondant à l’initiative Pacbi (_www.pacbi.org[2]_) pour le boycott culturel et académique d’Israël.

Les étudiants et les jeunes ont confirmé qu’ils prendraient part à la socialisation et à la lutte contre toutes les expressions israëlo-sionistes, et ont pris l’engagement de fermer toutes les portes des domaines académique et de jeunesse à l’État sioniste. L’ensemble de cette campagne est à consulter sur _www.israeliboikot.org[3]_.

Les jeunes se sont également engagés à retirer le Coca-Cola des lycées, des universités et des /gaztetxes/ (maison des jeunes autogérée), ainsi que de plus de 50 bars, locaux, etc. d’Euskal Herria et de dizaines de commissions de /txosnas/ (buvettes populaires des fêtes de village) qui ont décidé de dire non au Coca-Cola (pour en savoir plus, consulter _www.cocalariez.org[4]_).

Nous sommes sûres d’être sur la bonne voie : les campagnes de boycott constituent, outre une réponse solidaire aux besoins des peuples frères dans la lutte anti-impérialiste, un outil indispensable pour diffuser l’internationalisme dans tous les secteurs, et dans toutes les organisations du mouvement populaire basque. De la même manière, il est possible d’activer les secteurs les plus engagés dans la solidarité internationaliste et aider ainsi réellement la Palestine, la Colombie, le Mexique, le WallMapu, le Liban, le Venezuela et Cuba...

 ?EUSKAL HERRIAREN LAGUNAK ?

Les « Ami(e)s d’Euskal Herria » constituent l’autre face de la médaille. Une solidarité en aller-retour. En euskara (langue basque), la solidarité se dit « elkartasuna » ce qui, littéralement, signifie « qualité/sentiment mutuel ». En bref, la solidarité ne peut être envisagée unilatéralement.

Plus de 20 collectifs d’Amis et amies de l’Euskal Herria ont participé aux Journées Internationalistes. Ils sont intervenus, ont rencontré des mouvements et organisations sociales et politiques, et se sont réunis entre eux pour mettre en commun, tirer le bilan du travail effectué, et planifier la « saison politique » à venir.

La solidarité envers l’Euskal Herria est sans conteste en pleine santé. De plus en plus de gens comprennent les enjeux du conflit basque : la non reconnaissance d’une nation et de ses droits, et la répression permanente de toute initiative visant à une construction nationale socialiste.

Les Amies et amis de Castille, des Pays Catalans, du Portugal, de Paris, de Hollande, d’Eire, d’Italie, d’Allemagne, du Canada et des Canaries se sont réunis à Elorrio.

Au cours des réunions publiques, les Amies/amis ont visionné des photos de la deuxième Semaine de Solidarité envers l’Euskal Herria ayant mobilisé quelques 2000 personnes dans 25 villes du monde, et ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le travail de soutien au Pays basque, au-delà de l’intoxication médiatique et des tentatives de criminalisation.

Précisons que le maire du Xe arrondissement de Rome (200 000 habitants) a fait parvenir une lettre de solidarité aux maires et aux conseillers municipaux de la gauche indépendantiste basque dépossédés de leurs fonctions légitimes, dans laquelle il précisait que la répression ne permet en aucun cas de régler un conflit politique.

Dans sa missive, le maire exprimait sa solidarité avec ses homologues des communes de Mendexa, Aulesti et Hernani qu’il avait eu l’occasion de rencontrer à l’occasion de la tournée de réunions publiques et de prise de contact effectuée par ces derniers en Italie.

Pour en savoir plus sur les journées internationalistes, voir

http://www.askapena.org/jardunaldiak08

En Euskal Herria, les gens prennent conscience que le peuple basque a de bons amis « pour le meilleur et pour le pire ». Il est émouvant pour nous de sentir votre solidarité et votre chaleur, car cela nous donne le courage d’aller de l’avant. /JoTaKe irabazi arte !/ (Frappons fort jusqu’à la victoire !)

/Hamaika herri, borroka bakarra !/ (De nombreux peuples, une seule lutte !)

www.askapena.org [5]

Vínculos :
[1] http://www.askapena.org/berriak/men/karpeta_es/00007

[2] http://www.pacbi.org/

[3] http://www.israeliboikot.org/

[4] http://www.cocalariez.org/

[5] www.askapena.org