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Juan Evo Morales Ayma

Publie le dimanche 6 décembre 2009 par Open-Publishing
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Juan Evo Morales Ayma

Juan Evo Morales Ayma se présentera à nouveau, dimanche 6 décembre 2009, devant le peuple bolivien, et selon les estimations il devancerait largement ses adversaires ? (1)

La presse aux ordres, n’a pas la dent assez dure pour discréditer ce militant syndicaliste, fils de paysans amérindiens, défenseur acharné de la culture de la coca (qui fait partie intégrante de la culture amérindienne, contrairement au résultat dû aux transformations chimiques successives de la feuille, dont le résultat bien connu des goldens boys, du milieu du show business, etc., et qui s’en farcissent les narines, la cocaïne, dont Dutronc écrivit un hymne railleur « les gars de la narine »), et sous couvert d’une guerre contre la culture de la coca, qui en réalité est une guerre idéologique menée contre le peuple colombien et tout particulièrement contre les paysans et les syndicalistes amérindiens. (2)

D’ailleurs pour corroborer cette affirmation, il n’est que d’observer où se sont déroulées ces opérations (qu’ils nommèrent « Plan Dignidad ») en majeure partie dans la région dont Evo Morales est originaire, le Chapare.

Evo Morales et ses amis politiques dénoncèrent avec fermeté l’intrusion des Etats-Unis dans les affaires intérieures de la Bolivie, et la militarisation d’un conflit qui ne disait pas son nom, dont la majorité des victimes (morts et blessés) furent des planteurs et des syndicalistes amérindiens. (3)

Il déclarait haut et fort que les paysans avaient le droit (et le devoir ?) de résister militairement aux troupes boliviennes qui tiraient sue les manifestants.

Il compte dépénalisé au niveau international la culture de la coca, enfin que les paysans boliviens et plus généralement les amérindiens poursuivent la traditionnelle mastication des feuilles de coca. Il ne faut pas confondre cette mastication avec la prise de cocaïne, dont certains se farcissent les narines ; il s’est engagé à combattre sans concession, le trafique et les trafiquants de cocaïne, mais sans intervention militaire ou policière d’un pays étranger.

Il a redistribué la terre aux paysan (en majorité des amérindiens) détenue par de gros propriétaires terriens (en majorité des blancs), et a nationalisé les ressources naturelles, le gaz, le pétrole et les minerais dont le sous-sol bolivien regorge.

En outre, dans un premier temps il a "détourné" le système électoral au profil du peuple bolivien, et une fois élu, il s’est empressé de modifier la Constitution et le système électoral pour éviter qu’ils ne retombent entre les mains de la minorité blanche.

Il a modifier l’Assemblée Nationale en Assemblée Plurinationale, qui pourra pour les cinq années à venir permettre l’application des lois et de la nouvelle Constitution, déclarant : « Nos engagements sociaux sont durables ! »

Des détracteurs de mauvaise foi, mettent en cause la portée de ses réelles réformes (que l’on peut facilement opposer à celles pratiquées en France par le clan Sarkozy, qui impose au peuple français de pseudo-réformes-modernisation, et qui ne sont que des opérations comptables, et plus précisément des soustractions en défaveur de l’intérêt commun, au profit de ses proches et de ses amis ; dans un bordel total, le plus grand bordel qu’est connu la France depuis la création de la cinquième république) mettent en avant son inexpérience en matière bancaire ou économique (suite aux décisions en défaveur des spéculateurs et des multinationales), mais qu’il se rassure dans les pays occidentaux c’est un foutoir sans nom, couvert par la propagande et dont les premiers craquements se font de plus en plus entendre, la catastrophe tant annoncée ne serait tarder…

NOTES

(1) il faut se méfier du résultat des "instituts" de sondage et des sondeurs professionnels, la votation suisse en est la parfaite illustration et les pronostiques foireux qui donnaient une large avance au NON, a fait des ravages. Les sondeurs, en réalité des professionnels de la manipulation, se sont surpassés une nouvelle fois. Les Helvètes, malgré un taux d’abstention élevé (mais relativement normal pour ce genre de consultation), cachait bien leur jeu et se sont défoulés une fois seul dans l’isoloir, la suite vous la connaissez.

(2) car avant l’élection d’Evo Morales, les gouvernements pro-étatsuniens qui se succèdent, collaborent activement aux campagnes d’éradication de la culture de la coca (de nombreux paysans paieront de leurs vies) ; ces opérations militaires dissimulent en réalité une guerre totale contre l’opposition "anti-étasunienne".

(3) Les Etats-Unis ont une conception pour le moins étrange de la "démocratie" surtout en ce qui concerne les pays dits "stratégiques" aux prétentions hégémoniques de l’empire étasunien (quelles que soient les raisons invoquées), et nous ne pouvons que constater, en ce qui concerne les derniers évènements qui ont bouleversés les données "géostratégiques" de ce continent (la ré-élections de Chavez, de Morales ( ?), *le coup d’état au Honduras, puis l’organisation de pseudo-élections présidentielles par celui là même qui fut à l’origine du coup d’état, Porfirio Lobo, l’installation de bases aériennes en Colombie, etc.) ont accélérés l’intrusion des Etats-Unis dans les affaires de plusieurs Etats du continent Sud-américain (dont on sait qu’ils réduisent ce continent au rang d’arrière cours). On ne peut s’empêcher de rapprocher ces pseudo-élections à celles qui eurent lieu en Irak, en Afghanistan, (pays en guerre et dont les troupes d’occupation sont sous commandement étasunien), etc., sous la houlette des Etasuniens, dont tous les observateurs purent constater qu’elles étaient entachées de nombreuses fraudes ; cette conception de démocratie au rabais est humiliante pour les peuples de ces pays et elle aura forcément un prix !
*Le Brésil, le Nicaragua, l’Equateur, le Venezuela, etc. refusent de reconnaître l’élection, que les Etats-Unis ont plus ou moins pilotées.

Messages

  • Juste en passant, la légende de la coca :

    Avant que ne meure KJANACHUYMA torturé et maltraité par les Espagnols, le vieux devin qui était par un ordre de l’Inca au service du temple de l’Île du Soleil a réuni ses frères et il leur a dit :
    ’Mes enfants je vais mourir, mais avant je veux vous annoncer ce que le Soleil, notre maître, a voulu dans sa bonté nous accorder par mon intermédiaire :
    Montez au sommet le plus proche, vous trouverez quelques plantes de feuilles ovales, soignez-les, cultivez-les avec soin parce qu’avec elles vous aurez un aliment et une consolation.
    Dans les durs tracas que le despotisme des blancs vous impose, mâchez ces feuilles et vous aurez de nouvelles forces pour le travail.
    Dans les interminables et désemparants voyages auxquels les blancs vous obligent , mâchez ces feuilles et le chemin deviendra court et bref.
    Au fond des mines où vous enterre l’ambition inhumaine de ceux qui viennent voler le trésor de nos montagnes, quand vous vous se trouverez sous la menace de roches promptes à s’effondrer, le jus de ces feuilles vous aidera à supporter ce vide d’obscurité et de terreur.
    Dans les moments durant lesquels votre esprit mélancolique voudra mentir et trouver un peu d’une joie, ces feuilles endormiront votre peine et vous donneront l’illusion de vous sentir heureux.
    Quand vous voudrez deviner une partie de votre destin, un morceau de ces feuilles jetées au vent vous dira le secret que vous désirez connaitre.
    Et quand le blanc voudra faire la même chose et qu’il osera utiliser ces feuilles, il lui arrivera tout le contraire.
    Ce jus qui sera pour vous la force et la vie pour les blancs ce sera seulement un vice répugnant et dégénérateur ; tandis que pour vous ce sera un aliment spirituel, cela entrainera chez eux l’idiotie et la folie.
    Mes enfants n’oubliez pas tout ce que je vous dis.
    Cultivez cette plante !, c’est l’hérédité précieuse que je vous laisse, prenez soin qu’elle ne s’éteigne pas et conservez-la et propagez-la entre nos frères avec vénération et amour.’